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Ton pantoum dans mon haïku - Page 4

  • Ta pine !

    Catégories : Chanson

    (Envoyez les violons...)

    J’avais écarté
    Bien les cuisses
    Pour que tu puisses
    M’empapaouter

    Bref on allait
    Se mettre à table
    Quand ton portable
    Chanta son couplet

          Et j’ai crié, crié-é
          Ta pine ! pour qu’elle revienne
          Et j’ai mouillé, mouillé-é
          Oh ! mouillé comme une chienne

    Quand vers minuit
    T’as rejoint le plume
    Ton beau volume
    S’était enfui

    Je t’ai grignoté
    Sans trop y croire
    Mais tes génitoires
    Restaient prostrées

          Et j’ai crié, crié-é
          Ta pine ! pour qu’elle revienne
          Et j’ai prié, prié-é
          Vénus comme les païennes

    Mes prévenances
    Et mes doigts de fée
    Faisaient leur effet
    J’avais l’espérance

    Que bien dirigé
    Tu reprennes forme
    Redeviennes énorme
    Mais t’as éjaculé

          Et j’ai crié, crié-é
          Ta pine ! pour qu’elle revienne
          Et j’ai branlé, branlé-é
          Ma choune en vraie vaurienne

          Et j’ai crié, crié-é
          (ad lib.)


    Sur l’air de « Aline » (Christophe)
    https://www.youtube.com/watch?v=-E_Hyn53acA
     

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  • Un cas d’incompatibilité

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Il ne sut pas la prendre au corps, ô cornichon !
    Elle qui lui tendait sa bouche et ses nichons
    Avec un porte-à-faux comme les corniches ont.

    Il ne fut pas assez malin (mâle imbécile !)
    Pour deviner que, sous le mascara des cils,
    Bavait pour lui l’œil bleu de cette Ève gracile.

    « Son regard même — ô dieux ! — des robes se dérobe »,
    Réalisa la belle. « A-t-il au moins un zob
    Ou, sous l’aspect d’un mec, n’est-ce qu’un gros microbe ? »

    La vérité l’eût surprise, l’eût-elle apprise :
    S’il la dédaignait tant, s’il ne l’avait pas prise,
    C’est qu’il aimait les proies moins aisément conquises…

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  • Magicienne en herbe

    Catégories : Décasyllabes (10)

    Jeune Circé ton con pâte de fruit
    Me rendra pis que la chèvre qui broute
    Déjà je fuis l’animal à biroute
    Déjà je grogne et j’ai le cœur détruit

    Enchanteresse ô ta vulve sécrète
    Un élixir de miels et de tanins
    Ouvrant en moi des désirs tout canins
    De te lécher l’entrejambe en levrette

    Ado charmeuse un seul regard de toi
    Rien qu’un baiser à tes lèvres de fiole
    Et je suis chatte amoureuse je miaule
    Nue chaque nuit ton prénom sur les toits

    Vois Circé vois je régresse je rampe
    Vers tes fumets ton con pâte de fruit
    Comme un appel qui s’exhale sans bruit
    Et me tient phalène à ce cul de lampe

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  • Gémir vaut mieux qu’un long discours

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Mulets muets propres ou sales
    N’importe quoi des moustachus
    Du foutre ou le jour est fichu

    Qu’aux obscénités abyssales
    Soit un gourmand silence échu
    Dont mes envies s’avouent vassales

    Faites la roue faites la cour
    À mes pulsions de cannibale
    Avec vos stances à deux balles

    Je saurai vite y couper court
    Désormais peu de mots m’emballent
    Gémir vaut mieux qu’un long discours

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  • Impensablement thon

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

          Pas vue pas prise
    C’est moi l’ignorée la sans nom
          La moins canon
    Présence absente ô tache grise

          Dans l’œilleton
    De leur cœur froid comme une église
          Jamais surprise
    La fille impensablement thon

          Pas vue pas prise
    Pas foutue de les accrocher
          Vague rocher
    Qu’à la limite on me méprise

          Ou que je meurs
    À force d’être trop éprise
          Quand m’électrise
    Le lourd éclat de leurs humeurs

          Pas vue pas prise
    Pas une fois je n’ai dit non
          Ni mon prénom
    Hors ces murs où je temporise

    (Heureusement, le second épisode des Zobahisseurs est en ligne.)

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  • Sous le tir nourrie

    Catégories : Vers libres

           J’aime
    comme tu pries dans le sillage
    de mes génuflexions
    quand tu t’enfonces en moi jusqu’à la coulpe
    tel un gangster en plein braquage

          J’aime
    comme tu te caresses
    aux frissonnants revers de ma bouche
    dressé dans la blanche épaisseur
    des salives

          J’aime
    comme tu tords mes cheveux dans l’écorchure du matin
    hissant le ciel plus haut
    creusant l’infini jusqu’à t’atteindre en personne
    à travers ma gorge révulsée d’amour

          J’aime
    comme tu rêves
    à quoi
    à l’angle idéal pour déployer tes racines
    à la toile vierge où tu juteras tes couleurs
    à mon animalité sans faille
    aux boules de verre de nos regards qui se dégomment
    sur un bleu tapis de soupirs

          J’aime
    comme tu nais
    comme tu renais
    comme tu n’es plus certain d’être
    comme tu baises le temps et l’espace
    le souffle mort
    fesses tendues comme pour emprisonner l’instant de ton désir

          J’aime
    comme tu grommelles un flot d’ordure
    puis gifles pour que mes joues
    ma langue
    le palais entier se referme se rencogne s’effondre tout autour
    dessus
    dedans
    implosion

    maintenant !

          J’aime
    comme tu défigures le cri même
    en ruissellements silencieux
    sanglots saccadés que tu verses à deux
    à moi
    à jeun toujours sous le tir nourrie
    qui à la fin t’ouvre ma chair obscène et rouge
    écartant les lèvres pour te montrer
    l’encore là
    l’encore à toi toute
    jouissance écumée
    méduses échouées sur la plage
    entre viande et coquillages de nacre
    entre crachat humeur vitrée dégoût verticalité sans limite
    de nos rapports
    barbouillé de sueur qui tremble

          J’aime
    comme tu te penches alors pour m’embrasser…

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  • La sieste au jardin

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Je grimpe à tous les monts d’Olympe
    Direction le temple perdu
    Je grimpe à tous les monts d’Olympe
    Dont le parfum d’or épandu
    Recèle un bonheur qui m’est dû

    Je m’abreuve aux fleuves d’Olympe
    Et visite les lieux sacrés
    Je m’abreuve aux fleuves d’Olympe
    Jaillis du rose-gris des grès
    Sous les racines d’un cyprès

    Aux grottes je grattouille Olympe
    De mes membres de corde à nœuds
    Aux grottes je grattouille Olympe
    Faufilant dans le numineux
    Mon corps griffu et chitineux

    Je baise les braises d’Olympe
    Y brûlant de les ranimer
    Je baise les braises d’Olympe
    Tâtant d’une antenne affamée
    Mes désirs prêts de s’abîmer

    Je m’élève aux lèvres d’Olympe
    Altitude où tout est permis
    Je m’élève aux lèvres d’Olympe
    Et touche enfin humble fourmi
    Aux miels que l’air m’avait promis

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  • Un inlassable amour

    Catégories : Vers libres

                                              Cent fois
    Tu aiguisas ta verge au diamant fou de mes regards
                                        Cent fois
    Tu fis connaître à mes doigts la forme exacte de sa candeur incandescente
                                  Cent fois
    Ma langue dut en apprécier le moelleux le fondant vertigineux la hâte
                            Cent fois
    Tu pris mes chevilles pour le compas du monde
                      Cent fois
    Tu disparus corps caverneux pendule de Foucault comète
                Cent fois
    Tu recrachas ma vulve pour dans ta rage
    La refermer
    Et feindre d’hésiter cent fois sur le seuil de ma raison
          Cent fois
    Je t’accueillis à lèvres humaines humides criant rêvant ravie cliente avide
    Cent fois
    Sans vergogne

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  • Shéol

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Je rêve qu’on me repucelle
    Me recachette absconsement
    Mais je n’ai pas trouvé l’amant
          Assez ficelle
    Et de membre assez opulent

    Car ma faille est un précipice
    Un shéol un gouffre sans fin
    Abyssal espace aux parfums
          Mêlés de pisse
    Et de vieux ovules défunts

    Je ne sens plus l’amour des hommes
    Me toucher ainsi qu’au début
    Quand chaque flèche allait au but
          Fendait la pomme
    J’ai commis depuis trop d’abus

    Par pitié qu’on me repucelle
    Qu’on me recouse les parois
    Que je goûte à nouveau l’effroi
          De l’escarcelle
    Qu’écartèle un morceau de roi

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  • Ils existent !

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Les Zobahisseurs.

    Des êtres étranges venus d’une autre planète.

    Leur destination : la Terre.

    Leur but : eh, dites ! avec ma co-autrice, on ne va pas tout vous révéler non plus…

    Ce qui est sûr, c’est que David Vincent les avait vus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Envahisseurs. Pauvre garçon… Il aurait mieux fait de se casser une jambe, ce jour-là.

    Mais grâce à Wedreca et moi, l’histoire rebondit !

    L’héroïne, à présent, c’est Davina, la femme de Vincent. C’est la jolie nana sur la couverture ci-dessus. Elle sait que les Zobahisseurs sont là, qu’ils ont pris forme humaine… à un (gros) détail anatomique près.

    Parviendra-t-elle à convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé ?

    Un époustouflant thriller cochon en cinq épisodes en lecture libre ici.

    Bonne lecture !

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  • Deux fois creuse

    Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)

    Pêcheur d’étrons, tu pris au pied levé
    Ce chemin sombre aux heures matinales
          Avec un entrain qui signale
    Combien ce vœu te fit longtemps baver.

    Pêcheur d’étrons, plus tu fends et patauges,
    Et plus je mouille au droit de l’autre puits !
          Faudra-t-il attendre la nuit
    Pour qu’à son tour tu y plantes la jauge ?

    Pêcheur d’étrons, résignée je me fous
    Les doigts dedans, me sachant deux fois creuse,
          Ahanant telle chienne ou gueuse —
    Oh ! va plus fort, mon chéri, mon grand fou !

    Pêcheur d’étrons, fana de l’étroitesse,
    De quel harpon épais tu me remplis !
          Mon boyau ne fait plus un pli,
    Et j’ai bien peur que tu jutes en vitesse.

    Pêcheur d’étrons, je sens à ces lancers
    Dont les élans t’envoient battre les couilles
          Que tu ne seras pas bredouille :
    Le colombin nouveau est annoncé…

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  • Taille grand garçon

    Catégories : Octosyllabes (8)

    L’amour est un cheval d’arçon
    Greffé d’une simili-bite
    Pas vraiment de pointure hobbite
    Plutôt la taille grand garçon
    Et que l’on chevauche très vite

    L’amour est ce coursier de cuir
    Qui vous fait voir des étincelles
    Vous emporte et vous dépucelle
    Loin des hommes bêtes à fuir
    Lorsqu’on le chevauche sans selle

    L’amour est un noir destrier
    Silhouette vague oh simple ébauche
    Dont pourtant le galop vous fauche
    Les jambes et nue vous fait crier
    Si trop longtemps on le chevauche

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  • Sous la table

    Catégories : Hendécasyllabes (11), Jocelyn Witz, Octosyllabes (8)

    Je suis le vin, le buveur et l’échanson
    Je suis la vie dans le ventre des chansons
          Touchez, palpez l’inéluctable
          Avant de rouler sous la table

    J’ai nom Manon, la servante aux joues rubis
    De vous j’ai soif et veux ôter mes habits
          Mon sein s’ouvrira délectable
          À vos baisers dessous la table

    Demeuré droit quand vos amis gisent saouls
    Qui ne voient pas mon séant sur vos genoux
          Cherchez le porche de l’étable
          Dans les ténèbres sous la table

    J’ai nom Manon, au cœur certes déluré
    Mais au con chaud qu’il est bon d’ébavurer
          Fût-ce ici à même le sable
          Et le paillon dessous la table

    Je suis le vin, le buveur et l’échanson
    Je suis la joie dans le ventre des chansons
          L’amour sans loi, le foutre aimable
          Qu’on se donne à deux sous la table


    Je suis le buveur, le vin et l'échanson est aussi le titre d'une de mes nouvelles
    fantasticochonne en lecture libre.

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  • Leur parlez pas d’autrui (poème cochon)

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Tout le fruit l’usufruit
    Ce que les autres veulent
    C’est rien que pour la gueule
    Des gras enfants des truies

    Vieux nourrains pourris par l’oseille
    Se gargarisant au Nikkei

    Polis roses instruits
    Tout bardés de culture
    Ils vous crient No future
    Dans le monde des truies

    Ils bâfrent tous au CAC 40
    C’est là qu’est l’auge avec la rente

    Ils dévorent sans bruit
    Ce qu’au reste ils possèdent
    Rongeant de A à Z
    Cet univers des truies

    Ils vont s’empiffrer à Wall Street
    De champ’, de junk bonds et de frites

    Leur parlez pas d’autrui
    Ce mot les met en rogne
    Craignez-les quand ils grognent
    Les gras enfants des truies

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  • Remembrance

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Remembrez-moi je vis si seule
    Si creuse et oubliée des mecs
    Que je pourrais crever la gueule
    Ouverte et le machin tout sec
    Pur zéro je suis devenue
    De vos équations l’inconnue

    Remembrez-moi ayez du cœur
    Et du plaisir à me remettre
    Afin d’effacer les rigueurs
    De cette absence tout votre être
    Est là qui rôde et se souvient
    Vaguement qu’il baisa le mien

    Remembrez-moi qu’on se rappelle
    Combien nos corps allaient de pair
    Combien l’âme nid d’hirondelle
    Me pleurait sous vos coups de fer
    Remembrez-vous de moi le membre
    Je vous attends nue dans ma chambre

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  • 2069 av. J.C., l’odyssée du cul

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Nous entrons tenez-vous bien
    Dans l’infiniment humide
    Fabuleux antre pubien
    Pompe à foutre pompe à vide

    Puisque nous voici gorets
    Par œuvre de magicienne
    Fi du sexe édulcoré
    Qu’aucun frein ne nous retienne

    Adieu l’ennui les écueils
    De la vie civilisée
    À nous la baisade à l’œil
    Sous les brises alizées

    Nos Pénélopes sont loin
    Sus aux grottes des Sirènes
    Prenons la mer sans témoin
    Cœur pur et bite sereine

    Affilons le pieu de bois
    Qui vint à bout du Cyclope
    Et que de friction flamboient
    Les nymphes de ces salopes

    Les Lotophages ont raison
    Il faut oublier Ithaque
    Tout baisoir est ma maison
    Souquez ferme ou je vous saque

    Les conques que l’on connut
    S’avéraient trop policées
    Cherchons mille autres cons nus
    Ce sera notre odyssée

    À jamais nous errerons
    En vagabonds de la pine
    Droit devant mes gais lurons
    Vers les ivresses marines

    Mais détachez-moi du mât
    Que cesse enfin ce supplice
    Par pitié ne faites pas
    La sourde oreille à Ulysse !

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  • La fringale et l’hyperthermie

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Fable, Heptasyllabes (7)

    Yacina ayant coïté
          Tout l’été,
    Se trouva fort dépourvue
    Quand la covid fut venue.
    Plus un seul petit rencard
    Avec le moindre queutard.
    En chaleur elle alla braire
    Chez sa voisine Anne-Claire,
    La priant de lui prêter
    Un gode, par charité,
    Jusqu’à la saison nouvelle.
    « Je te paierai, lui dit-elle,
    En te broutant le minou.
    Vois ! je t’implore à genoux »
    Mais l’autre n’est pas tribade ;
    C’est là son moindre défaut.
    « Qu’as-tu l’entre-deux si chaud ?
    Lui dit-elle. Es-tu malade ?
    — Que sais-je ? C’est des pulsions :
    Sans cesse il me faut des bites.
    — Bah ! ça se résout très vite
    Par un coup de latte au fion. »
          Immoralité :
    La pauvre Yacina, rouge brique et confuse,
    Jura de plus revoir cette connasse obtuse.

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  • Le grand nettoyage

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Les Muses m’ont remise à neuf
    Débarbouillé les orifices
    Comme ô hasard ils étaient neuf
    Chacune offrit ses bons offices
    À l’un de mes accès mondains
    Ces défilés par où se glisse
    Plus d’un phénomène plus d’un
    Aspect des choses en coulisse

    D’abord me savonner les yeux
    De quelques nus à la peau fraîche
    À l’ouïr le soupir merveilleux
    De deux amants qui s’entrelèchent
    Pour mes naseaux bien encrassés
    Parfum de foutre et de livèche
    Le reste il fallut le passer
    À l’étrille et paluche rêche

    Les Muses d’un fort lavement
    M’ont baigné l’âme et le viscère
    Ainsi que de tendres mamans
    De leur jus de filles sincères
    Je me sens belle à l’intérieur
    Depuis que leurs mignonnes serres
    M’ont écouvillé l’œil rieur
    J’ai plus le cœur qui se resserre

    Les Muses m’ont rincé lustré
    Retendu poils et satinette
    Effaçant ce qui me frustrait
    Brossant longuement ma minette
    Les neuf Muses sont très sympas
    Je repars poésie en tête
    Et feu partout ailleurs d’un pas
    Leste et serein de midinette

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  • Un jour pas comme les autres

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    À la jolie Gitane qui m’a donné l’idée…


    Chic alors c’est le jour de l’an
    De l’an de l’an de l’enfilade
    Vas-y mon chou prends ton élan
    C’est l’jour rêvé pour les plans crades
           Ce jour de l’an !

    Darling oui c’est le jour de l’an
    De l’an de l’an de l’emboîture
    Fais gicler ta turbine à flan
    Qu’on mixe avec ma confiture
           À fond là vlan !

    Pas d’erreur c’est le jour de l’an
    Papa de l’empapaoutage
    Prends-moi sur tes gros genoux blancs
    Pour me montrer d’jolies images
           Des trucs troublants !

    Trop chouette hein c’est le jour de l’an
    De l’enlèvement des Sabines
    Ça nous fout le cœur tout tremblant
    Quand vous chargez avec vos pines
           Dieu quel talent !

    À nouveau c’est le jour de l’an
    De l’envie de cul tyrannique
    Dis-moi qu’t’as toujours ton beau gland
    Sans ça je cède à la panique
           J’suis sur le flanc !

    Ô ma sœur c’est le jour de l’an
    De l’an de l’entrée en matière
    Au lieu d’rester les bras ballants
    Branlons-nous dans les pissotières
           Tout l’bataclan !
     

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  • Patriarcat 2.0

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

          Jutez pour moi !

    Je vous promets monts et merveilles
    Des pétasses à tu et à toi
    Belles et fendues jusqu’aux oreilles

          Jutez pour moi !

    Partout des meufs superbandantes
    Aux trois quarts nues selon la loi
    Et malheur aux contrevenantes

          Jutez pour moi !

    Des vierges comme s’il en pleuvait
    Dont la chatte ondule et chatoie
    Fleurant l’ambre et le sénevé

          Jutez pour moi !

    De gros nichons pour oreiller
    Des foufs trempées pour rince-doigts
    Ah ! c’est sûr on va s’en payer

          Jutez pour moi !

    Fini les mâles malheureux
    Aux filles de porter la croix
    Livrant pour nous leur corps moelleux

          Jutez pour moi !

    À chacun son grouillant harem
    Mille fois mieux qu’au Walhalla
    On ne compte pas quand on aime

          Jutez pour moi !

    Tout homme aura rang de héros
    De sultan de führer de roi
    Patriarcat 2.0

          Jutez pour moi !

    Elles vous nommeront Monsieur
    Jamais n’élèveront la voix
    Filant doux et baissant les yeux

          Jutez pour moi !

    Le matin pipe obligatoire
    Un p’tit effort mesdames on boit
    Et glou et glou là pas d’histoires

          Jutez pour moi !

    Vaisselle aspi torcher les gosses ?
    Citoyen dis ça va de soi
    C’est toi le patron toi le boss

          Jutez pour moi !

    Pas de Chéri j’ai la migraine
    Ordonnez Salope ouvre-toi !
    Alis Babas montés en graine

          Jutez pour moi !

    Chasse aux femelles le dimanche
    Vous les verrez toutes aux abois
    Nibards au vent culotte blanche

          Jutez pour moi !

    Ces enculées de féministes
    Sur la grand’place un jour par mois
    Subiront le pal et le fist

          Jutez pour moi !

    Pour vous de juteux cons velus
    Offerts à l’embarras du choix
    Pour moi le pouvoir absolu

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