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Supplique pour être enfilée à la plage par six types (ou sept)
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8)Juste au bord de la mer, à deux pas des flots bleus,Je me branlais la moule, un soir, faute de mieux,Lorsqu'au loin je vis apparaîtreUn essaim tapageur de fort jolis garçonsVêtus d'à peu près rien d'autre qu'un caleçon...Allais-je enfin me faire mettre ?Aussitôt les voilà, en rond, me reluquant,Tels des scouts épatants autour d'un feu de camp,Et tant d'yeux glissent sur mes formesQu'en dépit de l'heure impossible qu'il étaitEt de mes éreintants efforts à me frotter,Pas de risque que je m'endorme.On bavarda de tout et de rien, mais je susRamener le propos à tout instant dessusMes aimables paires de dunesQui semblaient retenir un peu leur attention,Voire soulevaient même une grosse émotionEn faisant la nique à la lune.Soudain, n'y tenant plus, je me jetai aux piedsDe mes badauds, criant : « Faut pas que vous loupiezUne aussi fabuleuse occase !Baisez-moi, par pitié, à cinq, à six, à sept !Pour me tourner le dos, je vous le dis tout net,Faudrait qu'il vous manque une case.Trempez, trempez la plume et le biscuit partout !Vous verrez que je cache encor pas mal d'atouts ;Jouez gros jeu, c'est moi qui donne ;Carpe diem, les gars ! Pourquoi cet air nœud-nœud ?Je suis ouverte aux plans les plus libidineux...Me laissez pas comme une conne ! »Bon, je vous la fais courte : ils ont carapatéQui vers sa régulière ou sa tendre moitié,Ou — qui sait ? — vers des pédérastes ;À moins que je ne sois tombée — ah ! pas de bol... —Sur une tribu de curés, et que PopaulSe fût juré de rester chaste.Juste au bord de la mer, à deux pas des flots bleus,J'ai donc repris en main mon petit trou mielleuxTandis que le troupeau d'enfluresS'éloignait en chantant un truc un peu trop fort ;Ça parlait de bateaux et de copains d'abord ;De ma conque, ils n'en avaient cure.S'éloignait en chantant un truc un peu trop fort ;Ça parlait de bateaux et de copains d'abord ;De ma conque, ils n'en avaient cure.D'après "Supplique pour être enterré à la plage de Sète" (Georges Brassens) -
Le p'tit cul
Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)Le p'tit cul qu'on foutait tout l'tempsQu'il avait donc du coura-age !Avec son p'tit œillet troublantTous derrière, tous derriè-èreAvec son p'tit œillet troublantTous derrière et lui devantIl s'ouvrait à tout impétrantCe gentil cul phallophageRond et lisse et toujours contentTous derrière, tous derrièreRond et lisse et toujours contentTous derrière et lui devantIl s'était ainsi mis dedansTous les vits du voisinageCe joufflu brave et compétentTous derrière, tous derrièreCe joufflu brave et compétentTous derrière et lui devantSa rondelle allait palpitantS'assouplissant à l'usageC'était loin d'être un débutantTous derrière, tous derrièreC'était loin d'être un débutantTous derrière et lui devantMais un sadique impénitentUn dompteur d'un certain âgeLe fit mettre par son éléphantTous derrière, tous derrièreLe fit mettre par son éléphantTous derrière et lui devantIl est mort dans un éclair blancCe tout p'tit cul sans visageUn geyser de foutre puissantTous derrière, tous derrièreUn geyser de foutre puissantTous derrière et lui devantSans doute fut-il trop gourmandTrop avide au ramonageIl rendit son âme en pétantTous derrière, tous derrièreIl rendit son âme en pétantTous derrière et lui : des ventsD'après "Le petit cheval" (Georges Brassens) -
Profession de foi
Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)Java guillerette, quelque part entre Boris Vian et Dutronc...Mon mec à moi je l'éplucheLui lie les pieds, les paluchesLui fourre un slip dans le becLui remplit le cul avecUn fort calibre, une bûcheIl a l'air assez nunuche, nunuche, nunuche...... Et je me casse aussi secTa-ï-aut mes sœursÉreintons le mâleSus à l'animalOn n'en a plus peurMon mari je le papouilleBien sûr il tremble de trouilleJe l'entraîne dans les boisLe ligote bras en croixÀ un arbre et le chatouilleLui tiraille un peu la nouille, la nouille, la nouille...... Puis m'en vais au cinémaTa-ï-aut mes sœursDézinguons le mâleSus à l'animalC'est nous les chasseursMes amants je les tourmenteÀ la tenaille et leur planteDes épingles tout partoutDroit dans les couilles surtoutLes mélodies qu'ils me chantentSont alors rafraîchissantes, puissantes, poilantes...... Mais le ménage avant toutTa-ï-aut mes sœursÉtripons le mâleSus à l'animalSinistre agresseurLes garçons faut bien qu'ils pigentQue cette minable tigeAu milieu de leur buissonOn s'en tamponne le conAu cas même où ça s'érigeÇa vaudra jamais un cierge, deux cierges, Sainte Vierge !...... Et vive la religion !Ta-ï-aut mes sœursÉvinçons le mâlePassons l'animalAu démolisseurTa-ï-aut mes sœurs...(ad lib.) -
Le carafon (air connu)
Catégories : ChansonBernadette aime qu'on la fouetteEt sa cousine rêve qu'on la pineMais son cousin lui mord les seinsEn se branlant avec un rire malsainNoémie fout jour et nuitMoins que Zoé mais plus que NathalieAnatole a la nouille molleMonsieur Gaston m'astique le carafonGaston, j'ai l'carafon qui fondEt y a jamais person qui l'nique à fondGaston, j'ai l'carafon qui fondEt y a jamais person qui l'nique à fondMarie-Louise joue les soumisesMarie-Thérèse n'pense qu'à la baiseMarie-Berthe, elle est ouverteAux mignardises de sa tante ArtémiseÉdouard suce des motardsEt Léonard s'encule tout seul dans l'noirLéontine passe la vaselineMonsieur Gaston m'astique le carafonGaston, j'ai l'carafon qui fondEt y a jamais person qui l'nique à fondGaston, j'ai l'carafon qui fond...(ad lib.)D'après "Le téléfon" (Nino Ferrer)Pour celles et ceux qui voudraient tenter le karaoké, une version instrumentale ici : -
Quelle méprise !
Catégories : Chanson, Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)Marche scoute enjouée, au rythme soutenu, pleine de tambours et de flûtiaux. Refrains en contrechants.Papa en avait une grosseAvec le bout rouge et luisantSouvent au moyen d'une brosseIl l'astiquait en sifflotantElle était si dure et si belleQue maman même en raffolaitEt la tâtait aussitôt qu'elleSentait mon père un peu distraitIl l'exhibait à tout le mondePlein de fierté et d'émotionHommes et femmes à la rondeLa lui enviaient sans exceptionCette longue canne de jonc... Canne de jonc...Ah ! Ah ! Quelle sottise !Vous avez l'esprit mal tourné !Ah ! Ah ! Quelle méprise !Qu'alliez-vous donc imaginer ?Ma sœur cachait par-devers elleUn écrin doux et veloutéRenfermant des délices tellesQue nous voulions tous y goûterLa réservant à ses copinesElle oubliait de m'en offrirNi une ni deux je m'obstineEt parviens à la découvrirLa chose était triangulaireEt comportait un petit trouMais mes doigts lorsqu'ils s'y glissèrentRevinrent poisseux comme toutDe la jolie boîte à cachous... Boîte à cachous...Ah ! Ah ! Quelle sottise !Vous avez l'esprit mal tourné !Ah ! Ah ! Quelle méprise !Qu'alliez-vous donc imaginer ?Le curé, lui, sous sa soutanePortait un jouet ébouriffantQui ne tombait jamais en panneEt qu'il ne montrait qu'aux enfantsCe truc souple comme une argileEt de même couleur, ma foiIl n'était pas bien difficileDe le durcir entre nos doigtsMais le plus amusant en sommeC'était quand cet homme très pieuxNous laissait en traire la gommeBlanche en remerciant le bon dieuPour ce saint et superbe nœud... Superbe nœud...Ah ! Ah ! Vive l'ÉgliseEt vive aussi monsieur l'curé !Ah ! Ah ! Pas de méprise :Nous aimons nous faire enculer.Ah ! Ah ! Vive l'Église !(ad lib.) -
Quand Bella balbutiait
Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7)(Slow languide. Accompagnement d'orgue hammond très doux.)En ce temps-là mes prunellesSe détournaient chastementJ'étais jeune, encore pucelleJ'ai bien changé maintenantDes garçons les doux déliresEt le brûlant continentNe savais que par ouï-direJ'ai bien changé maintenantNe fusaient de ma ventouseAucuns jus (c'est étonnant)Quand j'apercevais Tom CruiseJ'ai bien changé maintenantQuant à me rendre inondéeEn fourrant les doigts dedansJamais ne m'en vint l'idéeJ'ai bien changé maintenantOh ! ce répugnant pelageCes lolos proéminents !J'en concevais de la rageJ'ai bien changé maintenantSi d'aventure un œil mâleFrôlait mon cul gentimentNulle émotion vaginaleJ'ai bien changé maintenantUn beau jour une babinePrit la mienne avec élanJe lui dis : Tu me bassines !J'ai bien changé maintenantJ'avais l'âme un peu trop pureEt tout le reste hibernantInsoucieux des emboîturesJ'ai bien changé maintenantCelle avec qui je fus femmeMe dépassait de quinze ansMais je ne jouis (oh ! le drame)Pas immédiatementJe n'avais pas le sésameJe l'ai trouvé maintenant -
En manque
Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7)À chanter à toute vitesse, en accélérant et montant dans les aigus à chaque strophe. Accompagnement de piano bastringue.Je n'ai plus rien à me mettrePlus un gode, plus un vitPas même un manche d'outilÔ maman, ô mes ancêtresJe n'ai plus rien à me mettreSecourez-moi, car je suisPlus ardente qu'un méchouiAutrefois j'étais sereineEnvironnée à l'enviDe dards tendus et ravisMe comblant telle une reineAutrefois j'étais sereineMais ce temps-là s'est enfuiDepuis bien des jours n'ai jouiMaxime est en AmériqueDonatien au BurundiFabio me préfère EddyPlus personne ne me niqueMaxime est en AmériqueMais ça je l'ai déjà ditJe ne sais plus où j'en suisJe n'ai plus rien à me mettreAucun zizi dans ce nidQue je frotte par dépitDonnez-moi dix centimètresOu même quinze à me mettreSans quoi j'attrape un fusilEt je... Ouf ! voilà Jean-Louis -
L'âme au bord du cul
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8)Pour Anne ArchetÀ chanter entre copines...(Prologue : lent et méditatif)Un soir d'ennui dans ce couvent si respectableLa pieuse femme ayant la haute main sur toutÔta soudain sa bure et son string à troutrousPour sauter nue au beau milieu de notre table(Vif et joyeux)L'abbesse a voulu qu'on la baiseJ'ai dit Le Seigneur nous verraElle a fait Tant pis, foutez-moi !Depuis trop longtemps ça me pèse
L'abbesse avoua Mes jolies nonnesJ'ai prié durant quarante ansSans que jamais, ni par devantNi par derrière, on ne m'enconneNi par derrière, on ne m'enconne
(Refrain : en contrechants SVP)Alléluia, Seigneur Jésus !Nous avons l'âme au bord du cul
Il faut ce soir, à quatre pattesMe témoigner, mes bonnes sœursL'étendue de votre ferveurÀ coups de langue sur la chatte
Je veux aussi, c'est nécessaireDe profonds cierges dans le culQui me feront jaillir le jusEt sortir l'âme à la lumièreEt sortir l'âme à la lumière
Alléluia, Seigneur Jésus !Nous avons l'âme au bord du cul
À vous je m'offre en sacrificeAinsi que fit le Fils de DieuVoyez comme il sourit radieuxSitôt qu'on cultive le vice
Puis elle hurla Ah ! mes salopesMartyrisez mes doux tétons !Je vais passer le mur du conEt gicler — que quelqu'une écope !Et gicler — que quelqu'une écope !
Alléluia, Seigneur Jésus !Nous avons l'âme au bord du cul
L'abbesse a voulu qu'on la niqueC'est naturel, nous lui devonsObéissance et dévotionQuoique nous manquions de pratique
L'abbesse a voulu qu'on la baisePuisqu'il le faut, jouons le jeuJe suis amour, mais disons-leC'était pas prévu à la baseC'était pas prévu à la base
Alléluia, Seigneur Jésus !Nous avons l'âme au bord du culAlléluia, Seigneur Jésus !Nous avons l'âme au bord du culÔ gué !Sans Anne, je n’aurais sans doute jamais osé écrire (et encore moins mettre en ligne) le dixième de toutes ces joyeuses cochonneries. Bises à elle.
https://poesie.sale/
https://archet.net/
http://www.poesie-erotique.net/index.php/1518-archet-anne -
Chihuahua blues
Catégories : Chanson, Décasyllabes (10), Pentasyllabes (5)Voix chaude à la Nina Simone
En mode mineur, nonchalamment
Entre les couplets, quelques mesures d'impro au piano, au sax, etc.
Il ne la croquait que du bout des lèvres
La pomme d'api
Etique intello tout bardé de livres
Poète maudit
Il cherchait le mou d'une fille mièvre
Pour chauffer son lit
Pas une gloutonne assidûment ivre
Avide de lui
Il votait à droite et portait à gauche
Ça n'est pas courant
Sans être Adonis, il n'était pas moche
La plupart du temps
Ses lunettes rondes, ses gilets bancroches
Me plaisaient pourtant
Mais pour l'éplucher, fallait patte blanche
Et des arguments
Il m'enseigna tout : l'Art, le Sacrifice
La Grâce, la Foi
Je lui montrai où doucement l'on glisse
Le dard ou le doigt
Il toléra même un soupçon de vice
Je vous dis pas quoi
J'étais le chienchien sautant sur ses cuisses
Genre un chihuahua
J'assurais la bouffe et tout le ménage
Sans faire de bruit
Car Monsieur voulait pas qu'on le dérange
Monsieur pense ! écrit !
Moi, pauvre amoureuse, adorable, un ange
Pleurant chaque nuit
Branleuse rêvant de baises sauvages
Blottie contre lui
Sans cesse il jactait des Progrès de l'Homme
Même en me pinant
Il ne put jamais me brouter en somme
Le sous-continent
Il ne la croquait, cette foutue pomme
Que du bout des dents
J'ai fini par fuir avec une nonne
C'était plus marrant
J'ai fini par fuir avec une nonne
C'était plus marrant ! -
Requiem pour Blanche-Neige
Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Trisyllabes (3)Pour un septuor de petits chanteurs (croix de bois facultative)
Sur l'air de la Marseillaise
Avec un doigt de pathos et pas mal d'alcool...
Blanche-Neige est morte, ô mes frè-ères !
Elle est tombée les pattes en l'air
Sur le dos
C'est d'avoir croqué une pomme
L'avait pas l'habitude en somme (bis)
Notre ado
Je n'ai nulle honte à prétendre
Qu'elle avait pour moi des mots tendres
Et coquins
Qui taillera dès lors nos flûtes
Rêveusement dans le bois brut (bis)
De sapin ?
La sorcière a eu gain de cause
Blanche n'aura jamais le chose
Qui prend feu
Oncques ne connaîtra les fièvres
Du bourgeon et des roses lèvres (bis)
C'est affreux
Adieu nos projets de mariage
Avec ce gus, cet enfant sage
Fils de roi
C'est préférable, au fond, le gosse
Semblait pas trop avoir la bosse (bis)
A l'endroit
Je suis contre la boîte en verre
Vous allez voir tous les pervers
Rappliquer
Pour reluquer notre biquette
Certains pourraient même en levrette (bis)
La niquer
Hurlons, frangins, notre tristesse
Et ne lui effleurons les fesses
Qu'en passant
Qui donc lui a troussé sa robe ?
Restons encore un moment probes (bis)
Et décents -
A toutes les autres passantes
Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Tétradécasyllabes (14)Tranquillement, avec une guitare
A la Brassens, bien sûr, même si c'est sans doute un brin trop court pour faire une chanson...
Combien de berlingots trottinant pressés par les rues
Que je ne caresserai pas !
Combien de polissonnes — qui sait ? — sous la robe nues
Où je ne mettrai pas le doigt !
J'ai chanté à foison celles que j'aimai, les connues
— Bibliquement, ça va de soi,
Mais l'herbe est bien plus verte et les chatounes plus velues
Hors l'ordinaire de mes draps.
Adieu, mes coups foirés, virtuelles déjà caduques
Qui ne levez pas le regard !
Adieu, ô mes chéries ! De mon balcon je vous reluque
En m'asticotant le bazar. -
Hommage d'un mâle
Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7)A chantonner tendrement, d'une voix de fausset (castrats bienvenus)
Madame, je me prosterne,
Implorant vos beaux orteils
D'introduire en le sérail
Le ver, le chien vil et terne
Qui ose, la queue en berne,
Souhaiter d'être votre boy.
Sur l'autel de vos licences
J'abolis mon triste égo ;
Si les hommes sont égaux,
La femme est d'une autre essence :
Une déesse en substance
Dont je serai le Lego.
Je sais faire le poirier
Tout nu, le porc aux amandes,
Bander dur et sur commande,
Prendre un gros plug dans l'œillet,
Lécher tout, même les pieds,
Et, bien sûr, j'en redemande.
Laissez-moi, de vos soumis,
Devenir le plus commode ;
Que vos mains rudes me rodent ;
Changez mon odieux goumi
Et ma personne en fourmi
Aimant les coups et les godes.
Quoiqu'à vrai dire novice,
Inconnu dans le milieu,
Je ferai miens de mon mieux
Vos jeux cruels, vos caprices,
Vos luxures et vos vices —
Tout cela d'un cœur joyeux.
Sous le joug de vos fantasmes,
Ecrasé d'autorité,
Je plierai ma nudité
A vous offrir et le spasme
Et — j'y aspire ! — l'orgasme
Que cent fois vous méritez.
Par-dessus tout, je vous aime,
Révère vos yeux saphir,
Vos plus secrets élixirs,
Vos crocs effilés de gemme !
Votre voix comme un poème —
O l'entendre m'agonir !
En aparté :
Qu'elle dise non, je file
A quatre pattes, serein,
Frétillant de l'arrière-train,
M'offrir à Madame Odile,
Qui sera moins difficile
Et moins chère, nom d'un chien ! -
Ils verront la lumière
Catégories : Chanson, Pentasyllabes (5), Trisyllabes (3)A fredonner dans le noir.
Loin, très loin, pleure un accordéon...Pose un doigt
Sur ma bouche
Toi et moi
On se couche
L'air mouillé
De ta douche
Vient nous réveillerJ'ai tes seins
En partage
Tes deux mains
Pas très sages
Font des leurs
Nos visages
Prennent des couleursOn se sent
En avance
Sur le temps
Le silence
Est-il d'or ?
Je me lance
Il pleut au dehorsTon genou
Qui me frôle
Que c'est doux !
Ta corolle
S'ouvre et toi
Tu t'envoles
O sentiers étroits !Ils verront
La lumière
Ils liront
Nos paupières
On sera
Pas peu fières
Tout nous trahiraOui la nuit
Nous accueille
Ton dos luit
Une feuille
J'y fauche un
Millefeuilles
De baisers mutinsPose un doigt
Sur ma bouche
Toi et moi
On se couche
Antres chauds
Et farouches
Au creux de nos peaux -
La sœur de Jean (ô gué !)
Catégories : Chanson, Hexasyllabes (6)Pour égayer vos prochaines réunions de famille : mariage, fiançailles, première communion, obsèques de pépé, etc.
A donner à chanter, en fin de repas bien arrosé, à un gosse de 8-10 ans à la voix virginale et candide, genre enfant de chœur, de préférence pas trop dessalé. Pour l'encourager, les invités taperont dans leurs mains et joindront leurs voix sur les reprises.
Succès garanti, ou alors c'est que vous avez lésiné sur le jaja.
Elle est d'une autre caste
Que nous apparemment
N'offrant jamais un chaste
Baiser la sœur de Jean
O gué !
Baiser la sœur de Jean
Elle tourne le dos
Boude à tout bout de champ
En se contentant d'o-
-Piner la sœur de Jean
O gué !
-Piner la sœur de Jean
Elle dit non, bégueule
A qui n'a plus de pain
Et mendie une seule
Miche à la sœur de Jean
O gué !
Miche à la sœur de Jean
Quand une sauterelle
Paraît, elle prétend
Que la bête s'appelle
Bourdon la sœur de Jean
O gué !
Bourdon la sœur de Jean
Elle promet la lune
Empoche votre argent
Ne jamais confier une
Chatte à la sœur de Jean
O gué !
Chatte à la sœur de Jean
Il roule par étapes
A un rythme affligeant
Le vieux tacot, le tape-
Cul de la sœur de Jean
O gué !
Cul de la sœur de Jean
Dans tout le voisinage
On ne l'aime pas tant
C'est bizarre l'image
Qu'ont de la sœur de Jean
O gué !
Un tas de braves gens
On la déteste en somme
Avouons-le sans tourment
Au fait, elle se nomme
Annick la sœur de Jean
O gué !
Annick la sœur de Jean
O gué !
Annick la sœur de Jean
(ad libitum) -
La vie en rouge
Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5)Blues lent pour voix d'homme rocailleuse, épuisée.
Accompagnement (percus, synthés...) monotone, brutal et de plus en plus lancinant.
Envolée de jolis violons sur le dernier couplet.
Ah !
Mmmm...
Ouille !
(Profond soupir...)
Il m'en bat les couilles
Quoique je fasse il me travaille
Au corps il me tue il me souille
On dirait qu'il cherche la faille
Il me pique ma thune
Pour en avoir plus il me tanne
Si jamais j'dis non sans aucune
Pitié alors il me castagne
Il me cloue la viande
Au vu et au su de tout l'monde
Les mecs défilent et moi je bande
Quand ils me font des trucs immondes
Je n'vois plus personne
A part ces ordures qui dessinent
Des cartes de France dans mon trou d'homme
Pendant qu'ses ongles m'assassinent
Il m'électrocute
Il me fout du jus dans la bite
Ce mec est un vrai fils de pute
Il s'rait grand temps que je le quitte
J'ai perdu ma place
En caisse de la station service
A cause de ces traces dégueulasses
De fouet sur mon cou et mes cuisses
Il m'oblige à faire
Les courses le ménage la tortore
Et quand j'ai fini j'ai un verre
De sa jute pour tout réconfort
Il me mord la couenne
Et surtout il faut pas qu'je chouine
J'suis à la colle avec une hyène
Est-ce que c'est pareil chez les gouines ?
A blanc il me saigne
Jusqu'à temps que j'donne des signes
De vertige alors il me beigne
Je suis K.O. sur toute la ligne
Il me grime en truie
En vieille en bourge un peu destroy
Au fond c'est clair il me détruit
Il restera rien d'ce vieux Roy
Il me traîne en laisse
Dans la plus parfaite indécence
Au milieu du parc il me fesse
Jusqu'à ce que j'aie le cul qui m'lance
Il me dilacère
Après m'avoir couvert de cire
Brûlante à la gorge il me serre
Certains soirs je m'attends au pire
Il me décapsule
Avec des engins peu graciles
C'est un cap une péninsule !
Comme dit l'autre espèce d'imbécile
Vrai il me possède
Aimer ce gars c'est du suicide
Un jour on me retrouv'ra raide
Un couteau enfoncé dans l'bide
Faudrait qu'je les mette
Avant d'finir échec et mat
Avant que vraiment ses plombs pètent
Et qu'il me crève à coups de lattes
Mais ça y a pas mèche
Si j'm'en allais ça serait moche
C'est mon foyer c'est là qu'je crèche
Pis j'ai ce mec dans la caboche
Ouais j'ai ce mec dans la caboche -
Les pieds nickelés (et moi)
Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)Chanson réaliste
(A entonner avec feu et un accent des faubourgs prononcé)
Y a trois garçons dans mon pageot
Trois loulous, trois affreux jojos
Qui me prennent pour une pute
Qui démolissent ma réput'
Mais me réjouissent le derjo
Y a trois vauriens dessous ma couette
Un qui m'enfile, un qui me fouette
Un qui me fait pipi dessus
M'oblige à sucer des bossus
Mais me baise comme un poète
Y a trois zonards dans mon plumard
Un black, un maigre et un mastard
Tous plus malveillants que des teignes
Oh ! croyez pas que je me plaigne
Leurs jeux vicieux, c'est mon caviar
Y a trois gangsters sur ma paillasse
Qui me font sauter la culasse
A coups de cric, de vilbrequin
Avec des rires de requins
Qu'il est bon d'être leur pouffiasse !
Y avait trois mecs sur mon divan
Jo le bestial, Zak et Yvan
Z'ont chouravé quelques bécanes
Et les voilà tous en cabane
... Demain je retourne au couvent -
Suzon
Catégories : Chanson, Décasyllabes (10)A chanter d'une voix traînante, rauque et sensuelle à la Juliette Gréco...
Suzon la salace a le cul petit
Comme un nid d'oiseau, mais dont l'appétit
Pour les mandrins longs, épais et habiles,
N'est plus ignoré d'aucun homme en ville ;
Dès le soir venu, elle élit l'un d'eux
Parmi ceux qui près de chez elle passent ;
Qu'importent son nom, son âge ou sa classe ;
Certaines nuits, même, il lui en faut deux,
Suzon la salace.
Suzon la coureuse offre à ses amants
Des mets délicats, du vin de sarment,
Puis, d'une main souple, les déshabille
Pour les revêtir de dessous de fille ;
On lui voit alors l'œil surexcité ;
Grinçant des mâchoires et l'âme fiévreuse,
Elle fait subir à son « amoureuse »
Des tourments empreints de lubricité,
Suzon la coureuse.
Suzon la féroce éjecte au matin
Quelque mâle en string, titubant, éteint ;
On le plaint, on l'aide à reprendre vie ;
Il arrive qu'un imprudent l'envie ;
L'un de ces gâtés perdit la raison,
Un autre obliqua vers le sacerdoce ;
Tous ont mis des mois à soigner les bosses
Qu'à l'âme elle leur fit dans sa maison,
Suzon la féroce.
Suzon l'insatiable, où te caches-tu ?
Chacun se languit de ton con goûtu ;
Les hommes sont niais et beaucoup trop sages
Depuis que tu es partie en voyage ;
L'épouse gémit car ils bandent mou,
Sanglotent au lit, chipotent à table
Dans la ville entière — ah ! c'est lamentable !
Suzon, par pitié, reviens, reviens-nous,
Suzon l'insatiable ! -
L'ami fidèle
Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)A chanter sur un rythme lent et langoureux
Mon homme est parti à la ville
Me laissant vide par dedans
Il reviendra, je suis tranquille
Mais baise-moi en attendantMa copine elle aussi fréquente
Quelqu'un d'autre, c'est évident
Je n'en serai que plus fervente
Oh ! baise-moi en attendantPourquoi faut-il que j'aie envie
D'être prise à longueur de temps ?
Est-ce normal ? Est-ce une vie ?
Bah ! baise-moi en attendantJoujou qui me restes fidèle
Et pénètres mes sentiments
Je te chevauche à tire-d'aile...
Plus de piles ? Ah ! c'est assommant