Ta bouche de café, un noir
Dragon s’y blottit, ô boudoir
De nos corps sur la grève,
Baisers sucrés à recevoir
Et vouloir, même si j’en crève !
T’aimer rêve que rêve !
Longue, ta gorge m’est le puits,
Le grenier, le verger aux fruits,
La table où je défaille
Et, d’appétit, me meurs depuis
Que de toi le cœur me travaille :
T’aimer vaille que vaille !
Ton sein de neige ivre : sorbet
Où je plonge à m’y résorber,
Afin que tu m’aies toute
Et j’y remplace le bébé
Que nous n’aurons pas, tu t’en doutes...
T’aime coûte que coûte !
Les pluies de ton ventre, ô, ma faim
Ne trouva jamais leurs parfums
Dans d’autres confitures ;
J’y baigne toute nue, afin
De te croquer d’après nature,
T’aimer dure que dure !
Ô ma faim
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