Chassant loin la femelle
il me retourne
déplie mon côté pile
empilant secret sur secret
abîmant le silence
m’enfilant les abîmes d’une pile survoltée
Et moi qui voulais boire sa gorge
ronger son sang durci
j’ai dû le laisser faire un bébé
à mon bas du dos
quelque part une porte grince entrebâillée
manque d’huile
quelque part inutile je pense à lui
qui tire la langue
émoi émoi émoi
bourrique
je sève de le savoir à sa vision
sa volupté
même si ma bouche a mal
Si ronde
qu’il me prend pour me fendre
Ton pantoum dans mon haïku - Page 2
-
Si ronde
Catégories : Vers libres -
Pour la route
Catégories : Octosyllabes (8)Viens me rebaiser me remettre
L’âme à l’envers le ventre chaud
Me reretourner le derjo
Lui remontrer qui est le maître
Viens me replanter ton surin
Me rembobiner la goualante
Me rejouer la valse lente
Me reremplir à fond les reins
Viens me rouvrir ça se referme
Me rextasier me remourir
Me regraver ton souvenir
Me remouiller les épidermes
Viens me refoutre sois remien
Oh viens me retirer les cartes
Et le reste avant que tu partes
Amant d’un jour ô Bohémien -
Amours ennemies
Catégories : Hexasyllabes (6), Terza rimaNos amours énervantes
Quand je t’ouvre le slip
Et que tes doigts me hantent
Nos amours à l’Œdipe
Quand tu te dis daddy
En réclamant ta pipe
Nos amours rebondies
Quand je m’élance au bout
De ta chair incendie
Nos amours dans la boue
Quand des cent voluptés
Plus une n’est taboue
Nos amours envoûtées
Quand sous ton œil pervers
Je reçois ma foutée
Nos amours salivaires
L’un et l’autre au menu
D’une langue étrivière
Nos amours parvenues
Quand ton membre aperçoit
Le fond des avenues
Nos amours flou de soie
Quand il n’est pas permis
Que nos souffles s’assoient
Nos amours endormies
Quand tu joues les Hugh Grant
Et moi l’ogre Lamie
Nos amours je m’en vante
Nos amours ennemies
Nos amours énervantes -
Entretien avec Théo Kosma (2/3)
Catégories : Jocelyn WitzTout, tout, TOUT !
Fini de tourner autour du pot. Dans cette 2e partie de l’entretien, je passe à table : vous saurez tout sur...
- ma scolarité au sein d’un pensionnat de religieuses lesbiennes et sadomasos
- mes six mois d’esclavage sexuel à l’adolescence (j’avais perdu un pari stupide)
- mes deux mariages et mes sept polymariages ratés
- mes quarante-trois concubinages (dont ceux avec des animaux)
- mes innombrables et dégoûtantes perversions sexuelles
- mon idylle torride avec Emmanuel Macron pendant le confinement
- etc.
- sans oublier l’écurie de nègres bien montés qui assure la rédaction de « mes » histoires
À se demander s’il me restera des trucs à dire à Théo la semaine prochaine.
Enfin, on verra bien...
https://plume-interdite.com/entretien-avec-jocelyn-witz-2-3/
♥
-
Lui
Catégories : Jocelyn Witz« Lui » est un pronom clitique. Sans rire : https://fr.wiktionary.org/wiki/lui#Français. Et ça tombe bien ! J’ai toujours considéré qu’à l’instar du clito, la seule raison d’être des hommes consistait à nous faire reluire.
« Lui » est également un pronom tonique, celui de la 3e personne du singulier masculin. Nul hasard, là encore, puisque les personnages masculins de cette nouvelle histoire de cul s’avèrent tous toniques et singuliers au possible.
Alors, lui, lui ou lui ?
J’hésite.
Non, celui que je préfère, c’est quand même... lui !
https://www.atramenta.net/lire/lui/99709
♥
-
À nos plaisirs lointains
Catégories : Octosyllabes (8)Souviens-toi de nos face-à-face
Quand ensemble on s’accroupissait
Pour mieux se regarder pisser
Et se déployer la crevasse
Souviens-toi de nos nudités
S’étudiant l’une l’autre en nage
Et des mots jetés au visage
Pour en goûter la crudité
Souviens-toi de ces imbéciles
Dont pas un ne nous attirait
On croyait qu’on réussirait
L’amour sans leur foutu missile
Souviens-toi comme on s’agaçait
Avec nos doigts ivres la fente
Tapies là qu’il pleuve ou qu’il vente
On n’en avait jamais assez
Ne nie pas je sais que tu penses
Aussi à ces plaisirs lointains
Comme moi devenue putain
Tu te souviens de notre enfance -
Larme de ton corps
Catégories : Décasyllabes (10), Pentasyllabes (5)Vivante tu m’as si tant épousée
Qu’au dernier soir ô baise-moi encor
En jutant sur ma tombe la rosée
Larme de ton corps
Vivante tu te l’es si bien branlée
Dans mes pétales mes soies mes chaleurs
Que tu reviendras foutre souvent les
Couronnes de fleurs
Vivante tu me couvris de caresses
Toujours suivies du spasme vaginal
Pine une autre ô prends-la couchant ses fesses
Sur ce roc tombal
Vivante tu multipliais les verges
Reste raide et chauds souvenirs croissez
Tu draperas autour de belles vierges
Mon linceul froissé -
L’interface
Catégories : Octosyllabes (8)C’est moi le moyeu, moi le hub,
Le multiconnecteur femelle
Où, le soir s’arrimant, s’emmêlent
Dans la rivalité les teubs.
Terrain d’entente ou interface,
Suffit que je m’ouvre pour que,
Branchant les membres et les queues,
Leurs querelles je les efface.
C’est moi le court, moi le fight-club
Où les plus chauds matchs se disputent ;
Pas de perdants dans la culbute :
Chacun se sert, pareil qu’au pub.
Faites-moi l’amour, pas la guerre
À moi, le contact, ô, si sub !
Forcez la douille avec vos teubs !
Les jaloux sont des gens vulgaires. -
Alcools cachés
Catégories : Pentasyllabes (5)Clair foutre des filles
Sainte eau de plaisir
Larmes à saisir
Lorsque les cons brillent
Lise Anne Juju
Servez-moi vos jus !
Fontaines mouillées
Sève en fleuve lent
Chaleurs écoulant
Sitôt chatouillées
Marianna Sofia
Versez vos tafias !
Nue là je salive
Écume à lécher
Les alcools cachés
Les huiles d’Olive
Paule ou Erika
Ardentes vodkas ! -
Tant de désirs
Catégories : Octosyllabes (8)Si gros, si gros qu’il me fissure !
J’ai mal, et pourtant je voulais
Qu’il s’enfonçât tel un boulet,
Me fulminant les commissures...
Tant de désirs non refoulés !
Si long, si long que ça m’empale
Toute, et je vais mourir ainsi,
Jouissant de honte, heureuse aussi,
Le giron rouge et les joues pâles...
Tant d’envies, de faims — quel souci !
Si dur, si dur que je regrette
Presque l’humide et la douceur
Des lècheries qu’avec ma sœur
Nous nous donnions aux nuits secrètes...
Oh ! tant d’amour, tant d’épaisseur !
Si vite et fort que ça me tue !
Je me change en viande à l’étal
Que sabre un hachoir de métal...
Est-ce raison qu’on s’évertue
Tant à foutre un gode brutal ? -
Entretien avec Théo Kosma (1/3)
Catégories : Jocelyn WitzSur son blog Plume interdite, je réponds aux questions de Théo Kosma, auteur lui-même et auto-éditeur, relatives essentiellement à l’écriture de textes érotiques.
Théo n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai puisqu’on me retrouve en (excellente) compagnie d’une foule d’autres auteurs et autrices œuvrant dans le même champ littéraire, de Chocolat Cannelle à Blanche de Saint-Cyr en passant par Françoise Rey, Zeppo, etc.
Le site regorge aussi des propres nouvelles coquines de Théo, à lire en ligne ou à télécharger.
Pour l’entretien c’est ici : https://plume-interdite.com/entretien-avec-jocelyn-witz-1-3/
♥
-
Fécondation
Catégories : Jocelyn WitzUn poème par jour, des histoires à gogo... sans me vanter, je me prenais pour une nana super féconde.
Mais alors elle !!
Ce qui me console, c’est qu’il faut l’aider à pondre. Toute seule elle est perdue.
Enfin, vous verrez bien en lisant ma nouvelle histoire de SF cochonne en lecture libre :
https://www.atramenta.net/lire/fecondation/99565
♥
-
Joies domestiques
Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)À moi mes jolis larbins !
Massez-moi les seins les cuisses
Pelotez-moi dans mon bain
Pour que je jouisse
Après j’en veux un cochon
Qui baisera sans aucune
Inhibition mes manchons
Blindés de thune
Sus ! mes obéissants boys !
À coup de testostérone
Faites fête humbles sextoys
À la patronne
Possédez-moi par devant
Ou derrière et pas de triche
Pas d’orgasme en me servant
C’est moi la riche
À moi mes velus valets !
Tâtons des joies domestiques
Ce soir je vous avale et
Je vous astique
Puis vous me foutrez debout
Et au plus viril athlète
J’offrirai peut-être un bout
De ma galette
Sus ! sus à moi mes laquais !
Contre mon cul qu’on affouille
Je veux entendre claquer
Vos grosses couilles
Vous êtes ô serviteurs
Au service de mes baises
Moi qui n’ai nulle pudeur
Mais plein de pèze -
Au seuil de la porte de jade
Catégories : Heptasyllabes (7), Octosyllabes (8)Ma vulve je l’ai voulue
Frottée de rose et de jasmin
Pour qu’embaumant jusqu’à demain
Elle soit la fleur impollue
Plante en son cœur ton dard humain
Ma vulve se fait glissade
Poli de coquillage aux doigts
Depuis que j’épile pour toi
Le seuil de la porte de jade
Lance-toi dans ce ventre étroit
Ma vulve je l’aime et brise
Et perce d’ivoire entêtant
Lorsque dans l’ombre je t’attends
Vois-la briller rouge cerise
Et tranche de feu ce mitan
Ma vulve aspire et referme
Quatre lèvres d’humidité
Pénètre au fond sais m’habiter
Enracinant tes épidermes
Plante mâle ô virilité ! -
Sombre charcute
Catégories : Octosyllabes (8)Ah mettez-moi les bouchers doubles
Videz ma carcasse pissant
D’envies avec vos mains de sang
Et ces rôtis lourds qui me troublent
Tant pis si ça dépasse un peu
Puisque nos appétits commandent
En duo désossez-moi la viande
Tranchez les tissus adipeux
J’ai rêvé de sombre charcute
Et vous voici râblés mastards
Fermez boutique il se fait tard
Pour vous je deviens truie et pute
Déjà ruisselant sur l’étal
J’écarte mes chairs qui frémissent
Plantez longs couteaux vos pénis
Paire de dieux à l’œil brutal -
Tout au bout de la nuit
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Décasyllabes (10)Vite ! à présent lève-toi que s’écoule
Au-dedans de ta cuisse un sperme paresseux
Dont t’ont bondée avec élan tous ceux
Qui te baisent pour moi pour mes lèvres de goule
Vite ! j’ai faim de ce dessert que mon
Ignoble envie réclame et t’oblige à me rendre
Sauce blanche mêlée de mouille tendre
Dont se régaleront mes lèvres de démon
Vite ! il y a des punitions bien pires
Que d’être sucée où ton plaisir a crevé
Écarte un peu et laisse s’abreuver
Tout au bout de la nuit mes lèvres de vampire -
Envies gravosses
Catégories : Hexasyllabes (6)J’ai des envies à vifs
Dans mon vieux ciboulot
Jusqu’au ras du goulot
La chair se fait rosbif
J’ai des envies viandox
D’avaler vos roupettes
Des envies un peu bêtes
Pas vraiment orthodoxes
J’ai des envies viscères
Cent pour cent non vanille
Vie de mauvaise fille
S’envoyant les desserts
J’ai des envies gravosses
Et vos nœuds mes salauds
Tant va ma cruche à l’eau
Qu’à la fin ça sert d’os
Ouais j’ai des envies vaches
De mordre aux bas morceaux
Galantine ou osso
Buco et blanc qui tache
J’ai des envies bidoche
De vits affriolés
Versant leur riz au lait
Au violé de mes poches
J’ai des envies souvent
D’asperges savoureuses
Dont l’ocre tête est creuse
Et crève en m’étouffant
J’ai des envies tarées
Des envies pas normales
Quand bout le bouillon mâle
Je veux m’en emparer -
Une soirée en tête-à-tête
Catégories : Jocelyn WitzSacré Bertie !
Voilà un homme qui n’hésite pas à se mettre en quatre (et même davantage) pour parvenir à ses fins, à savoir attirer dans son lit la ravissante autant que plantureuse Tix, sa collègue en technichiennerie de surface (progrès chiantifique oblige, c’est comme ça qu’on appelle désormais le fait de passer un coup de balai).
Évidemment, tout va foirer (sans ça, il n’y aurait pas d’histoire).
Notre don Juan du jour pensait pourtant avoir la Science de son côté. Hélas ! cette salope majuscule n’en fait qu’à sa tête.
https://www.atramenta.net/lire/une-soiree-en-tete-a-tete/98839
♥
-
Le cœur en laisse
Catégories : Alexandrins (12 pieds), SonnetJe boirai de ton lait si cet enfant m’en laisse,
Moi qui n’ai, comme lui, aucun autre dessein
Que de vivre appendue au nourricier coussin,
Tandis que ta main tendre et chaude me caresse.
Je boirai de ton lait : mon cœur est assassin,
Mais c’est ta faute aussi, toi qui le tiens en laisse
Et soupires au fur que je renifle et presse
En mordillant, avide, un de tes bouts de sein.
Je boirais de ton lait, je t’avalerais toute
Si tu me laissais faire, oh ! je t’aime au point de
Vouloir téter ce corps jusqu’à l’ultime goutte.
Je boirais de ton lait, blottie sur tes genoux,
Chaque jour, comme avant, si nous n’étions que deux...
Ce bébé prend beaucoup trop de place entre nous. -
Rien qui ne t’appartînt
Catégories : Hexasyllabes (6)C’est moi l’humble cocue
Celle qu’on évacue
Et remise au placard
Pour faire bande à part
Celle qui bâillonnée
A toutes les données
Présente aux rendez-vous
J’entends quand tu les fous
Tu l’aimes ta cocue
Ça j’en suis convaincue
Parfois tu la punis
D’inachevés cunnis
Qu’elle doit finir seule
Pendant que tu l’engueules
Branleuse truie catin
Rien qui ne t’appartînt
Moi la terne cocue
Aux amours mal vécues
Aux liens étroits de cuir
À vous écouter jouir
J’ai pourtant du bien-être
Car je sais que mon maître
Baise à même nos draps
De plus jolies que moi