Je l’empoignais aux couscoussières
Et Adam mordait la poussière
En ce temps-là j’étais au top
Il rampait, m’allumait mes clopes
Ah ! doux hiers…
Quelque chose foira pourtant
Il plut des curés tempêtant
Sur notre paradis femelle
Fini la loi de la mamelle
Le bon vieux temps...
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Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)
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L’heure de l’épluchure
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Tremblez soumis
Car vos burnes je les dégomme
Soyez des hommes
Sages vous me l’avez promis
Comme des angelots en somme
Trois petits coups
De théâtre aux deux orphelines
Plat de mimine
Puis dégagement du genou
Et d’un shoot je les assassine
Allons du nerf
Rien n’est cassé je vous l’assure
Gardez l’injure
Sous ce bâillon au goût amer
Voici l’heure de l’épluchure
Jouissez soumis
Doublement de cette branlette
Quand vos roupettes
Tremblent encor plus qu’à demi
Giclez à en perdre la tête -
Des Ooh… et des Mmm…
Catégories : Décasyllabes (10)Nos cunnis sont de lentes épopées
Dont l’une à l’autre aiguise le piquant —
Et le moyen de nous arrêter quand
Au jus d’amour nous nous sommes dopées ?
Nos cunnis voient le soleil s’éblouir,
Monter, descendre, arpenter nos fenêtres.
Nous l’ignorons : il s’en retourne paître,
Boudeur, au ciel, en nous regardant jouir.
Nos cunnis font une rumeur ténue
De clappements de langue et de soupirs,
De Ooh…, de Mmm… qui s’écoutent gémir,
Vagues roulant sans fin sur nos peaux nues.
Nos cunnis crient parfois, trouant la nuit
Qui s’éclabousse en échos d’or intense,
Puis à nouveau s’engloutit le silence
Dans l’affairée ferveur de nos cunnis. -
Le grand virage
Catégories : Octosyllabes (8)Puberté, j’écris ton nom !
Tu m’as donné le feu, le sang
Tu m’as montré ce que ressent
Le ventre des adolescents
Puberté, j’écris ton nom !
D’un trait rubis de ragnagnas
Madone-enfant tu m’assignas
À enfler tel un pan-bagnat
Puberté, j’écris ton nom !
Quittant le temps des jeux débiles
En un éclair je fus nubile
Dégoulinant de sex appeal
Puberté, j’écris ton nom !
Ma nouvelle pilosité
Je l’adoptai sans hésiter
La beurrant de mes jus fuités
Puberté, j’écris ton nom !
D’instinct je perçai le mystère
Du timide bourgeon de chair
Magicien sans en avoir l’air
Puberté, j’écris ton nom !
Je traquai l’écolier, le groom
Hantai les bars et les surboums
Rose et sucrée comme un loukoum
Puberté, j’écris ton nom !
Tous mes attributs secondaires
Explosaient, plus spectaculaires
Qu’un nocturne au cirque Pinder
Puberté, j’écris ton nom !
Dans l’antre de la désirance
J’enfouis pour pallier mes carences
Tout être ou chose évoquant lance
Puberté, j’écris ton nom !
Je bossai mon kamasutra
Seule ou avec trois fiers-à-bras
Jusque tard le soir sous les draps
Puberté, j’écris ton nom !
Tu m’as formée de large en long
M’as modelée comme un violon
J’ai renoncé aux pantalons
Puberté, j’écris ton nom !
Tu m’as donné le sang, le feu
Au cul, de l’acné jusqu’aux yeux
Mais des panards vertigineux
(Par ailleurs, le 3e épisode des « Zobahisseurs » est désormais en ligne.) -
Ta pine !
Catégories : Chanson(Envoyez les violons...)
J’avais écarté
Bien les cuisses
Pour que tu puisses
M’empapaouter
Bref on allait
Se mettre à table
Quand ton portable
Chanta son couplet
Et j’ai crié, crié-é
Ta pine ! pour qu’elle revienne
Et j’ai mouillé, mouillé-é
Oh ! mouillé comme une chienne
Quand vers minuit
T’as rejoint le plume
Ton beau volume
S’était enfui
Je t’ai grignoté
Sans trop y croire
Mais tes génitoires
Restaient prostrées
Et j’ai crié, crié-é
Ta pine ! pour qu’elle revienne
Et j’ai prié, prié-é
Vénus comme les païennes
Mes prévenances
Et mes doigts de fée
Faisaient leur effet
J’avais l’espérance
Que bien dirigé
Tu reprennes forme
Redeviennes énorme
Mais t’as éjaculé
Et j’ai crié, crié-é
Ta pine ! pour qu’elle revienne
Et j’ai branlé, branlé-é
Ma choune en vraie vaurienne
Et j’ai crié, crié-é
(ad lib.)
Sur l’air de « Aline » (Christophe)
https://www.youtube.com/watch?v=-E_Hyn53acA
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Un cas d’incompatibilité
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Il ne sut pas la prendre au corps, ô cornichon !
Elle qui lui tendait sa bouche et ses nichons
Avec un porte-à-faux comme les corniches ont.
Il ne fut pas assez malin (mâle imbécile !)
Pour deviner que, sous le mascara des cils,
Bavait pour lui l’œil bleu de cette Ève gracile.
« Son regard même — ô dieux ! — des robes se dérobe »,
Réalisa la belle. « A-t-il au moins un zob
Ou, sous l’aspect d’un mec, n’est-ce qu’un gros microbe ? »
La vérité l’eût surprise, l’eût-elle apprise :
S’il la dédaignait tant, s’il ne l’avait pas prise,
C’est qu’il aimait les proies moins aisément conquises… -
Magicienne en herbe
Catégories : Décasyllabes (10)Jeune Circé ton con pâte de fruit
Me rendra pis que la chèvre qui broute
Déjà je fuis l’animal à biroute
Déjà je grogne et j’ai le cœur détruit
Enchanteresse ô ta vulve sécrète
Un élixir de miels et de tanins
Ouvrant en moi des désirs tout canins
De te lécher l’entrejambe en levrette
Ado charmeuse un seul regard de toi
Rien qu’un baiser à tes lèvres de fiole
Et je suis chatte amoureuse je miaule
Nue chaque nuit ton prénom sur les toits
Vois Circé vois je régresse je rampe
Vers tes fumets ton con pâte de fruit
Comme un appel qui s’exhale sans bruit
Et me tient phalène à ce cul de lampe -
Gémir vaut mieux qu’un long discours
Catégories : Octosyllabes (8)Mulets muets propres ou sales
N’importe quoi des moustachus
Du foutre ou le jour est fichu
Qu’aux obscénités abyssales
Soit un gourmand silence échu
Dont mes envies s’avouent vassales
Faites la roue faites la cour
À mes pulsions de cannibale
Avec vos stances à deux balles
Je saurai vite y couper court
Désormais peu de mots m’emballent
Gémir vaut mieux qu’un long discours -
Impensablement thon
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Pas vue pas prise
C’est moi l’ignorée la sans nom
La moins canon
Présence absente ô tache grise
Dans l’œilleton
De leur cœur froid comme une église
Jamais surprise
La fille impensablement thon
Pas vue pas prise
Pas foutue de les accrocher
Vague rocher
Qu’à la limite on me méprise
Ou que je meurs
À force d’être trop éprise
Quand m’électrise
Le lourd éclat de leurs humeurs
Pas vue pas prise
Pas une fois je n’ai dit non
Ni mon prénom
Hors ces murs où je temporise(Heureusement, le second épisode des Zobahisseurs est en ligne.)
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Sous le tir nourrie
Catégories : Vers libresJ’aime
comme tu pries dans le sillage
de mes génuflexions
quand tu t’enfonces en moi jusqu’à la coulpe
tel un gangster en plein braquage
J’aime
comme tu te caresses
aux frissonnants revers de ma bouche
dressé dans la blanche épaisseur
des salives
J’aime
comme tu tords mes cheveux dans l’écorchure du matin
hissant le ciel plus haut
creusant l’infini jusqu’à t’atteindre en personne
à travers ma gorge révulsée d’amour
J’aime
comme tu rêves
à quoi
à l’angle idéal pour déployer tes racines
à la toile vierge où tu juteras tes couleurs
à mon animalité sans faille
aux boules de verre de nos regards qui se dégomment
sur un bleu tapis de soupirs
J’aime
comme tu nais
comme tu renais
comme tu n’es plus certain d’être
comme tu baises le temps et l’espace
le souffle mort
fesses tendues comme pour emprisonner l’instant de ton désir
J’aime
comme tu grommelles un flot d’ordure
puis gifles pour que mes joues
ma langue
le palais entier se referme se rencogne s’effondre tout autour
dessus
dedans
implosion
là
maintenant !
J’aime
comme tu défigures le cri même
en ruissellements silencieux
sanglots saccadés que tu verses à deux
à moi
à jeun toujours sous le tir nourrie
qui à la fin t’ouvre ma chair obscène et rouge
écartant les lèvres pour te montrer
l’encore là
l’encore à toi toute
jouissance écumée
méduses échouées sur la plage
entre viande et coquillages de nacre
entre crachat humeur vitrée dégoût verticalité sans limite
de nos rapports
barbouillé de sueur qui tremble
J’aime
comme tu te penches alors pour m’embrasser… -
La sieste au jardin
Catégories : Octosyllabes (8)Je grimpe à tous les monts d’Olympe
Direction le temple perdu
Je grimpe à tous les monts d’Olympe
Dont le parfum d’or épandu
Recèle un bonheur qui m’est dû
Je m’abreuve aux fleuves d’Olympe
Et visite les lieux sacrés
Je m’abreuve aux fleuves d’Olympe
Jaillis du rose-gris des grès
Sous les racines d’un cyprès
Aux grottes je grattouille Olympe
De mes membres de corde à nœuds
Aux grottes je grattouille Olympe
Faufilant dans le numineux
Mon corps griffu et chitineux
Je baise les braises d’Olympe
Y brûlant de les ranimer
Je baise les braises d’Olympe
Tâtant d’une antenne affamée
Mes désirs prêts de s’abîmer
Je m’élève aux lèvres d’Olympe
Altitude où tout est permis
Je m’élève aux lèvres d’Olympe
Et touche enfin humble fourmi
Aux miels que l’air m’avait promis -
Un inlassable amour
Catégories : Vers libresCent fois
Tu aiguisas ta verge au diamant fou de mes regards
Cent fois
Tu fis connaître à mes doigts la forme exacte de sa candeur incandescente
Cent fois
Ma langue dut en apprécier le moelleux le fondant vertigineux la hâte
Cent fois
Tu pris mes chevilles pour le compas du monde
Cent fois
Tu disparus corps caverneux pendule de Foucault comète
Cent fois
Tu recrachas ma vulve pour dans ta rage
La refermer
Et feindre d’hésiter cent fois sur le seuil de ma raison
Cent fois
Je t’accueillis à lèvres humaines humides criant rêvant ravie cliente avide
Cent fois
Sans vergogne -
Shéol
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Je rêve qu’on me repucelle
Me recachette absconsement
Mais je n’ai pas trouvé l’amant
Assez ficelle
Et de membre assez opulent
Car ma faille est un précipice
Un shéol un gouffre sans fin
Abyssal espace aux parfums
Mêlés de pisse
Et de vieux ovules défunts
Je ne sens plus l’amour des hommes
Me toucher ainsi qu’au début
Quand chaque flèche allait au but
Fendait la pomme
J’ai commis depuis trop d’abus
Par pitié qu’on me repucelle
Qu’on me recouse les parois
Que je goûte à nouveau l’effroi
De l’escarcelle
Qu’écartèle un morceau de roi -
Ils existent !
Catégories : Jocelyn WitzLes Zobahisseurs.
Des êtres étranges venus d’une autre planète.
Leur destination : la Terre.
Leur but : eh, dites ! avec ma co-autrice, on ne va pas tout vous révéler non plus…
Ce qui est sûr, c’est que David Vincent les avait vus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Envahisseurs. Pauvre garçon… Il aurait mieux fait de se casser une jambe, ce jour-là.
Mais grâce à Wedreca et moi, l’histoire rebondit !
L’héroïne, à présent, c’est Davina, la femme de Vincent. C’est la jolie nana sur la couverture ci-dessus. Elle sait que les Zobahisseurs sont là, qu’ils ont pris forme humaine… à un (gros) détail anatomique près.
Parviendra-t-elle à convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé ?
Un époustouflant thriller cochon en cinq épisodes en lecture libre ici.
Bonne lecture !
♥♥♥
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Deux fois creuse
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)Pêcheur d’étrons, tu pris au pied levé
Ce chemin sombre aux heures matinales
Avec un entrain qui signale
Combien ce vœu te fit longtemps baver.
Pêcheur d’étrons, plus tu fends et patauges,
Et plus je mouille au droit de l’autre puits !
Faudra-t-il attendre la nuit
Pour qu’à son tour tu y plantes la jauge ?
Pêcheur d’étrons, résignée je me fous
Les doigts dedans, me sachant deux fois creuse,
Ahanant telle chienne ou gueuse —
Oh ! va plus fort, mon chéri, mon grand fou !
Pêcheur d’étrons, fana de l’étroitesse,
De quel harpon épais tu me remplis !
Mon boyau ne fait plus un pli,
Et j’ai bien peur que tu jutes en vitesse.
Pêcheur d’étrons, je sens à ces lancers
Dont les élans t’envoient battre les couilles
Que tu ne seras pas bredouille :
Le colombin nouveau est annoncé… -
Taille grand garçon
Catégories : Octosyllabes (8)L’amour est un cheval d’arçon
Greffé d’une simili-bite
Pas vraiment de pointure hobbite
Plutôt la taille grand garçon
Et que l’on chevauche très vite
L’amour est ce coursier de cuir
Qui vous fait voir des étincelles
Vous emporte et vous dépucelle
Loin des hommes bêtes à fuir
Lorsqu’on le chevauche sans selle
L’amour est un noir destrier
Silhouette vague oh simple ébauche
Dont pourtant le galop vous fauche
Les jambes et nue vous fait crier
Si trop longtemps on le chevauche -
Sous la table
Catégories : Hendécasyllabes (11), Jocelyn Witz, Octosyllabes (8)Je suis le vin, le buveur et l’échanson
Je suis la vie dans le ventre des chansons
Touchez, palpez l’inéluctable
Avant de rouler sous la table
J’ai nom Manon, la servante aux joues rubis
De vous j’ai soif et veux ôter mes habits
Mon sein s’ouvrira délectable
À vos baisers dessous la table
Demeuré droit quand vos amis gisent saouls
Qui ne voient pas mon séant sur vos genoux
Cherchez le porche de l’étable
Dans les ténèbres sous la table
J’ai nom Manon, au cœur certes déluré
Mais au con chaud qu’il est bon d’ébavurer
Fût-ce ici à même le sable
Et le paillon dessous la table
Je suis le vin, le buveur et l’échanson
Je suis la joie dans le ventre des chansons
L’amour sans loi, le foutre aimable
Qu’on se donne à deux sous la table
Je suis le buveur, le vin et l'échanson est aussi le titre d'une de mes nouvelles
fantasticochonne en lecture libre. -
Leur parlez pas d’autrui (poème cochon)
Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Tout le fruit l’usufruit
Ce que les autres veulent
C’est rien que pour la gueule
Des gras enfants des truies
Vieux nourrains pourris par l’oseille
Se gargarisant au Nikkei
Polis roses instruits
Tout bardés de culture
Ils vous crient No future
Dans le monde des truies
Ils bâfrent tous au CAC 40
C’est là qu’est l’auge avec la rente
Ils dévorent sans bruit
Ce qu’au reste ils possèdent
Rongeant de A à Z
Cet univers des truies
Ils vont s’empiffrer à Wall Street
De champ’, de junk bonds et de frites
Leur parlez pas d’autrui
Ce mot les met en rogne
Craignez-les quand ils grognent
Les gras enfants des truies -
Remembrance
Catégories : Octosyllabes (8)Remembrez-moi je vis si seule
Si creuse et oubliée des mecs
Que je pourrais crever la gueule
Ouverte et le machin tout sec
Pur zéro je suis devenue
De vos équations l’inconnue
Remembrez-moi ayez du cœur
Et du plaisir à me remettre
Afin d’effacer les rigueurs
De cette absence tout votre être
Est là qui rôde et se souvient
Vaguement qu’il baisa le mien
Remembrez-moi qu’on se rappelle
Combien nos corps allaient de pair
Combien l’âme nid d’hirondelle
Me pleurait sous vos coups de fer
Remembrez-vous de moi le membre
Je vous attends nue dans ma chambre -
2069 av. J.C., l’odyssée du cul
Catégories : Heptasyllabes (7)Nous entrons tenez-vous bien
Dans l’infiniment humide
Fabuleux antre pubien
Pompe à foutre pompe à vide
Puisque nous voici gorets
Par œuvre de magicienne
Fi du sexe édulcoré
Qu’aucun frein ne nous retienne
Adieu l’ennui les écueils
De la vie civilisée
À nous la baisade à l’œil
Sous les brises alizées
Nos Pénélopes sont loin
Sus aux grottes des Sirènes
Prenons la mer sans témoin
Cœur pur et bite sereine
Affilons le pieu de bois
Qui vint à bout du Cyclope
Et que de friction flamboient
Les nymphes de ces salopes
Les Lotophages ont raison
Il faut oublier Ithaque
Tout baisoir est ma maison
Souquez ferme ou je vous saque
Les conques que l’on connut
S’avéraient trop policées
Cherchons mille autres cons nus
Ce sera notre odyssée
À jamais nous errerons
En vagabonds de la pine
Droit devant mes gais lurons
Vers les ivresses marines
Mais détachez-moi du mât
Que cesse enfin ce supplice
Par pitié ne faites pas
La sourde oreille à Ulysse !