On s’est bien foutues dedans
Elle et ses envies charnelles
Moi qui suintait la femelle
Au giron vide d’Adams
On s’est bien foutues dedans
Que nos cons se reconnaissent
Y avait là de l’excitant
L’aube d’un désir latent
Voulant que de même espèce
Nos deux cons se reconnaissent
Le destin s’était planté
Dans nos chairs n’ayant de cesse
On baisa par politesse
Mais il fallut l’accepter
Le destin s’était planté
Nos parties concupiscibles
D’évidence en s’évidant
On s’est bien foutues dedans
Tout en se trompant de cible
Ton pantoum dans mon haïku - Page 7
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Par politesse
Catégories : Heptasyllabes (7) -
Après le match
Catégories : Alexandrins (12 pieds), SonnetIl fait bon voir, m’amie, ces couillons mirifiques
Jouant à se cacher sous le gant savonneux,
Dégoulinants de mousse et d’eau qui perle au nœud,
Et reluquer la main qui passe et les astique.
Il y a grande joie, plaisir ignominieux
À mater tant de mecs, plus muette que brique ;
On a beau être gousse, une faim atavique
Vous saisit chaque fois, et chaque fois c’est mieux.
Quand me rejoindras-tu, toi, mon amour sur terre,
Pour river ton œil bleu au trou de la cloison
Et jouir comme je jouis, espionne solitaire ?
Viens ! Voici que débute à nouveau la saison,
Nous pourrons nous repaître à perdre la raison
Des membres de l’équipe occupant les vestiaires. -
Le fade ultime
Catégories : Heptasyllabes (7)Quelque excessif que ce fût
Je m’enfilerai ce fût
Et m’y laisserai descendre
Jusqu’à me réduire en cendres
Je n’admets aucun refus
Dût-il s’avérer immense
Qu’il me cloue par où je pense
M’écartelant les parois
Je veux ce morceau de roi
Toute j’en vibre à l’avance
Les femmes le fuient je sais
Se laissant pas défoncer
Par ce mec au tronc de chêne
Qui peut-être se déchaîne
Dès lors qu’il est bien lancé
Moi je le prie je l’adjure
Me prosterne à ses chaussures
Disant pour l’amour la foi
Rien qu’un coup rien qu’une fois
J’en crèverai j’en suis sûre
Oui je le traque à l’affût
Me voir percée par ce fût
Me vaudra le fade ultime
L’hiroshima de l’intime
Quelque excessif que ce fût -
Jeune femme sous influence
Catégories : Jocelyn WitzImaginez le cauchemar !
Un sorcier aussi puissant que malveillant prend soudain le contrôle de votre esprit et vous manipule comme un pantin pour vous obliger à faire des choses… mais des choses…
Boire du vin rouge avec des fruits de mer ? Pire !
Voter facho ? Cent fois pire !
Écrire des histoires cochonnes et les semer aux quatre cybervents ? Pire, je vous dis, infiniment pire !
Du reste, vous verrez bien puisque je raconte tout ici :
https://www.atramenta.net/lire/jeune-femme-sous-influence/97913Et rigolez pas, ça pourrait vous arriver…
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Un surcroît de brillance
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)Dedans le ventre obscur, il est éclos,
Rouge, le fruit tenant le monde en bride,
Semant ses perles de sirop
Dedans le ventre obscur qui le déride.
Qui découvrit l’accord et le secret
De ces fusées où nos chairs se fiancent,
Quand, l’un en l’autre bien ancré,
Le corps se donne un surcroît de brillance ?
Ici, de mille fards nous déguisons
La volupté sous l’averse impétueuse
Qui, accourue des horizons,
Dissimulait éclair blanc, lame tueuse.
Dedans le ventre obscur, il se répand
Sanglots, murmure (on célèbre la prise),
Lumière ambre et sang de serpent ;
Dedans, le ventre en cent éclats se brise. -
Considérons le pire
Catégories : Alexandrins (12 pieds), SonnetJe besogne mon corps d’un indigne exercice
Dont le pape éructa des bulles, condamnant
En termes vigoureux l’abominable Onan
Afin qu’aux enfers il se repente et moisisse.
Je me frotte au péché de chair incontinent,
Quêtant, bien plus que la pourpre cardinalice,
Celle du feu qui me démange entre les cuisses
Au niveau du vécu et du sous-continent.
Ô, ne sois pas sévère avec moi, gentil pape,
Si ma main s’émancipant parfois me décape !
Retiens l’auguste tienne à l’âpre couperet !
Considérons le pire : après tout, je pourrais
Païennement m’ouvrir à ce bon vieux Priape
Pour qu’il forcisse et m’entre un soc à labourer... -
Rapprivoiser la chance
Catégories : Octosyllabes (8), Terza rimaUn mec à moi ! c’est l’hyperbol
Le bingo pas gagné d’avance
Un qui me préfère au football
Ce vieux rêve à présent s’élance
Bander l’arc tester les ressorts
Au pieu rapprivoiser la chance
Un mec à moi entre et ressort
M’étend la courbe et la déplisse
La totale au tirage au sort
Heureuse enfin qui comme hélice
Trouvant l’essieu se hisse envers
Et contre tout vers les délices
Un mec à moi ? fi des revers
Poisseux nos points se coordonnent
Jusqu’au sommet des univers
Il m’aspire haut tel un cyclone
Moi qui décollais pas du nid
Coincée dans la section des connes
Un mec et moi : nous réunis
On monte en flèche oiseaux frivoles
Visant ensemble à l’infini
Au fil du plan d’une hyperbole -
À tant le sentiment
Catégories : Hexasyllabes (6)J’ai tant de complaisance,
Tant d’intime à offrir,
De tendresse à m’ouvrir
Qu’on tend à l’excellence...
Autant que tous ces gens
En aient pour leur argent.
Ô tenter l’impossible
Tempête au sein des corps,
L’attentat, le record
Sur de longs cents de cibles !
Tant pis pour l’ingénu
Floutant mon ventre nu.
Mes amours tant vénales
Viennent par tous les temps,
Mais un mari m’attend,
Tant pour le grand finale
Que pour, impôt déduit,
Calculer le produit.
Au temps pour les ivresses :
Nous vivons gentiment,
À tant le sentiment
De se payer mes fesses ;
On verse son écot
Droit sur mon abricot. -
Tantine Justine, tonton Gaston et moi
Catégories : Octosyllabes (8)Une fois n’est pas coutume, le poème ci-dessous n’est pas de moi ! L’auteur en est Éric Dejaeger, aphoriste et poète qui court toujours en dépit de ses crimes littéraires innombrables et des multiples enquêtes policières dont il fait l’objet. Récemment, on l’aurait aperçu dans l’Ouest américain...
Je décline toute responsabilité etc.
J’ai vu la tige à mon tonton,
Aussi la touffe à ma tantine,
Deux avunculaires cochons
Aimant exhiber chatte et pine.
Tonton a défoncé mon fion,
Tantine a léché ma kikine*.
J’avoue que j’ai eu vraiment bon
À mes trous de sale gamine.
Demain nous recommencerons.
C’est moi qui laperai Justine
Et puis je sucerai Gaston
Pour m’abreuver de sa bibine.
J’adore la bite et le con !
Je prends par tous les trous, j’opine
Quelle que soit la position.
Dix ans et foutrement coquine !
* kikine ou quiquine (belgicisme) : mot enfantin désignant la vulve.
© Éric Dejaeger
http://courttoujours.hautetfort.com/ -
Après tant et tant de saisons
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)C’est grand’félicité d’être celle-là qu’use
Ton membre pour s’éjouir et décharger le feu,
De me savoir toujours la fille que tu veux
Pour tes envies jamais intruses.
Chaque fois que — bonheur ! — ton désir rechoisit,
De s’y frotter l’âme et le fût jusqu’au supplice,
Chaque fois, ce con redevenant ton complice,
Je bois le miel et l’ambroisie.
Nul ne peut nous disjoindre — ô l’orbe de tes couilles
M’est plus précieux que la voûte de l’univers !
Je suis celle qui mouille et gît, le corps ouvert,
Arrosé, mais jamais ne rouille.
Prends ! m’écarte le slip ! je n’ai plus ma raison,
Et mon ventre à ton ventre a sa colle et s’aimante !
C’est grand’félicité qu’être encor ton amante
Après tant et tant de saisons. -
Immersion totale
Catégories : Jocelyn Witz« Je faisais juste un saut pour te dire bye bye, ou plutôt adieu, mec. Car je pars définitivement et à jamais dans l’hypernet, loin de vous autres, vermisseaux au front étroit, créatures caduques, et surtout loin de ce réel qui pue. Désormais, je vivrai seul des béatitudes dont tu n’as même pas idée... »
Difficile de classer cette histoire…
Une chose est sûre : elle n’est pas érotique.
(Là, je viens de perdre d’un coup 50 lecteurs. :D)
Tragi-comédie ?
Délire SF (avec un clin d’œil à l’immense Philip K. Dick) ?
Récit d’un crime parfait ? d’une évasion réussie ?
Râle poético-cybernétique sur le mal de vivre à « l’ère de l’informatique en réseaux et de la fin du monde programmée » ?
Grand n’importe quoi ?
Ma foi, vous verrez bien.
C’est, comme d’hab, en lecture libre ici :
https://www.atramenta.net/lire/immersion-totale/97752
♥
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Mon costaud
Catégories : Octosyllabes (8)Il me nourrit à la cuillère
Refend mes dessous indécents
Puis me fait fondre des rivières
De lait de miel d’amour de sang
C’est mon costaud à cent pour cent
Il prend mon corps et le décolle
Des boues des glus de l’ici-bas
Il booste en moi sa bonne école
Pour le vol au plus haut des draps
C’est mon costaud mon fier-à-bras
Quand il m’ouvre le monde intime
Je sais que je vais m’en payer
Sans que ça me coûte un centime
Il m’éclate et me fait briller
Mon mufle à l’œil ensoleillé
Bien sûr près de sa jolie gueule
Et ses muscles sur la photo
Forcément je suis pas la seule
À me coucher nue aussitôt...
C’est quand même un peu mon costaud -
Ariadne aux printemps délaissés
Catégories : Décasyllabes (10), Hexasyllabes (6)Sur ton thyrse s’enroule efflorescence
Mon tendre ventre ému
Volutes veloutées à contre-sens
Cuisses de pêche au charnu qui s’avance
Mords à ce fruit déchirant le feuillage
Et froisse entre tes doigts
Mes printemps délaissés qui n’envisagent
Qu’avaler dru ton vin blanc de mouillage
Comme le sable accroît notre plaisir
Comme ton cœur divin
Brûle d’amour et m’ouvre à fleur de cuir
Sur ton thyrse profond je vais jouir -
Au sein de ma chambre
Catégories : Octosyllabes (8)Écrit avec Audrey Deroze
Au sein de ma chambre d’amante
On garde peu son quant-à-soi
M’écartant les voiles les soies
Des bouts tabous de peau s’aimantent
Et nul d’entre eux ne me déçoit
Au sein de ma chambre inconnue
Tendue par sa simple présence
De damas lourd et de luisance
Je me sens reine quoique nue
Dans des drapés d’insouciance
Au sein de ma chambre à miroirs
On glisse ensemble sous les draps
Le temps d’un lent kamasutra
Pour se reraconter l’histoire
Quant à la peine elle attendra
Au sein de ma chambre trop vaste
Je sens les flux de nos haleines
Errer dans la capsule pleine
De buée de stupre et de faste
Végétal poudré de pollen
Au sein de ma chambre sucrée
Chacun se sert et sans manière
Puise épuise la bonbonnière
De mes appétits indiscrets
Tant pis pour ceux qui s’éloignèrent
Au sein de ma chambre boisée
Au long de suaves neuvaines
Battant une chamade vaine
Les cœurs s’étaient apprivoisés
Un même sang gorgeait nos veines
Au sein de ma chambre on se donne
Nuit après nuit l’ivre illusion
D’encor toucher à la fusion
D’encor vivre et peser des tonnes
Au creuset des vraies effusions
Au sein de ma chambre secrète
Ô mes dix doigts trouvez le pli
Invoquons je vous en supplie
Celui que mon ventre regrette
Et qui m’a jetée dans l’oubli -
Si c’est vice…
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Venez mes belles
Avec vos longs flancs de velours
Sur le tapis je vous appelle
Afin que nous fassions l’amour
Jolies félines
Bêtes à pelisse angora
Que vos doux museaux me câlinent
Si c’est vice qui le saura ?
Venez mes chattes
Satisfaire qui vous nourrit
Me caresser à quatre pattes
Cette nuit pas d’autre souris
À crocs de fauves
Mordillez-moi cuisses et seins
Pas de danger que je me sauve
Ce soir je suis votre festin
Venez minettes
D’un bout de langue ô si râpeux
Me nettoyer telle une assiette
Lécher mes laits tant qu’il se peut
Ah ! sauvageonnes
Comme vous m’envoyez au ciel
Sous vos chatteries je ronronne
En versant des torrents de miel
Venez pupilles
Filles de mon orphelinat
Que cette nuit nos replis brillent
Si c’est vice… eh bien tant pis, na ! -
La blondeur des bananes
Catégories : Octosyllabes (8)Sous sa fourrure elle a fourré
Tant des saveurs de la savane :
L’herbe chaude où le ciel courait,
Le feu, la blondeur des bananes,
Le miel sauvage et la bardane...
Comment ne pas s’enamourer ?
Sous son poil aux mille échancrures
Se cache aussi l’air de la nuit,
Percé de cris qui me procurent
Des frissons sous l’astre qui luit,
Quand l’âme et le sommeil me fuient...
Ne lit-elle pas les augures ?
Sous sa tignasse, elle, au matin,
M’entraîne aux butins, aux cueillettes,
Puis nous tuons un marcassin
Avant d’aller faire trempette
Au fleuve où nos deux corps se jettent...
Comment ne pas mater ses seins ?
Sous sa toison d’ambre et de tiques,
Ma Vénus conserve serré
Sa chair velue, ronde et magique :
Pour ceux qui veulent la fourrer...
Comment ne pas désespérer
Des amours paléolithiques ? -
Monts de Vénus et merveilles
Catégories : Décasyllabes (10)Trois fois traçant mon sillon sous les cieux
De ces pays de monuments vicieux,
À cris mouillés trois fois je vous appelle :
Phares, jardins d’extases suspendus,
Priapes à fruits juteux et tendus,
Colonnes en enfilade à la pelle,
Tombeaux de rois, érections de granit,
Tours de Babel à grimper au zénith !
Rêvant de vous, je reluis de plus belle
Et répands entre vos pieds colossaux
Trois fois les eaux, versant l’amour à seaux
Depuis le seuil du temple de Cybèle… -
L’étrange cas du Dr Djerkov
Catégories : Jocelyn WitzQui n’a jamais fantasmé sur son toubib ?
Palpeur de nos chairs consentantes et soumises
Enfonceur de thermomètres, canules, spéculums et autres sondes
dans le vif du sujetDispensateur du cacheton qui fait du bien
Savant régulateur de nos mille dysfonctionnements
Augure et magicien redoutable qui tient parfois,
dans sa chaude mimine pleine de doigts gantés de latex,
les rênes de notre destinéeBref, souverain maître de nos anatomies
Nos corps si fragiles
De leurs misères, viscères, vicissitudes et dépendances
Alors quand, en plus, il s’agit d’une maîtresse…
Trop belle
Stricte
À chignon et tailleur étroit
Rhaaaaaaaaa !
Je me sens drôlement fiévreuse tout à coup
Vous me direz si ça vous le fait aussi
À la lecture de ma dernière petite histoire cochonne :
https://www.atramenta.net/lire/letrange-cas-du-dr-djerkov/97578
♥
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Je dis oui
Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)Dansez le branle ô mes doigts
Dansez vite
Devenez autant de bites
Que mon ventre en rêve et voit
Labourer mes trous étroits
Dansez mes zélés la gigue
Dansez là
À me la mettre lilas
Chaude à m’éclater la figue
Qu’aucun frein ne vous endigue
Dans cet état je dis oui
Dents serrées
Creusez griffes acérées
Exhumez l’orgasme enfoui
Sous ma chair qui se réjouit
Dense est le rythme la transe
Ô mes doigts
Dansez plus fort branlez-moi
Valsez gardez la cadence
Tout le reste on s’en balance -
La parfaite enflure
Catégories : Hendécasyllabes (11)Ô le cul d’Annie, accueillant au baiser,
Plus frais qu’une joue poupine d’enfant sage,
Bien plus expressif même que son visage,
Tendre ainsi qu’aloyau de bœuf à braiser !
Ô le cul d’Annie, dont la parfaite enflure
Cèle le cachet d’un œil noir au milieu !
Comme il me regarde ! On dirait le bon Dieu
Tapi dans l’aven d’où les doux vents sulfurent.
C’est moi qui, le soir, lave avec dévotion,
Couvre de parfums, chante l’épiphanie
De ce fion bénit — c’est moi qui suiffe Annie
Avant d’engoder son sublime croupion.
Ô le cul d’Annie, comme espiègle il m’accule
Au culte fervent de sa rotondité !
… Quoique, en le pinant, j’en vienne à méditer
Sur la vanité de ce beau monticule.