À la luette (19/10/2022)

Sitôt que tu me tends la main
Mon sein s'écarte et le chemin
S'ouvre devant ta dure étrave
Tel un lac épris d'être pris
Où nos regards soudés reboivent
En un instant on s'est compris
 
Sitôt qu'on soulève ma robe
Loin de celles qui se dérobent
Je me laisse déshabiller
D'un seul coup le gémir m'habite
Comme si je sentais la bite
Fendre déjà mon con mouillé
 
Sitôt qu'à peine on le caresse
Mon corps entier bruisse et se presse
Contre le tien il devient lourd
N'offrant aucune résistance
Savourant ivre par avance
Les transes du tendre labour
 
Sitôt qu'oblong tu me pénètres
Je frémis jusqu'au fond de l'être
Alors s'élève dans la nuit
L'éclair d'une gaie mélopée
Qu'accompagnent tes coups d'épée
Puis je m'écrie Je viens je jouis
 
Sitôt que je suis arrosée
L'aven de ma bouche rosée
S'ouvre rutilant c'est un four
L'on voit ma langue qui frétille
Mon souffle court mon œil qui brille
Et te cligne des mots d'amour
 

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