Je l’ai vu ton vit en besogne
Prête-le-moi d’amour battant
Dard dardé sans perdre un instant
Qu’il me rencogne
À la tâche je l’ai vu dur
Peu pressé de purger sa pine
Prisonnier du cul des copines
Sodo au mur
Je l’ai vu niqueur à l’ouvrage
Ta belle aiguille à fricoter
Pompe à bourgogne aligoté
De blanc cépage
Je veux me chauffer de ce bois
À mon tour au gros nœud de ronce
La parole est à la défonce
Prête-le-moi
Ton pantoum dans mon haïku - Page 5
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La parole est à la défonce
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4) -
Nos peaux rouges
Catégories : Trisyllabes (3)C’est l’heure H
L’heure apache
Ton totem
Grand sachem
Je m’y lâche
M’y attache
Nue la squaw
Au poteau
Nue l’Indienne
Se veut tienne
Au tapis
Du tipi
Hue salope
Je galope
Épuisons
Les bisons
Bouge bouge
Nos peaux rouges
Mon sang n’est
Qu’allumé
C’est l’heure H
L’instant vache
L’heure apache -
Entre chienne et loup
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Le soir venu dans le tramway
Je me faufile
Culotte ôtée fille facile
Ventre noué
Jupe mini dans la cohue
Baignée de sueur
Cherchant la main du caresseur
Sur ma peau nue
Je dois arriver jusqu’à lui
À fond de rame
Poussez-vous donc messieurs mesdames
Son regard luit
Peu de stations faut allez vite
Se retrouver
Déjà j’ai le dedans crevé
Déjà je fuite
C’est le soir entre chienne et loup
Que ça se passe
Le tram nous étreint face à face
Et nous secoue
Les freins hurlent je suis partie
Dans le décor
Titube au sein des autres corps
Vers la sortie
Le soir venu dans le tramway
J’aime cet homme
Mon ventre s’accroche à lui comme
À une bouée -
DANI-0001
Catégories : Jocelyn Witz
Tout ça, c’est bien fait pour elle.
À votre avis, qu’est-ce qui arrive lorsque, telle mon héroïne, on fourre son nez partout, choure les affaires des autres, rêvasse en permanence à des trucs lubriques et n’hésite pas une seconde à s’introduire à même le corps des sextoys auxquels on n’a pas été présentée ?
Ben, on se retrouve avec des espions russes à ses trousses, eh oui !
Sans parler de l’invincible horde de supersoldates que Poutine s’apprête à lâcher sur notre pauvre monde afin de le conquérir...
Bref, lisez et méditez (tant qu’il est encore temps) :
https://www.atramenta.net/lire/dani-0001/100968♥
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Sale époque
Catégories : Octosyllabes (8)Nos enfants ne sont plus cochons
Les plans cul pour eux c’est galère
Au lieu de s’envoyer en l’air
Ils planent en fumant du chichon
Nos obscénités les dégoûtent
Ils ont d’éminents idéaux
Trouvés dans les jeux vidéos
Le foutre et la mouille ils s’en foutent
Nos ados disent merde au cul
Même le porno ça les gave
On s’entre-prend plus dans les caves
C’est grave au niveau du vécu
Ô génération cérébrale
Pauvres chéris ne se branlant
Que par hygiène et sans élan
Quand mom insiste ou daddy râle
J’ai beau leur montrer mes nichons
Ça les fait rire ah sale époque
Où faut se contenter des vioques
Eux au moins sont restés cochons -
La vérité sur mon cousin
Catégories : ChansonBonjour ma cousine
Bonjour mon cousin germain
On m’a dit que vous piniez
Est-ce bien la vérité ?
Fais vois ton derrière
Que j’le dépoussière
Un coup par ici un coup par-là
Au r’voir ma cousine on s’renfil’ra
Sur l’air de « Bonjour ma cousine » : -
C’est pas pratique
Catégories : Octosyllabes (8)Me suis acheté un mari
L’était pas cher dans la boutique
L’avait un vit télescopique
En l’essayant ma sœur a ri
Me suis offert ce beau bonhomme
Garanti bandant jour et nuit
Fini les insomnies l’ennui
Seul hic c’est fou comme il consomme
Pis faut le brosser l’embrasser
Souvent faut lui tailler des pipes
L’est exigeant au fond ce type
Y a des moments j’en ai assez
Au bout du con c’est pas pratique
Un mari même au gland visseur
Je l’ai poussé dans l’ascenseur
Me l’ont repris à la boutique
Mais là j’ai vu pleurer ma sœur -
La sirène
Catégories : Hexasyllabes (6)Non mais regardez-moi
La forcenée branleuse
L’ivre auto-amoureuse
Qui salive et se noie
Dans sa mouille écumeuse
Voyez voyez-moi donc
Ce que sa main fricote
Au sein de sa culotte
Ramonant sans pardon
Faisant gicler la flotte
Écoutez-moi crisser
Ces poils sous la luxure
Ça jouit je vous assure
Sans futur ni passé
Ça n’est plus que blessure
Tâtez-moi les tétons
Durs et longs qu’elle opprime
Rhaa ! qu’on l’impute à crime
Et qu’on foute un piston
Dans celle garce en prime
Oui oui regardez-moi
Me répandre en fontaines
Ô pinez la sirène
Qui vous met en émoi
Dans l’espoir qu’on la prenne -
Des couilles dans mon potage
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Des mots de vilains mots pour ma vieille jeunesse
Dites bite aussitôt je brais j’ai l’âme épaisse
Et le ventre vite échauffant
Foutre suce encule oh j’ai la bave à la bouche
Un mot sale et déjà je ricane et me touche
Vicieuse ainsi que les enfants
Du cru du cul du gras du chaud de l’explicite
Rien ne me plaît autant rien d’autre ne m’excite
M’en priver serait cruauté
Des couilles je veux des couilles dans mon potage
Pinez les pinailleurs les imams du langage
Qui nous voudraient le cru ôter -
Croyez la ménagère
Catégories : Hexasyllabes (6)Godez-moi jusqu’à l’os
Brandissez de véloces
De vibrants olisbos
Et me les enconnez
Percez de vers apodes
Mon ventre à digicode
Avant qu’il se corrode
Vos vits je les connais
Godez-moi je suis prête
Bavante de la tête
Aux lèvres de levrette
Nul risque de bévue
Godez-moi je suis grande
Assez pour cette offrande
Vos cylindres de viande
Je les ai assez vus
Godez-moi de plastique
Aérodynamique
De métal qui fornique
D’or de verre ou de bois
Croyez la ménagère
Vos vils outils de chair
Quoiqu’ils coûtent moins cher
Ils ne font pas le poids -
Amor au zoo
Catégories : Jocelyn Witz
Réveillons par les mots
Nos esprits animaux !12 poèmes drôlement zoophiles
(dont 4 inédits)https://www.atramenta.net/lire/amor-au-zoo/100947
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Mon cœur abject
Catégories : Octosyllabes (8)Il suffisait que tu parusses
Pour que rampante à tes orteils
Et quelque honte que j’en eusse
Je redevinsse enfant qui suce
Ton ventre débouchée bouteille
Perlant les lents laits de Vénus
Que ton œil strict et dur errât
Sur mes chairs nues mes chairs soumises
Semblant dire Tu le paieras
Pour que je me changeasse en rat
En larve aux cruautés promise
Et que mon cœur y adhérât
Il suffisait que tu souhaitasses
D’une obscène sévérité
Me rappeler quelle est ma place
Pour qu’aussitôt putain pétasse
J’ouvrisse les fesses à tes
Caprices et les implorasse
D’un mot tu savais exiger
Ce qu’il est choquant que j’écrive
Car l’amour de toi me rongeait
Écartant morale et dangers
Un mot d’ordre une directive
Et je devenais ton objet -
Un pro sinon rien
Catégories : Heptasyllabes (7)Qu’un clinicien me dissèque !
Que me tire un artilleur !
Qu’un imam me croie sa Mecque !
Que me découse un tailleur !
Que me fouille un gars des douanes !
Que m’asperge un beau pompier !
Qu’un boucher goûte à ma couenne !
Qu’un chausseur soit à mes pieds !
Qu’un ex-sapeur me désape !
Qu’un psy tète à mes deux seins !
Que me palpe et lape un pape !
Que m’éventre un assassin !
Qu’un huissier de sa clé m’ouvre !
Que me fore un tunnelier !
Qu’un inventeur me découvre !
Qu’un costaud me voie plier !
Qu’un vieux fourreur me fourrage !
Que me rudoient deux doyens !
Qu’un soutier saoul me soulage
De ces ruts qui sont les miens
Dès que je suis au chômage ! -
Sont-ils tous ainsi ?
Catégories : Octosyllabes (8)Moi, m’habituer à être tuée,
Tout éventrée de par sa bite
Épaisse et forçant la trouée ?
Comment m’y faire, ô Aphrodite ?
Vois ! la gloutonne avait les yeux
Trop grand, la fente trop petite.
Moi, me soumettre à cet essieu
De fol acier qui m’écartèle ?
Sont-ils tous ainsi les messieurs ?
Je pleurniche et le supplie telle
La truie d’envoyer la purée,
J’oublie de quel nom l’on m’appelle.
Dieux fous ! combien sait-il durer ?
Qu’il dure et dure… ah ! qu’elle est dure…
Je crois que je m’habituerai. -
Sous le hennin
Catégories : ChansonPleine, ma pleine
Encore une ou deux semaines
À peine avant que perce ce rond giron
Mais nos amours resurgiront
Pleine, ma pleine
Ce bébé, la belle aubaine
T’enfle et confère à ta tournure épanouie
Un lustre illuminant nos nuits
Pleine, ma pleine
Mienne amie de Mytilène
Si je loue qui te rendit mûre à ce point
Qu’à jamais il demeure au loin
Pleine, ma pleine
Écoute la cantilène
D’une rêvant au rose de tes sillons
Dès que nous nous déshabillons
Pleine, ma pleine
Ma Vénus en porcelaine
Sens-tu mes doigts épris, mes doigts insolents
Égaler le vit des galants
Pleine, ma pleine
Ta beauté m’ôte l’haleine
Sans déranger ton heureux envahisseur
Je te ferai jouir en douceur
Pleine, ma pleine
Nul époux ne nous réfrène
Je suce le lait de tes longs mamelons
Dans le stupre nous pédalons
Pleine, ma pleine
Ta chatte, ô ma châtelaine
Lance à ma langue un appel ébouriffant
Et tu vagis telle une enfant
Vienne, ma pleine
Au jour ton grain de pollen
Fille ou garçon il vivra sous le hennin
Nourri d’arcanes féminins
Sur l’air de « Plaine, ma plaine »
(Armand Mestral, paroles de l’immense Francis Blanche) -
Telle une fille
Catégories : Heptasyllabes (7)Pour Alain
C’était un soir au milk-bar
Mon ventre perdit l’haleine
Quand jaillis du boulevard
Aux yeux brillants de phalènes
Ont déboulé deux loubards
Lors mes membres se crispèrent
Sur le drink je voulus fuir
Mais voici qu’ils me repèrent
Piaulaient leurs blousons de cuir
L’un se tripotait la paire
Salut baby tu nous r’mets
Moi j’avalai ma salive
L’autre paraissait camé
Ô mon cœur à la dérive
C’était celui que j’aimais
Très vite le feu m’emporte
J’aspire à des rocks barbares
Vacillant sous bonne escorte
On traversa le milk-bar
Mon camé m’ouvrait la porte
Cette nuit-là dans les ors
Les soieries de mon hôtel
Voyous épuisants trésors
Vous m’avez pris tiré telle
Une fille en jarretelles
Et lopé jusqu’aux aurores -
Celle aux seins ballant
Catégories : Octosyllabes (8)C’est dans la glace de l’armoire
Qu’à genoux le soir il me prend
L’espace s’y ouvre plus grand
Il me fait gémir en entrant
Et ma pupille en devient noire
Telle est sa frasque sa lubie
M’aimer ainsi face à moi-même
Voir comme ma joue vire au blême
La buée dessinant des poèmes
Autour de mes lèvres rubis
Il nous pine et j’ai peine à croire
Que mon jouir soit aussi brûlant
Que l’autre celle aux seins ballant
Qui se donne avec tant d’allant
Là dans la glace de l’armoire -
À la guerre comme à la guerre
Catégories : Jocelyn Witz
N’écoutez pas les ragots !
En vérité, celui qu’on a surnommé Barbe-Bleue n’avait rien du psychopathe sanguinaire qui trucide des nanas comme on respire. C’était au contraire, sous ses dehors de soudard à bedaine, un garçon sensible et très épris. Presque un gentleman.
À peine osa-t-il jouer un beau matin à sa jeune épouse un tour plein d’espièglerie. Et encore était-ce avec les meilleures intentions du monde. Doit-on lui jeter la pierre sous prétexte que les choses ont un peu mal tourné ?
Non, oubliez la version délirante et calomnieuse au possible de ce con de Charles Perrault. Voici la véritable histoire de Barbe-Bleue (et de sa femme).
https://www.atramenta.net/lire/a-la-guerre-comme-a-la-guerre/100885
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Aux profondes Brocéliandes
Catégories : Heptasyllabes (7)J’aime les filles d’ailleurs
Leur regard bardé de khôl
La lèvre au pli batailleur
D’où leurs baisers dégringolent
Les nanas venues de loin
Qui dévoilent au hammam
Un ventre sentant le foin
Une chaude odeur de femme
J’aime les filles d’ailleurs
Dont les mains vous parlent vite
Usant d’idiomes meilleurs
Et pressés de néophytes
Le miel jusqu’à leurs pieds nus
Coule coule et les rend suaves
Leurs seins corsent le menu
D’un fruit noir comme la lave
J’aime les filles d’ailleurs
Aux profondes Brocéliandes
Où vit avide et bâilleur
Leur sexe aux rebords de viande
Contre leur peau je deviens
L’animale aux sueurs premières
Reptile antédiluvien
Créature à la charnière
J’aime ces femmes d’ailleurs
Aux spasmes si réussis
Si passionnés et d’ailleurs
J’aime leurs maris aussi -
Cendre les corps incandescents
Catégories : Octosyllabes (8)L’amour naissant l’amour blessant
Cirque toujours recommençant
La résistance est inutile
Il te saisit foudroie ton sang
Cendre les corps incandescents
Volent au vent où s’en vont-ils
L’amour soulève ô l’amour crève
Ton ventre innocent de nacre Ève
Il te recrée te reconçoit
T’emporte et te noie loin des grèves
Que de ravage après la rave
Vagin gisant rouge hors de soie