Le grand virage (26/01/2024)

      Puberté, j’écris ton nom !

Tu m’as donné le feu, le sang
Tu m’as montré ce que ressent
Le ventre des adolescents

      Puberté, j’écris ton nom !

D’un trait rubis de ragnagnas
Madone-enfant tu m’assignas
À enfler tel un pan-bagnat

      Puberté, j’écris ton nom !

Quittant le temps des jeux débiles
En un éclair je fus nubile
Dégoulinant de sex appeal

      Puberté, j’écris ton nom !

Ma nouvelle pilosité
Je l’adoptai sans hésiter
La beurrant de mes jus fuités

      Puberté, j’écris ton nom !

D’instinct je perçai le mystère
Du timide bourgeon de chair
Magicien sans en avoir l’air

      Puberté, j’écris ton nom !

Je traquai l’écolier, le groom
Hantai les bars et les surboums
Rose et sucrée comme un loukoum

      Puberté, j’écris ton nom !

Tous mes attributs secondaires
Explosaient, plus spectaculaires
Qu’un nocturne au cirque Pinder

      Puberté, j’écris ton nom !

Dans l’antre de la désirance
J’enfouis pour pallier mes carences
Tout être ou chose évoquant lance

      Puberté, j’écris ton nom !

Je bossai mon kamasutra
Seule ou avec trois fiers-à-bras
Jusque tard le soir sous les draps

      Puberté, j’écris ton nom !

Tu m’as formée de large en long
M’as modelée comme un violon
J’ai renoncé aux pantalons

      Puberté, j’écris ton nom !

Tu m’as donné le sang, le feu
Au cul, de l’acné jusqu’aux yeux
Mais des panards vertigineux


(Par ailleurs, le 3e épisode des « Zobahisseurs » est désormais en ligne.)

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