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Heptasyllabes (7) - Page 3

  • Des bulles lactescentes

    Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)

    Ce gars, quoique mentulé,
          M’enculait
    Sans rien demander, d’office,
    D’un gros biberon de lait
           (Que c’est laid !)
    M’écartelant l’orifice.

    Ô être mal dégrossi,
          Force aussi
    — Criais-je — mon côté face ;
    D’un branle mieux réussi,
          Mes soucis,
    Traque-les et les efface !

    Las ! ne voulant rien savoir
          Que me voir
    Chier des bulles lactescentes,
    Il épongeait avec art,
          Au bavoir,
    Ce qui coulait sur ma fente.

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  • Tournicoti, tournicoton !

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Sur mon manège enchanté
    Pollux en brave toutou
    Me lèche longtemps partout

    Sur mon manège enchanté
    Je folâtre avec Pivoine
    Dans l’herbe et la folle avoine

    Sur mon manège enchanté
    Zébulon a le ressort
    Qui bande et qui bande encor

    Sur mon manège enchanté
    Azalée la vache à pois
    Broute gaiement mes sous-bois

    Sur mon manège enchanté
    Au profond de sa coquille
    Ambroise et moi on godille

    Sur mon manège enchanté
    Flappy le lapin clopine
    Et me prend pour sa lapine

    Sur mon manège enchanté
    Le train freine et hors d’haleine
    Je l'implore oh qu’il me prenne

    Sur mon manège enchanté
    J’en oubliais la Margote
    Il est clair qu’on se gougnotte

    Tourne encor mon beau manège
    Concupiscent carrousel
    Du baisage universel

    Reviens avec ton cortège
    De fouteurs ébouriffants
    J’ai gardé mon cœur d’enfant

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  • Un ciel, enfin

    Catégories : Dizain, Heptasyllabes (7)

    Pine pleure un firmament
    Vaste et élancée coupole
    Qui descende incessamment
    De ses doux piliers la frôle
    De ses précieux appareils
    La baigne comme un soleil
    Pine pleure oh pine espère
    Qu’un con sacré lave enfin
    Au flot pur de ses parfums
    Tant de stupres solitaires

    Tu es parti si longtemps
    Des jours entiers sans te foutre
    Pine arquetendue t’attend
    Dure et pleine ainsi qu’une outre
    Viens ciel ô grenier d’Isis
    Ensevelir ce pénis
    Du désir de toi qui tremble
    Daigne lui mettre un chapeau
    Et de l’obscur de ta peau
    Clore l’univers ensemble

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  • Fleur de Cypris

    Catégories : Dizain, Heptasyllabes (7)

    Entrebâillant ton vagin
    Je vois nos plaisirs d’avance
    Je t’entends déjà qui geins
    Je sens mes doigts qui s’élancent
    Ma bouche bave : elle a faim
    Montent vers moi les parfums
    Des sèves que tu enfantes
    Oh ! j’en boirai le débord
    Je sais cela dès l’abord
    Rien qu’en écartant ta fente

    Sublime fleur de Cypris !
    Toi ma corne d’abondance
    Plus béante qu’un iris
    Au pouce entré en silence
    Quelle soupe à l’intérieur !
    Ça n’en sera que meilleur
    Quand je te mettrai la langue
    Lichottant jusques au fond
    La rosée de ton siphon
    Car ce soir je te big-bangue

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  • Bille en tête

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

    (Message personnel...)

          Monde inhabité,
    Boule de glace et de crotte,
          D’une orbite idiote
    Suis la vide éternité !

          Du plus haut comique,
    Ton goût de tourner en rond,
          Astre bas du front,
    Pantin de la mécanique

          Jaloux des Terriens,
    T’amène au ras des étoiles,
          Hélas ! qui dévoilent
    Ce dont tu étais fait : rien.

          Roule bille en tête,
    Gémis et perds tes cheveux
          En frôlant mon feu
    Par fidélité, comète !

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  • Double sujétion

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Le bâton et la carotte
    Remplissent ma libido
    Constituent mon seul credo
    Le Pol Pot guidant ma motte

    La carotte et le bâton
    Je les révère et les aime
    Éperdue je pourrais même
    Les reconnaître à tâtons

    Bâton à l’âme sévère
    Ta rigueur et ta raideur
    Font de toi le grand leader
    De tous mes replis vulvaires

    Carotte amie viens t’ancrer
    Dans mes profondeurs indignes
    Sonde-moi fais le forcing
    Et gicle ton jus sucré

    Le bâton et la carotte
    Ah s’ils sont là tous les deux
    Je deviens démente et de
    L’autre à l’une je pivote

    La carotte le bâton
    Et moi sans autre personne
    Du bonheur c’est le summum
    Seule avec mes deux matons

    Quand l’heure d’opiner sonne
    Tous trois nous nous ébattons
    Ô carotte et toi bâton
    Votre raison m’arraisonne !

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  • Première fois

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Ici murmurent les eaux
    Ici chantent nos oiseaux
    L’un dans l’autre à pleine gorge
    Ici se joignent nos mains
    Maladroites de gamins
    Nos respirations de forge

    Nous avons tout découvert
    Les secrets de l’univers
    Se cachaient sous nos lainages
    Ici pendaient les fruits mûrs
    Que l’on prétendait trop surs
    Pour nos quenottes trop sages

    Tu n’as pas plus de treize ans
    Et pourtant ton corps pesant
    Sur le mien devient montagne
    D’un âge plus tendre encor
    Moi je pars dans le décor
    L’âme battant la campagne

    Je t’appelle mon joli
    Tu me conduiras au lit
    Chaque fois que le caprice
    Nous retournera les sangs
    Punit-on les indécents
    Je resterai ta complice

    Tu m’appelles petit bout
    Tu m’embrasses dans le cou
    Et je me sens toute nue
    Nous comprenant par les yeux
    Nous nous élançons à deux
    Sur des sentes inconnues

    Ô mon as je suis au ciel
    Ta salive est comme un miel
    Et ta langue un sucre d’orge
    Ici murmurent les eaux
    Ici chantent nos oiseaux
    L’un dans l’autre à pleine gorge

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  • La nouvelle

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    J’fais que zoner au bord d’elle
    Dans les rues pour la r’garder
    Jusqu’au bar où ses fidèles
    Lui paient parfois un godet
    J’fais que zoner au bord d’elle
    Mais sans oser l’aborder

    D’elle oh je sais pas grand-chose
    J’vois qu’son œil un peu éteint
    Ses cuisses et ses lèvres roses
    Sa toux rauque au p’tit matin
    D’elle oh je sais pas grand-chose
    C’est juste la nouvelle putain

    J’me la paierais toutes les s’maines
    Si seul’ment j’étais un mec
    J’y dirais eh tu t’amènes ?
    J’y fourr’rais ma langue dans l’bec
    J’me la paierais toutes les s’maines
    Sauf qu’en c’moment j’suis à sec

    Je vis comme une hirondelle
    Depuis qu’elle est dans l’quartier
    Pourtant c’est pas la plus belle
    De toutes les filles du métier
    J’vais dev’nir folle à moitié
    À trop zoner au bord d’elle

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  • Broder des arcs-en-ciel

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    À mains nues je creuse un lit
    Pour ta rivière de miel
    Qui sent bon le patchouli

    En lapant l’interstitiel
    Au mépris du vent coulis
    Nous brodons des arcs-en-ciel

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  • L’œil ami

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Il rôde dans ce miroir
    Un œil secret qui m’alpague
    Tel le brillant d’une bague
    Qui luirait seul dans le noir
    Moment tendu chaque soir

    Cette présence inconnue
    M’attire et m’effraie pourtant
    M’enfle un cœur tout palpitant
    Elle guette ma venue
    Elle attend que je sois nue

    Cherchant à la débusquer
    Mes mains palpent mon image
    Tendre épure oh sans dommage
    Car il ne faut rien brusquer
    L’œil pourrait s’en offusquer

    Preste il joue et se faufile
    Vif argent frôlant mes seins
    Préparant quelque larcin
    Toute fuite est inutile
    L’œil ami met dans le mille

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  • Au trou !

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Je voudrais être traînée
    — Ah ! pas de mais, pas de cris !
    Du reste, c’était écrit —
    En justice et condamnée.

    Oui, car je me dis : Putain,
    Que de luxurieux délits
    J’ai commis dans tant de lits !
    ... Et le feu n’est pas éteint.

    Je vécus à ma décharge
    (Ou est-ce aggraver mon cas ?)
    Sous la loi d’un avocat
    Au barreau mielleux et large.

    Ses solides arguments,
    Ses profonds effets de manche
    Furent de ceux qui déclenchent
    Le remords éperdument.

    Tant j’entends prêter le flanc
    Aux plaintes, aux blâmes comme
    Aux bâtons si droits de l’homme
    Et à leurs fermes élans,

    Que je me verrais fourrée
    Par tout juge ou procureur
    Rempli de juste fureur
    Au trou (et dans la durée).

    Tout plutôt qu’être traînée,
    Menottée devant les flics,
    Vendue par arrêt public
    Au bagne de l’hyménée.

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  • Le vide

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Si je me mets à genoux
    Entendrez-vous ma prière
    Comme en juin l’année dernière

    Et si je baise vos mains
    Saisirez-vous le message
    Reprendez-vous le dressage

          Je me suis soumise à tous
          Mais aucun ne fut mon maître
          Leurs yeux ne font que promettre
          Leurs gifles — maigres secousses

    Si je me jette à vos pieds
    Léchant le cuir de vos bottes
    Sortirez-vous les menottes

    Je pourrais ramper ici
    Plus ouverte que la pute
    Plus nue que la chienne en rut

          Par pitié recommençons
          Je serai bien à l’écoute
          Et si vos amis me foutent
          Douce sera la leçon

    Si je me mets à genoux
    Entendrez-vous ma prière
    Mon vide a besoin de vous

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  • Étreintes imprévues

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    On les tire du sommeil
    Pour les attirer à vue
    Les tirant sous le soleil
    Ô étreintes imprévues
    Étirant leurs membres sains
    Chacun cherche leur enfance
    La presse pour à dessein
    Lui soutirer ses silences

    La civière est de brocart
    Où l’on baise à l’étouffée
    Aux fraises le grand écart
    L’air à petites bouffées
    On leur palpe à pleines dents
    Le poil et les veines roses
    À paresser là-dedans
    On leur découvre les choses

    On les force c’est certain
    On devient plus mûr à force
    L’inceste est ce fruit châtain
    Que sans effort on écorce
    Puis l’on se pare au réveil
    Lentement on meurt à vue
    Ô étreintes imprévues
    Des tyrans sous le soleil

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  • Plantée là

    Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

                 1

    Ne croyez pas que les types
           Tombent tout rôtis
    Dans mon lit quand je les bipe
           Et sortent l’outil

    Certains soirs mon charme dingue
           Connaît le fiasco
    Et c’est pas vraiment la bringue
           Dans mon abricot

    Je mouillais pour Jean-Marie
           Depuis plus d’un mois
    N’y tenant plus je le prie
           De monter chez moi

    Enjôleuse et élégante
           Riant aux éclats
    J’espérais qu’il me la plante
           Il m’a plantée là

                 2

    Parfois durant des semaines
           Bouffant du chou blanc
    Je vis comme une âme en peine
           En manque de gland

    Armando mon beau collègue
           M’a tant fait rêver
    Que je croyais voir son zguègue
           Même à la TV

    Je lui offre une orchidée
           Garnie de clins d’yeux
    J’étais vraiment décidée
           À l’avoir au pieu

    Il me dit la belle plante
           Ah c’est vous Bella
    J’espérais qu’il me la plante
           Il m’a plantée là

                 3

    J’ai chié plus d’une pendule
           À courir les mecs
    Tombant souvent incrédule
           Sur de fameux becs

    J’en pinçais pour un Antoine
           Doux comme Jésus
    Quant à son état de moine
           D’où l’aurais-je su ?

    Exquise sa gentillesse
           Me rendait marteau
    Pour le croiser à la messe
           Je me levais tôt

    M’invitant dans sa soupente
           Je lui fis du plat
    J’espérais qu’il me la plante
           Il m’a plantée là

     

    D'après "Je suis un voyou" (Georges Brassens)
    https://www.youtube.com/watch?v=prdS6mw9s40
    https://www.youtube.com/watch?v=a8mMqItxvHw

     

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  • Quelques mensonges contre la malédiction

    Catégories : Hendécasyllabes (11), Heptasyllabes (7)

    De la poudre de mes os j’ai fait l’amour
    Du temps qui se refermait une fenêtre
    Ce jardin je l’ai bâti jour après jour
           Pour qu’enfin tu y pénètres

    Dans mon ventre ivre de toi plante un soleil
    Dans ma bouche une langue ourlée de mensonges
    Plus vrais que vrais où se rouleront vermeils
           Tous les désirs qui me rongent

    Quand nous ne serions que deux minables vers
    Quand le ciel nous tomberait sur le visage
    Jamais rien ne pourra empêcher nos chairs
           D’accomplir leur mariage

    Scintille le temps dans nos yeux tour à tour
    La poudre de nos os durcit dans la baise
    Se frottent l’un contre l’autre nos velours
           Tout pétris de terre glaise

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  • Où la bête se couche

    Catégories : Heptasyllabes (7), Octosyllabes (8)

            Mange qui te culbuta
    La bite emmiellée de ta mouille
    Pleine encore du jus des couilles
    Suce-la bien et vide-la

           Fourre-toi dans le gosier
    Celle qui toujours te contente
    Te fait jouir au con qu’elle plante
    Ô pompe à t’en égosiller

                 Car c’est ici que veut jaillir
                 Le foutre au-delà de tes lèvres
                 C’est ici que la bête crève
                 Lorsqu’elle a fini de saillir

           Avale ton bienfaiteur
    Ce vit si prompt à l’enfilade
    Laisse aller-venir sa balade
    Sur ta langue puits de moiteur

           Bouffe l’amoureux merlin
    Qui auparavant t’a foutue
    Si bellement ah tu le tues
    On croit juter sur du vélin

                 Oui c’est ici que doit mourir
                 Toujours le foutre dans ta bouche
                 Ici que la bête se couche
                 Qui vous a tous deux fait courir

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  • L’Ève éventuelle

    Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)

    Il se peut que parler d’elle
    Suffise pour qu’étincelle
    Une lueur dans le noir
           De ton regard

    Il se peut qu’à voir sourire
    Son visage tu transpires
    Sa bouche est un hameçon
           À sa façon

    Il se peut que ses bras bougent
    Déroulant des tapis rouges
    Égarant tes sentiments
           Pour un moment

    Nul doute que sa venue
    Te donne envie d’être nue
    Nichée au creux de ses seins
           Comme un coussin

    Il se peut que sous la douche
    Tu l’aies vue la fine mouche
    Et que tu vives depuis
           Au bas d’un puits

    Je prévois que tu tremblotes
    À évoquer sa culotte
    Et que tu claques des dents
           À voir dedans

    Il se peut qu’à son écoute
    Tu sentes les eaux qui gouttent
    Tel enfin un glacier fond
           Là tout au fond ?

    Il se peut bien que ses hanches
    Te fassent devenir blanche
    Qui baladent sous ton nez
           La vahiné

    Il se peut que son œil d’oie
    À supposer qu’il te voie
    Jette un miel incandescent
           Dans tout ton sang

    Souvent il se pourrait même
    Que tu te dises je l’aime
    Toi qui pourtant ne vécus
           Que pour le cul

    Il se peut oui c’est possible
    Que ton cœur ait pris pour cible
    Une mangeuse d’amants
           Pauvre maman !

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  • Au pif

    Catégories : Heptasyllabes (7), Jocelyn Witz

          Manu me flaire,
    Me fout son blair en l’étui,
    Hume le miel et la nuit,
    Les tropiques, le feu, la bière,
    Le temps qui fuit, la poussière
    Des foutres passés, l’ennui
    Qui mousse aux parois du puits,
    Mes amours, mes adultères,
    Mes virées en solitaire…
          Oh, fou, je jouis !
    Et ce long nez qui reluit,
    Comme il connaît son affaire !
    Tapi là, Manu me flaire
    Puis sur mon ventre s’essuie.

     

     

    Une vraie chienne.png

    Tout ça pour dire que je (sous mon autre identité secrète) vous livre en lecture libre une courte nouvelle comicochonne inédite intitulée « Une vraie chienne » :
    https://www.atramenta.net/lire/une-vraie-chienne/92196

    Vos retours seront les bienvenus.

    Bonne lecture !

     

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  • Aux étoiles !

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Serpent, serpent, doux serpent,
    plante-toi là : ma blessure
    en guérira, j’en suis sûre.

    Serpent, serpent, blond serpent,
    déploie ta gorge de voile
    pour nous porter aux étoiles.

    Serpent, serpent, vieux serpent,
    qui connais si bien la vie,
    je te veux être asservie.

    Serpent, serpent, fou serpent,
    tu es le dragon céleste
    qui tendrement me moleste.

    Serpent, serpent, gros serpent,
    ton dos luisant — braise rouge ! —
    m’embrase aussitôt qu’il bouge.

    Serpent, serpent, lourd serpent,
    tu fores entre nos deux êtres
    des chemins qui me pénètrent.

    Serpent, serpent, blanc serpent,
    crache au terme de ta course
    ton venin à la Grande Ourse

    et repose, ô mon serpent
    flapi, au creux de mon ventre,
    où nos âmes se rencontrent.

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  • Jeux de friponnes

    Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)

    Aux bras nus de mon désir
          Si petite
          Si petite
    Aux bras nus de mon désir
    Dort la fille que j’invite

    À m’aimer quand vient le soir
          Elle et moi
          Moi et elle
    À m’aimer quand vient le soir
    Sur un grand lit de dentelles

    Elle dénoue ses rubans
          De soie rose
          De brodeuse
    Elle dénoue ses rubans
    Et me regarde boudeuse

    Je déverse des baisers
          Sur sa joue
          Ses oreilles
    Je déverse des baisers
    Sur ses lèvres sans pareilles

    C’est elle qui me dévêt
          Sans mot dire
          Sans sourire
    C’est elle qui me dévêt
    Et mille élans me déchirent

    Je la jette sur mon cœur
          Impatiente
          Trop ardente
    Je la jette sur mon cœur
    En lui caressant la fente

    Nos soupirs font un buisson
          Qui frissonne
          Qui bourgeonne
    Nos soupirs font un buisson
    Cachant nos jeux de friponnes

    En jouissant elle a des cris
          Hystériques !
          Magnifiques !
    En jouissant elle a des cris
    Pleins de syllabes magiques

    Rouges nous nous endormons
          En duplex
          Sans complexe
    Rouges nous nous endormons
    Dans la chaleur de nos sexes

    Et blottie contre mes seins
          Si petite
          Si petite
    Et blottie contre mes seins
    Vit ma joie, mon eau bénite 

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