À m’agonir (11/01/2025)

Fondre entre les bras de mon Dieu,
Finir torche sous l’étincelle
Et l’alcool que son œil ruisselle —
Bientôt ! D’où je vous dis adieu,

Car de moi vous n’aurez que cendres
Et parfums vagues au réveil :
Je vais plonger dans le soleil,
Vers son cœur blanc je vais descendre.

Chez d’autres la peur il répand ?
Ses pieds de bouc, son regard louche,
Les crocs de serpent dans sa bouche,
À moi me l’ont rendu cher, Pan.

S’il me déchire, oh ! s’il m’écrase
De son amour qu’on dit odieux,
Tant pis ! Qu’importe ! Il est mon Dieu,
Celui pour qui mon corps s’embrase

Depuis qu’une nuit s’est complu
À m’agonir son sexe infâme.
Il refera de moi sa femme
Bientôt !... Vous ne me verrez plus.

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