Un amour exclusif (08/01/2023)

Oui je n'aime que ton gros nœud
C'est pas la peine que tu boudes
Me foutras-tu jamais du coude
De l'oreille ou du blanc des yeux ?
Que pourrais-tu m'offrir de mieux ?
 
De tous tes charmes je ne garde
Que cet obélisque ample et lourd
Gorgé de sang, ivre d'amour
Chaque fois que je le regarde
Je me sens peau : il est l'écharde
 
J'aimerais continuellement
L'avoir à l'ancre dans mon anse
Planté en moi comme une lance
Plus dur qu'un casque d'Allemand
M'emplissant de ton sentiment
 
De temps à autre avant la douche
Je lui ferais prendre un peu l'air
Pour en examiner les chairs
Puis me le mettrais dans la bouche
Le rongerais rouge farouche
 
Rien que ta bite et que ton gland
Qu'est le reste ? Des accessoires !
Ta bouche pour manger et boire
Afin qu'il me reperce au flanc
Me jute encor son bon or blanc
 
Tes yeux pour qu'il me voie offerte
Et bondisse à bonds de guépard
Déchirant mes membres épars
Bête brutale et peu disserte
Mufle frayant la voie ouverte
 
Ton cul, ta langue, ton nez frais
Ta bouche aussi elle m'emmerde
S'il advenait que tu les perdes
Je n'irais pas courir après
Quand me suffit ce long cyprès
 
Tes pieds, pourquoi ? Pour qu'ils t'entraînent
Au bord de mon désir de lui
Celui-là par qui je reluis
Celui-là sur lequel fontaine
Je m'empale — ô sceptre de reine !
 
Oui, je n'aime que ton beau nœud
Pleurniche donc pas pour si peu
 

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