Nous régressons toi Tarzan
Moi Cheeta dans un présent
Aux valeurs hollywoodiennes
Peuplé de rats et de hyènes
On dégringole attention
À la désévolution
Nous entrons dans le royaume
Où à tous les coups l’on paume
Il est minuit moins le quart
Au trou du cul de l’Histoire
On plonge avec allégresse
Dans les déchets et la graisse
Nous devenons des babys
Des damnés du haut débit
Se likant les dinosaures
Sans filet s’entredévorent
On crève à la queue leu leu
Et les câbles font des nœuds
Jusque dans la stratosphère
Mais ça c’est pas nos affaires
Nous voilà tout cons tout nus
Le Très-Haut nous a bien eus
Et plus d’une Ève grelotte
Cherchant partout sa culotte
On brade l’homme il est temps
De singer l’orang-outan
Au bout du compte on parie
Sur demain la barbarie
Nous filons vers l’impensé
Faudrait tout recommencer
Suivre et remonter la trace
Des bonobos dans l’impasse
Nous régressons toi Adam
Moi Jane les décadents
Nous fondons sur l’origine
Ô monades androgynes...
Heptasyllabes (7) - Page 2
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Les décadents
Catégories : Heptasyllabes (7) -
Une odeur de convoitise
Catégories : Heptasyllabes (7)Une odeur de femmes nues
Se répand : je suis venue
Suivie de ma jeune sœur ;
Fais-lui vivre en connaisseur
Les fêtes d’elle inconnues.
Son ventre encore est fermé,
Comme à peine terminé ;
Vois toi-même, je te l’ouvre ;
Fais en sorte qu’elle éprouve
Les joies que l’amour permet.
Te l’avais-je pas promise ?
La voici, rouge, conquise
D’avance à ta mâle ardeur ;
Il flotte une bonne odeur
De fille et de convoitise.
Je lui ai dit tant de toi,
De ta langue, de tes doigts
Et de leur exquise adresse ;
Perce ce blanc corps qu’oppresse
Des désirs lents et sournois.
Caressant sa chevelure
À tresses, je la rassure
Levant haut, quand tu la fends,
Cette cuisse encore enfant
Qui frémit sous la blessure.
Son plaisir est beau à voir ;
Tu lui remplis le nichoir
De ta force satinée ;
Une odeur de femme aimée
Se répand dans le boudoir... -
Vivre à quatre pattes
Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)Où vas-tu, drôlesse,
Animal en laisse ?
Je vais où l’on me conduit,
Peut-être au bout de la nuit.
Qui es-tu, soumise,
Nue sous ta chemise ?
Je suis l’adorable jouet,
Esclave et cible du fouet.
Que dis-tu, poupée,
À la peau zébrée ?
Je dis que le mâle est dieu
Qu’il faut servir de son mieux.
Que fais-tu, idiote,
Mignonne à menottes ?
Je fais tout ce que me dit
De faire Monsieur Daddy.
Que veux-tu, vilaine,
Couverte de chaînes ?
Je ne veux rien : je suis trou
Taraudé tel un écrou.
Que ressens-tu, folle,
Quand ces fous te violent ?
Oh ! je pleure amèrement...
C’est le meilleur des tourments.
Que voient donc, brigande,
Tes yeux que l’on bande ?
Ils voient l’être et le néant
Sillonnés d’éclairs géants.
Qu’espères-tu, vaine,
De ces jeux obscènes ?
J’espère avoir bien mouillé,
Bien gémi, bien supplié.
Aimes-tu, ô chatte,
Vivre à quatre pattes ?
N’écoutant que mes instincts,
Je dis merde aux puritains.
Jouis-tu, mon amie,
De ces infamies ?
Oui, lorsqu’on me vient saisir,
Pur objet de leur plaisir.
Attends-moi, filoute !
Montre-moi la route !
Je suis femme et nous aimons
Tenter les crocs du démon. -
Le drapeau
Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)Au bout de la rue
En manteau rubis de laine
Ses cuisses sont nues
Quasiment jusques à l’aine
Frémis de ma peau
Qu’effleure une faim soudaine
Elle est le drapeau
La torche d’acétylène -
Le slow des limaçons
Catégories : Heptasyllabes (7)Doigts salivés qui me doigtent
Langue nue qui me harangue
Et toi vit va pas trop vite
Fais que la nuitée soit longue
Larme de jute ô la couille
Te garde au chaud tout l’été
Pour que nous bavions cagouilles
Sous des pluies d’éternité
Spasmes remplissez l’espace
D’un empyrée de soupirs
Brûle à feu doux mon badass
En durant de ton vit dur
Si lentes seront nos luttes
À s’entrelécher la mèche
Qu’un tas de tortues en rut
Nous dépasseront en flèche
C’est le slow des limaçons
La baise zen au zénith
Quand suaves nous agaçons
Toi ma fente et moi ta bite
Et mes lèvres tu les crèves
Sans hâte et jusqu’à l’usure
Sous mon ventre fou de fièvre
Saigne une immense blessure
Doigts salivés qui me doigtent
Langue nue qui me harangue
Et toi vit va pas trop vite
Fais que la nuitée soit longue -
Chanson à boire
Catégories : Heptasyllabes (7)J’aime suçoter à même
La plaie celle qui me plaît
Lécher avec miel et lait
La vraie source des poèmes
Épissez haut !
Cool il se met à couler
Là où sa chair se déchire
Où tout son être chavire
Des sanglots longtemps roulés
Coulissez haut !
Il était un beau navire
Dont les marins se soûlaient
Des nuits des jours s’écoulaient
Puis les cachalots vomirent
Oh ! Trissez haut !
Leur ambre gris affalé
Leur orgueil et leur sang blême
Oui j’aime sucer à même
La plaie à coups redoublés
Oh ! Jouissez haut !
Jouissez haut ! -
À d’autres
Catégories : Heptasyllabes (7)Qui put avoir conçu ça,
Cette gousse ou tirelire ?
Quoique en peine de le dire,
Ma langue au moins le suça.
Quel grand inventeur cosmique
Fit l’abîme, le goulet
Laissant à foison couler
Les miels quand on le fornique ?
Foin de ce prêchi-prêcha !
Qu’importaient les origines
De ta chatte, ô ma frangine,
Pour peu qu’on se pourléchât ?
À d’autres les vues mystiques,
Les arcanes trop abscons ;
Nous n’avons qu’un petit con
Palpitant lorsqu’on l’astique. -
Un océan nous attend
Catégories : Heptasyllabes (7)Bricolons ce vieux sextant
Calculons sa longitude
Et nous pourrons nous enfuir
Noyer nos deux solitudes
S’aventurer à gémir
Essuyer de beaux orages
Ne laissons pas se ternir
Ces cuivres prenant de l’âge
Un océan nous attend
Souquons hissons les cordages
Quelque chose là se tend
Le mât se dresse haut et rude
Tu sais bien depuis longtemps
Qu’il a toute latitude
Ô cingle à n’en plus finir
J’en avais la certitude
À présent il va tenir
Droit son cap ce vieux sextant -
Par politesse
Catégories : Heptasyllabes (7)On s’est bien foutues dedans
Elle et ses envies charnelles
Moi qui suintait la femelle
Au giron vide d’Adams
On s’est bien foutues dedans
Que nos cons se reconnaissent
Y avait là de l’excitant
L’aube d’un désir latent
Voulant que de même espèce
Nos deux cons se reconnaissent
Le destin s’était planté
Dans nos chairs n’ayant de cesse
On baisa par politesse
Mais il fallut l’accepter
Le destin s’était planté
Nos parties concupiscibles
D’évidence en s’évidant
On s’est bien foutues dedans
Tout en se trompant de cible -
Le fade ultime
Catégories : Heptasyllabes (7)Quelque excessif que ce fût
Je m’enfilerai ce fût
Et m’y laisserai descendre
Jusqu’à me réduire en cendres
Je n’admets aucun refus
Dût-il s’avérer immense
Qu’il me cloue par où je pense
M’écartelant les parois
Je veux ce morceau de roi
Toute j’en vibre à l’avance
Les femmes le fuient je sais
Se laissant pas défoncer
Par ce mec au tronc de chêne
Qui peut-être se déchaîne
Dès lors qu’il est bien lancé
Moi je le prie je l’adjure
Me prosterne à ses chaussures
Disant pour l’amour la foi
Rien qu’un coup rien qu’une fois
J’en crèverai j’en suis sûre
Oui je le traque à l’affût
Me voir percée par ce fût
Me vaudra le fade ultime
L’hiroshima de l’intime
Quelque excessif que ce fût -
Je dis oui
Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)Dansez le branle ô mes doigts
Dansez vite
Devenez autant de bites
Que mon ventre en rêve et voit
Labourer mes trous étroits
Dansez mes zélés la gigue
Dansez là
À me la mettre lilas
Chaude à m’éclater la figue
Qu’aucun frein ne vous endigue
Dans cet état je dis oui
Dents serrées
Creusez griffes acérées
Exhumez l’orgasme enfoui
Sous ma chair qui se réjouit
Dense est le rythme la transe
Ô mes doigts
Dansez plus fort branlez-moi
Valsez gardez la cadence
Tout le reste on s’en balance -
Au 36ème dessous
Catégories : Heptasyllabes (7)L’homme pour qui je soupire
Vit sans souci sans le sou
Se fout de mes beaux dessous
De soie il me les soutire
Et son souffle est encor saoul
Me prenant pour sa soubrette
Ce soudard me fait souffrir
Et s’il souhaite de m’ouvrir
Je me soumets toujours prête
Et parée pour l’assouvir
L’homme alors dans sa soupente
Sournois sourd et soupçonneux
Sourcille à moins qu’il ne me
Soufflette et moi pantelante
Sous lui je suce son nœud
Souvent quel souk en ma soute
Met ce sous-maître pourceau
Moi soupape à soubresauts
Je souille ma vie dissoute
Aux sous-bois mouillant à seaux
L’homme pour qui je soupire
A fait de moi sa souris
Souriante et j’y souscris
Léchant ses souliers ou pire
Quand se ferme son œil gris
Laissant là dans la soucoupe
L’abject prix de ma soupe… -
Soleil d’amour
Catégories : Heptasyllabes (7)Dans la touffeur de l’été
Deux beaux abricots se fendent
Aux souffles chauds qui s’épandent
Sur le pré déshabité
Du ventre des fruits l’amande
Suinte un suave et blond sirop
Inspirant le désir aux
Bestioles venues en bande
Frelons gardez au fourreau
Ces dards que nos eaux affament
Qu’ils blessent les autres femmes
Vagissantes hétéros
Ici nous vivons sans brame
Nos orbes en nudité
Se regardant s’exciter
Sous l’astre qui nous enflamme
Vos velues virilités
Valent-elles on se demande
Nos abricots qui se fendent
Dans la touffeur de l’été ? -
Ne demandez pas pourquoi
Catégories : Heptasyllabes (7)À vous je ne puis le taire
Son œil me remue les sangs
Ses doigts m’écartent puissants
Qu’il parle et soudain mystère !
Je m’incline en m’abaissant
Faudrait-il que l’on se mente ?
Je me fais fente pour lui
Béante comme un étui
Plus nue qu’une vieille amante
Plus profonde que la nuit
À quoi bon jouer les prudes ?
De cet homme inconnu j’ai
Tout subi tout engorgé
Jusqu’à la lie son vit rude
Et les jus qu’il déchargeait
La question n’est pas de taille
De beauté ou Dieu sait quoi
Mais d’un bonheur adéquat
Colmatant toutes mes failles
Ne demandez pas pourquoi
Pour ne pas paraître fausse
Je vous dois cet autre aveu
Que j’ai joui les joues en feu
Quand m’appelant pute et grosse
Il tira sur mes cheveux
Point n’est besoin qu’on se leurre
Vous resterez mon époux
Mais s’il me veut voyez-vous
Je cours et je vais sur l’heure
Me jeter à ses genoux -
Le cœur sans pitié
Catégories : Heptasyllabes (7)Mon slip sale est son bâillon
Et mon soutif le menotte
Reste plus dans ses couillons
Qu’à planter quelques quenottes
Pour qu’il parte à pleurnicher
Suis-je un monstre débauché ?
Ce mec-là je l’aime en loque
Impuissant je le farcis
Des trucs en moi se débloquent
Quand je vois à ma merci
Mon chéri tremblant des fesses
Suis-je pas une diablesse ?
Démone ou non j’ai les eaux
Du Styx rinçant la culotte
Dès que ce joli maso
Vient nu me lécher les bottes
Les flancs hachurés radiés
Ah ! j’ai le cœur sans pitié
Mais qu’y puis-je ? je m’attache
À ce garçon fou de moi
Amoureux de ma cravache
Et si sensible des noix
Suis-je folle en pleine crise
Ou juste une femme éprise ? -
Y aura pas de parousie
Catégories : Heptasyllabes (7)Feu nos amours feu nos baises
C’est la fin du film porno
T’as trop longé la falaise
J’ai trop joué les paranos
Feu mes miaulements de chatte
Et l’éclat dont nous brûlions
Quand m’ouvrant à quatre pattes
Je faisais de toi mon lion
Feu nos jeux et nos tringlettes
Feu le retour du bâton
Nous niquions à l’aveuglette
Un avenir en carton
Feu ta lance feu ma mouille
Lorsque l’on se retrouvait
Nos désirs jamais bredouilles
Amoureux à en crever
Feu mes aigres jalousies
Feu tes cris ton vin tes coups
Y aura pas de parousie
Notre vieux drap se découd
Feu notre amour à la fraise
Notre histoire en porte-à-faux
Qu’une ultime fois l’on baise
Pour l’enterrer comme il faut -
Sans jamais plus le revoir
Catégories : Heptasyllabes (7)Je garde la bouche ouverte
Sur son ultime baiser
Pour lui elle se taisait
Je la lui avais offerte
Et toujours me souvenir
De sa voix pour me punir
Je garde au feu de mon ventre
Le timbre de ses assauts
Tout est chaud mouillé lisse oh
Mais que personne autre n’entre
Et toujours me souvenir
De sa queue pour me punir
Je garde au sein la blessure
De ses doigts qui l’ont pincé
Je le fais sans y penser
D’un besoin qui me rassure
Et toujours me souvenir
De ses mains pour me punir
Je garde en moi je prolonge
L’orgasme d’un certain soir
Sans jamais plus le revoir
Je garde au cœur ce mensonge
Et toujours du souvenir
Jouir à n’en jamais finir -
Cantique des salopes
Catégories : Heptasyllabes (7)Notre-Dame des branleuses
Ne me laissez pas tomber
Si seule si amoureuse
Aidez-moi à m’entuber
À m’en rendre la foune arse
Par pitié Reine des Garces
Notre-Dame des gougnottes
Prêtez-nous le feu ce soir
Que nues nos langues tricotent
Et foutent nos encensoirs
Pour prix de quoi Sainte Vierge
Je vous consacre un gros cierge
Notre-Dame des bougresses
J’ai déniché l’enculeur
Étalon noir et sans graisse
Dont je jouirai dans les pleurs
Grand merci Putain Suprême
Je boirai pour vous la crème
Ma Divine et Blanche Dame
Pardonnez mes flots de miel
Et admettez l’humble femme
Que je fus dans votre Ciel
Je promets d’y être sage
Hormis quelques dérapages -
Y a-t-il une autre existence ?
Catégories : Heptasyllabes (7)Lèvre humide et ventre étroit
Je n’en ai connu que trois
Trois garnements qui m’ont prise
En s’accordant tous les droits
Ô mon cœur mon corps en crise !
L’un d’eux à face d’ange un
Démon fourrant son engin
Entre mes mains inexpertes
Me dit branle et quand je geins
Lèche hypertrophies et pertes
L’autre fendit mes genoux
Puis les moiteurs du minou
Me déchira toute en somme
Je criai mais ça mène où
De résister face aux hommes ?
Quand au dernier soupirant
Il me força s’emparant
De l’autre face à l’arrière
Et mon plaisir effarant
Me fut une avant-première
Fente échaudée sang mouillé
Je ne peux les oublier
Nue j’attends qu’ils recommencent
Toute à me dégoupiller
Y a-t-il une autre existence ? -
Sans façon
Catégories : Heptasyllabes (7)Mon con nu mes seins brandis
Reins hanches toujours par paires
Pour ces fruits que j’ai grandis
Au long de mes ans pubères
En moi rien ne délibère
À ton vit qui me fendit
J’offre tout ce que j’ai dit
Prometteuse de suçons
Vois-tu cette humide lippe
Et surtout entends-tu son
Franc désir tu es son type
Nul besoin que tu la chipes
Point ne nous embarrassons
Je t’offre tout sans façon
Mon corps semble avoir muté
Se faisant l’humble appendice
De tes âpres volontés
Fesses ventre bouche ou cuisses
Qu’aucun doute ne s’immisce
Veux-tu chair à culbuter
J’offre tout sans discuter