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Chanson - Page 4

  • Supplique pour être enfilée à la plage par six types (ou sept)

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8)

    Juste au bord de la mer, à deux pas des flots bleus,
    Je me branlais la moule, un soir, faute de mieux,
          Lorsqu'au loin je vis apparaître
    Un essaim tapageur de fort jolis garçons
    Vêtus d'à peu près rien d'autre qu'un caleçon...
          Allais-je enfin me faire mettre ?
     
    Aussitôt les voilà, en rond, me reluquant,
    Tels des scouts épatants autour d'un feu de camp,
          Et tant d'yeux glissent sur mes formes
    Qu'en dépit de l'heure impossible qu'il était
    Et de mes éreintants efforts à me frotter,
          Pas de risque que je m'endorme.
     
    On bavarda de tout et de rien, mais je sus
    Ramener le propos à tout instant dessus
          Mes aimables paires de dunes
    Qui semblaient retenir un peu leur attention,
    Voire soulevaient même une grosse émotion
          En faisant la nique à la lune.
     
    Soudain, n'y tenant plus, je me jetai aux pieds
    De mes badauds, criant : « Faut pas que vous loupiez
          Une aussi fabuleuse occase !
    Baisez-moi, par pitié, à cinq, à six, à sept !
    Pour me tourner le dos, je vous le dis tout net,
          Faudrait qu'il vous manque une case.
     
    Trempez, trempez la plume et le biscuit partout !
    Vous verrez que je cache encor pas mal d'atouts ;
          Jouez gros jeu, c'est moi qui donne ;
    Carpe diem, les gars ! Pourquoi cet air nœud-nœud ?
    Je suis ouverte aux plans les plus libidineux...
          Me laissez pas comme une conne ! »
     
    Bon, je vous la fais courte : ils ont carapaté
    Qui vers sa régulière ou sa tendre moitié,
          Ou — qui sait ? — vers des pédérastes ;
    À moins que je ne sois tombée — ah ! pas de bol... —
    Sur une tribu de curés, et que Popaul
          Se fût juré de rester chaste.
     
    Juste au bord de la mer, à deux pas des flots bleus,
    J'ai donc repris en main mon petit trou mielleux
          Tandis que le troupeau d'enflures
    S'éloignait en chantant un truc un peu trop fort ;
    Ça parlait de bateaux et de copains d'abord ;
          De ma conque, ils n'en avaient cure.
    S'éloignait en chantant un truc un peu trop fort ;
    Ça parlait de bateaux et de copains d'abord ;
          De ma conque, ils n'en avaient cure.
     
     
    D'après "Supplique pour être enterré à la plage de Sète" (Georges Brassens)

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  • Le p'tit cul

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)

    Le p'tit cul qu'on foutait tout l'temps
    Qu'il avait donc du coura-age !
    Avec son p'tit œillet troublant
    Tous derrière, tous derriè-ère
    Avec son p'tit œillet troublant
    Tous derrière et lui devant
     
    Il s'ouvrait à tout impétrant
    Ce gentil cul phallophage
    Rond et lisse et toujours content
    Tous derrière, tous derrière
    Rond et lisse et toujours content
    Tous derrière et lui devant
     
    Il s'était ainsi mis dedans
    Tous les vits du voisinage
    Ce joufflu brave et compétent
    Tous derrière, tous derrière
    Ce joufflu brave et compétent
    Tous derrière et lui devant
     
    Sa rondelle allait palpitant
    S'assouplissant à l'usage
    C'était loin d'être un débutant
    Tous derrière, tous derrière
    C'était loin d'être un débutant
    Tous derrière et lui devant
     
    Mais un sadique impénitent
    Un dompteur d'un certain âge
    Le fit mettre par son éléphant
    Tous derrière, tous derrière
    Le fit mettre par son éléphant
    Tous derrière et lui devant
     
    Il est mort dans un éclair blanc
    Ce tout p'tit cul sans visage
    Un geyser de foutre puissant
    Tous derrière, tous derrière
    Un geyser de foutre puissant
    Tous derrière et lui devant
     
    Sans doute fut-il trop gourmand
    Trop avide au ramonage
    Il rendit son âme en pétant
    Tous derrière, tous derrière
    Il rendit son âme en pétant
    Tous derrière et lui : des vents
     
     
    D'après "Le petit cheval" (Georges Brassens)

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  • Profession de foi

    Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

    Java guillerette, quelque part entre Boris Vian et Dutronc...
     
    Mon mec à moi je l'épluche
    Lui lie les pieds, les paluches
    Lui fourre un slip dans le bec
    Lui remplit le cul avec
    Un fort calibre, une bûche
    Il a l'air assez nunuche, nunuche, nunuche...
    ... Et je me casse aussi sec
     
          Ta-ï-aut mes sœurs
          Éreintons le mâle
          Sus à l'animal
          On n'en a plus peur
     
    Mon mari je le papouille
    Bien sûr il tremble de trouille
    Je l'entraîne dans les bois
    Le ligote bras en croix
    À un arbre et le chatouille
    Lui tiraille un peu la nouille, la nouille, la nouille...
    ... Puis m'en vais au cinéma
     
          Ta-ï-aut mes sœurs
          Dézinguons le mâle
          Sus à l'animal
          C'est nous les chasseurs
     
    Mes amants je les tourmente
    À la tenaille et leur plante
    Des épingles tout partout
    Droit dans les couilles surtout
    Les mélodies qu'ils me chantent
    Sont alors rafraîchissantes, puissantes, poilantes...
    ... Mais le ménage avant tout
     
          Ta-ï-aut mes sœurs
          Étripons le mâle
          Sus à l'animal
          Sinistre agresseur
     
    Les garçons faut bien qu'ils pigent
    Que cette minable tige
    Au milieu de leur buisson
    On s'en tamponne le con
    Au cas même où ça s'érige
    Ça vaudra jamais un cierge, deux cierges, Sainte Vierge !...
    ... Et vive la religion !
     
          Ta-ï-aut mes sœurs
          Évinçons le mâle
          Passons l'animal
          Au démolisseur
     
          Ta-ï-aut mes sœurs...
          (ad lib.)
     

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  • Le carafon (air connu)

    Catégories : Chanson

    Bernadette aime qu'on la fouette
    Et sa cousine rêve qu'on la pine
    Mais son cousin lui mord les seins
    En se branlant avec un rire malsain
     
    Noémie fout jour et nuit
    Moins que Zoé mais plus que Nathalie
    Anatole a la nouille molle
    Monsieur Gaston m'astique le carafon
     
          Gaston, j'ai l'carafon qui fond
          Et y a jamais person qui l'nique à fond
          Gaston, j'ai l'carafon qui fond
          Et y a jamais person qui l'nique à fond
     
    Marie-Louise joue les soumises
    Marie-Thérèse n'pense qu'à la baise
    Marie-Berthe, elle est ouverte
    Aux mignardises de sa tante Artémise
     
    Édouard suce des motards
    Et Léonard s'encule tout seul dans l'noir
    Léontine passe la vaseline
    Monsieur Gaston m'astique le carafon
     
          Gaston, j'ai l'carafon qui fond
          Et y a jamais person qui l'nique à fond
          Gaston, j'ai l'carafon qui fond...
          (ad lib.)
     
     
    D'après "Le téléfon" (Nino Ferrer)
    Pour celles et ceux qui voudraient tenter le karaoké, une version instrumentale ici :
     

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  • Quelle méprise !

    Catégories : Chanson, Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Marche scoute enjouée, au rythme soutenu, pleine de tambours et de flûtiaux. Refrains en contrechants.
     
    Papa en avait une grosse
    Avec le bout rouge et luisant
    Souvent au moyen d'une brosse
    Il l'astiquait en sifflotant
     
    Elle était si dure et si belle
    Que maman même en raffolait
    Et la tâtait aussitôt qu'elle
    Sentait mon père un peu distrait
     
    Il l'exhibait à tout le monde
    Plein de fierté et d'émotion
    Hommes et femmes à la ronde
    La lui enviaient sans exception
    Cette longue canne de jonc
    ... Canne de jonc...
     
          Ah ! Ah ! Quelle sottise !
          Vous avez l'esprit mal tourné !
          Ah ! Ah ! Quelle méprise !
          Qu'alliez-vous donc imaginer ?
     
    Ma sœur cachait par-devers elle
    Un écrin doux et velouté
    Renfermant des délices telles
    Que nous voulions tous y goûter
     
    La réservant à ses copines
    Elle oubliait de m'en offrir
    Ni une ni deux je m'obstine
    Et parviens à la découvrir
     
    La chose était triangulaire
    Et comportait un petit trou
    Mais mes doigts lorsqu'ils s'y glissèrent
    Revinrent poisseux comme tout
    De la jolie boîte à cachous
    ... Boîte à cachous...
     
          Ah ! Ah ! Quelle sottise !
          Vous avez l'esprit mal tourné !
          Ah ! Ah ! Quelle méprise !
          Qu'alliez-vous donc imaginer ?
     
    Le curé, lui, sous sa soutane
    Portait un jouet ébouriffant
    Qui ne tombait jamais en panne
    Et qu'il ne montrait qu'aux enfants
     
    Ce truc souple comme une argile
    Et de même couleur, ma foi
    Il n'était pas bien difficile
    De le durcir entre nos doigts
     
    Mais le plus amusant en somme
    C'était quand cet homme très pieux
    Nous laissait en traire la gomme
    Blanche en remerciant le bon dieu
    Pour ce saint et superbe nœud
    ... Superbe nœud...
     
          Ah ! Ah ! Vive l'Église
          Et vive aussi monsieur l'curé !
          Ah ! Ah ! Pas de méprise :
          Nous aimons nous faire enculer.
     
          Ah ! Ah ! Vive l'Église !
          (ad lib.)
     

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  • Quand Bella balbutiait

    Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7)

    (Slow languide. Accompagnement d'orgue hammond très doux.)
     
    En ce temps-là mes prunelles
    Se détournaient chastement
    J'étais jeune, encore pucelle
    J'ai bien changé maintenant
     
    Des garçons les doux délires
    Et le brûlant continent
    Ne savais que par ouï-dire
    J'ai bien changé maintenant
     
    Ne fusaient de ma ventouse
    Aucuns jus (c'est étonnant)
    Quand j'apercevais Tom Cruise
    J'ai bien changé maintenant
     
    Quant à me rendre inondée
    En fourrant les doigts dedans
    Jamais ne m'en vint l'idée
    J'ai bien changé maintenant
     
    Oh ! ce répugnant pelage
    Ces lolos proéminents !
    J'en concevais de la rage
    J'ai bien changé maintenant
     
    Si d'aventure un œil mâle
    Frôlait mon cul gentiment
    Nulle émotion vaginale
    J'ai bien changé maintenant
     
    Un beau jour une babine
    Prit la mienne avec élan
    Je lui dis : Tu me bassines !
    J'ai bien changé maintenant
     
    J'avais l'âme un peu trop pure
    Et tout le reste hibernant
    Insoucieux des emboîtures
    J'ai bien changé maintenant
     
    Celle avec qui je fus femme
    Me dépassait de quinze ans
    Mais je ne jouis (oh ! le drame)
    Pas immédiatement
    Je n'avais pas le sésame
    Je l'ai trouvé maintenant
     

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  • En manque

    Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7)

    À chanter à toute vitesse, en accélérant et montant dans les aigus à chaque strophe. Accompagnement de piano bastringue.
     
    Je n'ai plus rien à me mettre
    Plus un gode, plus un vit
    Pas même un manche d'outil
    Ô maman, ô mes ancêtres
    Je n'ai plus rien à me mettre
    Secourez-moi, car je suis
    Plus ardente qu'un méchoui
     
    Autrefois j'étais sereine
    Environnée à l'envi
    De dards tendus et ravis
    Me comblant telle une reine
    Autrefois j'étais sereine
    Mais ce temps-là s'est enfui
    Depuis bien des jours n'ai joui
     
    Maxime est en Amérique
    Donatien au Burundi
    Fabio me préfère Eddy
    Plus personne ne me nique
    Maxime est en Amérique
    Mais ça je l'ai déjà dit
    Je ne sais plus où j'en suis
     
    Je n'ai plus rien à me mettre
    Aucun zizi dans ce nid
    Que je frotte par dépit
    Donnez-moi dix centimètres
    Ou même quinze à me mettre
    Sans quoi j'attrape un fusil
    Et je... Ouf ! voilà Jean-Louis
     

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  • L'âme au bord du cul

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8)

          Pour Anne Archet
    À chanter entre copines...
     
    (Prologue : lent et méditatif)
    Un soir d'ennui dans ce couvent si respectable
    La pieuse femme ayant la haute main sur tout
    Ôta soudain sa bure et son string à troutrous
    Pour sauter nue au beau milieu de notre table
     
    (Vif et joyeux)
    L'abbesse a voulu qu'on la baise
    J'ai dit Le Seigneur nous verra
    Elle a fait Tant pis, foutez-moi !
    Depuis trop longtemps ça me pèse

    L'abbesse avoua Mes jolies nonnes
    J'ai prié durant quarante ans
    Sans que jamais, ni par devant
    Ni par derrière, on ne m'enconne
    Ni par derrière, on ne m'enconne

          (Refrain : en contrechants SVP)
          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul

    Il faut ce soir, à quatre pattes
    Me témoigner, mes bonnes sœurs
    L'étendue de votre ferveur
    À coups de langue sur la chatte

    Je veux aussi, c'est nécessaire
    De profonds cierges dans le cul
    Qui me feront jaillir le jus
    Et sortir l'âme à la lumière
    Et sortir l'âme à la lumière

          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul

    À vous je m'offre en sacrifice
    Ainsi que fit le Fils de Dieu
    Voyez comme il sourit radieux
    Sitôt qu'on cultive le vice

    Puis elle hurla Ah ! mes salopes
    Martyrisez mes doux tétons !
    Je vais passer le mur du con
    Et gicler — que quelqu'une écope !
    Et gicler — que quelqu'une écope !

          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul

    L'abbesse a voulu qu'on la nique
    C'est naturel, nous lui devons
    Obéissance et dévotion
    Quoique nous manquions de pratique

    L'abbesse a voulu qu'on la baise
    Puisqu'il le faut, jouons le jeu
    Je suis amour, mais disons-le
    C'était pas prévu à la base
    C'était pas prévu à la base

          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul
          Alléluia, Seigneur Jésus !
          Nous avons l'âme au bord du cul
          Ô gué !
     
     
    Sans Anne, je n’aurais sans doute jamais osé écrire (et encore moins mettre en ligne) le dixième de toutes ces joyeuses cochonneries. Bises à elle.
    https://poesie.sale/
    https://archet.net/
    http://www.poesie-erotique.net/index.php/1518-archet-anne
     

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  • Chihuahua blues

    Catégories : Chanson, Décasyllabes (10), Pentasyllabes (5)

    Voix chaude à la Nina Simone
    En mode mineur, nonchalamment
    Entre les couplets, quelques mesures d'impro au piano, au sax, etc.

    Il ne la croquait que du bout des lèvres
          La pomme d'api
    Etique intello tout bardé de livres
          Poète maudit
    Il cherchait le mou d'une fille mièvre
          Pour chauffer son lit
    Pas une gloutonne assidûment ivre
          Avide de lui

    Il votait à droite et portait à gauche
          Ça n'est pas courant
    Sans être Adonis, il n'était pas moche
          La plupart du temps
    Ses lunettes rondes, ses gilets bancroches
          Me plaisaient pourtant
    Mais pour l'éplucher, fallait patte blanche
          Et des arguments

    Il m'enseigna tout : l'Art, le Sacrifice
          La Grâce, la Foi
    Je lui montrai où doucement l'on glisse
          Le dard ou le doigt
    Il toléra même un soupçon de vice
          Je vous dis pas quoi
    J'étais le chienchien sautant sur ses cuisses
          Genre un chihuahua

    J'assurais la bouffe et tout le ménage
          Sans faire de bruit
    Car Monsieur voulait pas qu'on le dérange
          Monsieur pense ! écrit !
    Moi, pauvre amoureuse, adorable, un ange
          Pleurant chaque nuit
    Branleuse rêvant de baises sauvages
          Blottie contre lui

    Sans cesse il jactait des Progrès de l'Homme
          Même en me pinant
    Il ne put jamais me brouter en somme
          Le sous-continent
    Il ne la croquait, cette foutue pomme
          Que du bout des dents
    J'ai fini par fuir avec une nonne
          C'était plus marrant
    J'ai fini par fuir avec une nonne
          C'était plus marrant !

     

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  • Requiem pour Blanche-Neige

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Trisyllabes (3)

    Pour un septuor de petits chanteurs (croix de bois facultative)
    Sur l'air de la Marseillaise
    Avec un doigt de pathos et pas mal d'alcool...

    Blanche-Neige est morte, ô mes frè-ères !
    Elle est tombée les pattes en l'air
          Sur le dos
    C'est d'avoir croqué une pomme
    L'avait pas l'habitude en somme (bis)
          Notre ado

    Je n'ai nulle honte à prétendre
    Qu'elle avait pour moi des mots tendres
          Et coquins
    Qui taillera dès lors nos flûtes
    Rêveusement dans le bois brut (bis)
          De sapin ?

    La sorcière a eu gain de cause
    Blanche n'aura jamais le chose
          Qui prend feu
    Oncques ne connaîtra les fièvres
    Du bourgeon et des roses lèvres (bis)
          C'est affreux

    Adieu nos projets de mariage
    Avec ce gus, cet enfant sage
          Fils de roi
    C'est préférable, au fond, le gosse
    Semblait pas trop avoir la bosse (bis)
          A l'endroit

    Je suis contre la boîte en verre
    Vous allez voir tous les pervers
          Rappliquer
    Pour reluquer notre biquette
    Certains pourraient même en levrette (bis)
          La niquer

    Hurlons, frangins, notre tristesse
    Et ne lui effleurons les fesses
          Qu'en passant
    Qui donc lui a troussé sa robe ?
    Restons encore un moment probes (bis)
          Et décents

     

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  • A toutes les autres passantes

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Tétradécasyllabes (14)

    Tranquillement, avec une guitare
    A la Brassens, bien sûr, même si c'est sans doute un brin trop court pour faire une chanson...

    Combien de berlingots trottinant pressés par les rues
          Que je ne caresserai pas !
    Combien de polissonnes — qui sait ? — sous la robe nues
          Où je ne mettrai pas le doigt !

    J'ai chanté à foison celles que j'aimai, les connues
          — Bibliquement, ça va de soi,
    Mais l'herbe est bien plus verte et les chatounes plus velues
          Hors l'ordinaire de mes draps.

    Adieu, mes coups foirés, virtuelles déjà caduques
          Qui ne levez pas le regard !
    Adieu, ô mes chéries ! De mon balcon je vous reluque
          En m'asticotant le bazar.

     

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  • Hommage d'un mâle

    Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7)

    A chantonner tendrement, d'une voix de fausset (castrats bienvenus)

    Madame, je me prosterne,
    Implorant vos beaux orteils
    D'introduire en le sérail
    Le ver, le chien vil et terne
    Qui ose, la queue en berne,
    Souhaiter d'être votre boy.

    Sur l'autel de vos licences
    J'abolis mon triste égo ;
    Si les hommes sont égaux,
    La femme est d'une autre essence :
    Une déesse en substance
    Dont je serai le Lego.

    Je sais faire le poirier
    Tout nu, le porc aux amandes,
    Bander dur et sur commande,
    Prendre un gros plug dans l'œillet,
    Lécher tout, même les pieds,
    Et, bien sûr, j'en redemande.

    Laissez-moi, de vos soumis,
    Devenir le plus commode ;
    Que vos mains rudes me rodent ;
    Changez mon odieux goumi
    Et ma personne en fourmi
    Aimant les coups et les godes.

    Quoiqu'à vrai dire novice,
    Inconnu dans le milieu,
    Je ferai miens de mon mieux
    Vos jeux cruels, vos caprices,
    Vos luxures et vos vices —
    Tout cela d'un cœur joyeux.

    Sous le joug de vos fantasmes,
    Ecrasé d'autorité,
    Je plierai ma nudité
    A vous offrir et le spasme
    Et — j'y aspire ! — l'orgasme
    Que cent fois vous méritez.

    Par-dessus tout, je vous aime,
    Révère vos yeux saphir,
    Vos plus secrets élixirs,
    Vos crocs effilés de gemme !
    Votre voix comme un poème —
    O l'entendre m'agonir !

          En aparté :
    Qu'elle dise non, je file
    A quatre pattes, serein,
    Frétillant de l'arrière-train,
    M'offrir à Madame Odile,
    Qui sera moins difficile
    Et moins chère, nom d'un chien !

     

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  • Ils verront la lumière

    Catégories : Chanson, Pentasyllabes (5), Trisyllabes (3)

    A fredonner dans le noir.
    Loin, très loin, pleure un accordéon...

    Pose un doigt
    Sur ma bouche
    Toi et moi
    On se couche
    L'air mouillé
    De ta douche
          Vient nous réveiller

    J'ai tes seins
    En partage
    Tes deux mains
    Pas très sages
    Font des leurs
    Nos visages
          Prennent des couleurs

    On se sent
    En avance
    Sur le temps
    Le silence
    Est-il d'or ?
    Je me lance
          Il pleut au dehors

    Ton genou
    Qui me frôle
    Que c'est doux !
    Ta corolle
    S'ouvre et toi
    Tu t'envoles
          O sentiers étroits !

    Ils verront
    La lumière
    Ils liront
    Nos paupières
    On sera
    Pas peu fières
          Tout nous trahira

    Oui la nuit
    Nous accueille
    Ton dos luit
    Une feuille
    J'y fauche un
    Millefeuilles
          De baisers mutins

    Pose un doigt
    Sur ma bouche
    Toi et moi
    On se couche
    Antres chauds
    Et farouches
          Au creux de nos peaux

     

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  • La sœur de Jean (ô gué !)

    Catégories : Chanson, Hexasyllabes (6)

    Pour égayer vos prochaines réunions de famille : mariage, fiançailles, première communion, obsèques de pépé, etc.
    A donner à chanter, en fin de repas bien arrosé, à un gosse de 8-10 ans à la voix virginale et candide, genre enfant de chœur, de préférence pas trop dessalé. Pour l'encourager, les invités taperont dans leurs mains et joindront leurs voix sur les reprises.
    Succès garanti, ou alors c'est que vous avez lésiné sur le jaja.

    Elle est d'une autre caste
    Que nous apparemment
    N'offrant jamais un chaste
    Baiser la sœur de Jean
          O gué !
    Baiser la sœur de Jean

    Elle tourne le dos
    Boude à tout bout de champ
    En se contentant d'o-
    -Piner la sœur de Jean
          O gué !
    -Piner la sœur de Jean

    Elle dit non, bégueule
    A qui n'a plus de pain
    Et mendie une seule
    Miche à la sœur de Jean
           O gué !
    Miche à la sœur de Jean

    Quand une sauterelle
    Paraît, elle prétend
    Que la bête s'appelle
    Bourdon la sœur de Jean
          O gué !
    Bourdon la sœur de Jean

    Elle promet la lune
    Empoche votre argent
    Ne jamais confier une
    Chatte à la sœur de Jean
          O gué !
    Chatte à la sœur de Jean

    Il roule par étapes
    A un rythme affligeant
    Le vieux tacot, le tape-
    Cul de la sœur de Jean
          O gué !
    Cul de la sœur de Jean

    Dans tout le voisinage
    On ne l'aime pas tant
    C'est bizarre l'image
    Qu'ont de la sœur de Jean
          O gué !
    Un tas de braves gens

    On la déteste en somme
    Avouons-le sans tourment
    Au fait, elle se nomme
    Annick la sœur de Jean
          O gué !
    Annick la sœur de Jean
          O gué !
    Annick la sœur de Jean
    (ad libitum)

     

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  • La vie en rouge

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5)

    Blues lent pour voix d'homme rocailleuse, épuisée.
    Accompagnement (percus, synthés...) monotone, brutal et de plus en plus lancinant.
    Envolée de jolis violons sur le dernier couplet.

    Ah !
    Mmmm...
    Ouille !
    (Profond soupir...)

          Il m'en bat les couilles
    Quoique je fasse il me travaille
    Au corps il me tue il me souille
    On dirait qu'il cherche la faille

          Il me pique ma thune
    Pour en avoir plus il me tanne
    Si jamais j'dis non sans aucune
    Pitié alors il me castagne

          Il me cloue la viande
    Au vu et au su de tout l'monde
    Les mecs défilent et moi je bande
    Quand ils me font des trucs immondes

          Je n'vois plus personne
    A part ces ordures qui dessinent
    Des cartes de France dans mon trou d'homme
    Pendant qu'ses ongles m'assassinent

          Il m'électrocute
    Il me fout du jus dans la bite
    Ce mec est un vrai fils de pute
    Il s'rait grand temps que je le quitte

          J'ai perdu ma place
    En caisse de la station service
    A cause de ces traces dégueulasses
    De fouet sur mon cou et mes cuisses

          Il m'oblige à faire
    Les courses le ménage la tortore
    Et quand j'ai fini j'ai un verre
    De sa jute pour tout réconfort

          Il me mord la couenne
    Et surtout il faut pas qu'je chouine
    J'suis à la colle avec une hyène
    Est-ce que c'est pareil chez les gouines ?

          A blanc il me saigne
    Jusqu'à temps que j'donne des signes
    De vertige alors il me beigne
    Je suis K.O. sur toute la ligne

          Il me grime en truie
    En vieille en bourge un peu destroy
    Au fond c'est clair il me détruit
    Il restera rien d'ce vieux Roy

          Il me traîne en laisse
    Dans la plus parfaite indécence
    Au milieu du parc il me fesse
    Jusqu'à ce que j'aie le cul qui m'lance

          Il me dilacère
    Après m'avoir couvert de cire
    Brûlante à la gorge il me serre
    Certains soirs je m'attends au pire

          Il me décapsule
    Avec des engins peu graciles
    C'est un cap une péninsule !
    Comme dit l'autre espèce d'imbécile

          Vrai il me possède
    Aimer ce gars c'est du suicide
    Un jour on me retrouv'ra raide
    Un couteau enfoncé dans l'bide

          Faudrait qu'je les mette
    Avant d'finir échec et mat
    Avant que vraiment ses plombs pètent
    Et qu'il me crève à coups de lattes

          Mais ça y a pas mèche
    Si j'm'en allais ça serait moche
    C'est mon foyer c'est là qu'je crèche
    Pis j'ai ce mec dans la caboche
    Ouais j'ai ce mec dans la caboche

     

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  • Les pieds nickelés (et moi)

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)

    Chanson réaliste
    (A entonner avec feu et un accent des faubourgs prononcé)

    Y a trois garçons dans mon pageot
    Trois loulous, trois affreux jojos
    Qui me prennent pour une pute
    Qui démolissent ma réput'
    Mais me réjouissent le derjo

    Y a trois vauriens dessous ma couette
    Un qui m'enfile, un qui me fouette
    Un qui me fait pipi dessus
    M'oblige à sucer des bossus
    Mais me baise comme un poète

    Y a trois zonards dans mon plumard
    Un black, un maigre et un mastard
    Tous plus malveillants que des teignes
    Oh ! croyez pas que je me plaigne
    Leurs jeux vicieux, c'est mon caviar

    Y a trois gangsters sur ma paillasse
    Qui me font sauter la culasse
    A coups de cric, de vilbrequin
    Avec des rires de requins
    Qu'il est bon d'être leur pouffiasse !

    Y avait trois mecs sur mon divan
    Jo le bestial, Zak et Yvan
    Z'ont chouravé quelques bécanes
    Et les voilà tous en cabane
    ... Demain je retourne au couvent

     

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  • Suzon

    Catégories : Chanson, Décasyllabes (10)

    A chanter d'une voix traînante, rauque et sensuelle à la Juliette Gréco...

    Suzon la salace a le cul petit
    Comme un nid d'oiseau, mais dont l'appétit
    Pour les mandrins longs, épais et habiles,
    N'est plus ignoré d'aucun homme en ville ;
          Dès le soir venu, elle élit l'un d'eux
    Parmi ceux qui près de chez elle passent ;
    Qu'importent son nom, son âge ou sa classe ;
    Certaines nuits, même, il lui en faut deux,
          Suzon la salace.

    Suzon la coureuse offre à ses amants
    Des mets délicats, du vin de sarment,
    Puis, d'une main souple, les déshabille
    Pour les revêtir de dessous de fille ;
          On lui voit alors l'œil surexcité ;
    Grinçant des mâchoires et l'âme fiévreuse,
    Elle fait subir à son « amoureuse »
    Des tourments empreints de lubricité,
          Suzon la coureuse.

    Suzon la féroce éjecte au matin
    Quelque mâle en string, titubant, éteint ;
    On le plaint, on l'aide à reprendre vie ;
    Il arrive qu'un imprudent l'envie ;
          L'un de ces gâtés perdit la raison,
    Un autre obliqua vers le sacerdoce ;
    Tous ont mis des mois à soigner les bosses
    Qu'à l'âme elle leur fit dans sa maison,
          Suzon la féroce.

    Suzon l'insatiable, où te caches-tu ?
    Chacun se languit de ton con goûtu ;
    Les hommes sont niais et beaucoup trop sages
    Depuis que tu es partie en voyage ;
          L'épouse gémit car ils bandent mou,
    Sanglotent au lit, chipotent à table
    Dans la ville entière — ah ! c'est lamentable !
    Suzon, par pitié, reviens, reviens-nous,
          Suzon l'insatiable !

     

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  • L'ami fidèle

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)

    A chanter sur un rythme lent et langoureux

     

    Mon homme est parti à la ville
    Me laissant vide par dedans
    Il reviendra, je suis tranquille
    Mais baise-moi en attendant

    Ma copine elle aussi fréquente
    Quelqu'un d'autre, c'est évident
    Je n'en serai que plus fervente
    Oh ! baise-moi en attendant

    Pourquoi faut-il que j'aie envie
    D'être prise à longueur de temps ?
    Est-ce normal ? Est-ce une vie ?
    Bah ! baise-moi en attendant

    Joujou qui me restes fidèle
    Et pénètres mes sentiments
    Je te chevauche à tire-d'aile...
    Plus de piles ? Ah ! c'est assommant

     

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