Je suis la potiche
Il ne me voit pas
Ne me baise pas
Ma vulve il s’en fiche
J’ai beau l’aguicher
Tendre les tétasses
Le boss entre et passe
Sans venir nicher
Je suis la potiche
L’humble dactylo
Qu’emploie ce salaud
Duquel je m’entiche
Seule à mon guichet
Je me brosse en douce
M’envoie des secousses
Au godemiché
Mais ce matin (chiche !)
Nue sur son bureau
J’attends mon héros
En serrant les miches
À quoi bon tricher
Sucer l’œil qui brille
Des stylos à bille
Ou bien pleurnicher ?
Ce matin j’enfiche
Des brins de muguet
Dans mon ventre gai
De rouée potiche
Ton pantoum dans mon haïku - Page 6
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Dites-le avec des fleurs
Catégories : Pentasyllabes (5) -
Ce con de petit bois *
Catégories : Hexasyllabes (6)Qu’on plume, qu’on épile
Mon petit mont charnu
Je le veux archinu
Bourré de sex appeal
Tiens j’arrache mes voiles
Et me couche à tes pieds
Fais-le par amitié
Extirpe-moi les poils
Qu’on rase, qu’on défriche
Ce con de petit bois
Je sucerai tes doigts
En guise de bakchich
Tonds ce crin d’animale
Qui me rend peu porno
Tire sur ma laine… oh !
Cesse, ça fait trop mal
(*) Rien à voir avec la chanson d’Yves Duteil… -
Dans l’antre du Ver
Catégories : Jocelyn WitzJe la pénètre et son corps nu s’enfonce un peu dans la boue fraîche de la berge...
Ça commence ainsi : histoire d’amour et de mort, Éros et Thanatos.
L’amour mène au crime,
le crime à la sanction divine,
la sanction à l’enfermement dans le labyrinthe,
le labyrinthe à quelque bête ou déité tapie,
rampant,
rôdant,
rêvant de dévorer l’amoureux déchu qu’on lui jette en pâture.
À ce condamné il fallait une Ariane
jeunette et peu farouche.
La voici qui vole à sa rencontre...
Mais saura-t-elle le guider vers la sortie ?https://www.atramenta.net/lire/dans-lantre-du-ver/100384
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La vierge au bain
Catégories : Octosyllabes (8)L’eau frissonne en léchant mes hanches
Et pénètre mon ventre étroit
Mon téton durcit, tout s’enclenche
Sous mes yeux qui n’ont jamais froid
L’eau se trouble, suce, enveloppe
De sa lèvre mouillée de sel
Mes replis de jeune salope
Prompte à égarer son missel
Ô entre là, eau, prends-moi toute !
Suis-je pas seule à la maison ?
Me forçant tu verras sans doute
Mon rose hymen à l’horizon
L’eau hésite, flue, reflue, jongle
Avec mes désirs haletants
Tant qu’à la fin, de mes coups d’ongle
Je le perce en serrant les dents
L’eau rougit, s’enfle et précipite
Sa chaude morsure, elle fond
Sur les vierges envies de bite
Que mon cœur nourrissait au fond -
Mâlheur à moi !
Catégories : Octosyllabes (8), SonnetQuéquetterie, braquemartyre…
Mâlheur à moi ! C’est embitant
D’être zobsédée tout le temps,
Surtout que c’est de pine en pire.
Nœud ris pas ! Mon intimité
Vit un véritable calverge ;
L’envie de chibre me submerge ;
Queue quelqu’un vienne m’enviter !
La moindre phallusion au membre
(Soit dit sans hyprocrizizi)
Me rend le ventre cramoisi.
L’esprit en biroute, je cambre
Les reins, des doigts m’empénissant
À m’en laisser la chatte en sang. -
Reflets dans un œil qui s’adore
Catégories : Heptasyllabes (7)Surprenant dans la psyché
Le pâle orbe des mamelles
Lourdes voluptés jumelles
Mon œil plus bas s’est penché
Il flottait dans la psyché
Des fragrances d’amoureuse
Là où les cuisses se creusent
Où l’homme s’en vient nicher
Et j’ai su dans la psyché
Écartant les poils du ventre
Que parfois le désir entre
Jusqu’aux rivages cachés
Caressant dans la psyché
Ces vénustés des coulisses
Mon œil ivre de délices
Buvait sans se dépêcher -
Par longue et curieuse expérience…
Catégories : Alexandrins (12 pieds), SonnetJ’ai testé le vin chaud, le miel, le dentifrice,
La bave d’une amie au doux nom d’Élisa,
L’huile infusée de piment rouge des pizzas,
Le pipi d’Alexis, le sperme de Fabrice ;
J’ai essayé (combien mon mec s’en amusa !)
Le cold cream et la graisse attiédie des saucisses,
L’eau douce, en attendant que mon clito durcisse,
Et l’ouzo (un conseil de Linda de Suza),
Sans oublier la sauce blanche, le cirage,
La soupe au vermicelle ou le jus de kiwi,
Le beurre, la purée, le lait, la chantilly,
Bien sûr la vaseline — oh ! sans perdre courage
J’ai vraiment fait le tour de tous les adjuvants,
Mais rien ne vaut la mouille à se branler souvent. -
Le maître
Catégories : Hexasyllabes (6)Si coi soit-il il jouit
D’une énorme influence
Dressant dans le silence
Des cohortes de lances
Ce truc est obéi
Muette cette autre bouche
Mais qui bave pourtant
Vous engloutit le temps
Tel un ogre farouche
Pas de langue au milieu
Des fines lèvres pâles
Qui dès qu’on les empale
Frémissent c’est curieux
Aucune dent n’y guette
Mais plus d’un entré là
Puceau prince ou prélat
Craignit pour sa baguette
Nul rire n’en jaillit
Nul verbe n’en peut naître
Mais cet antre est le maître
Et vous le fait connaître
Lorsqu’il se veut sailli -
Faire ceinture
Catégories : Octosyllabes (8)Sous ma robe de chasteté
Cuisent de foutues confitures
Cerclée d’acier je fais ceinture
Bouillonnant à perpétuité
Sous ma robe de chasteté
J’ai des frissons mon cœur palpite
Sitôt que je saisis la bite
De mon laquais pour la frotter
Sous ma robe de chasteté
Ça s’embrase et ça vire au brique
Vu que j’ai des pensées lubriques
Jour et nuit hiver comme été
Sous ma robe de chasteté
Des Nils blancs cherchent l’embouchure
Je suis garce ah je vous l’assure
Y a pas moyen de m’arrêter
Sous ma robe de chasteté
Toutes mes chairs émues grossissent
Mon clito se la joue saucisse
Frite à point prête à éclater
Sous ma robe de chasteté
La minette m’ard et démange
Par pitié on n’est pas des anges
Ôtez-moi ça pour me sauter
Sous ma robe de chasteté
Je râle en travers de ma couche
D’affreux mots cochons plein la bouche
Et j’oublie de m’alimenter
Sacrée robe de chasteté
Je peux plus la voir en peinture
Un soir j’ai frôlé la fracture
Rien qu’à vouloir me tripoter
Sous ma robe de chasteté
Il est vrai j’ai glissé en douce
Ce truc vibrant dont les secousses
Me laissent l’esprit hébété
Sous ma robe de chasteté
Roland ayant cassé sa pipe
Loin d’ici la clé sous ses nippes
Il est trop tard pour regretter
Peu à peu j’en perds la santé
Jouissant à en devenir hâve
L’œil égaré le con qui bave
Sous ma robe de chasteté -
Passion [pɑsjɔ̃] nom féminin
Catégories : Jocelyn Witz10 poèmes d’amour-passion...
https://www.atramenta.net/lire/passionp593sj596771-nom-feminin/100214
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Après la prise
Catégories : Hexasyllabes (6)Buvons le stupre à même
Nos coupes à rosir
Lapons là le plaisir
Giclé par qui nous aime
Vidons d’un trait le blanc
Élixir de nos types
Que ma langue et ta lippe
Tètent le jus des glands
En hâte ils nous ont prises
Et sont tôt repartis
Prolongeons la party
D’un long cocktail surprise
Jusqu’au bout de la nuit
Léchons l’excellent foutre
Nos ventres passés outre
Se font fûts tonneaux puits
Qu’ensemble on trinque et sable
Sirotant l’indécent
Suintement qui descend
Du vase intarissable
Tête-bêche couchons-
Nous femelles à boire
Et sifflons au ciboire
Tous nos désirs cochons -
Le livre t’attendait
Catégories : Octosyllabes (8)Ce récit se lit d’une main
Quand la nuit touche au lendemain
Seule tu suis au fil des pages
Les amours bleues d’autres humains
D’un doigt rêvant au dérapage
C’est l’histoire d’un garçonnet
Qui comme toi tout étonné
Découvre un fabuleux poème
D’une douceur à frissonner
En pensant aux choses qu’on aime
De tout temps caché sous ta peau
Le livre t’attendait si beau
Que tu le veux lire et relire
Et ne connais plus le repos
Te caressant jusqu’au délire
L’œuvre tremble au creux de ta main
Peuplée de fleurs et de gamins
Te laissant la bouche entr’ouverte
Le souffle court la joue carmin
À ce besoin tout neuf offerte -
Moi la dryade
Catégories : Quadrisyllabes (4), Trisyllabes (3)Je vis de dons
Et d’abandons
En liquide
Nymphe des eaux
J’ai mes réseaux
D’ambre humide
La dent venin
Je me donne un
Coup de peigne
En attendant
Qu’un fils d’Adam
Là se baigne
Nageons nageons
Jamais les joncs
Ne m’étouffent
J’happe mon dû
Leur résidu
Par la touffe
D’une âpre œillade
Moi la dryade
Je les tiens
Puis ventre avide
J’épuise et vide
Mes chrétiens -
Particule élémentaire
Catégories : Octosyllabes (8)Tous les jours il me faut du lourd
Des gars chauds feulant viens ma puce
Des glands jaillissant des prépuces
Épais dans leur gant de velours
Il me faut des mecs et des triques
Des steaks avec du poil autour
Brutes énergies sans détour
Noyaux puissants fils électriques
Au cœur fou de mon réacteur
Les barreaux d’uranium empalent
Ma moiteur de pute à cent balles
Affolant les liquidateurs
Fuite en avant moi je rayonne
Toujours plus hot je suis d’humeur
À irradier mes lamineurs
Et me tailler des parts de lionne
Fondre épuiser les métaux lourds
Ô particule élémentaire
Pour faire encor sauter la terre
Tous les jours il me faut du lourd -
Derniers outrages
Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)Que gros, gras, gonfle le gland
Épinglant
Mes mouillures et mes failles !
Qu’il trifouille, ô l’indiscret,
Mes secrets,
Quêtant là sa boustifaille !
Que la crépine rubis
Du zobi
Tremble et branle et rue de zèle,
En plongeant sonder l’étang
Qui s’étend
Sous mon con de demoiselle !
Qu’il force ce qu’il atteint,
Les satins
Moites, d’une aveugle rage !
Qu’il écarte à jamais l’huis
Tout à lui
Voulant les derniers outrages !
Qu’il me comble le vallon
D’un si long
Dard que j’en perdrai la tête !
Que gros, gras, gonfle le gland
Me cinglant
Telle une pluie de tempête ! -
L’ogre petit
Catégories : Octosyllabes (8)L’acte accompli, j’ai l’antre plein
De votre tendre goutte-à-goutte,
Frémissant, tout à votre écoute,
Déjà de nous refoutre enclin.
Portez-la-moi jusqu’à la bouche,
Que j’en goûte au bout le salé ;
Si mon ventre a tout avalé,
Il faudra bien qu’on le débouche.
À coups de langue éperdument,
Je vous regarnirai les cuves ;
Ma gorge chauffe, agace, étuve
Votre lymphatique instrument.
Là ! Vous retrouvez l’étendue
Propre à combler l’ogre petit
Mais d’un insatiable appétit
Pour la blanche gnôle à lui due. -
Dieu vous le rendra
Catégories : Jocelyn WitzJésus, c’était pas le mauvais bougre, je me tue à vous le répéter.
C’est après qu’ils ont fait n’importe quoi, ses soi-disant « fidèles », mais ils sont pas les seuls : à l’exception des raëliens (bénis soient-ils), toutes les grandes religions affichent, hélas ! un mépris ostentatoire, voire une haine à l’endroit du corps. Et que je te le cache jusqu’aux sourcils, et que je te le nie, renie, ternit, bannit, honnit, excommunie, et que je te le flagelle et mortifie à mort pour lui faire expier ses petits besoins immondes !
Tsss tsss...
Bref, vous l’aurez compris, dans mon tout nouveau récit cochon en lecture libre ici, ma position sera celle du missionnaire. Je l’ai d’ailleurs envoyé au Pape en avril, histoire d’avoir son avis là-dessus....
On a su de quoi il est mort, au fait ?
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L’autre légende de la nonne
Catégories : Heptasyllabes (7), Octosyllabes (8)Voici l’histoire d’une nonne
Si mignonne, si mignonne
Que trente sœurs l’aimaient d’amour
Et le lui prouvaient tous les jours
Elle avait la peau qui frissonne
Cette accorte et douce nonne
Dès qu’on prononçait le mot trou
Elle tremblait d’un peu partout
Les sœurs Yvonne et Anémone
Deux friponnes, gaies luronnes
La coinçaient dans les cabinets
Du couvent pour la lutiner
Quant à Simone et Desdémone
Ces garçonnes fanfaronnes
Lui enfilaient dans les conduits
De longs cierges de miel enduit
Bref ces garces de Babylone
Tribades au cœur de lionne
N’avaient pas la moindre pitié
Pour la nonne et son bénitier
La supérieure, une Bretonne
Sale, vicieuse et gloutonne
N’y voyant rien d’irréligieux
Se branlait en roulant des yeux
Malheureuse comme Antigone
Notre pieuse et chaste nonne
Couvrait de larmes ses beaux seins
En implorant saintes et saints
Un jour tandis qu’on la ramone
Sonne au loin le téléphone
Elle y courut le cul en feu
Et passa de suite aux aveux
Or c’était le pape en personne
Qui s’étonne, qui questionne
Veut des détails (qui ? quoi ? souvent ?)
Sur la règle de ce couvent
Puis dit, rieur : Petite conne
Sois une bonne larronne
Je viendrai te piner mardi
Et tu iras au paradis
Cela changeait toute la donne
Pour notre humble et jolie nonne
Que le Saint Père eut mis son zob
En elle la rendit moins snob
Désormais toutes la tamponnent
Sitôt que la belle ânonne
Quelque pater le fessier nu
Pour le pape et pour son salut -
Un chic type
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Que voulez-vous j’ai des principes
Jamais de pipe
Avant la messe et le repas
Ensuite oh Dieu je participe
N’en doutez pas
À mainte autre forme d’ébats
Puisque vous me tendez la bite
Je ferai vite
Bâclant s’il faut la communion
Car votre œil de démon m’habite
Soyez mignon
Ah le dilemme où nous baignons
Pour un instant je vous l’effleure
Quand sonne l’heure
À l’église où Jésus m’attend
Telle est mon envie que j’en pleure
Mais pas le temps
De vous branler le cœur battant
Rien qu’un baiser et son bout lisse
Déjà se glisse
Entre mes lèvres sans retard
Quel goût divin c’est du réglisse
Onze heures un quart
Mon curé va être en pétard
Tant pis je prends cette autre idole
Sans nulle étole
Pour diriger mon âme aux cieux
Toi me l’enfournant tu rigoles
Ô malicieux
J’aime tant sucer les messieurs
Jésus d’ailleurs est un chic type
Pour une pipe
Il ne dira trop rien je crois
Sachant combien j’ai des principes
Et de surcroît
Je me finirai sous sa croix -
Pistolero postiche
Catégories : Octosyllabes (8)Han ! dans la brèche entre les miches
Ça fend ça fouette avec doigté
Gode en plein cœur et godemiche
À fond tous les accrocs ouatés
T’as beau être goudou lesbiche
Il faut te l’empapaouter
Avec du lourd pour que tu biches
Y’en foutre un coup caoutchouté
V’là le poireau pour ta flamiche
Pan ! dans l’avaleur ajouté
Le machin s’est trouvé sa niche
Et toi tu sais plus trop où t’es
Les hommes les vrais tu t’en fiches
Tu veux que gémir et moiter
Sur ce pistolero postiche
Ô jamais plus désemboîté