L’aider à brosser ses cheveux
Les yeux dans les yeux me permettre
De mettre la main où je veux
Le soir tout redire à mon maître
Choyer sous le chandail un sein
En sentir le bourgeon renaître
Me déployer en fantassin
Le soir tout redire à mon maître
Enlacer son corps soudain lourd
Comme mourant d’amour peut-être
Rouvrir ses lèvres de velours
Le soir tout redire à mon maître
Lamper les parfums de sa sueur
Rafler sa bouche et m’en repaître
Boire au geyser ensorceleur
Pour le soir redire à mon maître
Tout d’elle et tout de mes chaleurs
Octosyllabes (8) - Page 2
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Perle d’O n° 146
Catégories : Octosyllabes (8), Perles d’O -
Vers l’aventure
Catégories : Octosyllabes (8)Louve ô louvoie vers l’avenir
Hèle tous tes membres fantômes
Reverdis ton vieux cœur de môme
Grimpe aux promesses à tenir
Louve entre tes lèvres nervées
Livre passage à l’immortel
Dormant au marc de tes cocktails
Reste de ruts bonne cuvée
Ouvre le ban louve et défie
La mousse envahissant les fûts
Bat le rappel de ce qui fut
Et dont les heures s’atrophient
Vers l’aventure ô va louvoie
Écartant l’âge et les dangers
Viens louve reviens t’allonger
Chercher le ciel trouver la voie -
Teupu dservice
Catégories : Octosyllabes (8)Jsuis comme un animal traqué
La meuf à cave qui va nulle part
Avec sa valise sur le quai
Qui scherche une cité moins barbare
Rêve de prendre un nouveau départ
Jsuis comme une femelle aux abois
L’Alice au pays des caïds
Qui fume le spliff et pis qui bois
Histoire de sgarder la tête vide
La fille qu’on claque et dilapide
Jsuis comme une bête qu’on chasse à courre
La teupu dservice qu’on appelle
Sur ses épaules le ciel est lourd
Son cœur est bon pour la poubelle
Personne lui fait la courte échelle
Jsuis comme un joint qu’on fait tourner
Pis qu’on écrase sous ses godasses
Raclure à béton incarnée
Jsuis la violée jsuis la pouffiasse
La salope à la peau coriace
Jsuis comme un chien qui rvient honteux
Lécher la pipine à ses maîtres
Qui slaisse attraper par les chveux
Qui fournit lgel pour se faire mettre
Qui s’éloignra jamais d’un mètre -
Rose puits de lubricité
Catégories : Octosyllabes (8)Tu me chavires en virtuose
Toi la plus vive et douée du duo
Ventouse ô tes lèvres du haut
Qui de son sang vident ma rose
Je brille de tant de brio
À lécher mon con qui rutile
Et tiens pour toujours inutile
La perspective d’un trio
Quelle maestria ! les anges
Ne savent pas plus pur émoi
Que le mien quand rampe sur moi
Ta bouche qui bave et me mange
Rose puits de lubricité
Tu me ravies lorsque tu oses
À coups de langue virtuose
Chavirer mon ventre excité -
Les plaisirs du notaire
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8), Tétradécasyllabes (14)Entre mes seins bercée ta cravate enfle en coulissant
Crachant bavant sur sa lancée
Son plaisir étrilleur où s’entube insensée
Ta verve à nos souffles puissants
Entre mes seins si blancs si ronds qu’on jurerait des fesses
Notaire entre foutre en gros plan
Te recueillir et vivre entre mes seins troublants
Comme d’autres vont à confesse
Entre mes seins qu’étreint la passion nue qui nous anime
Ton mandrin perce et va bon train
Un tunnel espagnol entre mes seins empreints
De la même joie unanime
Entre mes seins materne encore ô poupon doux bandit
Ta soif d’amour jamais en berne
Cherche la faille interstice étroite poterne
Pour ce vit qui tant a grandi
Entre mes seins baratte et pour finir gicle le lait
D’homme que celait ta cravate
Beurre de ta cuiller au long manche écarlate
Ces seins rêvant de t’avaler -
Sans beat
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Frotti-frotta de nos peaux rousses
Leur alliance dénoue la nuit
Détricote aux ventres la mousse
Cure le puits
Au désir de l’autre on aiguise
Son propre sentiment lesbien
Couchant dans la ténèbre exquise
Nos corps et biens
Frotti-frotta d’âmes muqueuses
Dont jamais ne s’use l’archet
Car c’est sans beat que les rockeuses
Vont se torcher
On délire on pleure on halète
S’affine le plaisir mutuel
Crie le soufre des allumettes
Noie les ruelles
Frotti-frotta des plus intimes
Rives jusqu’à l’écorcement
On chute ensemble dans l’abîme
Tout doucement
Tu jouis ! cet amour nous lessive
Que ma langue déculotta
Puis on repart à l’offensive
Frotti-frotta -
Tu dors à mes côtés
Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Enracinée de toi rien ne m’atteint
Plus même les éclats de foule
La fièvre du matin
Les arbres ont pleuré le ciel s’écoule
Polit le temps comme un miroir
D’ennui que tu refoules
Enracinée de toi marbrée de noir
Au ventre est le feu la lumière
Nous deux dans l’isoloir
Nous deux le fantôme et sa prisonnière
Serpente amie de ta beauté
Frisson reflet d’hier
Enracinée de toi qu’on m’a ôté
Mais rien ne m’atteint tout repousse
Tu dors à mes côtés
Je porte ta présence et tes secousses
Et ton amour au bout des doigts
Enraciné en moi -
Envies printanières
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)L’arbre refais ton plein de sève
L’amant refais ton plein de sang
L’hiver est mort et moi je crève
D’envies je rêve
D’une saison s’épaississant
D’une année d’andouillers poussant
D’un siècle à lécher l’aftershave
D’éons peuplés d’Adam et Ève
Infinissant -
Aquarelle
Catégories : Octosyllabes (8)Au creux de mon amour lovée
Baignée par les eaux que l’on sème
Brouillard s’ouvrant pour m’abreuver
Jamais jamais plus se sauver
Baignée par les eaux que l’on sème
Des pays neufs au bout de doigts
Que ni nos ventres se referment
Ni tarissent puisque l’on s’aime
Des pays neufs au bout des doigts
Des nues se déchirant rêvées
Pour crever à l’ombre de toi
Pastel enfant jour où je bois
Au creux de mon amour lovée -
Printemps
Catégories : Octosyllabes (8)Ouvre-moi remue-moi l’humus
À coups de soc charrie ma terre
Dont la lèvre femelle adhère
À ce coutre et tendre le suce
L’herbe se sépare et palpite
La sève s’enfle au végétal
Va trace le sillon brutal
Cent frémis semés t’y invitent
Force et je vibre comme un vent
Tasse et j’engloutis ta semence
Par saccades qu’ample tu lances
Enfances mortes par devant
Pour nos verdeurs une autre chance -
Voir le jour
Catégories : Octosyllabes (8)Avec intensément de failles
On s’éclate en soupirs d’enfant
D’un cri ton ventre se défend
Le monde se cherche en travail
Avec de l’eau jusqu’aux paupières
Tu caches quelque chose encore
L’avenir te charrie le corps
Dur à venir printemps de pierre
Avec intensément de force
Verte de candeur ouverte et
Un restant de rire écarté
Ton cœur de sang perce l’écorce -
L’empreinte
Catégories : Octosyllabes (8)Tiens ton vit à nouveau larmoie
S’arque en roulant des mécaniques
C’est-y qu’il revoudrait de moi
Je garde au chaud sous la tunique
L’empreinte où il faisait son trou
Avec nos cœurs ça communique
Tant pis si c’est pas le Pérou
Toutes mes lèvres se pavanent
Face à ta queue qui fait la roue
Mon ventre entier ouvre les vannes
Oublions les mots inutiles
Oublions que nos corps se fanent
Tiens ton vit vit revoudrait-il
De ma chattière pour étui
Matelassé ça tombe pile
J’avais aussi envie de lui -
Trois louches (minimum)
Catégories : Octosyllabes (8)Où tu vas je te suis bel elfe
Qui verses la purée au self
Le soleil remplit ton visage
Le feu sur tes lèvres m’attend
Je n’ai plus d’autre paysage
Que tes longs membres excitants
Ange ou démon j’ai ta lumière
En moi chassant la nuit d’hier
Ton seul sourire m’écartèle
Ton œil me perce mille trous
Ton ventre est une caravelle
Je suis sa figure de proue
Emporte-moi au bout du vivre
Que ta langue entre et me délivre
Des parlotes du gris du froid
J’abandonnerai la fumette
Mon elfe mais j’ai droit je crois
À trois louches dans mon assiette -
Instant d’inattention
Catégories : Octosyllabes (8)Je ne suis qu’un éjaculat
D’amour d’étoile et de poussière
Goutte échappée des couscoussières
D’un autre humain qui vécut là
Je suis l’oubli d’une capote
Un pur instant d’inattention
Un vit qui fuite et ô passion
Soudain dans un ventre clapote
Je suis l’écho vague et lointain
D’un désir dépourvu d’histoire
Lui ne prisait que foutre et boire
Elle avait un cœur de putain
Flaque s’agitant solitaire
Je ne suis que l’éjaculat
D’un pâle humain qui vécut là
Souillant pour quelques temps la terre -
Posséder l’absente
Catégories : Octosyllabes (8)Ça m’a fait bip-bip dans l’œdipe
Et des tas d’autres trucs ailleurs
Quand j’ai surpris papa sans slip
Vision d’un monde un peu meilleur
Un monde où les garçons grandissent
Dans des proportions renversantes
Troublée par ce puissant indice
J’ai voulu posséder l’absente
Mais puisqu’hélas veillait maman
Sur l’objet de mes attentions
Il fallait donc furtivement
Qu’avec papa nous le fassions
À coups de coïts et de pipes
Et d’un tas d’autres trucs d’ailleurs
J’ai pu résoudre mon œdipe
Sans écouter les pinailleurs -
Droit de visite
Catégories : Octosyllabes (8)De Timothée le tatoué
Je pus feuilleter les images
Cœurs griffés dragons et visages
Flammes mystérieux messages
Amantes de rêve vouées
À sa peau pour ultime plage
Sur Timothée le tatoué
S’opéraient des métamorphoses
On voyait parmi d’autres choses
Un lion couché qui se repose
La proue d’un trois-mâts s’échouait
Au sein nu de sirènes roses
Chez Timothée le tatoué
Ex-marin revenu des pôles
Tout était peint cuisses épaules
Fesses merveilles que l’on frôle
Pour voir le décor s’ébrouer
Désondulant telle une tôle
À Timothée le tatoué
Je me suis offerte de suite
Afin d’avoir droit de visite
D’explorer gentiment le site
Il cachait (ça m’a secouée)
Une tour Eiffel sur la bite -
Désir déchire
Catégories : Octosyllabes (8)Ah combien je me suis saignée
Pour cette splendide araignée
En mon ventre elle avait son nid
Faisant son miel de mes pétales
Mordant quand je crevais la dalle
Ricanant de mes agonies
J’attirais les mouches pour elle
Pauvres je leur coupais les ailes
Mes draps de toile étaient le lacs
Où elles tombaient amoureuses
Une faim d’araignée ça creuse
Surtout celle que j’avais là
On paralysait nos victimes
Dévorait leurs parties intimes
La plupart n’en revenaient pas
De mes mines d’amour mimée
Nos relations s’envenimaient
En dépit de tous mes appâts
Désir plaisir nuitées de soie
Que l’aube ensanglante et déçoit
Désir déchire on s’arrachait
Ah combien je me suis saignée
Pour cette maudite araignée
Se nourrissant à mes crochets -
K.O.
Catégories : Octosyllabes (8)Quand Norma Jean sort de son jean
Je tousse et salive ô secousse
Séisme en mon ventre de gousse
Envies de sillonner les brousses
Que sous le string je m’imagine
Lors salope elle abat son top
Et je fonds moiteur inondée
De sentiments dévergondés
De désirs qu’il faut bien sonder
D’eaux réclamant qu’on les écope
En un tournemain je dégoutte
L’antre vibrant de convoitise
Mon propre slip je le baptise
Aussitôt que ma cop me tease
Et vais m’étaler knock out -
L’instant Q
Catégories : Octosyllabes (8)Qui trop embrasse un mâle étreint
Sa compagne sans enthousiasme
Faisant de l’œil à l’œillet brun
Celui-là vise à d’autres spasmes
Qui trop embrasse un mâle au train
C’est l’instant Q c’est l’heure urgente
Où les mecs s’envaselinant
Il te faut prendre la tangente
Ô femme aux désirs lancinants
Dont l’époux gitonne et déjante -
Obsédée
Catégories : Octosyllabes (8)C’est comme un refrain entêtant
Les moites rougeurs du couchant
L’image peinte d’un Adam
La viande cédant sous la dent
Le rire des adolescents
Un couple au soleil sur un banc
Le lait chaud le fromage blanc
Mes seins plus lourds en se penchant
Couché par terre un indigent
Un cri bref un gémissement
Sur ma peau le baiser du vent
Le souvenir d’un bel amant
Un parfum qui flotte un instant
Des mots tels que chair ventre élan
Le soudain afflux de mon sang
La vue d’un lit pourtant décent
La lippe entrouverte des gens
Une banane un cabestan
Un serpent rôdant par les champs
La pointe Bic en jaillissant
Tout tout des fois c’est embêtant
Tout m’y fait penser tout le temps

