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Octosyllabes (8) - Page 2

  • Combien s’ouvrent nos girons

    Catégories : Octosyllabes (8)

    La parole humaine abolie
    Il nous restera la folie
    Douce des corps ils nous diront
    D’où sourd l’heureux vin d’où la lie
    Et combien s’ouvrent nos girons
    Plus chauds que les ciels d’Italie

    Une fois tu le vain jargon
    On raccrochera les wagons
    De nos solutions alcalines
    Surfant voguant sur la vague on
    Reverra nos lèvres câlines
    Ardre aux sangs que nous conjuguons

    Adieu babils menteries prêches
    Engouffrons les doigts dans la brèche
    Et la langue prise au carcan
    D’une chair amie rose et fraîche
    Abjurera ses écarts quand
    Gicleront de blonds jus de pêche

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  • Par-delà les embâcles du soir

            Viens tendrement t’asseoir
          Te blottir nu à mes genoux
        Quand nos deux peaux se tendront un miroir
      Un miroir de silence et de bleu cristal nous
    Nous reconnaîtrons par-delà les embâcles du soir
    Du puits de nos intimités trop longtemps clos de pierres
      Montera le fredon d’une chanson d’amants
        Et nos sangs frémiront comme une bière
          Je crois si tu viens dans le noir
            T’asseoir là tendrement

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  • Va pas le fendre

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

          Ah tes coups d’rein
    Ça sent la poudre et la foudre un
    Éclair jailli de ton mandrin
    Crépite oh va pas le fendre hein
    Mon vage accro à tes coups d’rein
          Salamandrins

          Mon vage accro
    S’accroche à toi là beaucoup trop
    À ton bélier beaucoup trop gros
    Les coussins pleurent sous mes crocs
    Tout se déchire en cent accrocs
          Blancs de nacre ô…

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  • Une drôle d’aventure

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Où que ce soit Lucie le suce
    Le pompe et le boit tant et plus
    Au cinéma dans l’autobus
    Les salles d’attente les montagnes russes
    Où que ce soit Lucie le suce

    D’emblée fond sa lippe et lui gobe
    Tout palpitant le bout du zob
    Puis de sa bave l’oint et l’enrobe
    Léchant tout fromage et microbes
    Sans qu’aucun repli se dérobe

    Sa langue alanguie tourbillonne
    À sa manière un peu brouillonne
    Autour du gland qui papillonne
    Et ronge sa proie Lucie la lionne
    Dans la savane des cris résonnent

    Tout en lui emplissant la bouche
    Il la supplie oh viens qu’on couche
    Au moins je pourrai prendre une douche
    Mais Lucie veut pas qu’on la touche
    C’est la nana plutôt farouche

    Quand il gicle pan ! dans la glotte
    À Lucie le pauvre sanglote
    Elle fait allons on reste potes
    C’est comme ça que ta bite me botte
    Pas question d’ôter ma culotte

    Ça fait bien six mois que ça dure
    Qu’elle engloutit sa merguez dure
    Dans l’ascenseur dans la voiture
    Ils vivent une drôle d’aventure
    Ça fait bien six mois que ça dure

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  • Ma chevillette cherra

    Catégories : Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)

    Viens te vautrer dans ma gadoue ;
    C’est chaud, c’est salé, c’est soyeux,
          C’est doux…
    Viens ! Tu t’en mettras jusqu’aux yeux.

    Je te ferai supertriquer ;
    J’ai tout préparé, tout prévu,
          Briqué
    Tout ça nickel : du jamais vu.

    Tu pourras t’égarer le pif
    Sur ma plage blonde où toi, le
          Récif,
    Tu fais crépiter les étoiles.

    Viens m’avaler ! Que les murs fondent !
    Adieu les autres hommes, adieu !
          Le monde
    Se résume à ce lac pour deux.

    Tu pourras mordre à cœur les tendres
    Chairs d’amoureuse à ta portée,
          Et tendre
    Un majeur pour les écarter.

    De la langue tu pourras suivre
    Les cols buissonniers de ma faille,
          Mon cuivre,
    Mes ors… et déjà je défaille !

    De mes genoux tu forceras
    L’ouverture, et ma chevillette
          Cherra
    Sur ta gueule affamée de bête.

    Tu pourras savourer, ta bouche
    Autour d’un clito haletant,
          La douche
    Jaillie du tout début des temps.

    Tu pourras plonger (ça t’excite)
    Au profond, tandis que j’effleure
          Ta bite
    Rouge satin, ta grosse fleur.

    Tu pourras laper des rivières
    Moussues de jus, de suc, de mouille,
          De bière
    Tiède au goût de reins et de rouille.

    De mon ventre tu pourras faire
    Cet oiseau moite et affolé
          Qu’un fer
    A privé d’ailes pour voler.

    Tu pourras mettre enfin ta queue
    Dans ma gadoue, dans ce délire
          Aqueux,
    Afin d’y prendre ton plaisir.

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  • Ventre ouvert et cerveau splitté

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Toujours plus bas je dégringole
    Toujours plus râpeux mes instincts
    Le monde est un foutu festin
    Et l’amour tue comme un alcool
    Toujours plus bas je dégringole

    J’ai pas inventé le plaisir
    Ni la malfin des aventures
    Mon prochain gisant en pâture
    Je dis yes à tous mes désirs
    Aux vits tendus pour les saisir

    Me pulse un flux bisque d’hormones
    Qui me maintient la tête ailleurs
    Loin du labyrinthe intérieur
    Se déserter changer la donne
    Ma vie n’appartient à personne

    Me parlez pas moralité
    Me parlez pas sérénitude
    L’animale à fait des études
    Son corps veut mourir alité
    Ventre ouvert et cerveau splitté

    Possible au fond que je sois folle
    Mais là au fond rien de sérieux
    Ne me regarde au blanc des yeux
    Cœur volatil va-t’en décolle
    Toujours plus bas je dégringole

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  • Bas percé

    Catégories : Octosyllabes (8)

    À cœur perdu jeté au vent
    Prodigué à celle ou celui
    Dans l’œil duquel mon corps a lui
    J’aime sans cesse ô perdument

    Brûlant ma vie à tous les bouts
    Croquant semence et vidant bourses
    N’amassant pas un brin de mousse
    Je passe peu de temps debout

    Vite en besogne allons enfants
    Amoureux de mon bas percé
    Qu’on dilapide indépecé
    Le cuir à vif dont je me fends

    Mon giron pour qui bâille-t-il
    Sinon pour quiconque l’embrasse
    Dont sexe âge opinion ou race
    Ne sont qu’attributs volatils

    À cœur perdu jeté au vent
    Prodigué à celle ou celui
    Dans l’œil duquel mon corps a lui
    J’aime sans cesse ô perdument

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  • À chacun ses occupations

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Nous, les héros de la sociale,
    Avions un sourire indigent
    Pour vous, les clients affligeants,
    Les brisés à la voix qui chiale,
    Qui sont un poids pour la nation,
    Comme on dit aux informations.

    Nous, du bureau des braves types,
    S’usant bien peu si l’on s’en sert,
    Votre souci, votre cancer,
    Nous avions pour commun principe
    De l’oublier avec passion
    Quand nos meufs nous les embrassions.

    Nous, tout en vous écoutant braire,
    Planqués au fond de nos guichets,
    On se sentait plus aguichés
    Par Zohra, la jolie stagiaire,
    Salope experte en fellation ;
    Alors pensez, votre pension…

    Nous, quand vous nous lâchiez la grappe
    Pour aller sangloter plus loin,
    On vous collait des plus, des moins,
    Des bons points ou des handicaps :
    À chacun ses occupations ;
    Faut bien que nous nous délassions.

    Car aux héros de la sociale,
    Vous n’étiez que des numéros,
    Cul trois neuf sept tiret zéro ;
    Nous traitions à fins salariales
    Votre dossier sans compassion,
    Et puis à d’autres cons passions.

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  • En sentinelle

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    À coups de gaule ô guidez mes errances
    Redites-moi la juste direction
          Le droit chemin à coups de lance
    Vers vos jardins vos fruits de la passion

    À coups de verge ô montrez-moi la route
    Avant que ne s’égarent à nouveau
          Mes rêves vers d’autres biroutes
    Vite une tige à dresser les nymphos

    On ne badine avec l’envie charnelle
    Qu’à condition d’avoir le cœur cochon
          Mais vous restez en sentinelle
    Et m’aiguillez sévère à coups de jonc

    À la baguette ô menez-moi penaude
    Canalisez de votre bien-fondé
          Le corps souillé l’abîme chaude
    De celle qui trop a vagabondé

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  • D’empire en pire

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    Immortellement nue Vénus attend
    Seule au fond d’un musée il est dimanche
          Et ses fesses d’albâtre blanches
    Frissonnent sans un bruit de temps en temps

    Immortellement triste elle regrette
    L’âge des mages fous qui se branlaient
          Pour elle et l’oignaient de leurs laits
    Sur les places d’Hellade ou de la Crète

    Immortellement vieille elle a vécu
    Depuis toutes les ruines des empires
          Vu le monde de pire en pire
    Et nul ne lui caresse plus le cul

    Immortellement nue Vénus attend
    Seule au fond d’un musée il est dimanche
          Et sur sa joue d’albâtre blanche
    Roule un sanglot nacré de temps en temps

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  • L’amour wi-fi

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Vos connexions frileux fantômes
    D’amour éteint surdistancié
    Déroulant des câbles d’acier
    D’un ventre à l’autre vous passiez
    Vos vits croyaient relier les hommes

    Ils bandaient large vos modems
    Proxys mités d’envies subites
    Via le streaming oh ça débite
    Vous foutiez le temps sur orbite
    Un œil rivé aux sous-systèmes

    Ça commutait morne enfilade
    Plastifiée bardée de vaccins
    Log in log out chacun le sien
    Tous vos flux sonnaient le tocsin
    Et la fibre en était malade


    (Mais, ouf ! pour nous remonter le moral, le 5e et dernier épisode de l’inénarrable saga des "Zobahisseurs" est désormais en ligne. Enjoy it !)

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  • Clouée au ciel

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Gland de velours luisant de crème
    Il m’aime il m’aime il m’aime il m’aime
    Serrant le vice à tours d’écrou
    Il me refout par tous les trous

    Mes seins se tordant dans des flammes
    Je plane oh plane plane plane
    Et de mon con monte un brasier
    À force d’être rebaisé

    C’est un dieu c’est Satan sublime
    Il lime lime lime lime
    Clouée au ciel je veux mourir
    De cet amour qui me déchire

    Ma chair à vif crie ulcéreuse
    Qu’il fore pioche évide et creuse
    Je fonds dans l’instant éternel
    Où il plante son opinel

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  • Ardent écho au fond de l’être

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    Tu seras nue parmi tous ces messieurs
    Poignets liés au clou de la charpente
    Le sang battant sourd et la crainte aux yeux
          De l’eau te pleuvant par la fente

    Ils porteront habit et gants de daim
    T’évalueront de leurs lèvres ogresses
    Et dans un cri tu sentiras soudain
          Deux mains qui t’écartent les fesses

    On saisira sans douceur sans un mot
    Tes seins dressés vibrant dans leur écorce
    Et venu de nulle part un pommeau
          De canne t’ouvrira de force

    La nuit durant ils te prendront debout
    Toi lasse à bout d’orteils tu crieras grâce
    Mais eux de rire et d’aller jusqu’au bout
          D’un désir qui laisse des traces

    Tu seras nue au gré de ces messieurs
    Ces inconnus promis à disparaître
    Ne te laissant hors le cerne des yeux
          Qu’ardent écho au fond de l’être


    (Par ailleurs, le 4e épisode des « Zobahisseurs » est désormais en ligne.)

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  • Lot de consolation

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Bonheur arnaque ! Alors, que nous ayons la nique,
    Qu’à la bonne heure on jouisse et pigne à cœurs perdus,
    Que soient saillis nos cons, nos blancs tétins mordus
          De chiennes pourtant peu cyniques !

    La vie si courte ? Au moins, que les vits poussent longs
    Et d’épaisseur à faire oublier le silence
    Qui nous attend tout au bout du chemin de lances
          Où gaiement nous nous empalons !

    Ô pâle Amour, saigne-nous pour pallier la sève
    Et, dans le tiède hiver, fais-nous le corps brûlant !
    Molles, nous implorons des durs nous enculant
          Pour que de trop baiser l’on crève !

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  • La loi de la mamelle

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Je l’empoignais aux couscoussières
    Et Adam mordait la poussière
    En ce temps-là j’étais au top
    Il rampait, m’allumait mes clopes
          Ah ! doux hiers…

    Quelque chose foira pourtant
    Il plut des curés tempêtant
    Sur notre paradis femelle
    Fini la loi de la mamelle
          Le bon vieux temps...

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  • L’heure de l’épluchure

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

          Tremblez soumis
    Car vos burnes je les dégomme
          Soyez des hommes
    Sages vous me l’avez promis
    Comme des angelots en somme

          Trois petits coups
    De théâtre aux deux orphelines
          Plat de mimine
    Puis dégagement du genou
    Et d’un shoot je les assassine

          Allons du nerf
    Rien n’est cassé je vous l’assure
          Gardez l’injure
    Sous ce bâillon au goût amer
    Voici l’heure de l’épluchure

          Jouissez soumis
    Doublement de cette branlette
          Quand vos roupettes
    Tremblent encor plus qu’à demi
    Giclez à en perdre la tête

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  • Le grand virage

    Catégories : Octosyllabes (8)

          Puberté, j’écris ton nom !

    Tu m’as donné le feu, le sang
    Tu m’as montré ce que ressent
    Le ventre des adolescents

          Puberté, j’écris ton nom !

    D’un trait rubis de ragnagnas
    Madone-enfant tu m’assignas
    À enfler tel un pan-bagnat

          Puberté, j’écris ton nom !

    Quittant le temps des jeux débiles
    En un éclair je fus nubile
    Dégoulinant de sex appeal

          Puberté, j’écris ton nom !

    Ma nouvelle pilosité
    Je l’adoptai sans hésiter
    La beurrant de mes jus fuités

          Puberté, j’écris ton nom !

    D’instinct je perçai le mystère
    Du timide bourgeon de chair
    Magicien sans en avoir l’air

          Puberté, j’écris ton nom !

    Je traquai l’écolier, le groom
    Hantai les bars et les surboums
    Rose et sucrée comme un loukoum

          Puberté, j’écris ton nom !

    Tous mes attributs secondaires
    Explosaient, plus spectaculaires
    Qu’un nocturne au cirque Pinder

          Puberté, j’écris ton nom !

    Dans l’antre de la désirance
    J’enfouis pour pallier mes carences
    Tout être ou chose évoquant lance

          Puberté, j’écris ton nom !

    Je bossai mon kamasutra
    Seule ou avec trois fiers-à-bras
    Jusque tard le soir sous les draps

          Puberté, j’écris ton nom !

    Tu m’as formée de large en long
    M’as modelée comme un violon
    J’ai renoncé aux pantalons

          Puberté, j’écris ton nom !

    Tu m’as donné le sang, le feu
    Au cul, de l’acné jusqu’aux yeux
    Mais des panards vertigineux


    (Par ailleurs, le 3e épisode des « Zobahisseurs » est désormais en ligne.)

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  • Gémir vaut mieux qu’un long discours

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Mulets muets propres ou sales
    N’importe quoi des moustachus
    Du foutre ou le jour est fichu

    Qu’aux obscénités abyssales
    Soit un gourmand silence échu
    Dont mes envies s’avouent vassales

    Faites la roue faites la cour
    À mes pulsions de cannibale
    Avec vos stances à deux balles

    Je saurai vite y couper court
    Désormais peu de mots m’emballent
    Gémir vaut mieux qu’un long discours

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  • Impensablement thon

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

          Pas vue pas prise
    C’est moi l’ignorée la sans nom
          La moins canon
    Présence absente ô tache grise

          Dans l’œilleton
    De leur cœur froid comme une église
          Jamais surprise
    La fille impensablement thon

          Pas vue pas prise
    Pas foutue de les accrocher
          Vague rocher
    Qu’à la limite on me méprise

          Ou que je meurs
    À force d’être trop éprise
          Quand m’électrise
    Le lourd éclat de leurs humeurs

          Pas vue pas prise
    Pas une fois je n’ai dit non
          Ni mon prénom
    Hors ces murs où je temporise

    (Heureusement, le second épisode des Zobahisseurs est en ligne.)

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  • La sieste au jardin

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je grimpe à tous les monts d’Olympe
    Direction le temple perdu
    Je grimpe à tous les monts d’Olympe
    Dont le parfum d’or épandu
    Recèle un bonheur qui m’est dû

    Je m’abreuve aux fleuves d’Olympe
    Et visite les lieux sacrés
    Je m’abreuve aux fleuves d’Olympe
    Jaillis du rose-gris des grès
    Sous les racines d’un cyprès

    Aux grottes je grattouille Olympe
    De mes membres de corde à nœuds
    Aux grottes je grattouille Olympe
    Faufilant dans le numineux
    Mon corps griffu et chitineux

    Je baise les braises d’Olympe
    Y brûlant de les ranimer
    Je baise les braises d’Olympe
    Tâtant d’une antenne affamée
    Mes désirs prêts de s’abîmer

    Je m’élève aux lèvres d’Olympe
    Altitude où tout est permis
    Je m’élève aux lèvres d’Olympe
    Et touche enfin humble fourmi
    Aux miels que l’air m’avait promis

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