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Pentasyllabes (5) - Page 3

  • Bais-O-Matic

    Catégories : Chanson, Pentasyllabes (5)

    Mélodie minimaliste
    Accompagnement à base de synthés et de boîtes à rythme

    Sirupeuse envolée de violons sur les refrains…


    Jsuis la fille plug-in
    Tu la branches elle couine
    Jsuis la fille sympa
    Qu’habite à deux pas
    Jsuis la fille facile
    Presque une imbécile
    Une poupée dchiffon
    Des fois jtouche le fond

           Jdeviens mécanique
           Un robot dla nique
           Juste un pantin dchair
           Qui coûte pas bien cher
           Jressemble plus à rien

    Jsuis la fille pas chiante
    Qu’est toujours partante
    La Bais-O-Matic
    De chez Prisunic
    Pour la marche à suivre
    Ya tout un tas dlivres
    Des sites Internet
    Tu tapes zigounette

           Jdeviens une machine
           À mfarcir des pines
           Un genre de sextoy
           À l’huile de monoï
           Jressemble plus à rien

    Jsuis 24/24
    Tout ltemps à quat’ pattes
    Jsuis 7 jours sur 7
    Dispo en levrette
    Jvous prendrai pas lchou
    Je srai vot’ joujou
    Jsuis la fille ouverte
    La poupée experte

           Jsuis comme une Barbie
           J’ai les mêm’s habits
           Jsuis l’humain bâclé
           La fille à tringler
           Jressemble plus à rien

           Jsuis ldispositif
           Sur lequel on kiffe
           Jsuis pas compliquée
           Pas sophistiquée
           Jressemble plus à rien

           Juste un automate
           À peine un primate
           Jpeux pas expliquer
           Jsuis trop détraquée
           Jressemble plus à rien

           Jdeviens mécanique…
           (ad lib., les violons noyant peu à peu la voix de la chanteuse...)

     

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  • Dévorant besoin

    Catégories : Pentasyllabes (5)

    Le vagin me vit
    Me jette en des bouges
    Où vifs de longs vits
    Se dressent tout rouges
    Et sans préavis
     
    Le vagin me brûle
    Éternellement
    Quoique minuscule
    Je vis des moments
    Durs sous sa férule
     
    Le vagin m'enjoint
    De combler la faille
    D'unir le disjoint
    Ferme il me travaille
    Dévorant besoin
     
    Le vagin me prie
    À longueur de jour
    Me laisse meurtrie
    Mes élans d'amour
    Se les approprie
     
    Le vagin me tient
    Au jus des jouissances
    Il fait tout ce foin
    Pour qu'on l'ensemence
    Ça n'est pas chrétien
     
    Le vagin me tue
    Féroce gousset
    Mais je suis têtue
    Ma vie n'est (qui sait ?)
    Pas encor foutue
     

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  • Fleur d'amour

    Catégories : Ennéasyllabes (9), Pentasyllabes (5)

    À fleur de cuir mon irrépressible
    Blanc derrière aïe tu l'as pris pour cible
           J'ai le cœur content
    À fleur de crin vive les fétiches
    Et les bouillants dont la main ne triche
           Pas en s'abattant
     
    À fleur de peau naissent les zébrures
    Une émotion monte à toute allure
           Une envie de toi
    À fleur de sexe on me batifole
    Mes propres cris vont me rendre folle
           Oh bâillonne-moi
     
    À fleur de nuit ce pommeau de verre
    Je me doutais qu'il allait te faire
           Bander jusqu'aux cieux
    À fleur de nerf quel génie façonne
    Tous ces joujoux changeant mon bonhomme
           En démon vicieux
     
    À fleur de coups j'ai connu le pire
    Regarde-moi partout je transpire
           Mon cul satiné
    S'ouvre pour toi à vif et sensible
    À fleur d'amour tu l'as pris pour cible
           D'un long martinet
     

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  • Profession de foi

    Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

    Java guillerette, quelque part entre Boris Vian et Dutronc...
     
    Mon mec à moi je l'épluche
    Lui lie les pieds, les paluches
    Lui fourre un slip dans le bec
    Lui remplit le cul avec
    Un fort calibre, une bûche
    Il a l'air assez nunuche, nunuche, nunuche...
    ... Et je me casse aussi sec
     
          Ta-ï-aut mes sœurs
          Éreintons le mâle
          Sus à l'animal
          On n'en a plus peur
     
    Mon mari je le papouille
    Bien sûr il tremble de trouille
    Je l'entraîne dans les bois
    Le ligote bras en croix
    À un arbre et le chatouille
    Lui tiraille un peu la nouille, la nouille, la nouille...
    ... Puis m'en vais au cinéma
     
          Ta-ï-aut mes sœurs
          Dézinguons le mâle
          Sus à l'animal
          C'est nous les chasseurs
     
    Mes amants je les tourmente
    À la tenaille et leur plante
    Des épingles tout partout
    Droit dans les couilles surtout
    Les mélodies qu'ils me chantent
    Sont alors rafraîchissantes, puissantes, poilantes...
    ... Mais le ménage avant tout
     
          Ta-ï-aut mes sœurs
          Étripons le mâle
          Sus à l'animal
          Sinistre agresseur
     
    Les garçons faut bien qu'ils pigent
    Que cette minable tige
    Au milieu de leur buisson
    On s'en tamponne le con
    Au cas même où ça s'érige
    Ça vaudra jamais un cierge, deux cierges, Sainte Vierge !...
    ... Et vive la religion !
     
          Ta-ï-aut mes sœurs
          Évinçons le mâle
          Passons l'animal
          Au démolisseur
     
          Ta-ï-aut mes sœurs...
          (ad lib.)
     

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  • Seule à la maison

    Catégories : Pentasyllabes (5), Quintil

    Quand je me vois nue
    Après l’eau du bain
    Souvent c’est humain
    Je soupire émue
    Promène la main
     
    Quand je me caresse
    Ma lèvre grossit
    Mon ventre bondit
    Mon tétin se dresse
    Je soupire aussi
     
    Quand je me titille
    Le tendre bourgeon
    Seule à la maison
    Je rêve à des quilles
    Des barreaux, des joncs
     
    Quand je me pénètre
    Je ferme l’esprit
    Plonge dans l’oubli
    Retrouve mon être
    Pousse force cris
     
    Quand après l’orage
    Je reviens des morts
    Je lisse mon corps
    Moite et tout en nage
    Je soupire encor
     
     
    Cinq quintils de pentasyllabes... mais je dois dire que j’ai pas fait exprès : ça s’est trouvé comme ça. À propos, savez-vous comment on appelle un poème composé de dix dizains de décasyllabes ?
    Un mille-pattes, bien sûr.

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  • Chihuahua blues

    Catégories : Chanson, Décasyllabes (10), Pentasyllabes (5)

    Voix chaude à la Nina Simone
    En mode mineur, nonchalamment
    Entre les couplets, quelques mesures d'impro au piano, au sax, etc.

    Il ne la croquait que du bout des lèvres
          La pomme d'api
    Etique intello tout bardé de livres
          Poète maudit
    Il cherchait le mou d'une fille mièvre
          Pour chauffer son lit
    Pas une gloutonne assidûment ivre
          Avide de lui

    Il votait à droite et portait à gauche
          Ça n'est pas courant
    Sans être Adonis, il n'était pas moche
          La plupart du temps
    Ses lunettes rondes, ses gilets bancroches
          Me plaisaient pourtant
    Mais pour l'éplucher, fallait patte blanche
          Et des arguments

    Il m'enseigna tout : l'Art, le Sacrifice
          La Grâce, la Foi
    Je lui montrai où doucement l'on glisse
          Le dard ou le doigt
    Il toléra même un soupçon de vice
          Je vous dis pas quoi
    J'étais le chienchien sautant sur ses cuisses
          Genre un chihuahua

    J'assurais la bouffe et tout le ménage
          Sans faire de bruit
    Car Monsieur voulait pas qu'on le dérange
          Monsieur pense ! écrit !
    Moi, pauvre amoureuse, adorable, un ange
          Pleurant chaque nuit
    Branleuse rêvant de baises sauvages
          Blottie contre lui

    Sans cesse il jactait des Progrès de l'Homme
          Même en me pinant
    Il ne put jamais me brouter en somme
          Le sous-continent
    Il ne la croquait, cette foutue pomme
          Que du bout des dents
    J'ai fini par fuir avec une nonne
          C'était plus marrant
    J'ai fini par fuir avec une nonne
          C'était plus marrant !

     

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  • Slurp !

    Catégories : Pentasyllabes (5)

    J'ai de ton beau con
    Aspiré le phlegme
    Ensemble éduquons
    Nos régals suprêmes

    Il est des besoins
    Qu'on ne peut suspendre
    Ton ventre disjoint
    Fleure la coriandre

    Donne-moi encor
    Les eaux de la soute
    Les jus, les liqueurs
    Qui de là dégouttent

    J'ai de ton beau con
    Aspiré le phlegme
    A présent, trinquons
    A bouche je t'aime

     

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  • Ils verront la lumière

    Catégories : Chanson, Pentasyllabes (5), Trisyllabes (3)

    A fredonner dans le noir.
    Loin, très loin, pleure un accordéon...

    Pose un doigt
    Sur ma bouche
    Toi et moi
    On se couche
    L'air mouillé
    De ta douche
          Vient nous réveiller

    J'ai tes seins
    En partage
    Tes deux mains
    Pas très sages
    Font des leurs
    Nos visages
          Prennent des couleurs

    On se sent
    En avance
    Sur le temps
    Le silence
    Est-il d'or ?
    Je me lance
          Il pleut au dehors

    Ton genou
    Qui me frôle
    Que c'est doux !
    Ta corolle
    S'ouvre et toi
    Tu t'envoles
          O sentiers étroits !

    Ils verront
    La lumière
    Ils liront
    Nos paupières
    On sera
    Pas peu fières
          Tout nous trahira

    Oui la nuit
    Nous accueille
    Ton dos luit
    Une feuille
    J'y fauche un
    Millefeuilles
          De baisers mutins

    Pose un doigt
    Sur ma bouche
    Toi et moi
    On se couche
    Antres chauds
    Et farouches
          Au creux de nos peaux

     

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  • Une vie en raccourci (et en triolet)

    Catégories : Pentasyllabes (5), Triolet

    Des bites des mâles,
    J'ai de moins en moins
    Peur — Je me régale
    Des bites des mâles.

    Mais — horreur fatale ! —
    Ma jeunesse est loin ;
    Des bites des mâles,
    J'ai de moins en moins.

     

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  • La vie en rouge

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5)

    Blues lent pour voix d'homme rocailleuse, épuisée.
    Accompagnement (percus, synthés...) monotone, brutal et de plus en plus lancinant.
    Envolée de jolis violons sur le dernier couplet.

    Ah !
    Mmmm...
    Ouille !
    (Profond soupir...)

          Il m'en bat les couilles
    Quoique je fasse il me travaille
    Au corps il me tue il me souille
    On dirait qu'il cherche la faille

          Il me pique ma thune
    Pour en avoir plus il me tanne
    Si jamais j'dis non sans aucune
    Pitié alors il me castagne

          Il me cloue la viande
    Au vu et au su de tout l'monde
    Les mecs défilent et moi je bande
    Quand ils me font des trucs immondes

          Je n'vois plus personne
    A part ces ordures qui dessinent
    Des cartes de France dans mon trou d'homme
    Pendant qu'ses ongles m'assassinent

          Il m'électrocute
    Il me fout du jus dans la bite
    Ce mec est un vrai fils de pute
    Il s'rait grand temps que je le quitte

          J'ai perdu ma place
    En caisse de la station service
    A cause de ces traces dégueulasses
    De fouet sur mon cou et mes cuisses

          Il m'oblige à faire
    Les courses le ménage la tortore
    Et quand j'ai fini j'ai un verre
    De sa jute pour tout réconfort

          Il me mord la couenne
    Et surtout il faut pas qu'je chouine
    J'suis à la colle avec une hyène
    Est-ce que c'est pareil chez les gouines ?

          A blanc il me saigne
    Jusqu'à temps que j'donne des signes
    De vertige alors il me beigne
    Je suis K.O. sur toute la ligne

          Il me grime en truie
    En vieille en bourge un peu destroy
    Au fond c'est clair il me détruit
    Il restera rien d'ce vieux Roy

          Il me traîne en laisse
    Dans la plus parfaite indécence
    Au milieu du parc il me fesse
    Jusqu'à ce que j'aie le cul qui m'lance

          Il me dilacère
    Après m'avoir couvert de cire
    Brûlante à la gorge il me serre
    Certains soirs je m'attends au pire

          Il me décapsule
    Avec des engins peu graciles
    C'est un cap une péninsule !
    Comme dit l'autre espèce d'imbécile

          Vrai il me possède
    Aimer ce gars c'est du suicide
    Un jour on me retrouv'ra raide
    Un couteau enfoncé dans l'bide

          Faudrait qu'je les mette
    Avant d'finir échec et mat
    Avant que vraiment ses plombs pètent
    Et qu'il me crève à coups de lattes

          Mais ça y a pas mèche
    Si j'm'en allais ça serait moche
    C'est mon foyer c'est là qu'je crèche
    Pis j'ai ce mec dans la caboche
    Ouais j'ai ce mec dans la caboche

     

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  • Sans lui

    Catégories : Pentasyllabes (5)

    Les nymphes cerise
    Après son départ
    Je me traîne et brise
    Mes cheveux épars
    Il a trop d'emprise
    Et aucun égard
    L'ordinaire crise
    Après son départ

    Mais j'ai mal au ventre
    A force de jouir
    A force qu'il entre
    Lui que mes désirs
    Ont placé au centre
    Tyran du plaisir
    Tirant à loisir
    Maître de mon jouir
    Partout où il entre

     

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  • Le temps des chaleurs

    Catégories : Pentasyllabes (5)

    Viol aux émotions
    Gorges qui halètent
    Ou nous tenions tête
    Ou nous périssions

    Je sentais ta queue
    Me remplir d'amour
    Chaude comme un four
    Longue d'une lieue

    Tu me souriais
    Par-delà la fièvre
    Qui rongeait nos lèvres
    Et moi je criais

    Ainsi m'as-tu prise
    Implacable et dur
    Repoussant les murs
    De ma chambre grise

     

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