Dur, dur à la peine
T’as encor pris des cachets
Le stylet que tu dégaines
C’est pas du papier mâché
Dur, dur à la tâche
Plus tu te shootes aux poppers
Plus mon corps fuite et s’attache
À ta béquille perverse
Dur, dur, ô tu dures !
Je chante des mélopées
Et tu me fous l’échaudure
Avec ta pharmacopée
Dura sex, med lex
L’idole à dilatation
Dresse un marteau de silex
Dans ma grotte sous pression
Aimons-nous sans concession
À en crever les Durex
Heptasyllabes (7) - Page 3
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Dura sex, med lex
Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5) -
Libation
Catégories : Heptasyllabes (7)Ô afro de mes débauches
Noir décalque d’Aphrodite
Par tes cuisses monolithes
Par ta panse à l’ample poche
Par tes lèvres chrysalides
Par la pourpre de tes bouches
Par ton œil luisant manouche
Ténèbre aspirant le vide
Par tes mondes d’aréoles
Par tes laines à tout crin
Par tes muscs par leur écrin
Par ces mains dont tu m’immoles
Par ton rire et sa puissance
Par ta denture blanc-bleu
Par ton con qui pleure et pleut
Pour célébrer ta jouissance
Par ta plume de charbon
Par tes pudeurs d’enfant sage
Par les lointains paysages
De ton verbe vagabond
Pour toi Vénus hottentote
Au derjo gonflé de vie
Black afro de mes envies
Libation dans ma culotte ! -
Je veux des mains sur mon cou
Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)Mous ton sexe et notre amour
Molles nos vies sans violence
Je me vois percée de lances
Nuit et jour
Fuyant la baise étiolée
Je veux des mains sur mon cou
Être nue rouée de coups
Puis violée
Au cul les bonheurs bourgeois
Et les miaulements timides
Entre le feu et le vide
Pas le choix
Molles nos vies sans violence
Mou ton amour mou ton nœud
J’ai au ventre un blanc un creux
Turbulence -
Femme viscère
Catégories : Heptasyllabes (7)Je suis le tube à essai
Un simple tube à baiser
L’égout, le drain, la tuyère
Pour l’évacué vers l’arrière
Une conduite, un canal
Pour l’éjecté séminal
Limez ma culasse à l’aise
Puis lâchez la mayonnaise
Tunnel autonettoyant
S’ouvre charge aux assaillants
De ramoner à plein tube
Son boyau pendant les pubes
Réduite à l’être intestin
Je savoure mon destin
Étroit de femme viscère
Essentielle et nécessaire
L’amour n’est pas compliqué
Aux yeux d’un tube à niquer -
Ventre ouvert
Catégories : Heptasyllabes (7)Con percé de part en part
Par membrus trop imbéciles
Ventre matériau fissile
Éclatant de désespoir
Au petit jour de souffrance
Rare la lumière entrait
Quand d’un baise plus feutré
Giclait la dernière instance
Con rubis corps enfantin
Monnayé du bout des pines
Ventre ouvert qu’on assassine
Fourré de queues de pantins -
En goguette
Catégories : Heptasyllabes (7)Viens avec moi en visite
On hantera les bas lieux
Je sens que ta langue hésite
À fendre au tréfonds du pieu
L’eau de ce con oublieux
Ta narine trop bien née
Cherchant l’air tombée des cieux
Ne rencontrant que fumée
Certes ces gogues lilas
Ont d’âcres relents qui guettent
Mais sois brave ce con-là
T’emmènera en goguette
Fous le bout de ta languette
Dans le cloaque tâtant
La fenêtre d’échauguette
Qui dégouline et t’attend -
À tout casser
Catégories : Heptasyllabes (7)L’odeur de ton cul m’esclave
Sa vue m’a rendue marteau
Mais bientôt je serai brave
À te planter le couteau
D’un olisbos en le dos
De ce rond tyran si suave
Oui je saurai transpercer
Ton bas morceau de l’échine
Du bois verni d’une épine
Aux nœuds dur entrelacés
Baisant ton cul qu’invagine
Un anus à tout casser -
La rigole
Catégories : Heptasyllabes (7)Va tu l’auras ta branlée
Mais aussi fais-moi plaisir
Mes douces roseurs sens-les
Brûle-les de ton respir
Que ton œil gris les mâchonne
Et jouisse de vues cochonnes
Tu l’auras ta prise en main
Dans un instant je m’active
Mais sois donc un peu humain
Ta présence me lessive
Je meurs du désir de toi
Qui me file entre les doigts
Je te peigne te pignole
J’ai beau dire rien n’y fait
Tu ne fous que la rigole
De notre amour tarifé
Ayant giclé dans ma paume
Tu t’enfuiras comme un môme
Mais tu l’auras ta branlée
Tu jouiras de tout mon cœur
Tremblant la morgue envolée
Entre mes mains sans rancœur
Puis seule moi pauvre pute
Je m’étalerai ta jute -
Pas de rachat
Catégories : Heptasyllabes (7)Chacun là cherche mon chas
Chacun rêve qu’il enfile
Son aiguillon gynophile
Au creux de mon petit chat
Mais toujours je me défile
On me couvre de jurons
On me verrait shampooineuse
Offrant mes fesses crémeuses
À leur tranchoir à bout rond
Je suis la belle allumeuse
J’aime mieux me tripoter
Gentiment dans le silence
Je n’ai connu qu’une lance
Puis l’aiguille à tricoter
Qui mit fin à ma souffrance
Pas d’oubli pas de rachat
Tous les hommes sont iniques
Qui promettent comme ils niquent
Aucun d’eux n’aura ce chas
S’ouvrant là sous ma tunique -
Et plus encore
Catégories : Heptasyllabes (7)Tant à jouir et tant à faire
Tant de jolis mammifères
À traire en tirant le pis
Qui prendra sur le tapis
Mon cul ce gaillard d’arrière
Tant à cueillir tant d’épis
Gonflant d’amour sans répit
Dont il faut moudre farine
À mêler à la cyprine
De mon cul jamais flapi
Tant de grumes ô sapines
À grimper chasseuse alpine
Jusqu’où s’écoule de blanc
L’exquise purée de gland
Que mon cul a pour copine
Tant d’épieux et tant de plans
Tant de percées dans mon flanc
Tant de ventrées de saucisses
De torpilleurs en Q6
Coulant mon cul d’un coup — vlan !
Tant de jouir sur cette terre
Je veux tout : les militaires
Les méchants et les gentils
Les gros vits et les petits
Oh mon cul a tant à faire !... -
Extrême-Orient
Catégories : Heptasyllabes (7)Où es-tu beau Cambodgien
Mon copain de pain d’épices
Peu causant mais dont les mains
Gazouillaient entre mes cuisses
Nos nuits s’appelaient délices
J’épousais chaque bosquet
De tes toisons rarissimes
Quêtant le musc embusqué
Au fumet si pousse-au-crime
Que j’en plongeais dans l’abîme
Nos jargons trop différents
C’était pas pour la parlotte
Que tu venais déférent
Battre à l’huis de ma culotte
Et jouer les polyglottes
Je buvais du petit lait
Ô mon adorable bonze
Quand riant tu m’enfilais
Ce dru petit mât de bronze
Qui me retournait débonze
Mon plaisir allait si loin
Que je songeais Ah l’Extrême
Orient ça vaut tous les joints
C’est le summum et la crème
L’amour au degré suprême
Tu disparus un beau jour
Mon copain de pain d’épices
Pas de permis de séjour
Les temps n’étaient pas propices
À nos voluptés métisses -
Au paradis des moutons
Catégories : Heptasyllabes (7)Le roseau pensant bien faire
Insolite mammifère
Dénature en trafiquant
Et comme un con prolifère
Foutons, l’ami
Foutons l’camp !
Laissons-le à ses chimères
Ses humains en polymères
Ses lendemains seppuku
À l’odeur d’amande amère
Tirons, l’ami
Tirons-nous !
L’homo sape et mortifère
Plus crétin qu’un conifère
Se prend pas pour du plancton
Pontifie et légifère
Au cul, l’ami
Occultons !
Cet enfer plein de moutons
Foutons, l’ami
Foutons l’camp
De ce cloaque écœurant
Tirons, l’ami
Tirons-nous !
La porte est là, mon minou… -
Parle au seuil
Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)Mais la bouche joue sans fin
Larme lente au bout de l’œil
Qu’elle gomme avec la langue
Et le membre acquiesce et tangue
Se vautrant sur les écueils
De ses lèvres
Mais la bouche joue sans fin
À courir un autre lièvre
L’arme perle et parle au seuil
Gonflée de son impatience
Elle opine elle s’avance
Larmoyant du bout de l’œil
L’âme mièvre
Mais la bouche joue sans fin
À courir un autre lièvre
À mordre et lécher le frein
Lui s’englue dans le fauteuil
Face à l’ouragan qui monte
Lourd de sang rouge de honte
Frissonnant comme un chevreuil
Sur sa lèvre
Mais la bouche joue sans fin
À courir un autre lièvre
À mordre et lécher le frein
Oui la bouche met la fièvre -
Chœur des berlingots délaissés
Catégories : Heptasyllabes (7)Nous sommes les vagins moites
Si glissants souples et doux
Que tout vit qui s’y emboîte
Trouve le fond sans à-coup
Nous sommes les vagins moites
Promis aux quenouilles droites
Qu’on nous préfère un sphincter
Voisine et triste rondelle
Nous versons alors d’amers
Sanglots de mouille ô cruelle
Qui nous préfère un sphincter
Musculeux cercle de fer
Si friands de gaules raides
Entre deux coups nous souffrons
Rêvant de vastes pinèdes
De plusieurs gourdins de front
Si friands de gaules raides
Qu’en leur absence on s’entraide
De quelques joujoux oblongs
Complaisants à l’enfilage
Nous nous truffons le tromblon
C’est fou comme ça soulage
De quelques joujoux oblongs
L’affreux vide nous meublons
Nous sommes les vagins moites
Ouatés chauds et coulissant
Sur tout vit qui nous convoite
Nous avons ça dans le sang
Nous les pauvres vagins moites
Qui faute de mieux se doigtent -
Beaucoup trop vile
Catégories : Heptasyllabes (7)Elle se rêvait violée
Prise en dépit de ses cris
Par quelque brute à l’œil gris
La giflant à la volée
Se voyait tenue aux mains
Aux cuisses par la canaille
Lui écorchant les entrailles
Lui souriant léonin
Se croyait beaucoup trop vile
Pour l’amour ou le respect
Mais d’âcres ombres rampaient
Dès que la nuit se profile
Se voulait morte les seins
Le ventre de découpure
Baignés de larmes impures
Les larmes de l’assassin
Elle le soir se coiffant
Se rêvait cambriolée
Renversée battue violée
Sur son petit lit d’enfant -
La gloutonne
Catégories : Heptasyllabes (7)C’est moi la blanche oie qu’on gave
En m’enfonçant dans le cou
Le tuyau pour que je boive
Et avale à tous les coups
Nue la plume frémissante
Luttant contre le dégoût
Je m’étrangle et la descente
En le gésier me secoue
C’est moi la belle oie replète
Qu’il coince entre ses genoux
Pour s’emmancher dans ma tête
Sorte de jeu entre nous
Pendant ce temps mon minou
Bave comme aux jours de fête
Lorsque j’ai tenu le coup
Englouti son gruau d’orge
Et qu’il a vagi beaucoup
Je caquette et me rengorge
Moi l’oie blanche obéissante
Moi la gloutonne à son goût
Dont la gorge ô impuissante
Est suave lorsqu’on la fout -
Sweet home
Catégories : Heptasyllabes (7)Moi l’étui de ta flamberge
La gaine où tu t’enfilais
Le fourreau graissé huilé
À ton retour toujours vierge
Tu partais croiser le fer
Aux étés de ta luxure
Cependant j’étais bien sûre
De te revoir en hiver
Tu boirais à ma gamelle
J’ôterais les saletés
De ta lame à affûter
Et l’éclat d’autres femelles
Moi le havre de tes soirs
Moi l’anse où tu jettes l’ancre
Retrouvant la paix dans l’encre
La nuit de mon reposoir
À ton retour toujours vide
T’engouffrant d’un long soupir
Enveloppant ton désir
Pour le conserver rigide
Moi le fourreau bien huilé
Home de ton arme blanche
Douce housse où tu t’enclenches
Déchirure à enfiler -
Au jardin
Catégories : Heptasyllabes (7)À séparer nos genoux
Il monte une vague en nous
Qui rend nos joues rubicondes
C’est d’offrir au petit monde
La vue de ces laines blondes
Ornant nos sillons de chair
Un délicieux souffle d’air
Nous enveloppe à l’envers
Ces messieurs nous dévisagent
Leurs yeux vont du paysage
De nos prunelles si sages
À nos vulves et nos seins
Tiens ! ma compagne à dessein
Avance un peu le bassin
Et s’écarte plus encore
Le besoin qui nous dévore
S’exsudant de chaque pore
De nos cons se fait épais
Thomas soudain rompt la paix
Du jardin son jonc drapé
D’un film tel un œil humide
Lors Marc aussi se décide
Les voici nus leurs mains vides
Tendues bandées droit vers nous
Et nos cœurs cognent dessous
Nos tétons bleus et turgides
À séparer nos genoux -
Lumière d’ambre et saveur de bière
Catégories : Heptasyllabes (7)Le soir je suis les contours
De ta porte d’éléphante
Bois les rêves qu’elle enfante
La revêts de beaux atours
Sa peau de mouille luisante
Me gicle une averse lente
Le soir je te refais l’or
Et la nacre des charnières
Je connais mille manières
De restaurer ce trésor
Doux diptyque à la lumière
D’ambre et la saveur de bière
Le soir j’écoute vibrer
Sous mes envies d’amoureuse
Les espérantes muqueuses
De ton lys soudain cabré
Qui trépide oh qui se creuse
Avalant ma langue heureuse
Le soir je me lave aux chairs
Échaudées qui te travaillent
J’en relis le nom en braille
Trempe et retrempe le fer
Quelquefois dans la bataille
Nos corps sèment leurs écailles
Car le soir tu rends aussi
À l’amour la politesse
Me léchant tout en souplesse
Me mâchonnant sans merci
Le soir nous dînons de fesses
Et d’une orgie de caresses -
À jamais sienne
Catégories : Heptasyllabes (7)Chaque jour chaque saison
Telle une chatte affectueuse
Je vais nue dans la maison
Heureuse quand nous baisons
Languide et fière à m’étendre
Lorsqu’il veut me voir m’ouvrir
Et arpenter le méandre
De mes replis les plus tendres
Toujours souriant pour lui
Pour qu’il se rince la queue
Ma langue verse la pluie
Mes lèvres scellent le puits
Le sexe conquis d’avance
Les reins frissonnant d’émoi
Je ris et tiens pour offense
Toute idée de délivrance
Partante à jamais pour lui
Pour blottie entre ses cuisses
Le branler toute une nuit
Tandis que le temps s’enfuie
Je reste infiniment sienne
À veiller sur ses désirs
Et si d’autres femmes viennent
Je serai la plus ancienne