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Octosyllabes (8) - Page 25

  • De l'essence des sens

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Les anxiétés les maux de ventre
    Passé futur tout devient mort
    Quand les espaces se concentrent
    En l'estuaire de votre corps
     
    Quand s'emmêlent là langue et lèvres
    Mes doigts au mordant des satins
    D'un soin méticuleux d'orfèvre
    Gomment les autres sens — éteints
     
    Et sourde aux parfums des glycines
    Qui dérivent dans l'air du soir
    Les yeux clos moi de vos cyprines
    Je suce l'ample déversoir
     

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  • L'âme au bord du cul

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8)

          Pour Anne Archet
    À chanter entre copines...
     
    (Prologue : lent et méditatif)
    Un soir d'ennui dans ce couvent si respectable
    La pieuse femme ayant la haute main sur tout
    Ôta soudain sa bure et son string à troutrous
    Pour sauter nue au beau milieu de notre table
     
    (Vif et joyeux)
    L'abbesse a voulu qu'on la baise
    J'ai dit Le Seigneur nous verra
    Elle a fait Tant pis, foutez-moi !
    Depuis trop longtemps ça me pèse

    L'abbesse avoua Mes jolies nonnes
    J'ai prié durant quarante ans
    Sans que jamais, ni par devant
    Ni par derrière, on ne m'enconne
    Ni par derrière, on ne m'enconne

          (Refrain : en contrechants SVP)
          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul

    Il faut ce soir, à quatre pattes
    Me témoigner, mes bonnes sœurs
    L'étendue de votre ferveur
    À coups de langue sur la chatte

    Je veux aussi, c'est nécessaire
    De profonds cierges dans le cul
    Qui me feront jaillir le jus
    Et sortir l'âme à la lumière
    Et sortir l'âme à la lumière

          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul

    À vous je m'offre en sacrifice
    Ainsi que fit le Fils de Dieu
    Voyez comme il sourit radieux
    Sitôt qu'on cultive le vice

    Puis elle hurla Ah ! mes salopes
    Martyrisez mes doux tétons !
    Je vais passer le mur du con
    Et gicler — que quelqu'une écope !
    Et gicler — que quelqu'une écope !

          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul

    L'abbesse a voulu qu'on la nique
    C'est naturel, nous lui devons
    Obéissance et dévotion
    Quoique nous manquions de pratique

    L'abbesse a voulu qu'on la baise
    Puisqu'il le faut, jouons le jeu
    Je suis amour, mais disons-le
    C'était pas prévu à la base
    C'était pas prévu à la base

          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul
          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul
          Ô gué !
     
     
    Sans Anne, je n’aurais sans doute jamais osé écrire (et encore moins mettre en ligne) le dixième de toutes ces joyeuses cochonneries. Bises à elle.
    https://poesie.sale/
    https://archet.net/
    http://www.poesie-erotique.net/index.php/1518-archet-anne
     

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  • Je sais

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je te sais sur le bout des doigts
    Tu es ma chose, mon poème
    Que tu me quittes ou que tu m'aimes
    À jamais je te garde en moi
     
    Je sais la noirceur explosive
    La chaleur fauve et les parfums
    De ta crinière où les matins
    Ont laissé des filets de givre
     
    Je sais de tes mains l'abandon
    À mes pressions, à mes caresses
    Et ô leur fébrile allégresse
    À me trousser le cotillon
     
    Je sais l'éclat brûlant, farouche
    Que souvent estompent tes cils
    Tenant tes yeux au bout d'un fil
    À la fin j'harponne ta bouche
     
    Je sais ta bouche aux spasmes lents
    Aux contorsions d'animal ivre
    Je sais combien elle aime vivre
    Sous le joug de baisers violents
     
    Je sais tes seins, ton cul : des orbes
    Tendus de linon satiné
    J'aime à venir ici dîner
    Tandis que le jour se résorbe
     
    Je sais ton ventre et ses soupirs
    Je sais comment tu les réprimes
    En resserrant ta lèvre intime —
    Je sais les faire ressortir
     
    Je sais de tes bruns épidermes
    Les désirs fous et les appels
    Silencieux — Je sais le miel
    Et le flacon qui le renferme
     
    Je sais ton sexe époux du mien
    Ton plaisir toute honte bue
    Je sais les houles qui remuent
    L'océan secret de tes reins
     
    Je sais tes cris, ces cris sublimes
    Qu'à pleine gorge tu produis
    Sortant comme du fond d'un puits
    D'un gouffre oublié, d'un abîme
     
    Je te sais sur le bout des doigts
    Tu es ma chose, mon poème
    Fuyante ou loin ou morte même
    À jamais je te garde en moi
     

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  • Bébé lubrique

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Toilette intime, instants divins
    Tes doigts me cherchent des ravins
    M'inventent, me remuent la boue
    Nulle niche n'est plus taboue
    Je ferme les yeux d'abandon
    Pas de doute : tu as le don
    Du geste doux et électrique
    Je suis ton gros bébé lubrique
    Toilette intime, instants divins
    Toi, tu modèles mon destin
     
    Les revoilà, les scélérats
    Creusant, creusant comme des rats !
    Y a-t-il un reste de fromage
    Au fond pour qu'ils aient tant de rage ?
    Toute moite au sein des vapeurs
    Je sens cavalcader mon cœur
    Bébé lubrique, oh ! tu t'agites !
    Quelque chose, on dirait, te quitte
    Toilette intime, instants divins...
    Si on baisait ? J'ai envie, viens !
     

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  • Églogue

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Mon ch'val fume comme une usine
    Dans l'avril encore âpre et frais
    Au fond du val, près des forêts
    L'échine du bourg se dessine
     
    On s'sent le cœur démesuré
    Devant tant d'beauté on s'incline
    Même on tremblote d'la babine
    Mais c'est pas l'tout : faut labourer
     
    Au soir je trouv'rai la Fernande
    Après la soupe ou récurer
    Ça, on peut pas lui reprocher
    La chaumière est toujours pimpante
     
    Mais j'en suis plus guère amouré
    Sans être vraiment repoussante
    Quand elle m'ouvre son énorme fente
    Ben c'est pas l'tout... faut la bourrer

     

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  • Échos du paradis

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Le cœur du cul cache l'écho
    D'une condition plus qu'humaine
    Souvenir caressant qu'entraîne
    La tendre claque d'un bécot
     
    Au creux du cul dort un poème
    Un pays radieux d'abricots
    Toujours mûrs sous le calicot
    Abreuvé de belles fontaines
     
    Du fond du cul gicle l'oubli
    D'un monde à l'avenir en loques
    Où le fric est devenu coke
    Et la haine un rite établi
     
    Grâce mâtinée de cris rauques
    Du cœur du cul tu nous souris
    Vallée où l'orchidée fleurit
    Suave soleil d'une autre époque

     

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  • Formation continue

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je vais travailler ma sexo
    Promis je reverrai les bases
    Bûcherai les universaux
    Afin d'être un peu plus en phase

    L'ennui c'est quand il pleut à seaux
    J'ai pas le machin qui s'embrase
    Je vais travailler ma sexo
    Fignoler pourtant mon ouvrage

    On vit des jours paradoxaux
    Faut souvent se mettre à la page
    Cent fois comme dit mon proxo
    Sur le trottoir file et qu'ça gaze !

     

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  • Le dessus du panier

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Amour ! unique latitude
    S'offrant aux pauvres prisonniers
    D'une vie en décrépitude
    Amours douces ou amours rudes
    Je veux le dessus du panier

    Mon cul sonnait, c'était l'étude
    Qu'à quatre mains vous repreniez
    Je ne faisais jamais la prude
    Amours douces ou amours rudes
    Je veux le dessus du panier

     

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  • L'amour grave

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Il m'aime grave, y a pas photo
    Il m'aime au point que des mots crades
    Sortent de sa bouche en cascade
    Chaque fois qu'on va au dodo

    Je voudrais pondre aussi des phrases
    Olé-olé qui font rougir
    Mais rien ne vient, j'ai un soupir
    J'ouvre les cuisses et je m'écrase

    Il me dit : mets ça dans ta chatte
    Branle-toi, lèche à fond mon cul
    Aussitôt je produis du jus
    Toute tremblante sur mes pattes

    Il m'aime grave, y a pas photo
    Il me fait décoller de terre
    Rien qu'avec son vocabulaire
    Chaque fois qu'on va au dodo

     

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  • Qui est gros ?

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Le con ? Le cul ? Aucun remords
    Les mots sont là pour qu'on les use
    Je chanterai jusqu'à ma mort
    Les joies du mandrin dans la buse

    Même en dormant, même en foutant
    Sans y penser je les proclame
    C'est pas pour vicier les enfants
    Ni pour me faire de la réclame

    C'est juste qu'on les trouve écrits
    Ces « gros » mots dans le dictionnaire
    Il y a pine, il y a mistigri
    Il y a salope et puis lanlaire

    Si quelqu'un les a inventés
    Ou quelqu'une, c'est pour qu'ils bruissent
    Tout comme un mâle bien monté
    Est fait pour jouir entre mes cuisses

    O baiseuses, baiseurs, baisons
    Par les oreilles ou autre fente
    Qui voudra entendre raison
    Fût-elle obscène et indécente !

     

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  • Brevet d'aptitudes

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Un jour un homme une partie
    D'âpre baise ah ! je suis partie
    Via d'inénarrables sentiers
    Aux fleuves où l'on n'a pas pied
    Aux champs d'épines et d'orties

    Le lendemain je remets ça
    Combien mon con en redressa
    De breloques et d'andouillettes
    Clous pour river la chevillette !
    Certains venaient des USA

    Un autre jour et rebelote !
    Ça défilait dans ma culotte
    Pour m'approfondir le vécu
    O moi frêle comme un fétu
    Que le vent ivre et fou ballotte...

    Aux cris de mon paradisier
    Battant des mains vous me disiez
    Apte à tout type de service
    Bonne en somme, et mon orifice
    Ne laissa vit mal rassasié

    Un jour un homme une partie
    D'âpre baise ah ! je suis partie
    Il me fallait jouir de visu
    Mes vieux n'en ont jamais rien su
     

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  • Les dubitations de Bella

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je ne croirai au Père Noël
    Que si, lorsque revient la date
    Au lieu des joujoux habituels
    Le vieux m'emporte dans sa hotte
    Et me prend sans ôter ses bottes
    (Ni même son rouge futal)
    Sous un arc-en-ciel boréal
     
    Je ne retournerai aux urnes
    Qu'au prix que Macron (sinon rien)
    Daignant enfin sonder ma turne
    Me repolitise au moyen
    D'arguments forts auxquels le mien
    Sera sensible s'il l'enfourne
    Et que je tâte un peu ses burnes
     
    Les récits de petits hommes verts
    J'en ricane, je suis méfiante
    A moins que l'un d'eux (un pervers)
    Ne m'emmène en soucoupe volante
    M'étudie partout et me plante
    Dix vits nerveux comme des vers
    Dans mes replis de l'univers
     
    Avant de fréquenter la messe
    Je veux que Christ pose sa croix
    Ote son pagne, offre ses fesses
    Aux vœux pieux de tous mes doigts
    Puis (afin d'éprouver ma foi)
    Me foute en hurlant : « Ah, diablesse
    Montons au ciel par voie expresse ! »
     
    Bref, pour croire il me faut palper
    Mettre l'index au fond des prises
    Pour voir si ça me fait grimper
    Au lustre ou si ça m'électrise
    Aboulez les choses promises :
    Les extases, l'éternité !
    — Sans ça je reste à me shooter

     

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  • Un pas vers toi

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Nuement je suis venue
    Me faire aimer de toi
    Pour un baiser de toi
    J'ai franchi l'avenue
    Si vides sont nos mains
    Si seules nos pensées
    J'ai couru oppressée
          Comme une fille ou un gamin
     
    Nuement je suis venue
    J'ai bouclé ma maison
    Déposé ma raison
    Je me ferai menue
    Je voulais te revoir
    Cet horizon me guide
    C'est peut-être stupide
          Donne-moi juste un peu d'espoir
     
    Nuement je suis venue
    Frapper à ton carreau
    Dormir contre ta peau
    Je me suis défendue
    D'exiger par ce biais
    La moindre certitude
    Nuement je me dénude
          Je suis celle-là qui t'épiais
     
    Nuement je suis venue
    N'avons-nous pas le corps
    Robuste et beau encor ?
    Nuement je suis venue
    Pour te confier le mien
    Décide de la suite
    C'est mon offre gratuite
          Hormis cela je n'ai plus rien
     
    Nuement je suis venue
    Me faire aimer de toi
    Mais tu ne me vois pas
    J'ai franchi l'avenue
    Décroché le verrou
    La demeure est déserte
    En vain ! en vain ouverte
          J'espérais tant ce rendez-vous...

     

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  • A cœur de plume

    Catégories : Octosyllabes (8)

          A Ray...

    Je chante le corps et la trique
    Les mains dans le cambouis humain
    L'aurore aux cernes électriques
    Sous un double soleil demain
    Je chante le corps et la trique

    A crocs ardents tes pommes d'or
    J'en dévore de pleins volumes
    Dans mon éternel fructidor
    J'offre aux Martiens à cœur de plume
    A crocs ardents tes pommes d'or

    Machine à vivre, ô nostalgie
    D'un pays d'octobre irréel
    Avec toi je me réfugie
    En des cosmos plus sensuels
    Machine à vivre, ô nostalgie

    Sous un épiderme illustré
    Du récit de mes amours sales
    Comme toi je garde un secret
    Parfois des océans s'étalent
    Sous un épiderme illustré

    Je chante le corps et la trique
    Les mains dans le cambouis humain
    L'aurore aux cernes électriques
    Sous un double soleil demain

     

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  • O les las élans !

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Prends ton élan pour la sauter
    Ne s'offre-t-elle pas languide
    Inutile de discuter
    Nous n'avons pas l'éternité
    Vois-la qui te déploie ses rides

    Prends ton élan tu viens de loin
    Passe ce col indispensable
    T'abouchant sur d'autres chemins
    Saisis ton cœur à pleines mains
    De tes pattes secoue le sable

    Prends ton élan lion fourbu
    Qui n'as plus qu'un terne pelage
    Qui à peine à demi vécus
    Verse aux vieux vergers de son cul
    L'eau puisée à de plus sauvages

     

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  • Tout bien pesé

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Infiniment je t'ai trouvée
    Au fond d'un trou où sans ferveur
    Tu sombrais comme la fumée
    S'enfonce au ciel, et sa couleur
    Se délave avant l'arrivée
    S'aime aux nuages et puis se meurt
    Infiniment je t'ai trouvée

    Infiniment je t'ai ouverte
    Aux mille sentiers d'alentour
    A la musique en pure perte
    Aux chevaux ivres de l'amour
    Je t'ai montré de mes alertes
    Le code à conserver toujours
    Infiniment je t'ai ouverte

    Infiniment je t'ai vomie
    Après t'avoir voulue cent fois
    Et dévorée, je suis en vie
    Qui saura comment ou pourquoi
    Ma foi en nous évanouie
    J'en ai ressenti de l'effroi
    Infiniment je t'ai vomie

    Infiniment je t'ai gardée
    Pas moyen que tu partes, non
    Créature trop regardée
    Siège au plus haut du Parthénon
    Tes envies même sont fardées
    Ton cul brille comme un néon
    Infiniment je t'ai gardée

     

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  • Le cul, ça ne ment pas

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Avec amour et sentiment, avec tendresse
    Il suce un doigt, puis le faufile entre mes fesses
          Cherchant la trouble vérité
          Des élixirs qu'il a jutés
    Avec ardeur, tout droit dedans, avec adresse

     

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  • Requiem pour Blanche-Neige

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Trisyllabes (3)

    Pour un septuor de petits chanteurs (croix de bois facultative)
    Sur l'air de la Marseillaise
    Avec un doigt de pathos et pas mal d'alcool...

    Blanche-Neige est morte, ô mes frè-ères !
    Elle est tombée les pattes en l'air
          Sur le dos
    C'est d'avoir croqué une pomme
    L'avait pas l'habitude en somme (bis)
          Notre ado

    Je n'ai nulle honte à prétendre
    Qu'elle avait pour moi des mots tendres
          Et coquins
    Qui taillera dès lors nos flûtes
    Rêveusement dans le bois brut (bis)
          De sapin ?

    La sorcière a eu gain de cause
    Blanche n'aura jamais le chose
          Qui prend feu
    Oncques ne connaîtra les fièvres
    Du bourgeon et des roses lèvres (bis)
          C'est affreux

    Adieu nos projets de mariage
    Avec ce gus, cet enfant sage
          Fils de roi
    C'est préférable, au fond, le gosse
    Semblait pas trop avoir la bosse (bis)
          A l'endroit

    Je suis contre la boîte en verre
    Vous allez voir tous les pervers
          Rappliquer
    Pour reluquer notre biquette
    Certains pourraient même en levrette (bis)
          La niquer

    Hurlons, frangins, notre tristesse
    Et ne lui effleurons les fesses
          Qu'en passant
    Qui donc lui a troussé sa robe ?
    Restons encore un moment probes (bis)
          Et décents

     

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  • Au sein du bocal

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Pour Eric Dejaeger (et son poisson rouge)

    On tourne en rond petits poissons
    Glissant fuyants sur nos écailles
    Dans l'océan nous gémissons
    De trop se ronger les entrailles
    Tous solitaires à l'unisson
    Sous l'œil barbelé des sirènes
    O frai des jours grise rengaine
    On tourne en rond petits poissons

    A vouloir crever la surface
    On passe le mur du frisson
    L'amour ici n'a pas sa place
    Qui m'a fichu tous ces glaçons ?
    On tourne en rond tirant la chasse
    Sur nos illusions nos regrets
    L'espoir c'est se désintégrer
    A vouloir crever la surface

    Parfois du fond de nos prisons
    Liquides on bulle on biche on mouille
    Pour quelque vague à l'horizon
    Un batelier rentre bredouille
    On tourne en rond petits poissons
    Montent des nostalgies de grève
    Dans le limon froid de nos rêves
    Parfois du fond de nos prisons

     

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  • A toutes les autres passantes

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Tétradécasyllabes (14)

    Tranquillement, avec une guitare
    A la Brassens, bien sûr, même si c'est sans doute un brin trop court pour faire une chanson...

    Combien de berlingots trottinant pressés par les rues
          Que je ne caresserai pas !
    Combien de polissonnes — qui sait ? — sous la robe nues
          Où je ne mettrai pas le doigt !

    J'ai chanté à foison celles que j'aimai, les connues
          — Bibliquement, ça va de soi,
    Mais l'herbe est bien plus verte et les chatounes plus velues
          Hors l'ordinaire de mes draps.

    Adieu, mes coups foirés, virtuelles déjà caduques
          Qui ne levez pas le regard !
    Adieu, ô mes chéries ! De mon balcon je vous reluque
          En m'asticotant le bazar.

     

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