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Octosyllabes (8) - Page 2

  • Un esthète

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Taz le désaxé aux lézards
          Né de mère inconnue
    Les fait courir sur ma peau nue
          En écoutant Mozart

    Taz me ligote au lit me baise
          À sa façon bizarre
    Puis lâche ses amis lézards
          Sur mon corps qui s’apaise

    Douze langues allant au hasard
          Lèchent là sueur et mouille
    Quand cent griffes menues gribouillent
          Tels de zélés thésards

    Alors je geins mon sang se fige
          Souffle comme un blizzard
    Et Taz contemple ses lézards
          En s’astiquant la tige

    Moi pétrifiée plus que Lazare
          Avant que Jésus vienne
    Je perle une pluie diluvienne
          Qu’ils boivent à mon bazar

    Ce tableau Taz ému le scrute
          De son œil de buzzard
    Il aurait bien fait les Beaux-Arts
          Malgré ses airs de brute

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  • Un total plus grand que la somme

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Nous avons tel un pain partagé notre amante
    Enfant tendre ô ma mie épaisse assez pour deux
          Pourquoi ne pas suivre la pente
          Soudain du triangle hasardeux

    D’un bout à l’autre de ses mille itinéraires
    Main dans la main nous reconnûmes nos chemins
          De brebis bêlant sous la mère
          De miel et d’ambre féminin

    En elle nous avons comme un champ qu’on sillonne
    De nos ongles creusé les plaies vives ouvert
          Nos chauds et noirs terriers de lionnes
          S’offrant le gîte et le couvert

    D’elle nous nous tendions par-dessus ses soupirs
    La chair encore tremblante où nous avions léché
          Mordu de nos dents de vampires
          Sans parvenir à l’assécher

    Par elle à travers elle à nouveau nous nous sommes
    Donné ô gloire à elle à ce corps consentant
          Un total plus grand que la somme
          De nos torts et folies d’antan

    Goûte-moi ce filet qui perle sous la menthe
    De son pubis et toi suce sa langue en soie
          Ce soir partageons notre amante
          Ce soir plus de chacun pour soi

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  • Je te rejoins

    Catégories : Octosyllabes (8), Terza rima

    Les lèvres de nos plaies s’écartent
    Dès qu’on effleure le passé
    On se sent vieille on se sent tarte

    Nos doigts ont peur de s’immiscer
    Où dorment plaisir et souffrance
    Si quelque chose était cassé

    Et si l’antique délivrance
    D’amour mimé ne venait plus
    Mais déjà nos bassins s’avancent

    Déjà l’herbe mouille il a plu
    L’index retrouve la mémoire
    De toi l’hier pris dans ma glu

    Seule avec les bleus du miroir
    Je te rejoins pour jouir oh je
    Tombe à genoux devant l’armoire

    Demain sera moins nuageux
    Le souvenir rebat les cartes
    Pas moyen de perdre à ce jeu

    Les lèvres de nos plaies s’écartent
    Dès qu’on effleure le passé
    Je ne voulais pas que tu partes

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  • À la sauvette

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Sous le peignoir de mousseline
    Lili se sait chaude et féline
    Son corps entier déjà s’incline
    Vers vos lèvres bel officier

    Qui donc connaîtra la défaite
    Ce soir au terme de la fête
    Que quelque chose ou rien la vête
    Lili aime à s’en peu soucier

    Vous pouvez la coucher en joue
    En travers des draps de neige ou
    D’une table elle elle déjoue
    Vos maléfices et vous bat

    À votre rêverie d’enfance
    Lili sait déjà par avance
    Que vos armes sont sans défense
    Et qu’on ne tombe pas bien bas

    Sans le peignoir couvrant le ventre
    S’abandonnant à ceux qui entrent
    Lili halète et se recentre
    Sur l’étui noir de vos couteaux

    Dans l’ombre elle se donne entière
    Sa tête heurtant comme des pierres
    Plus rien au fond ne fait barrière
    Et jaillit le plaisir bientôt

    Vous pouvez la prendre pour cible
    De vos ambitions impossibles
    Rire aux longs crachats qui la criblent
    Mordre à sa chair en carnassier

    Quelque crûment qu’on la dévête
    Lili au terme de la fête
    Jouissant de vous à la sauvette
    Gagnera quoi que vous fassiez

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  • Aux beaux jours

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Alerte alerte alerte aux gazes
    Cent garces nues me tournent autour
    Mamelle au balcon cuisse au tour
    Les chaleurs de l’été m’écrasent

    Alerte aux sentiments violents
    Mon cœur en palpite à s’entendre
    Mes lèvres s’écartent du Tendre
    Et je vais partout me branlant

    Alerte ô vois elles se vêtent
    D’un rien de tissu rasibus
    En rôdant par les rues les bus
    Où je les mate à la sauvette

    Alerte à l’armée des bimbos
    Par qui chaque année je suffoque
    Quoiqu’en épiant l’œil équivoque
    Leurs leurres on dirait du Rimbaud

    Alerte mon masque se barre
    Face à ce doux bombardement
    Je salive et pas seulement
    Par les glandes sudoripares

    Alerte aux beaux jours ô cadeau
    J’en perle à mort j’en perds les phrases
    Alerte alerte alerte aux gazes
    Couvrant peu les jolies ados

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  • Poème pédophile

    Catégories : Hexadécasyllabes (16), Octosyllabes (8)

    J’aime un enfant tout nu j’aime un ange un bambin un chérubin
    Tripotant mon clito lorsqu’ensemble on s’ébat dans l’eau du bain
          Nos amours certes font des vagues
          On me le reproche on dit que
          Je suis garce ou que je divague
          Au moins s’il avait une queue

    J’aime un moutard un chiard un nouveau-né pas plus haut que trois pommes
    Un loupiot tendre et salopiaud un adorable petit d’homme
          Est-ce un Ken ou un G.I. Joe
          Quoi qu’il en soit quand il se plante
          Dans ma fente oh l’affreux jojo
          Je jouis d’une façon troublante

    J’aime un poupon un tout-petit un gosse un joli nourrisson
    Dont d’ailleurs on ne sait pas bien s’il est fille ou s’il est garçon
          L’imaginer mâle me botte
          Si c’est mal ma foi je m’en fous
          Pour peu qu’au-dedans il barbote
          Gigote et fasse bien le fou

    J’aime un baigneur un beau bébé un mioche en celluloïd rose
    De temps en temps j’ai honte un peu surtout quand il me fait des choses
          Avec son crâne lisse et doux
          Et ses mirettes à bascule
          Ses cils me caressant partout
          Il manquerait plus qu’il m’encule

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  • Bye bye

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Fourre-moi ta bite encore un coup
    T’as vu mon ventre comme il bâille
    J’ai trop de mal à dire bye bye
    Ces secousses-là on y prend goût
    Où trouver l’envie que je parte
    Quand mes lèvres bavent et s’écartent

    Rien qu’un ultime dedans-dehors
    Pour effacer cette heure si triste
    Je chope les boules si tu résistes
    Ô ta queue montée sur ressort
    Me rend la chatte et l’esprit vides
    Les seins durs et la rage au bide

    Remplis-moi toute encore une fois
    Tamponne à m’en laisser des traces
    Après ça c’est promis je trace
    Et si jamais on se revoit
    J’espère tu sortiras ta pine
    En souvenir d’une ex-copine

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  • Vœux pour l’avenir

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

          Qu’il y ait un futur
          Et un reste de monde
    Une suite à nos aventures
          Qu’entrent les membres durs
          Aux culasses profondes
    Des brunes filles et des blondes

          Que d’autres matins feu
          Dévorant la fenêtre
    Fassent miroiter nos cheveux
          Que les longs vits nerveux
          Sans trêve nous pénètrent
    Chassant vilains mots et mal-être

          Qu’il y ait des chemins
          Fleuris de grasses veines
    Pour nous conduire au lendemain
          Que le nuage humain
          À nos flancs de sirènes
    Verser la pluie vienne et revienne

          Que ces années de suie
          Nous aient laissées plus fortes
    Grâce aux bonheurs que l’on essuie
          Que les béliers de nuit
          Qui nous ouvrent les portes
    Léchant les parois nous emportent

          Que l’on ne s’arme plus
          D’or et de pensées laides
    Que chacun devienne l’élu
          Qu’en nos ventres velus
          S’enfoncent chauds et raides
    Les aiguillons portant remède

          Que l’on troque ces croix
          Pour de plus doux supplices
    Que les cons seuls restent étroits
          Et du désir la proie
          Qu’on force nos matrices
    Et que de chair on les remplisse

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  • La vierge au bain

    Catégories : Octosyllabes (8)

    L’eau frissonne en léchant mes hanches
    Et pénètre mon ventre étroit
    Mon téton durcit, tout s’enclenche
    Sous mes yeux qui n’ont jamais froid

    L’eau se trouble, suce, enveloppe
    De sa lèvre mouillée de sel
    Mes replis de jeune salope
    Prompte à égarer son missel

          Ô entre là, eau, prends-moi toute !
          Suis-je pas seule à la maison ?
          Me forçant tu verras sans doute
          Mon rose hymen à l’horizon

    L’eau hésite, flue, reflue, jongle
    Avec mes désirs haletants
    Tant qu’à la fin, de mes coups d’ongle
    Je le perce en serrant les dents

    L’eau rougit, s’enfle et précipite
    Sa chaude morsure, elle fond
    Sur les vierges envies de bite
    Que mon cœur nourrissait au fond

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  • Mâlheur à moi !

    Catégories : Octosyllabes (8), Sonnet

    Quéquetterie, braquemartyre…
    Mâlheur à moi ! C’est embitant
    D’être zobsédée tout le temps,
    Surtout que c’est de pine en pire.

    Nœud ris pas ! Mon intimité
    Vit un véritable calverge ;
    L’envie de chibre me submerge ;
    Queue quelqu’un vienne m’enviter !

    La moindre phallusion au membre
    (Soit dit sans hyprocrizizi)
    Me rend le ventre cramoisi.

    L’esprit en biroute, je cambre
    Les reins, des doigts m’empénissant
    À m’en laisser la chatte en sang.

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  • Faire ceinture

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Sous ma robe de chasteté
    Cuisent de foutues confitures
    Cerclée d’acier je fais ceinture
    Bouillonnant à perpétuité

    Sous ma robe de chasteté
    J’ai des frissons mon cœur palpite
    Sitôt que je saisis la bite
    De mon laquais pour la frotter

    Sous ma robe de chasteté
    Ça s’embrase et ça vire au brique
    Vu que j’ai des pensées lubriques
    Jour et nuit hiver comme été

    Sous ma robe de chasteté
    Des Nils blancs cherchent l’embouchure
    Je suis garce ah je vous l’assure
    Y a pas moyen de m’arrêter

    Sous ma robe de chasteté
    Toutes mes chairs émues grossissent
    Mon clito se la joue saucisse
    Frite à point prête à éclater

    Sous ma robe de chasteté
    La minette m’ard et démange
    Par pitié on n’est pas des anges
    Ôtez-moi ça pour me sauter

    Sous ma robe de chasteté
    Je râle en travers de ma couche
    D’affreux mots cochons plein la bouche
    Et j’oublie de m’alimenter

    Sacrée robe de chasteté
    Je peux plus la voir en peinture
    Un soir j’ai frôlé la fracture
    Rien qu’à vouloir me tripoter

    Sous ma robe de chasteté
    Il est vrai j’ai glissé en douce
    Ce truc vibrant dont les secousses
    Me laissent l’esprit hébété

    Sous ma robe de chasteté
    Roland ayant cassé sa pipe
    Loin d’ici la clé sous ses nippes
    Il est trop tard pour regretter

    Peu à peu j’en perds la santé
    Jouissant à en devenir hâve
    L’œil égaré le con qui bave
    Sous ma robe de chasteté

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  • Le livre t’attendait

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ce récit se lit d’une main
    Quand la nuit touche au lendemain
    Seule tu suis au fil des pages
    Les amours bleues d’autres humains
    D’un doigt rêvant au dérapage

    C’est l’histoire d’un garçonnet
    Qui comme toi tout étonné
    Découvre un fabuleux poème
    D’une douceur à frissonner
    En pensant aux choses qu’on aime

    De tout temps caché sous ta peau
    Le livre t’attendait si beau
    Que tu le veux lire et relire
    Et ne connais plus le repos
    Te caressant jusqu’au délire

    L’œuvre tremble au creux de ta main
    Peuplée de fleurs et de gamins
    Te laissant la bouche entr’ouverte
    Le souffle court la joue carmin
    À ce besoin tout neuf offerte

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  • Particule élémentaire

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Tous les jours il me faut du lourd
    Des gars chauds feulant viens ma puce
    Des glands jaillissant des prépuces
    Épais dans leur gant de velours

    Il me faut des mecs et des triques
    Des steaks avec du poil autour
    Brutes énergies sans détour
    Noyaux puissants fils électriques

    Au cœur fou de mon réacteur
    Les barreaux d’uranium empalent
    Ma moiteur de pute à cent balles
    Affolant les liquidateurs

    Fuite en avant moi je rayonne
    Toujours plus hot je suis d’humeur
    À irradier mes lamineurs
    Et me tailler des parts de lionne

    Fondre épuiser les métaux lourds
    Ô particule élémentaire
    Pour faire encor sauter la terre
    Tous les jours il me faut du lourd

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  • L’ogre petit

    Catégories : Octosyllabes (8)

    L’acte accompli, j’ai l’antre plein
    De votre tendre goutte-à-goutte,
    Frémissant, tout à votre écoute,
    Déjà de nous refoutre enclin.

    Portez-la-moi jusqu’à la bouche,
    Que j’en goûte au bout le salé ;
    Si mon ventre a tout avalé,
    Il faudra bien qu’on le débouche.

    À coups de langue éperdument,
    Je vous regarnirai les cuves ;
    Ma gorge chauffe, agace, étuve
    Votre lymphatique instrument.

    Là ! Vous retrouvez l’étendue
    Propre à combler l’ogre petit
    Mais d’un insatiable appétit
    Pour la blanche gnôle à lui due.

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  • L’autre légende de la nonne

    Catégories : Heptasyllabes (7), Octosyllabes (8)

    Voici l’histoire d’une nonne
          Si mignonne, si mignonne
    Que trente sœurs l’aimaient d’amour
    Et le lui prouvaient tous les jours

    Elle avait la peau qui frissonne
          Cette accorte et douce nonne
    Dès qu’on prononçait le mot trou
    Elle tremblait d’un peu partout

    Les sœurs Yvonne et Anémone
          Deux friponnes, gaies luronnes
    La coinçaient dans les cabinets
    Du couvent pour la lutiner

    Quant à Simone et Desdémone
          Ces garçonnes fanfaronnes
    Lui enfilaient dans les conduits
    De longs cierges de miel enduit

    Bref ces garces de Babylone
          Tribades au cœur de lionne
    N’avaient pas la moindre pitié
    Pour la nonne et son bénitier

    La supérieure, une Bretonne
          Sale, vicieuse et gloutonne
    N’y voyant rien d’irréligieux
    Se branlait en roulant des yeux

    Malheureuse comme Antigone
          Notre pieuse et chaste nonne
    Couvrait de larmes ses beaux seins
    En implorant saintes et saints

    Un jour tandis qu’on la ramone
          Sonne au loin le téléphone
    Elle y courut le cul en feu
    Et passa de suite aux aveux

    Or c’était le pape en personne
          Qui s’étonne, qui questionne
    Veut des détails (qui ? quoi ? souvent ?)
    Sur la règle de ce couvent

    Puis dit, rieur : Petite conne
          Sois une bonne larronne
    Je viendrai te piner mardi
    Et tu iras au paradis

    Cela changeait toute la donne
          Pour notre humble et jolie nonne
    Que le Saint Père eut mis son zob
    En elle la rendit moins snob

    Désormais toutes la tamponnent
          Sitôt que la belle ânonne
    Quelque pater le fessier nu
    Pour le pape et pour son salut

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  • Un chic type

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Que voulez-vous j’ai des principes
          Jamais de pipe
    Avant la messe et le repas
    Ensuite oh Dieu je participe
          N’en doutez pas
    À mainte autre forme d’ébats

    Puisque vous me tendez la bite
          Je ferai vite
    Bâclant s’il faut la communion
    Car votre œil de démon m’habite
          Soyez mignon
    Ah le dilemme où nous baignons

    Pour un instant je vous l’effleure
          Quand sonne l’heure
    À l’église où Jésus m’attend
    Telle est mon envie que j’en pleure
          Mais pas le temps
    De vous branler le cœur battant

    Rien qu’un baiser et son bout lisse
          Déjà se glisse
    Entre mes lèvres sans retard
    Quel goût divin c’est du réglisse
          Onze heures un quart
    Mon curé va être en pétard

    Tant pis je prends cette autre idole
          Sans nulle étole
    Pour diriger mon âme aux cieux
    Toi me l’enfournant tu rigoles
          Ô malicieux
    J’aime tant sucer les messieurs

    Jésus d’ailleurs est un chic type
          Pour une pipe
    Il ne dira trop rien je crois
    Sachant combien j’ai des principes
          Et de surcroît
    Je me finirai sous sa croix

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  • Pistolero postiche

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Han ! dans la brèche entre les miches
    Ça fend ça fouette avec doigté
    Gode en plein cœur et godemiche
    À fond tous les accrocs ouatés

    T’as beau être goudou lesbiche
    Il faut te l’empapaouter
    Avec du lourd pour que tu biches
    Y’en foutre un coup caoutchouté

    V’là le poireau pour ta flamiche
    Pan ! dans l’avaleur ajouté
    Le machin s’est trouvé sa niche
    Et toi tu sais plus trop où t’es

    Les hommes les vrais tu t’en fiches
    Tu veux que gémir et moiter
    Sur ce pistolero postiche
    Ô jamais plus désemboîté

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  • Rouge aujourd’hui

    Catégories : Octosyllabes (8)

    La vieille a chaud ardente encor
    Jutant des styx et des absinthes
    Jadis déjà brûlait la sainte
    D’envie femelle et diable au corps

    La vieille entend mourir de vivre
    Au feu d’un soleil intérieur
    Lui dévorant le postérieur
    Dans l’hiver dépourvu de givre

    Au sein d’un très rouge aujourd’hui
    Peut-être le dernier du monde
    Elle avale un mou qu’elle inonde
    De lave issue d’un vieux conduit

    Va vieille ô t’incendie encore
    À l’encens d’anciens souvenirs
    Agenouillée sous les menhirs
    Ventre mouillé qui les implore

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  • Ton membre fée

    Catégories : Octosyllabes (8)

    T’as que ta queue pour gouvernail
    Taillant la route où que tu ailles
    T’as que ta queue le reste suit
    Chantant je pine et donc je suis
    T’as que ta queue vaille que vaille
    Comme unique outil de travail

    Bel être creux blond chippendale
    Godillant à travers les ciels
    Bel être creux nous sublimant
    Tout simplement en nous limant
    Bel être ô pendule inertiel
    Angelot nu dépouillé d’ailes

    Tu joues ta jute et jouis ton vit
    À bite ou double envie de vie
    Tu joues ta jute à gros bouillon
    Fleuve dont nous nous barbouillons
    Tu joues à madame est servie
    Versant ta liesse inasservie

    Bel animal sans états d’âme
    Acteur vedette à la réclame
    Bel animal au corps parfait
    Replante en nous ton membre fée
    Bel animal ami des dames
    Taraude encore ultime lame !

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  • À poil dessous

    Catégories : Octosyllabes (8)

    M’amis demain je prends le voile
    Ainsi l’ont voulu mes parents
    Lesquels ignorent c’est marrant
    Qu’en dessous je demeure à poil

    Ainsi l’ont voulu mes parents
    Le curé peut-être en cheville
    Casant et encageant les filles
    L’une mariée l’autre au couvent

    Le curé peut-être en cheville
    M’a trouvé le cœur pur et pieux
    Ne me connaissant guère au pieu
    Lorsque vos vits longs m’enchevillent

    En nonnette au cœur obséquieux
    Fredonnant à bas la calotte
    J’aurai le reste qui branlotte
    En souvenir de vos épieux

    Fredonnant à bas la calotte
    Remplissez-moi de vos ferveurs
    En guise d’ultime faveur
    Songez donc aux filles de Loth

    Remplissez-moi de vos ferveurs
    Me redressant les plis les poils
    Demain m’amis je prends le voile
    Mais garderai le con baveur

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