Y a des jours où j’me dis putain
Des jours où j’me prétends salope
Pourtant ces temps derniers mon triangle châtain
Ne baise pas bézef de vits de philanthropes
En dépit d’mon côté catin
Au franc-parler de libertine
Trop souvent j’me morfonds dans mes draps de satin
Sans aucun bon sauveur pour me tendre la pine
Y a des jours où j’me dis putain
Des jours où je joue les traînées
Mais ne vous fiez donc pas à mon p’tit air mutin
J’ai tout inventé — tout ! — les orgies effrénées
Les trips cochons jusqu’au matin
Et le foutre à la régalade
Faut r’connaître pourtant (ah ! j’en perds mon latin)
Que plus grand monde au vrai ne m’saute ou m’escalade
Y a des jours où j’me dis : Putain
T’es plus dans l’coup ma pauv’ cocotte
Mais j’me f’rais à mon sort en pensant : Oh zut hein !
Si j’avais pas le feu sans cesse à la culotte...
Ton pantoum dans mon haïku - Page 3
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J’ai tout inventé
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8) -
Mes ornières
Catégories : Octosyllabes (8)Dans l’église scandalisée
Je me touchais, l’âme rusée,
Lorsque du chœur montaient les chants ;
Quoiqu’ayant pas le cœur méchant,
Je rêvais toute à des fusées.
Dans l’église où le doux encens
Éveillait mon ventre indécent,
Simulant de vagues prières,
Je retombais dans mes ornières
Et me faisais rougir le sang.
Levez, ô temples, vos barrières
Aux folles férues du derrière !
Laissez-les s’éjouir au combat
Contre le brûlant ici-bas !
(Combien, plus tard, se marièrent...)
Dans l’église où errent mes pas,
M’aimant le pivot du compas,
J’ose de mes doigts d’eau bénite
Geindre plus fort que sous la bite,
Et si l’on vient... n’arrêter pas ! -
Aux portes du sommeil
Catégories : Décasyllabes (10)Tu m’aimes tant, même après la tourmente,
Qu’entre tes seins mon front s’est reperdu ;
Je me croyais l’infatigable amante
Et nos deux corps en restent confondus.
Sommeil ! sommeil ! parfum de l’âme errante
Qui doucement m’envoie dans le décor,
Et vous, éclairs, je suis votre servante :
Demain matin foudroyez-nous encor ! -
Faveur ou handicap ?
Catégories : Jocelyn WitzUn château, des gens enchaînés, des coups de fouet, ça ne vous rappelle rien ?
Même si beaucoup de choses ont changé depuis l’époque du marquis de Sade ou celle, plus récente, d’Histoire d’O, même si les mœurs ont évolué, le désir, lui, est éternel et certaines techniques de séduction un peu appuyées persistent.
La drague ? Rien d’autre qu’un jeu, au fond…
Mais un jeu qui peut parfois se révéler cruel, notamment quand les appétits du dragueur ne rejoignent pas ceux de la draguée. (Cela reste, bien sûr, valable à l’inversion des sexes près.)
Et si le chasseur devenait soudain gibier ?
Vous l’aurez compris, ma nouvelle petite histoire cochonne en lecture libre est une histoire aussi bien de traque que de trique.
https://www.atramenta.net/lire/faveur-ou-handicap/97273
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La mer n’y peut rien
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)Viens te balancer dans ma fucking chair
Un coup devant, un coup derrière
Tout le reste on s’en branle, on s’en balance
C’est pas le bon jour pour rompre une lance
Viens, je t’ai servi un poisseux cocktail
Ton cock m’en dira des nouvelles
Fait trop chaud pour les tempos assassins
Mais viens me tremper ta tige au bassin
La mer ne peut rien au sea, sex and sun
Quand ce cagnard-là nous assomme
Y a plus qu’à gémir sur nos plages roses
Lécher nos sorbets jusqu’à l’ankylose
Cet hiver on sortira les sextoys
Je ferai de toi mon bitch boy
Mais en attendant, viens qu’on se balance
L’un dans l’autre, c’est un peu les vacances -
Tant à lui déjà
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)Il m’ouvre les genoux pour y bouter sa flamme
Mais je brûle déjà
Depuis que son œil bleu l’autre jour me jaugea
Parmi tout un essaim de plus suprêmes femmes
Il glisse un doigt trouvant mon ventre un peu étroit
Je m’écarte au possible
Ses phalanges vont loin presque au fond de la cible
Le nombre de ses doigts s’enfle de deux ou trois
Me désirant humide en abondance il crache
Mais je coule pourtant
Coule coule depuis qu’avant-hier en partant
Il me souffla Bientôt à ces cons je t’arrache
Il me renverse et dresse à ce point haut mes pieds
Que mes joues en rougissent
Puis fait jouer son vit sur le doux de mes cuisses
Tout en ne cessant pas un instant de m’épier
Enfin il me prend me pénètre me possède
Moi tant à lui déjà
Depuis qu’un certain soir mon regard se figea
Tremblant comme une porte au moment qu’elle cède
Sur sa bouche là qui m’obsède -
La désirance
Catégories : Octosyllabes (8)À Marceline
Je suis la prière je passe
La main et m’en remets à toi
Seule suspendue dans l’espace
À la merci des autres doigts
Effleurant mes mammes si rondes
Glanant mes baves en tous lieux
Qui pleuvent pleuvent sur le monde
Ange planant parmi les dieux
Tout encordée je me redresse
L’âme mieux que ce corps rétif
Dont le chant n’est que pure ivresse
Coulant des flancs du primitif
Si je m’envole avant l’aurore
Et que ta main vient me punir
Je sais que je louerai encore
Ces cris longtemps à l’avenir
Car les gestes dont tu me prives
Car le feu des regards moqueurs
Clouant mes ailes là captives
Pour qu’enfin tu m’aimes vainqueur
Ne bannissent guère à la frange
La faim de te sentir en moi
La faim s’enfle oh oui je te mange
Des yeux du sexe en tapinois
Laissez passer je suis l’ardente
Requête à qui mua mon sort
Brûla mon cœur m’ouvrit la fente
Et démonta tous mes ressorts
Je suis la prière et les larmes
Un shibari en suspension
La désirance nue sans armes
Mûr est le fruit de ma passion -
Du passé le moins proche
Catégories : Hexasyllabes (6)Dans mes parois rupestres
Tu gravas tant d’encoches
Chaman ô homme-orchestre
Du passé le moins proche !
Reviens et me séquestre
Te renfonçant fastoche !
J’aimais comme on se poile
Et que m’empapaoute
Ta queue néandertale
Plus velue qu’un mammouth
Ou ta main pariétale
Dessinant sous mes voûtes
Je te taillais des plumes
Afin d’orner ton crâne
Au tout petit volume
Quasiment quadrumane
Si bien que nous conclûmes
Ta fin en filigrane
Quand nous vînmes sapiens
Nous minus rachitiques
Nous mous des badigoinces
Presque paralytiques
Il fallut qu’on t’évince
Au paléolithique...
Dans mes parois rupestres
Tu gravas tant d’encoches
Chaman ô homme-orchestre
Du passé le moins proche !
Refous ange terrestre
L’anguille sous ma roche ! -
Pour toi
Catégories : Octosyllabes (8)Vois comme j’ouvre bien les cuisses
À l’inconnu que tu m’envoies
Vois ma honte et mon jouir oh vois
Afin qu’après tu m’en punisses
J’ai perdu toute inhibition
Pour n’être plus qu’obéissance
Un grand trouble me fout les sens
Au-delà de nos prévisions
Vois je l’engloutis son pénis
Puisqu’aussi bien tu l’as voulu
Mais n’oublie pas pour mon salut
Qu’ensuite il faut que tu sévisses
Cet homme écœurant me fait mal
Pourtant que les choses soient claires
Si je fais ça pour te complaire
J’y prends un plaisir animal
Vois je me prête à tous ses vices
M’ouvrant le cul avec les doigts
Buvant sa jute oui mais pour toi
Pour qu’à la fin tu me punisses -
La vie en ecchymoses
Catégories : ChansonDes yeux qui font baisser les miens
Un rire cruel sous un pif louche
Voilà le portrait sans retouche
Du mec dont je suis le chienchien
Quand i m’gifle à tour de bras
Brûlant d’amour je vois
La vie en ecchymoses
Plus i m’viole et m’fout des coups
D’ceinture un peu partout
Plus je deviens sa chose
Il est entré dans mon fion
Avec tant de passion
Que j’ai craint qu’il explose
C’est mon costaud, mon furieux, mon nervi
J’suis là pour lui, toute à lui pour la vie
Mon cœur fait des embardées
Dès qu’j’le vois m’regarder
Ça va barder...
Quand i me bat à plus finir
Ou qu’son gros engin prend sa place
Au fond d’moi aussi sec j’m’empoisse
Heureuse, heureuse à en mourir
Quand i m’gifle à tour de bras
Brûlant d’amour je vois
La vie en ecchymoses
Plus i m’démonte la culasse
Dans ses plans dégueulasses
Plus je m’sens en osmose
Il est entré dans mon fion
Avec tant de passion
Que j’ai craint qu’il explose
C’est mon costaud, mon furieux, mon nervi
J’suis là pour lui, toute à lui pour la vie
Mon p’tit cul tout lézardé
Se laisse empétarder
Sans plus tarder
Sur l’air de « La vie en rose » (Edith Piaf)
https://www.youtube.com/watch?v=-0KvBnIvTFs -
Mon locataire
Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Il avait d’immenses yeux verts
Un sourire joliment pervers
Et des tas d’amis de passage
Aux bras musclés pleins de tatouages
Qu’au début j’ai pas bien compris
Genre « Du valseur je suis épris »
« Viens faire un tour dans mon trou d’homme »
Ou « Aller simple pour Sodome »…
Je savais pas grand-chose de lui
On l’visitait souvent la nuit
Mon locataire
Je l’entendais faire la putain
Qu’on enfilait jusqu’au matin
Pourquoi le taire ?
Il était mince, il était beau
Il sentait bon le foutre chaud
Mon locataire
Quand j’le croisais dans mon couloir
La mouille me coulait sans l’vouloir
Jusque par terre
Bonheur perdu, bonheur enfui
À les écouter toutes les nuits
Se donner ces plaisirs étranges
J’avais des envies qui m’démangent
D’être assise au bord de son lit
Pour voir son p’tit cul démoli
Mais j’ai jamais osé lui dire
Des fois faut pas approfondir…
Je savais pas grand-chose de lui
On l’visitait souvent la nuit
Mon locataire
Je l’entendais faire la putain
Qu’on enfilait jusqu’au matin
Pourquoi le taire ?
Il était mince, il était beau
Il sentait bon le foutre chaud
Mon locataire
Quand je l’croisais dans mon couloir
La mouille me coulait sans l’vouloir
Jusque par terre
Quand il m’a quittée cet hiver
J’ai lu dans ses yeux grand ouverts
Qu’il avait du cœur à l’ouvrage
Il s’était fait faire un tatouage
« Ici le plus beau trou d’Paris »
C’était à la suite d’un pari
Avec ceux qu’il app’lait ses hommes
Ces types échappés d’un péplum…
Je savais pas grand-chose de lui
On l’visitait souvent la nuit
Mon locataire
Je l’entendais faire la putain
Qu’on enfilait jusqu’au matin
Pourquoi le taire ?
Il était mince, il était beau
Il sentait bon le foutre chaud
Mon locataire
Chaque fois qu’j’arpente ce vieux couloir
Ma mouille dégouline sans l’vouloir
Jusque par terre
Sur l’air de « Mon légionnaire » (Edith Piaf)
https://www.youtube.com/watch?v=7ShrxDgnU3E -
De glace
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Il se fait caresser par elle
Ne veut rien d’autre de son corps
Et pourtant Dieu sait que la belle
Serait d’accord
Lorsqu’elle fouille en sa braguette
Il lui regarde droit les yeux
Tel un aigle affamé qui guette
Du haut des cieux
Trouver son sexe déjà raide
La fait rire elle dit Ma foi
Est-ce là l’acier de Tolède ?
À chaque fois
Crachant dans ses mains la petite
Monte descend respire fort
Elle-même il semble s’excite
De ses efforts
Lui cependant reste de glace
Dévisageant la douce enfant
Dont le ventre chaud se crevasse
S’ouvre et se fend
Il jouit du branle de la belle
Qui toute aimerait se donner
Mais qu’elle le dise il grommelle
L’air étonné -
Noir sur fond satiné
Catégories : Hexasyllabes (6)Si bref le pilori
Cuir de mon esclavage
Que mon cul leur fleurit
Plus haut que mon visage
Large offert aux amants
Comment faire autrement ?
Un vieux cérémonial
M’a soulignée de rouge
Tel un violent signal
Pour tout mâle en ce bouge
J’ai force d’élément
Comment faire autrement ?
Ceux m’entrant dans le vif
Je ne les vois qu’à peine
Ils m’embrochent furtifs
Tirant peu sur ma chaîne
Parfois même en dormant
Comment faire autrement ?
On cingle au martinet
Le chiffre de ma mère
Noir sur fond satiné
Et je répands d’amères
Larmes sur le ciment
Comment faire autrement ?
Je suis la fille en creux
La peau barrée de croûtes
Nue dans le ténébreux
Cellier du restoroute
Ça n’est pas un roman
Comment faire autrement ?
À mes tétons aussi
Pendent de lourdes masses
Pendant qu’on me farcit
Je les vois dans la glace
Tout bleus se déformant
Comment faire autrement ?
Me distendant les reins
Des chauffeurs me possèdent
Et leur sexe ou leur main
Perce et jamais ne cède
À ce muscle infâmant
Comment faire autrement ?
Mais les cléments ne sont
Pas ceux que je préfère
J’éprouve le frisson
Lorsqu’un urinifère
Me remplit d’orpiment
Comment faire autrement ?
Au matin le valet
Me caresse d’éponges
Et je me laisse aller
À d’impossibles songes
Je l’aime infiniment
Comment faire autrement ? -
Toute à moi
Catégories : Jocelyn WitzOdile et Élodie : jumelles mais... différentes.
Sage et réservée, Odile n’hésite pourtant pas à voler au secours de sa délurée de sœur que son goût des frasques sexuelles a mise en mauvaise posture.
Que découvriront-elles ?
Vous le saurez en lisant ma dernière petite histoire cochonne :
https://www.atramenta.net/lire/toute-a-moi/97178
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Envies profondes
Catégories : Hendécasyllabes (11)Pour une voix d’homme entendue dans le noir,
Lise ôta son slip et lui ouvrit son ventre,
Afin que sa langue aille plus loin, qu’elle entre
Au fond du reflet secret de ses miroirs.
Pour ce verbe dur qui effleurait le centre
De son désir, Lise, ivre, sentit le flux,
La vague venir, elle n’en pouvait plus,
Une plainte enflait dont il était le chantre.
Frissonnée d’amour, grise en l’ambre, en la glu,
Lise livra tout ce qu’il exigeait d’elle :
Sa bouche de soie, ses cheveux d’hirondelle,
Ses lourds seins de perle, leur vibrant inclus.
Tout autour : silence emplissant la ruelle ;
Tout autour plus rien, Lise ne voulait voir
Ni les mots que son inconnu laissait choir,
Ni la lame entrée tout droit au-dedans d’elle.
Pour une voix d’homme écoutée certain soir,
Lise donna corps à ses envies profondes,
Envies d’être prise, envies de sang qui gronde
Et lui monte aux joues, plus tard, dans les miroirs… -
Dans la fièvre
Catégories : Octosyllabes (8)Jambes mêlées cheveux défaits
Doigts se creusant des trous torrides
Toi tu regardes stupéfait
Ma peau blanche et sa peau café
Forcer ton sexe à la déride
Jambes miellées cons indécents
Collés d’amour comme des lèvres
Et toi tout près te caressant
Plus nos soupirs se font pressants
Et plus tu durcis dans la fièvre
Jambes fesses nos muscles vont
Chercher le plaisir aux limites
Du salace nous en avons
Quand toi de tes mains de savon
Violent tu te racles la bite
Jambes en nage et jus mousseurs
De nos corps fourbus hors d’usage
Regards défaits nos deux joues sœurs
Toi te levant guerrier jouisseur
Tu viens gicler sur nos visages -
Ça dure longtemps
Catégories : Hexasyllabes (6)En baissant ma culotte
En posant le fessier
Moment tant apprécié
J’ai le cœur en compote
Et mon ventre se tend
Resserrant l’orifice
Et ça dure longtemps
Des pressions de la masse
Aux lèvres du conduit
Je suis folle je suis
Avec moi face à face
Et mon ventre se tend
Resserrant l’orifice
Et ça dure longtemps
Cependant que transite
Mon gros cadeau fécal
J’imagine amical
L’élan là d’une bite
Et mon ventre se tend
Resserrant l’orifice
Et ça dure longtemps
Je ne lâche mes prises
Qu’après des va-et-vient
Qui me font tant de bien
Qu’on me jurerait prise
Et mon ventre se tend
Resserrant l’orifice
Et ça dure longtemps
Le plaisir se fait double
Non ! dix fois plus grisant
Lorsqu’un homme est présent
Dont l’œil saisi se trouble
Et mon ventre se tend
Resserrant l’orifice
Et ça dure longtemps
Oh ! certes je m’effleure
La fente avec passion
Pendant l’opération
Peu s’en faut que j’en pleure
Et mon ventre se tend
Resserrant l’orifice
Et ça dure longtemps
Oui je vais à la selle
Le visage excité
Puits de perversité
Je compte parmi celles
Dont le ventre se tend
Resserrant l’orifice
Qui chient le cœur battant -
Y aura pas de parousie
Catégories : Heptasyllabes (7)Feu nos amours feu nos baises
C’est la fin du film porno
T’as trop longé la falaise
J’ai trop joué les paranos
Feu mes miaulements de chatte
Et l’éclat dont nous brûlions
Quand m’ouvrant à quatre pattes
Je faisais de toi mon lion
Feu nos jeux et nos tringlettes
Feu le retour du bâton
Nous niquions à l’aveuglette
Un avenir en carton
Feu ta lance feu ma mouille
Lorsque l’on se retrouvait
Nos désirs jamais bredouilles
Amoureux à en crever
Feu mes aigres jalousies
Feu tes cris ton vin tes coups
Y aura pas de parousie
Notre vieux drap se découd
Feu notre amour à la fraise
Notre histoire en porte-à-faux
Qu’une ultime fois l’on baise
Pour l’enterrer comme il faut -
L’otage
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)Lit conjugal devenu mon donjon
Tel un carcan tout hérissé de joncs
Ceux de tes amis de passage
Venus voir la fille pas sage
Barboter dans le stupre où nous nageons
Lit conjugal où figurant l’otage
Ligotée nue j’ai le rouge au visage
Pour l’agrément de ces messieurs
Me caressant du bout des yeux
Où flambe le péché qu’ils envisagent
Lit conjugal et tu leur dis Mes vieux
Pinez branlez giflez à qui mieux mieux
De mon épouse humble soumise
Livrée pour vous sans sa chemise
Faites fête et soyez comme des dieux
Lit conjugal où par ton entremise
Je sens la fente de mon ventre mise
À rude épreuve par ces joncs
Accourus pour faire au donjon
Les vésanies par d’autres non permises -
Le désir qui me ronge
Catégories : Octosyllabes (8)La fée Branlette est de retour
En mon boudoir à moi Raiponce
Que ne vient-il dans cette tour
Un garçon me faisant sa cour
Ô fée connais-tu la réponse ?
Branlette me dit que le temps
N’existe pas c’est un mensonge
Me briquerai-je ainsi cent ans ?
Sais-tu comme il est insistant
Ô fée le désir qui me ronge ?
Et elle alors m’ôtant le bas
Me pourvoit de suaves délices
Ses doigts mènent le branlebas
Mais ô fée ne pourrais-tu pas
Mettre un jeune homme entre mes cuisses ?
Branlette par toi je reluis
Quoique solitaire et tragique
Puis tu te fondras dans la nuit
Me laissant là sans toi sans lui
Sans une baguette magique…
La fée Branlette en cette tour
Souventes fois m’étrille et ponce
Pourtant de la gent mâle autour
Aucun ne vient à mon secours
Ô fée n’oublie pas ta Raiponce !