Quand je me vois nue
Après l’eau du bain
Souvent c’est humain
Je soupire émue
Promène la main
Quand je me caresse
Ma lèvre grossit
Mon ventre bondit
Mon tétin se dresse
Je soupire aussi
Quand je me titille
Le tendre bourgeon
Seule à la maison
Je rêve à des quilles
Des barreaux, des joncs
Quand je me pénètre
Je ferme l’esprit
Plonge dans l’oubli
Retrouve mon être
Pousse force cris
Quand après l’orage
Je reviens des morts
Je lisse mon corps
Moite et tout en nage
Je soupire encor
Cinq quintils de pentasyllabes... mais je dois dire que j’ai pas fait exprès : ça s’est trouvé comme ça. À propos, savez-vous comment on appelle un poème composé de dix dizains de décasyllabes ?
Un mille-pattes, bien sûr.