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La parfaite enflure

Catégories : Hendécasyllabes (11)

Ô le cul d’Annie, accueillant au baiser,
Plus frais qu’une joue poupine d’enfant sage,
Bien plus expressif même que son visage,
Tendre ainsi qu’aloyau de bœuf à braiser !

Ô le cul d’Annie, dont la parfaite enflure
Cèle le cachet d’un œil noir au milieu !
Comme il me regarde ! On dirait le bon Dieu
Tapi dans l’aven d’où les doux vents sulfurent.

C’est moi qui, le soir, lave avec dévotion,
Couvre de parfums, chante l’épiphanie
De ce fion bénit — c’est moi qui suiffe Annie
Avant d’engoder son sublime croupion.

Ô le cul d’Annie, comme espiègle il m’accule
Au culte fervent de sa rotondité !
… Quoique, en le pinant, j’en vienne à méditer
Sur la vanité de ce beau monticule.

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