Tant à jouir et tant à faire
Tant de jolis mammifères
À traire en tirant le pis
Qui prendra sur le tapis
Mon cul ce gaillard d’arrière
Tant à cueillir tant d’épis
Gonflant d’amour sans répit
Dont il faut moudre farine
À mêler à la cyprine
De mon cul jamais flapi
Tant de grumes ô sapines
À grimper chasseuse alpine
Jusqu’où s’écoule de blanc
L’exquise purée de gland
Que mon cul a pour copine
Tant d’épieux et tant de plans
Tant de percées dans mon flanc
Tant de ventrées de saucisses
De torpilleurs en Q6
Coulant mon cul d’un coup — vlan !
Tant de jouir sur cette terre
Je veux tout : les militaires
Les méchants et les gentils
Les gros vits et les petits
Oh mon cul a tant à faire !...
Heptasyllabes (7) - Page 4
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Et plus encore
Catégories : Heptasyllabes (7) -
Extrême-Orient
Catégories : Heptasyllabes (7)Où es-tu beau Cambodgien
Mon copain de pain d’épices
Peu causant mais dont les mains
Gazouillaient entre mes cuisses
Nos nuits s’appelaient délices
J’épousais chaque bosquet
De tes toisons rarissimes
Quêtant le musc embusqué
Au fumet si pousse-au-crime
Que j’en plongeais dans l’abîme
Nos jargons trop différents
C’était pas pour la parlotte
Que tu venais déférent
Battre à l’huis de ma culotte
Et jouer les polyglottes
Je buvais du petit lait
Ô mon adorable bonze
Quand riant tu m’enfilais
Ce dru petit mât de bronze
Qui me retournait débonze
Mon plaisir allait si loin
Que je songeais Ah l’Extrême
Orient ça vaut tous les joints
C’est le summum et la crème
L’amour au degré suprême
Tu disparus un beau jour
Mon copain de pain d’épices
Pas de permis de séjour
Les temps n’étaient pas propices
À nos voluptés métisses -
Au paradis des moutons
Catégories : Heptasyllabes (7)Le roseau pensant bien faire
Insolite mammifère
Dénature en trafiquant
Et comme un con prolifère
Foutons, l’ami
Foutons l’camp !
Laissons-le à ses chimères
Ses humains en polymères
Ses lendemains seppuku
À l’odeur d’amande amère
Tirons, l’ami
Tirons-nous !
L’homo sape et mortifère
Plus crétin qu’un conifère
Se prend pas pour du plancton
Pontifie et légifère
Au cul, l’ami
Occultons !
Cet enfer plein de moutons
Foutons, l’ami
Foutons l’camp
De ce cloaque écœurant
Tirons, l’ami
Tirons-nous !
La porte est là, mon minou… -
Parle au seuil
Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)Mais la bouche joue sans fin
Larme lente au bout de l’œil
Qu’elle gomme avec la langue
Et le membre acquiesce et tangue
Se vautrant sur les écueils
De ses lèvres
Mais la bouche joue sans fin
À courir un autre lièvre
L’arme perle et parle au seuil
Gonflée de son impatience
Elle opine elle s’avance
Larmoyant du bout de l’œil
L’âme mièvre
Mais la bouche joue sans fin
À courir un autre lièvre
À mordre et lécher le frein
Lui s’englue dans le fauteuil
Face à l’ouragan qui monte
Lourd de sang rouge de honte
Frissonnant comme un chevreuil
Sur sa lèvre
Mais la bouche joue sans fin
À courir un autre lièvre
À mordre et lécher le frein
Oui la bouche met la fièvre -
Chœur des berlingots délaissés
Catégories : Heptasyllabes (7)Nous sommes les vagins moites
Si glissants souples et doux
Que tout vit qui s’y emboîte
Trouve le fond sans à-coup
Nous sommes les vagins moites
Promis aux quenouilles droites
Qu’on nous préfère un sphincter
Voisine et triste rondelle
Nous versons alors d’amers
Sanglots de mouille ô cruelle
Qui nous préfère un sphincter
Musculeux cercle de fer
Si friands de gaules raides
Entre deux coups nous souffrons
Rêvant de vastes pinèdes
De plusieurs gourdins de front
Si friands de gaules raides
Qu’en leur absence on s’entraide
De quelques joujoux oblongs
Complaisants à l’enfilage
Nous nous truffons le tromblon
C’est fou comme ça soulage
De quelques joujoux oblongs
L’affreux vide nous meublons
Nous sommes les vagins moites
Ouatés chauds et coulissant
Sur tout vit qui nous convoite
Nous avons ça dans le sang
Nous les pauvres vagins moites
Qui faute de mieux se doigtent -
Beaucoup trop vile
Catégories : Heptasyllabes (7)Elle se rêvait violée
Prise en dépit de ses cris
Par quelque brute à l’œil gris
La giflant à la volée
Se voyait tenue aux mains
Aux cuisses par la canaille
Lui écorchant les entrailles
Lui souriant léonin
Se croyait beaucoup trop vile
Pour l’amour ou le respect
Mais d’âcres ombres rampaient
Dès que la nuit se profile
Se voulait morte les seins
Le ventre de découpure
Baignés de larmes impures
Les larmes de l’assassin
Elle le soir se coiffant
Se rêvait cambriolée
Renversée battue violée
Sur son petit lit d’enfant -
La gloutonne
Catégories : Heptasyllabes (7)C’est moi la blanche oie qu’on gave
En m’enfonçant dans le cou
Le tuyau pour que je boive
Et avale à tous les coups
Nue la plume frémissante
Luttant contre le dégoût
Je m’étrangle et la descente
En le gésier me secoue
C’est moi la belle oie replète
Qu’il coince entre ses genoux
Pour s’emmancher dans ma tête
Sorte de jeu entre nous
Pendant ce temps mon minou
Bave comme aux jours de fête
Lorsque j’ai tenu le coup
Englouti son gruau d’orge
Et qu’il a vagi beaucoup
Je caquette et me rengorge
Moi l’oie blanche obéissante
Moi la gloutonne à son goût
Dont la gorge ô impuissante
Est suave lorsqu’on la fout -
Sweet home
Catégories : Heptasyllabes (7)Moi l’étui de ta flamberge
La gaine où tu t’enfilais
Le fourreau graissé huilé
À ton retour toujours vierge
Tu partais croiser le fer
Aux étés de ta luxure
Cependant j’étais bien sûre
De te revoir en hiver
Tu boirais à ma gamelle
J’ôterais les saletés
De ta lame à affûter
Et l’éclat d’autres femelles
Moi le havre de tes soirs
Moi l’anse où tu jettes l’ancre
Retrouvant la paix dans l’encre
La nuit de mon reposoir
À ton retour toujours vide
T’engouffrant d’un long soupir
Enveloppant ton désir
Pour le conserver rigide
Moi le fourreau bien huilé
Home de ton arme blanche
Douce housse où tu t’enclenches
Déchirure à enfiler -
Au jardin
Catégories : Heptasyllabes (7)À séparer nos genoux
Il monte une vague en nous
Qui rend nos joues rubicondes
C’est d’offrir au petit monde
La vue de ces laines blondes
Ornant nos sillons de chair
Un délicieux souffle d’air
Nous enveloppe à l’envers
Ces messieurs nous dévisagent
Leurs yeux vont du paysage
De nos prunelles si sages
À nos vulves et nos seins
Tiens ! ma compagne à dessein
Avance un peu le bassin
Et s’écarte plus encore
Le besoin qui nous dévore
S’exsudant de chaque pore
De nos cons se fait épais
Thomas soudain rompt la paix
Du jardin son jonc drapé
D’un film tel un œil humide
Lors Marc aussi se décide
Les voici nus leurs mains vides
Tendues bandées droit vers nous
Et nos cœurs cognent dessous
Nos tétons bleus et turgides
À séparer nos genoux -
Lumière d’ambre et saveur de bière
Catégories : Heptasyllabes (7)Le soir je suis les contours
De ta porte d’éléphante
Bois les rêves qu’elle enfante
La revêts de beaux atours
Sa peau de mouille luisante
Me gicle une averse lente
Le soir je te refais l’or
Et la nacre des charnières
Je connais mille manières
De restaurer ce trésor
Doux diptyque à la lumière
D’ambre et la saveur de bière
Le soir j’écoute vibrer
Sous mes envies d’amoureuse
Les espérantes muqueuses
De ton lys soudain cabré
Qui trépide oh qui se creuse
Avalant ma langue heureuse
Le soir je me lave aux chairs
Échaudées qui te travaillent
J’en relis le nom en braille
Trempe et retrempe le fer
Quelquefois dans la bataille
Nos corps sèment leurs écailles
Car le soir tu rends aussi
À l’amour la politesse
Me léchant tout en souplesse
Me mâchonnant sans merci
Le soir nous dînons de fesses
Et d’une orgie de caresses -
À jamais sienne
Catégories : Heptasyllabes (7)Chaque jour chaque saison
Telle une chatte affectueuse
Je vais nue dans la maison
Heureuse quand nous baisons
Languide et fière à m’étendre
Lorsqu’il veut me voir m’ouvrir
Et arpenter le méandre
De mes replis les plus tendres
Toujours souriant pour lui
Pour qu’il se rince la queue
Ma langue verse la pluie
Mes lèvres scellent le puits
Le sexe conquis d’avance
Les reins frissonnant d’émoi
Je ris et tiens pour offense
Toute idée de délivrance
Partante à jamais pour lui
Pour blottie entre ses cuisses
Le branler toute une nuit
Tandis que le temps s’enfuie
Je reste infiniment sienne
À veiller sur ses désirs
Et si d’autres femmes viennent
Je serai la plus ancienne -
Ciel et toit
Catégories : Heptasyllabes (7)Tes deux fesses, ma Nadège,
Fraîches, blanches comme neige,
Ont de doux frémissements
Quand ma langue, leur amant,
Patiemment mène le siège
Du bout de ses arguments.
Auparavant tu m’as prise
Au piège des moires grises
Et des parfums de santal
Maraudant parmi les poils
De ton connin — ô surprise ! —
Humide et sentimental.
Que tes soies soient le champagne
Qui verse à flots sous le pagne
Et me rend saoule à mourir !
S’il me faut les conquérir,
Je pars de suite en campagne,
Suppliant sans coup férir :
Que ce beau cul m’engloutisse !
C’est là le sein, la bâtisse
Où je veux avoir vécu
En rechargeant mes accus
Sous votre ombre prédatrice…
Rendez-vous, baissez l’écu !
Girondes boules de neige
Déroulant tous les arpèges
Du désir que j’ai de toi,
Descendez en flamme là,
Sur ma bouche, et que Nadège
Me devienne ciel et toit ! -
Sans la pomme
Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4), SonnetCar là couchées sous un homme
Ouverture et reddition
Se jouait la réédition
Mais sans la pomme
Là follettes nous laissions
Voir vraiment ce que nous sommes
Par les porches de Sodome
Nous nous glissions
Et s’il arrivait que l’ombre
D’un rêve morde à nos cœurs
Le doux shaker
Nous ramenait dans le nombre
Des vivants à l’œil moqueur
Que rien n’encombre -
Des filles à la pelle
Catégories : Heptasyllabes (7)J’ai le souvenir de Lou
Aux mamelles amarante
Celle qui d’un œil jaloux
Veillait qu’au cul ses amantes
Reçussent de profonds clous
Je garde en mémoire Andrée
Lubrique semi-garçon
À la tignasse cendrée
Dont les amples caleçons
Fendus bâillaient aux entrées
D’Aïcha il me souvient
Comme elle vibrait de jouir
Nous annonçant quand ça vient
S’écriant Je vais mourir !
Prenant le ciel à témoin
J’ai en tête cette Aymone
Au con vaste comme un puits
Qui priait Qu’on me ramone !
Je n’ai pas connu depuis
De plus luxurieuse nonne
Lise, Victoire, Fanchon
Erika, blonde Babette
Où sont donc vos doux nichons
Vos doigts, vos bouches qui tètent
Les sirops du turluchon ?
Toutes je me les rappelle
Et en souvenir du temps
De ces filles à la pelle
Je sanglote en tripotant
Ma fente restée fidèle -
Détresse inamortie
Catégories : Heptasyllabes (7)Forêt vierge de mes faims
Dont jamais ne suis sortie
Malgré notre amour défunt
Savane griffée d’ortie
Où mon cœur bat au tambour
Sa détresse inamortie
Je te voudrais à rebours
Polissant ta silhouette
À l’ombre âpre des faubourgs
Je me voudrais saoule et muette
À t’accabler de soupirs
À guetter la moindre miette
Que tu me daignais offrir
Quand tes cuisses à la fin
Même se laissaient ouvrir
Forêt vierge de mes faims
Dont jamais ne suis sortie
Le vivre depuis je feins -
Trahison !
Catégories : Heptasyllabes (7)Certains soirs quand il s’absente
Il m’arrive de fléchir
Et de m’effleurer la fente
Je le fais sans réfléchir
Tout à coup je réalise
Que mes doigts sont descendus
Sous la limite permise
Mon Maître l’a défendu
Je gourmande les rebelles
Et voudrais les retenir
Mais leurs chatteries sont telles
Qu’elles occultent l’avenir
Bientôt je sens que sans guide
L’un de mes doigts s’enhardit
À s’enliser dans l’humide
Mon Maître l’a interdit
La culotte trop baissée
La jupe sous le menton
Je tance mes mains pressées
Les supplie sur tous les tons
Par pitié laissez ce ventre
Aux prune ourlets luxurieux
Si mon Maître arrive et entre
Il me punira furieux
Oh nul doute je suis pute
Il me le répète assez
Renonçant à toute lutte
Mes beaux serments effacés
Sur mon corps j’écume et crache
Brique m’astique le con
Et je jouis bien que je sache
Que mon bon Maître a dit non
Se branler quelle bassesse
Dès qu’il a tourné le dos
Ô trahison ! qu’on me fesse
Ô scandale ! une sodo
Pour la désobéissante
Le voici d’ailleurs son pas
Approche à foulées puissantes
… Mains n’arrêtez surtout pas ! -
Par le feu, la croix, le fer
Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)Marie-Madeleine
Branle encor dans tes cheveux
Odorants mon divin nœud
Ah la coupe est pleine
Ces cons-là veulent ma peau
Me faire porter le chapeau
Marie-Madeleine
Mignonne oh viens me sucer
Quand ils m’auront crucifié
Ce s’rait une aubaine
Sur ta bouche au goût de miel
J’mont’rai bien plus vite au ciel
Marie-Madeleine
Toi seule a pitié de moi
Toi seule m’ouvre tes bras
Les autres ont la haine
Des bites et du bénitier
Ceinture à perpétuité
Marie-Madeleine
Ils pourront pas s’empêcher
De sout’nir que t’as péché
Quand ils se déchaînent
Y a plus moyen d’enfiler
Un cul sans s’faire engueuler
Marie-Madeleine
Pompez-vous donc le nougat !
J’leur ai dit à mes p’tits gars
Mais c’te mauvaise graine
F’ra du monde un bel enfer
Par le feu la croix le fer
Marie-Madeleine
Pleure pas chérie j’reviendrai
Avant trois jours c’est juré
Te réjouir la couenne
En t’chamaillant l’clitoris
Au nom du père et du fils -
Quand ça tourbillonne
Catégories : Heptasyllabes (7)Telle une capote anglaise,
Il enfile sur son nœud
Toutes mes pulpes de fraise
Sans effort aucun, à l’aise :
C’est Blaise, mon beau balèze
Aux muscles durs et veineux.
Entre ses mains je voltige,
Plus légère que l’oiseau,
Tantôt becquetant sa tige,
Tantôt gouffre callipyge,
Battant en vain des rémiges,
Canari quasi maso.
Lui me fout dans des postures
Démentes, la tête en bas,
En plein ciel : une aventure !
Patiemment il me triture,
Cherchant la bonne ouverture
Qui parfera nos ébats.
J’aime quand ça tourbillonne,
Quand j’ai perdu et le nord
Et les sens : il me trombonne
Comme nulle autre personne,
Et mes propres cris m’étonnent :
Vocalises de ténor
Qui jouit de son impuissance :
Va-t-il pas me disloquer ?
Quand il m’empale, oh ! sa lance
Me fait mal, elle est immense ;
Je tremble mais en confiance,
Moi son sage bilboquet.
Puis, au terme de la baise,
Je redescends, j’atterris
Sur sa poitrine — falaise
Si douce, entre parenthèse —
Et Blaise le beau balèze
Câline son canari. -
Quelques conseils à un dragueur débutant
Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)Air de java, accordéon, ambiance bal pop’…
Les greluches
T’en trouv’ras dans les baluches
Des mille et pis des sensass
Même si t’es pas plein aux as
Mais les greluches
Si jamais tu les épluches
Il vaut mieux l’avoir d’acier
C’est des fauves, des carnassiers
Les greluches
C’est pas plus futé qu’une cruche
Ça sirote des menthes à l’eau
En trouvant tout rigolo
Mais les greluches
Ça joue exprès les nunuches
Pour t’attirer dans leur lit
Et te r’tourner les glaouis
Les greluches
Ça bourdonne autant qu’une ruche
Dès qu’t’en réunis deux-trois
Des fois t’en perds ton sang-froid
Pis les greluches
Si au pieu t’as pas la bûche
Avant le lend’main matin
Toute la ville est au parfum
Les greluches
C’est sournois comme une autruche
T’auras droit à leur coup de bec
Assassin comme tous les mecs
Mais les greluches
Suffit qu’elles te gamahuchent
Tu verras, tu pardonn’ras
Tout c’que la belette voudra
Et p’t-être même tu l’épous’ras
Gaffe ! la route est s’mée d’embûches
Mon pote avec les greluches -
Des bulles lactescentes
Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)Ce gars, quoique mentulé,
M’enculait
Sans rien demander, d’office,
D’un gros biberon de lait
(Que c’est laid !)
M’écartelant l’orifice.
Ô être mal dégrossi,
Force aussi
— Criais-je — mon côté face ;
D’un branle mieux réussi,
Mes soucis,
Traque-les et les efface !
Las ! ne voulant rien savoir
Que me voir
Chier des bulles lactescentes,
Il épongeait avec art,
Au bavoir,
Ce qui coulait sur ma fente.