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Jusques à quand ?

Catégories : Octosyllabes (8)

Mon vagin t’allait comme un gant
Tu l’enfilais devant la glace
Réfléchissant nos face-à-face
Puis brute tigre ivre de chasse
Tu me laissas — jusques à quand ?

N’étais-je pas étroite et douce
Plus que daim, suède ou chamois ?
Lovée toute autour de tes doigts
Je faisais semblant d’être moi
Quand tu me baisais sur le pouce

Tout en s’ouvrant c’est d’un futur
Que languissait mon ventre avide
J’avais l’avenir plein de vides
Rêvant que ton cœur se décide
J’acclamais la loi du plus dur

Serve je te prenais l’envie
Par la main et la conduisais
Vers ses pinacles médusés
Où la neige de tes baisers
Brûlait mon âme inassouvie

Mon vagin t’allait comme un gant
Fourré t’épousant rendant grâce
Ces choses-là laissent des traces
À présent mes doigts dans la glace
Miment l’amour... jusques à quand ?

 

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Commentaires

  • "Je faisais semblant d’être moi
    Quand tu me baisais sur le pouce"
    LA phrase qui fait réfléchir... Combien ne savent pas QUI ils baisent mais croient "savoir"... ?

  • On ne se connaît jamais vraiment et complètement, mais il convient d'être un peu à ce qu'on fait. Sur le coup, en somme. ;)

  • Je découvre depuis peu ton univers... Ces poèmes érotiques sont redoutables :)
    La fréquence des nouvelles publications est le fruit de texte en stock ou le fruit d'une imagination et d'une créativité intense ?
    Délicieux quoi qu'il en soit... quel talent :)

  • Merci François. Quand j'ai créé ce blog en mai dernier, je n'avais aucun poème d'avance. A présent, comme j'en écris plusieurs par jour, j'en ai en effet un stock... confortable. Cela me permet de les laisser reposer, de les oublier, de les redécouvrir des semaines plus tard avec ravissement ou consternation, de les éliminer lorsqu'après relecture ils s'avèrent inintéressants, etc.

    Ce qui ne m'empêche pas d'en poster encore un certain nombre qui pourraient probablement tomber dans l'oubli sans que quiconque les regrette. J'ai toujours du mal à juger mes textes avec impartialité. C'est pourquoi j'apprécie d'autant plus vos retours! :))

  • Alors je pendrais un plaisir presque sadique à dire quand je n'aime pas ! Sourire

  • OK ;)

  • Il y a de tout chez vous, dans le verbe comme dans le thème.

    Notre langue est riche et vous savez décidément comment l'utiliser ! (Sans sous~entendu graveleux hein…) l'accomoder, que ce soit cru(el) (oh combien !) ou cuit (à point), c'est un délice .

  • J'essaie aussi, dans la succession des jours et des poèmes, et ce afin de ne pas trop ennuyer mes lecteurs, de varier ton, rythmes, registres de langage, thème (tout en restant dans l'amour et le cul, bien sûr) etc...

  • Ouh il est beau il est dur ce texte, il est bouleversant aussi ... ces choses là laissent des traces ...

  • Celui-ci est tout récent. Ecrit très vite pour le site LesPoètes (https://lespoetes.net/) dont le thème du mois est "gant". Bien sûr, je n'ai pas pu m'empêcher d'en faire une histoire de cul. On ne se refait pas... Les histoires d'amours perdues sont souvent bouleversantes, oui. Elles nous renvoient à nos propres échecs, ceux qu'on n'oublie jamais.

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