Star du porno n'a plus la trique
On se lasse du cinéma
De ces femelles hystériques
Vraies putains mais fausses lubriques
Hurlant leurs fallacieux émois
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Star du porno n'a plus la trique
On se lasse du cinéma
De ces femelles hystériques
Vraies putains mais fausses lubriques
Hurlant leurs fallacieux émois
Urine sueur et purée — ô la fluide humanité
Partout sur la terre épandue océan triste et sale
Dans l'univers dynamité
Rien ne pourra ressusciter
En attendant pour éponger le trop-plein moi j'avale
Les bras en croix, rien de meilleur
Pour adorer le Créateur
Fit-il pas l'homme à son image ?
Le fouet pour lorsqu'on n'est pas sage ?
L'amour naquit du désarroi
Tout nu trempé les bras en croix
Branlés ravis je vous adore
Prêtez oh prêtez-moi encore
Votre arrosoir pour jouer avec
Le fourbirai sans lassitude
Pour qu'esprit de corps s'en exsude
Vous le restituerai tout sec
Ce rond muni d'un pédoncule
Ressemble à mon ami Virgil
Un gros garçon au doux pistil
Qui de temps à autre m'encule
Papa Noël qui es au mieux
Avec les anges et l'harmonie
Pardonne-moi l'ignominie
D'avoir affûté tant d'épieux
Pardonne aussi pour les offenses
Les litres bâfrés de semence
Je te sais un peu chatouilleux
Sur ce registre-là mon Dieu
Délivre-moi de l'animal
Qui gîte en mon creux vaginal
Mais seulement un jour sur deux
L'anneau sphincter ornant ma raie
Vous fait de l'œil quand je reluis ?
Bah ! si la chose vous effraie
Prenez-moi de face... ou de nuit
Ni dieux ni djinns nous ne naissons que pour niquer
A la levrette à la barbare au tourniquet
C'est pourquoi souvent je propose
Une baise avant toute chose
A trois ou quatre ça n'est pas contre-indiqué
Je suis un cas pas trop logique
Aimant le kif et le brutal
Les cris le caca la musique
Qu'on qualifie de death metal
Cherchez pas au fond tout indique
Qu'un accroc saigne en mon futal
Goût visqueux du jet d'éjac ô tendre gomme
J'ai toujours jalousé les huiles de l'homme
Le gluant de ses vestiges
Le blanc-manger qui se fige
Jailli du gland de la tige
Mer Egée qu'en gourgandine je gloutonne
Roide, débile et l'œil vitreux : voilà mon type
Leur dard dedans, doute et non-dit, tout se dissipe
Là-dessus, faire un gros dodo
En rêvant à des trucs sados
Dieu, qu'il est doux décidément d'être guenipe !
A comme Anna qui m'analise
A la sauvage et au latex
Moi à genoux comme à l'église
Je m'assassine avec l'index
Aaaaah !
En l'eau trouble de ma crevasse
Verse le feu de tes vingt ans
Beaucoup de rire, une écorchure
Les souvenirs qui nous échurent
Quelques dilemmes éreintants
L'image est là... puis tout s'efface
Gorge étroite où poisse le miel
Sentier des vaines créatures
A sillonner en enfilant
Des perles sur le doigt du Temps
Qui pointe les choses futures
Devant jaillir dessous le ciel
Je suis un fleuve, un phénomène
Toujours en crue et je promène
Mes alluvions de-ci de-là
D'un homme à l'autre au gré des pluies prédiluviennes
C'est la source du paradis
Que j'abrite, c'est le non-dit
Un petit bout de l'au-delà
Ce doux limon veiné d'écarlate et de Sienne
En moi se love un long serpent
Ferré de mystère et d'écailles
Qui me fait jouir à ses dépens
Ferré de mystère et d'écailles
Je le porte dans l'intestin
Par tout le jour et où que j'aille
Je le porte dans l'intestin
Tel un archange tyrannique
En quelque sorte mon destin
Tel un archange tyrannique
Il sort de moi toutes les nuits
Pour aller semer la panique
Il sort de moi toutes les nuits
Poussivement chaque anneau glisse
Et sur son dos la lune luit
Poussivement chaque anneau glisse
M'arrachant des cris inhumains
Lorsqu'il jaillit d'entre mes cuisses
M'arrachant des cris inhumains
Cris de plaisir et cris d'angoisse
Son mufle est gros comme le poing
Cris de plaisir et cris d'angoisse
Reviens, chéri, reviens toujours !
Je suis vide quand tu t'effaces
Reviens, chéri, reviens toujours !
Voilà le secret qui m'habite
Les beaux fardeaux sont les plus lourds
Voilà le secret qui m'habite
Aucun toubib en me palpant
Ne devinerait que s'agite
En moi cet amour de serpent
Ferré de mystère et d'écailles
Qui me fait jouir à ses dépens
C'est moi la brune à l'air farouche
Sur la photo
Je supportais pas qu'on me touche
Sauf Ernesto
Mais s'il voulait que ça palpite
Sous son veston
Moi j'envisageais que sa bite
Et ses roustons
Dans le miracle économique
Je ne vaux rien
Vaine baiseuse et vieille bique
Même les chiens
Ne se saliraient pas la nouille
A me fourbir
Quand j'ai trop honte — oh ! quelle andouille
Je me fais jouir
Vaut-il pas mieux qu'on s'entrefoute
Dans ce présent d'animaux morts
Civilisation en déroute
Où la vie même a des remords
Où l'avenir hésite et doute ?
Vaut-il pas mieux qu'on s'entrefoute ?
J'ai obéi à mon papa
Il m'a donné du chocolat
Puis m'a retiré ma culotte
Il parlait gentiment, tout bas
Et avait un peu la tremblote
J'ai obéi au professeur
Lui ai ouvert mon petit cœur
Il m'a remonté la moyenne
Passée au niveau supérieur
Je l'ai bien sucé pour sa peine
J'ai obéi au petit chef
Il m'a filé bien moins de taf
A condition qu'à la débauche
Je vienne (c'était tout bénef)
Chez lui pour passer à la broche
J'ai obéi au directeur
Couché avec son rottweiler
Pendant qu'il s'astiquait la nouille
Et tournait un film en couleur
Ça m'a valu pas mal d'oseille
J'ai obéi au président
Regardé la télé souvent
Rejoint la lutte antivirale
Voté, flippé, serré les dents...
Mais là j'ai obtenu que dalle
Baissez la garde, gentilhomme, on ne fend plus
Les gentes dames, de nos jours : on les caresse
Pour commencer, on les déstresse
On mêle au grain un doigt d'ivresse
Paume en avant, on joue le flux et le reflux
Dans son fourreau, par conséquent, rangez l'épée
Fi des butors, des embrocheurs, des spadassins
Je veux la soie et les coussins
Je veux qu'on effleure mes seins
Par-dessus tout, je veux ici être lapée