Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Heptasyllabes (7) - Page 2

  • Pas de rachat

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Chacun là cherche mon chas
    Chacun rêve qu’il enfile
    Son aiguillon gynophile
    Au creux de mon petit chat
    Mais toujours je me défile

    On me couvre de jurons
    On me verrait shampooineuse
    Offrant mes fesses crémeuses
    À leur tranchoir à bout rond
    Je suis la belle allumeuse

    J’aime mieux me tripoter
    Gentiment dans le silence
    Je n’ai connu qu’une lance
    Puis l’aiguille à tricoter
    Qui mit fin à ma souffrance

    Pas d’oubli pas de rachat
    Tous les hommes sont iniques
    Qui promettent comme ils niquent
    Aucun d’eux n’aura ce chas
    S’ouvrant là sous ma tunique

    Lien permanent Imprimer 2 cums Pin it!
  • Et plus encore

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Tant à jouir et tant à faire
    Tant de jolis mammifères
    À traire en tirant le pis
    Qui prendra sur le tapis
    Mon cul ce gaillard d’arrière

    Tant à cueillir tant d’épis
    Gonflant d’amour sans répit
    Dont il faut moudre farine
    À mêler à la cyprine
    De mon cul jamais flapi

    Tant de grumes ô sapines
    À grimper chasseuse alpine
    Jusqu’où s’écoule de blanc
    L’exquise purée de gland
    Que mon cul a pour copine

    Tant d’épieux et tant de plans
    Tant de percées dans mon flanc
    Tant de ventrées de saucisses
    De torpilleurs en Q6
    Coulant mon cul d’un coup — vlan !

    Tant de jouir sur cette terre
    Je veux tout : les militaires
    Les méchants et les gentils
    Les gros vits et les petits
    Oh mon cul a tant à faire !...

    Lien permanent Imprimer 2 cums Pin it!
  • Extrême-Orient

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Où es-tu beau Cambodgien
    Mon copain de pain d’épices
    Peu causant mais dont les mains
    Gazouillaient entre mes cuisses
    Nos nuits s’appelaient délices

    J’épousais chaque bosquet
    De tes toisons rarissimes
    Quêtant le musc embusqué
    Au fumet si pousse-au-crime
    Que j’en plongeais dans l’abîme

    Nos jargons trop différents
    C’était pas pour la parlotte
    Que tu venais déférent
    Battre à l’huis de ma culotte
    Et jouer les polyglottes

    Je buvais du petit lait
    Ô mon adorable bonze
    Quand riant tu m’enfilais
    Ce dru petit mât de bronze
    Qui me retournait débonze

    Mon plaisir allait si loin
    Que je songeais Ah l’Extrême
    Orient ça vaut tous les joints
    C’est le summum et la crème
    L’amour au degré suprême

    Tu disparus un beau jour
    Mon copain de pain d’épices
    Pas de permis de séjour
    Les temps n’étaient pas propices
    À nos voluptés métisses

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Au paradis des moutons

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Le roseau pensant bien faire
    Insolite mammifère
    Dénature en trafiquant
    Et comme un con prolifère

          Foutons, l’ami
          Foutons l’camp !

    Laissons-le à ses chimères
    Ses humains en polymères
    Ses lendemains seppuku
    À l’odeur d’amande amère

          Tirons, l’ami
          Tirons-nous !

    L’homo sape et mortifère
    Plus crétin qu’un conifère
    Se prend pas pour du plancton
    Pontifie et légifère

          Au cul, l’ami
          Occultons !
          Cet enfer plein de moutons

          Foutons, l’ami
          Foutons l’camp
          De ce cloaque écœurant

          Tirons, l’ami
          Tirons-nous !
          La porte est là, mon minou…

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Parle au seuil

    Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)

    Mais la bouche joue sans fin

    Larme lente au bout de l’œil
    Qu’elle gomme avec la langue
    Et le membre acquiesce et tangue
    Se vautrant sur les écueils
          De ses lèvres

    Mais la bouche joue sans fin
    À courir un autre lièvre

    L’arme perle et parle au seuil
    Gonflée de son impatience
    Elle opine elle s’avance
    Larmoyant du bout de l’œil
          L’âme mièvre

    Mais la bouche joue sans fin
    À courir un autre lièvre
    À mordre et lécher le frein

    Lui s’englue dans le fauteuil
    Face à l’ouragan qui monte
    Lourd de sang rouge de honte
    Frissonnant comme un chevreuil
          Sur sa lèvre

    Mais la bouche joue sans fin
    À courir un autre lièvre
    À mordre et lécher le frein
    Oui la bouche met la fièvre

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Chœur des berlingots délaissés

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Nous sommes les vagins moites
    Si glissants souples et doux
    Que tout vit qui s’y emboîte
    Trouve le fond sans à-coup
    Nous sommes les vagins moites
    Promis aux quenouilles droites

    Qu’on nous préfère un sphincter
    Voisine et triste rondelle
    Nous versons alors d’amers
    Sanglots de mouille ô cruelle
    Qui nous préfère un sphincter
    Musculeux cercle de fer

    Si friands de gaules raides
    Entre deux coups nous souffrons
    Rêvant de vastes pinèdes
    De plusieurs gourdins de front
    Si friands de gaules raides
    Qu’en leur absence on s’entraide

    De quelques joujoux oblongs
    Complaisants à l’enfilage
    Nous nous truffons le tromblon
    C’est fou comme ça soulage
    De quelques joujoux oblongs
    L’affreux vide nous meublons

    Nous sommes les vagins moites
    Ouatés chauds et coulissant
    Sur tout vit qui nous convoite
    Nous avons ça dans le sang
    Nous les pauvres vagins moites
    Qui faute de mieux se doigtent

    Lien permanent Imprimer 2 cums Pin it!
  • Beaucoup trop vile

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Elle se rêvait violée
    Prise en dépit de ses cris
    Par quelque brute à l’œil gris
    La giflant à la volée

    Se voyait tenue aux mains
    Aux cuisses par la canaille
    Lui écorchant les entrailles
    Lui souriant léonin

    Se croyait beaucoup trop vile
    Pour l’amour ou le respect
    Mais d’âcres ombres rampaient
    Dès que la nuit se profile

    Se voulait morte les seins
    Le ventre de découpure
    Baignés de larmes impures
    Les larmes de l’assassin

    Elle le soir se coiffant
    Se rêvait cambriolée
    Renversée battue violée
    Sur son petit lit d’enfant

    Lien permanent Imprimer 2 cums Pin it!
  • La gloutonne

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    C’est moi la blanche oie qu’on gave
    En m’enfonçant dans le cou
    Le tuyau pour que je boive
    Et avale à tous les coups

    Nue la plume frémissante
    Luttant contre le dégoût
    Je m’étrangle et la descente
    En le gésier me secoue

    C’est moi la belle oie replète
    Qu’il coince entre ses genoux
    Pour s’emmancher dans ma tête

    Sorte de jeu entre nous
    Pendant ce temps mon minou
    Bave comme aux jours de fête

    Lorsque j’ai tenu le coup
    Englouti son gruau d’orge
    Et qu’il a vagi beaucoup
    Je caquette et me rengorge

    Moi l’oie blanche obéissante
    Moi la gloutonne à son goût
    Dont la gorge ô impuissante
    Est suave lorsqu’on la fout

    Lien permanent Imprimer 4 cums Pin it!
  • Sweet home

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Moi l’étui de ta flamberge
    La gaine où tu t’enfilais
    Le fourreau graissé huilé
    À ton retour toujours vierge

    Tu partais croiser le fer
    Aux étés de ta luxure
    Cependant j’étais bien sûre
    De te revoir en hiver

    Tu boirais à ma gamelle
    J’ôterais les saletés
    De ta lame à affûter
    Et l’éclat d’autres femelles

    Moi le havre de tes soirs
    Moi l’anse où tu jettes l’ancre
    Retrouvant la paix dans l’encre
    La nuit de mon reposoir

    À ton retour toujours vide
    T’engouffrant d’un long soupir
    Enveloppant ton désir
    Pour le conserver rigide

    Moi le fourreau bien huilé
    Home de ton arme blanche
    Douce housse où tu t’enclenches
    Déchirure à enfiler

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Au jardin

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    À séparer nos genoux
    Il monte une vague en nous
    Qui rend nos joues rubicondes

    C’est d’offrir au petit monde
    La vue de ces laines blondes
    Ornant nos sillons de chair

    Un délicieux souffle d’air
    Nous enveloppe à l’envers
    Ces messieurs nous dévisagent

    Leurs yeux vont du paysage
    De nos prunelles si sages
    À nos vulves et nos seins

    Tiens ! ma compagne à dessein
    Avance un peu le bassin
    Et s’écarte plus encore

    Le besoin qui nous dévore
    S’exsudant de chaque pore
    De nos cons se fait épais

    Thomas soudain rompt la paix
    Du jardin son jonc drapé
    D’un film tel un œil humide

    Lors Marc aussi se décide
    Les voici nus leurs mains vides
    Tendues bandées droit vers nous

    Et nos cœurs cognent dessous
    Nos tétons bleus et turgides
    À séparer nos genoux

    Lien permanent Imprimer 2 cums Pin it!
  • Lumière d’ambre et saveur de bière

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Le soir je suis les contours
    De ta porte d’éléphante
    Bois les rêves qu’elle enfante
    La revêts de beaux atours
    Sa peau de mouille luisante
    Me gicle une averse lente

    Le soir je te refais l’or
    Et la nacre des charnières
    Je connais mille manières
    De restaurer ce trésor
    Doux diptyque à la lumière
    D’ambre et la saveur de bière

    Le soir j’écoute vibrer
    Sous mes envies d’amoureuse
    Les espérantes muqueuses
    De ton lys soudain cabré
    Qui trépide oh qui se creuse
    Avalant ma langue heureuse

    Le soir je me lave aux chairs
    Échaudées qui te travaillent
    J’en relis le nom en braille
    Trempe et retrempe le fer
    Quelquefois dans la bataille
    Nos corps sèment leurs écailles

    Car le soir tu rends aussi
    À l’amour la politesse
    Me léchant tout en souplesse
    Me mâchonnant sans merci
    Le soir nous dînons de fesses
    Et d’une orgie de caresses

    Lien permanent Imprimer 2 cums Pin it!
  • À jamais sienne

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Chaque jour chaque saison
    Telle une chatte affectueuse
    Je vais nue dans la maison
    Heureuse quand nous baisons

    Languide et fière à m’étendre
    Lorsqu’il veut me voir m’ouvrir
    Et arpenter le méandre
    De mes replis les plus tendres

    Toujours souriant pour lui
    Pour qu’il se rince la queue
    Ma langue verse la pluie
    Mes lèvres scellent le puits

    Le sexe conquis d’avance
    Les reins frissonnant d’émoi
    Je ris et tiens pour offense
    Toute idée de délivrance

    Partante à jamais pour lui
    Pour blottie entre ses cuisses
    Le branler toute une nuit
    Tandis que le temps s’enfuie

    Je reste infiniment sienne
    À veiller sur ses désirs
    Et si d’autres femmes viennent
    Je serai la plus ancienne

    Lien permanent Imprimer 2 cums Pin it!
  • Ciel et toit

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Tes deux fesses, ma Nadège,
    Fraîches, blanches comme neige,
    Ont de doux frémissements
    Quand ma langue, leur amant,
    Patiemment mène le siège
    Du bout de ses arguments.

    Auparavant tu m’as prise
    Au piège des moires grises
    Et des parfums de santal
    Maraudant parmi les poils
    De ton connin — ô surprise ! —
    Humide et sentimental.

    Que tes soies soient le champagne
    Qui verse à flots sous le pagne
    Et me rend saoule à mourir !
    S’il me faut les conquérir,
    Je pars de suite en campagne,
    Suppliant sans coup férir :

    Que ce beau cul m’engloutisse !
    C’est là le sein, la bâtisse
    Où je veux avoir vécu
    En rechargeant mes accus
    Sous votre ombre prédatrice…
    Rendez-vous, baissez l’écu !

    Girondes boules de neige
    Déroulant tous les arpèges
    Du désir que j’ai de toi,
    Descendez en flamme là,
    Sur ma bouche, et que Nadège
    Me devienne ciel et toit !

    Lien permanent Imprimer 0 cums Pin it!
  • Sans la pomme

    Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4), Sonnet

    Car là couchées sous un homme
    Ouverture et reddition
    Se jouait la réédition
          Mais sans la pomme

    Là follettes nous laissions
    Voir vraiment ce que nous sommes
    Par les porches de Sodome
          Nous nous glissions

    Et s’il arrivait que l’ombre
    D’un rêve morde à nos cœurs
          Le doux shaker

    Nous ramenait dans le nombre
    Des vivants à l’œil moqueur
          Que rien n’encombre

    Lien permanent Imprimer 2 cums Pin it!
  • Des filles à la pelle

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    J’ai le souvenir de Lou
    Aux mamelles amarante
    Celle qui d’un œil jaloux
    Veillait qu’au cul ses amantes
    Reçussent de profonds clous

    Je garde en mémoire Andrée
    Lubrique semi-garçon
    À la tignasse cendrée
    Dont les amples caleçons
    Fendus bâillaient aux entrées

    D’Aïcha il me souvient
    Comme elle vibrait de jouir
    Nous annonçant quand ça vient
    S’écriant Je vais mourir !
    Prenant le ciel à témoin

    J’ai en tête cette Aymone
    Au con vaste comme un puits
    Qui priait Qu’on me ramone !
    Je n’ai pas connu depuis
    De plus luxurieuse nonne

    Lise, Victoire, Fanchon
    Erika, blonde Babette
    Où sont donc vos doux nichons
    Vos doigts, vos bouches qui tètent
    Les sirops du turluchon ?

    Toutes je me les rappelle
    Et en souvenir du temps
    De ces filles à la pelle
    Je sanglote en tripotant
    Ma fente restée fidèle

    Lien permanent Imprimer 4 cums Pin it!
  • Détresse inamortie

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Forêt vierge de mes faims
    Dont jamais ne suis sortie
    Malgré notre amour défunt

    Savane griffée d’ortie
    Où mon cœur bat au tambour
    Sa détresse inamortie

    Je te voudrais à rebours
    Polissant ta silhouette
    À l’ombre âpre des faubourgs

    Je me voudrais saoule et muette
    À t’accabler de soupirs
    À guetter la moindre miette

    Que tu me daignais offrir
    Quand tes cuisses à la fin
    Même se laissaient ouvrir

    Forêt vierge de mes faims
    Dont jamais ne suis sortie
    Le vivre depuis je feins

    Lien permanent Imprimer 4 cums Pin it!
  • Trahison !

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Certains soirs quand il s’absente
    Il m’arrive de fléchir
    Et de m’effleurer la fente
    Je le fais sans réfléchir
    Tout à coup je réalise
    Que mes doigts sont descendus
    Sous la limite permise
    Mon Maître l’a défendu

    Je gourmande les rebelles
    Et voudrais les retenir
    Mais leurs chatteries sont telles
    Qu’elles occultent l’avenir
    Bientôt je sens que sans guide
    L’un de mes doigts s’enhardit
    À s’enliser dans l’humide
    Mon Maître l’a interdit

    La culotte trop baissée
    La jupe sous le menton
    Je tance mes mains pressées
    Les supplie sur tous les tons
    Par pitié laissez ce ventre
    Aux prune ourlets luxurieux
    Si mon Maître arrive et entre
    Il me punira furieux

    Oh nul doute je suis pute
    Il me le répète assez
    Renonçant à toute lutte
    Mes beaux serments effacés
    Sur mon corps j’écume et crache
    Brique m’astique le con
    Et je jouis bien que je sache
    Que mon bon Maître a dit non

    Se branler quelle bassesse
    Dès qu’il a tourné le dos
    Ô trahison ! qu’on me fesse
    Ô scandale ! une sodo
    Pour la désobéissante
    Le voici d’ailleurs son pas
    Approche à foulées puissantes
    … Mains n’arrêtez surtout pas !

    Lien permanent Imprimer 6 cums Pin it!
  • Par le feu, la croix, le fer

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

          Marie-Madeleine
    Branle encor dans tes cheveux
    Odorants mon divin nœud
          Ah la coupe est pleine
    Ces cons-là veulent ma peau
    Me faire porter le chapeau

          Marie-Madeleine
    Mignonne oh viens me sucer
    Quand ils m’auront crucifié
          Ce s’rait une aubaine
    Sur ta bouche au goût de miel
    J’mont’rai bien plus vite au ciel

          Marie-Madeleine
    Toi seule a pitié de moi
    Toi seule m’ouvre tes bras
          Les autres ont la haine
    Des bites et du bénitier
    Ceinture à perpétuité

          Marie-Madeleine
    Ils pourront pas s’empêcher
    De sout’nir que t’as péché
          Quand ils se déchaînent
    Y a plus moyen d’enfiler
    Un cul sans s’faire engueuler

          Marie-Madeleine
    Pompez-vous donc le nougat !
    J’leur ai dit à mes p’tits gars
          Mais c’te mauvaise graine
    F’ra du monde un bel enfer
    Par le feu la croix le fer

          Marie-Madeleine
    Pleure pas chérie j’reviendrai
    Avant trois jours c’est juré
          Te réjouir la couenne
    En t’chamaillant l’clitoris
    Au nom du père et du fils

    Lien permanent Imprimer 2 cums Pin it!
  • Quand ça tourbillonne

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Telle une capote anglaise,
    Il enfile sur son nœud
    Toutes mes pulpes de fraise
    Sans effort aucun, à l’aise :
    C’est Blaise, mon beau balèze
    Aux muscles durs et veineux.

    Entre ses mains je voltige,
    Plus légère que l’oiseau,
    Tantôt becquetant sa tige,
    Tantôt gouffre callipyge,
    Battant en vain des rémiges,
    Canari quasi maso.

    Lui me fout dans des postures
    Démentes, la tête en bas,
    En plein ciel : une aventure !
    Patiemment il me triture,
    Cherchant la bonne ouverture
    Qui parfera nos ébats.

    J’aime quand ça tourbillonne,
    Quand j’ai perdu et le nord
    Et les sens : il me trombonne
    Comme nulle autre personne,
    Et mes propres cris m’étonnent :
    Vocalises de ténor

    Qui jouit de son impuissance :
    Va-t-il pas me disloquer ?
    Quand il m’empale, oh ! sa lance
    Me fait mal, elle est immense ;
    Je tremble mais en confiance,
    Moi son sage bilboquet.

    Puis, au terme de la baise,
    Je redescends, j’atterris
    Sur sa poitrine — falaise
    Si douce, entre parenthèse —
    Et Blaise le beau balèze
    Câline son canari.

    Lien permanent Imprimer 2 cums Pin it!
  • Quelques conseils à un dragueur débutant

    Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)

    Air de java, accordéon, ambiance bal pop’…


          Les greluches
    T’en trouv’ras dans les baluches
    Des mille et pis des sensass
    Même si t’es pas plein aux as
          Mais les greluches
    Si jamais tu les épluches
    Il vaut mieux l’avoir d’acier
    C’est des fauves, des carnassiers

          Les greluches
    C’est pas plus futé qu’une cruche
    Ça sirote des menthes à l’eau
    En trouvant tout rigolo
          Mais les greluches
    Ça joue exprès les nunuches
    Pour t’attirer dans leur lit
    Et te r’tourner les glaouis

          Les greluches
    Ça bourdonne autant qu’une ruche
    Dès qu’t’en réunis deux-trois
    Des fois t’en perds ton sang-froid
          Pis les greluches
    Si au pieu t’as pas la bûche
    Avant le lend’main matin
    Toute la ville est au parfum

          Les greluches
    C’est sournois comme une autruche
    T’auras droit à leur coup de bec
    Assassin comme tous les mecs
          Mais les greluches
    Suffit qu’elles te gamahuchent
    Tu verras, tu pardonn’ras
    Tout c’que la belette voudra
    Et p’t-être même tu l’épous’ras
    Gaffe ! la route est s’mée d’embûches
    Mon pote avec les greluches

    Lien permanent Imprimer 3 cums Pin it!