Entrebâillant ton vagin
Je vois nos plaisirs d’avance
Je t’entends déjà qui geins
Je sens mes doigts qui s’élancent
Ma bouche bave : elle a faim
Montent vers moi les parfums
Des sèves que tu enfantes
Oh ! j’en boirai le débord
Je sais cela dès l’abord
Rien qu’en écartant ta fente
Sublime fleur de Cypris !
Toi ma corne d’abondance
Plus béante qu’un iris
Au pouce entré en silence
Quelle soupe à l’intérieur !
Ça n’en sera que meilleur
Quand je te mettrai la langue
Lichottant jusques au fond
La rosée de ton siphon
Car ce soir je te big-bangue
Fleur de Cypris
Catégories : Dizain, Heptasyllabes (7)
Commentaires
Une des plus grandes voluptés : boire à la source primordiale. Quelle ivresse ! Et quand la dame abreuve à grande eau son partenaire (de n'importe quel sexe)*, c'est la folie furieuse, on s'abandonne, lâchez prise ! on se perd, corps et âme damnés, à moi ! oui ! je suis hanté** ! le cerveau prend les dimensions de l'univers***, tout explose, implose, l'orgasme devient instant dilaté à l'infini...
L'idéal, plonger dans le soixante-neuf, nombre sacré entre tous.
* L'écriture inclusive ? Non, merci.
** Mallarmé et Brassens.
*** Allusion à la fin d'"Un roi sans divertissement", de Jean Giono.
Vous avez tout dit, Parrain ! :)
Celui-ci est savoureux... délicieux à déguster, un vrai régal, joliment inspiré ;)
Les métaphores gustativo-culinaires, je ne m'en lasse pas...