La baguette qui m'engendra
Magiquement voici des lustres
Je l'ai mise dessous mes draps
Et dans mon petit con que frustre
Un plaisir longtemps retardé
Ô la sentir me posséder
Il fallait la prendre à maman
Qui la gardait pour elle seule
Qui récusait mes sentiments
Trop souvent les adultes veulent
Emprisonner leurs rejetons
On ne s'évade qu'à tâtons
Maman désormais n'est plus là
Papa erre et sa tête est vide
Quand ce matin il mélangea
Nos prénoms je fus intrépide
Il bande encore avec fierté
Je l'aime pour l'éternité
Ce beau serpent procréateur
Je le désirais dès l'enfance
Il m'affolait j'en avais peur
Mais le voici pour moi qui danse
En me clouant au fond du lit
Merci merci papa chéri