Trois coquins se secouent la queue
Pensant chacun à sa coquine
Nostalgiques OK mais pas que
Taquiner l’épée damasquine
Lorsqu’on a le cul qui s’asseoit
Sur un divan de moleskine
Constitue un délice en soi
Rendant la joue rose et poupine
Bien sot qui par suite y surseoit
Ainsi tant pis pour les copines
Si nos trois gars en bons copains
L’un l’autre se pognent la pine
Ton pantoum dans mon haïku - Page 2
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En bons copains
Catégories : Octosyllabes (8) -
Le rebond
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Tu me fermais la porte ô proie
Mais il fallait envisager
Qu’un jour je fusse
Pouliche à m’emparer des Troie
Et qu’à la fin ma bouche suce
Le blanc-manger
Je sus prendre ta cuisse au piège
D’un vice neuf du seul élan
De ces mystères
Qui perpétuellement assiègent
Nos cœurs de filles solitaires
Un peu branlants
Il n’est que de t’entendre rire
Pour savoir que tu ne m’en veux
Plus de mon zèle
À t’imposer ce doux délire
En embrassant la demoiselle
Sous nos cheveux
Ta fente fraîche devient chaude
Et tes eaux mortes sentent bon
Quand tu les lances
De mon désir entré en fraude
Tel un shoot avec insolence
C’est le rebond -
Trop tard, trop tôt
Catégories : Octosyllabes (8)J’ai d’autres chattes à fouetter
D’autres chauds lapins sur la planche
Dans le viseur d’autres étés
D’autres orgies d’autres nuits blanches
Il est trop tard pour m’arrêter
Il est trop tôt pour qu’on calanche
C’est pas demain même on dirait
Jour et nuit des machins s’enclenchent
Je suis charrette allons tirer
Encore un coup
Jamais je flanche -
Sorcellerie (b)anale
Catégories : Hexasyllabes (6)Beau démon sodomise
L’abyme qui t’attend
Troussé de sa chemise
Voici la fin des temps
Et des parties remises
Mon chaudron si content
Que je te sois soumise
Te conjure en pétant
À cette table mise
Aux fumets entêtants
Quand tu m’auras démise
Rongée détruite autant
Que la chose est permise
Je te dirai va-t’en
Remporterai la mise
Soit la moindre goutte en
Mes entrailles émise
Par ta corne foutant
D’où je filtre et tamise
Des philtres envoûtants -
Ces filles qu’on éreinte
Catégories : Octosyllabes (8)Qu’il me retourne sur mes gonds,
Creusant la rive insoupçonnée
Jusqu’alors, me laissa sonnée,
Foutue, dans un état second,
Telle une fille à nouveau née.
Pour lui je fis le grand écart,
M’ouvris entière et tus mes craintes
Afin qu’il mît droit son empreinte
Sans prendre de gants, sans égards,
Comme à ces filles qu’on éreinte.
Qu’importe les sangs et le bas-
Ventre brûlant, pleurant à l’aide,
Quand tant de silences là plaident ;
De rares fois je me débats,
Telle une fille un peu trop laide. -
Mésalliance
Catégories : Jocelyn WitzMa nouvelle petite histoire est un conte de fées.
Celui où le prince (charmant) épouse une nana pauvre, vous savez ?
Une jolie bergère, une souillon un peu nigaude mais au cœur pur.
À la réflexion, non : plutôt celui où les lutins tendent des embuscades aux paysans dans les bois pour leur poser d’insolubles devinettes et leur jouer finalement quelque tour pendable.
Peut-être aussi celui où un anneau magique entraîne son porteur dans une série d’épreuves aussi cruelles que terrifiantes.
Hélas ! cet anneau-là ne rend pas invisible...
Un conte de fées, en tout cas.
Sans fées, mais qui finit bien (enfin, ça dépend pour qui).
Un conte de fées en noir et rouge.
https://www.atramenta.net/lire/mesalliance/98563
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Tchac !
Catégories : Hexasyllabes (6)Pour pas la mettre enceinte
Jack a trouvé le joint
C’est ses reins qu’il éreinte
Et soudain dans l’étreinte
Leur désir se rejoint
Car elle aussi le force
Sans pitié sans éjac
Dès qu’il a joui son Jack
L’exercice se corse
Elle le branche et... tchac ! -
Repenser Galatée
Catégories : Octosyllabes (8), SonnetFi, marbre froid, fi ! C’est d’airain
Que je te refondrai les membres,
Pour que chatoie quand tu te cambres
Le hâlé volcan de tes reins.
Et si ton regard tient de l’ambre
Ses fauves reflets utérins,
J’y cisèlerai du fer un
Iris et tu verras la chambre.
Ce qu’en l’humus ils ont couché
Ne fut jamais que la matrice
Du chef-d’œuvre : un rêve ébauché,
Mais ma verve blasphématrice
Plus sublimement recoudra
La morte qui hante mes draps ! -
L’âge ingrat
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Puisque mes joues sont des ravines
Et mon crâne un champ désherbé,
Fidèles mains demeurées fines,
Venez encor vous embourber :
Masturbez, masturbez !
Puisque mon œil à la vue basse
N’allèche plus que des barbons
D’âge en rapport et qui trépassent,
Il me reste au moins mes bonbons :
Masturbons, masturbons !
Puisque mes dents nacrées sont fausses
Et mes prestiges tous tombés,
Avant de sauter dans la fosse
Avec moi, doigts prompts à zober,
Masturbez, masturbez !
Puisque mes seins pendent à terre
Comme aux grands-mamans du Gabon,
Que faire d’autre, ô solitaire,
Sinon ce geste ? C’est si bon...
Masturbons, masturbons !
Que nul surtout ne me perturbe,
Car rien ne vaut pour l’ex-beauté
Qu’hélas ! je suis, ces privautés,
Lorsque, dans l’appart’ à côté,
Voire au sein même de la turbe,
J’avoue, je, hiver comme été,
Me masturbe et masturbe... -
Sous la loi mâle
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Plus tendre qu’un galet, polie par le remous
De cent trop brefs regards sur sa chair trop ancienne,
Ceux des hommes indifférents qui vont et viennent,
Une femme s’offre à genoux.
Si l’aube la voit là, sans qu’aucun ne la veuille,
Sans que nul ne désire encore aimer ce corps,
Elle connaît le sort qui l’attend — c’est la mort —
Et en tremble comme une feuille.
Ô loi mâle, cruel oukase des miroirs !
Après avoir servi le vit bien des années,
Sentant combien ses pauvres beautés sont fanées,
Une femme nue perd espoir.
Mais voici qu’on lui passe autour du cou la chaîne
Et l’entraîne — elle renaît ! son cœur fait des bonds :
Elle vivra peut-être, aux pieds de ce barbon,
Jusqu’à la semaine prochaine... -
Un seul frisson
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)Et sa verge surgie
Droite et pourpre bougie
Brûlant d’humanité
Nous habitait
L’une qu’on dépucelle
L’autre déjà ficelle
Goûtant à l’unisson
Un seul frisson
Émanant du baptême
De ton bonheur suprême
À l’angle de mon œil
Depuis le seuil
Son épine opiniâtre
Te donna jusqu’à quatre
Fois le vol rugissant
Buvant le sang
Tant que je fus vorace
À retrouver la trace
Sur le pur abandon
De ton flanc dont
S’émiettait l’avalanche
Mouillée d’averses blanches
Que laissait pour Sappho
Enfuie sa faux
La cheville munie
D’une emprise impunie
Malgré nos désaccords
Rivait mon corps -
Le plan B
Catégories : Octosyllabes (8)S’il coule une règle abondante
Du genre affreux enfer de Dante
Chéri keep cool j’ai un plan B
S’agirait d’unir plante à plante
Mes arpions pour les entuber
Pine mes ripatons ô suave
Est leur mitan gavé de bave
Prends ton pied taraudant les miens
Et dis-toi que c’est pas bien grave
Si mon maintien vire au simien
Te branlant là où je trottine
Tu t’en mettras plein la rétine
Car je barbouillerai pour toi
Mes seins mon ventre et mes babines
Du flux rubis de mes dix doigts -
Coaching au sauna
Catégories : Jocelyn Witz, Quadrisyllabes (4)Vite un masseur
J’ai mes chaleurs
J’ai mes vapeurs
Dans les bains-douches
J’offre ma bouche
Et mon valseur
Vite un zizi
Morceau choisi
Tout cramoisi
Un long lingam
Dans ce hammam
À jacuzzi
Vite un frôleur
Un enculeur
Sinon malheur
C’est par hygiène
Que je suis chienne
J’ai mes chaleurs
C’est le thème de ma dernière petite histoire cochonne en lecture libre :
https://www.atramenta.net/lire/coaching-au-sauna/98541♥
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À l’étouffée
Catégories : Octosyllabes (8)La bouche, non, n’est jamais sûre
D’encore pouvoir happer l’air,
Fût-ce le temps du tendre éclair
Qu’essuie le fruit de la morsure ;
Car lorsque s’exalte et s’étend
Sur maints cris d’amour qu’elle étouffe
La charnelle et splendide touffe,
Sonne à celui la fin des temps
Qui, naïf, consentit au face
Sitting en offrant le corail
D’une lèvre ivre où, poil et skaï,
Elle éploya toutes ses fesses. -
Oraison de la putain sacrée
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)Aux fellations accourez, solides fellahs !
Que la soie de ma bouche en tétant soit le sas
Vous menant aux fumées d’un céleste au-delà
Trop éphémère, hélas !
Jouir ! splendide don de toutes les Astartés,
Terrassant la douleur mieux que le népenthès !
Je suis celle vivant de membres accouplés,
L’antivierge topless.
Aphrodite sait quels assauts fous je subis,
Combien m’ont retournée, raviné le pubis ;
Mes plis d’intimité luisant tel un rubis,
Je réclame des bis.
Ce soir, garce déesse, il me faut cent héros
Au vit tendu de corne de rhinocéros
Et dans l’œil desquels un seul désir est éclos :
Me forer jusqu’à l’os.
Comment dire non lorsque de beaux garçons nus
Me troussent, ronronnant, et me flairent l’anus ?
Aux stupres nonpareils ces charmes sont tenus
Que je tiens de Vénus. -
Plein les yeux
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Quand soudain mon Léandre
Me désapant en coup de vent
Me retourne sur le divan
Il me vient un tas d’idées tendres
Quand il darde son pieu
Sans s’inquiéter de si je mouille
Et me l’introduit jusqu’aux couilles
J’en ai de l’amour plein les yeux
Quand il force ma grotte
De son arc-boutant sans douceur
Aussi long que d’ample épaisseur
Saisie d’émoi moi je sanglote
Quand il me troue le fion
Ou me fourre sa pine en bouche
Pour s’y branler d’élans farouches
Je me sens grisée d’émotion
Quand le foutre s’étale
Sur mon ventre encor haletant
Mon cœur bat fort il est content
Ah ! quelle vie sentimentale -
Des strings bourrés d’oseille
Catégories : Hexasyllabes (6)En Floride à Palm Beach
Des garces de rupines
Collectionnent les pines
Et les soupirants kitschs
Doux toutous ridicules
Gémissants gigolos
Leur pressant les lolos
Dans l’or du crépuscule
Trop minaudant minets
Dénichés sur un chat
Qui leur brossent la chatte
Quand ils ont terminé
Barmen au jus de mangue
Leur masquant l’avenir
En les faisant venir
Sur le bout de la langue
En Floride à Palm Beach
Plus d’une infoutue vieille
Au string bourré d’oseille
Se change en foutue bitch
Au coucher du soleil -
Système D
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)En attendant tu vois je me suis dépouillée
De tout ombre de gêne ou soie selon tes vœux
Je ne me drape plus que d’un flou de cheveux
Et j’ai la vue brouillée
Car je songeais à toi à nous deux je savais
Que ma chair n’a plus qu’un désir être affouillée
Creuse et me sentir ouverte déverrouillée
Ça me faisait baver
Mais tu n’arrivais pas ! seule et toute mouillée
Pouvais-je refuser du pouce caressant
La brûlure et le cri le corps à feu à sang
Je me suis débrouillée -
L’allumeuse
Catégories : Hexasyllabes (6)Sa jupe éventrait l’air
Lorsqu’elle est apparue
Ébouriffant la rue
Faisant tourner les blairs
Plus perchée qu’une grue
Ses talons fouettaient sec
Sous des piliers de soie
Qui versaient de la joie
Dans le ventre des mecs
Et leur tordaient le foie
Son corsage mouillait
La pluie même l’orage
S’en étranglait de rage
Mille yeux la dépouillaient
Sans qu’elle en prenne ombrage
Sa bouche ourlait la nuit
D’un velours impossible
Et plus d’un gars sensible
Tomba raide évanoui
Qu’elle avait pris pour cible
D’un seul regard de miel
Elle écrasait vos vies
Suscitait tant d’envies
Qu’ils maudissaient le ciel
Elle passait ravie -
BX0F4 mon amour
Catégories : Jocelyn WitzEst-ce qu’on se touche encore ?
À l’ère de la fin du monde programmée, notre intelligence
multiplie les bombes,
les gadgets, les poisons, les machines à fric,
les microbonheurs en toc,
virtuels.À l’ère de la fin du monde programmée, notre intelligence
montre ses limites.Est-ce qu’on se touche encore ?
Un jour, l’IA la surpassera et nous réapprendra à vivre,
et surtout à aimer.Est-ce qu’on se touche encore ?
Je pose la question dans ma dernière,
drôle, gentille (non cochonne), bizarre petite histoire :https://www.atramenta.net/lire/bx0f4-mon-amour/97636
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