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Chanson - Page 3

  • Un amour de bitoniau

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Chanson réaliste. Avec tendresse et pathos…


    Cousin Bruno, pourquoi qu’tu pleures ? t’as des soucis ?
    Oublie-les vite et viens qu’on joue à la docteuse
    Comme quand on était p’tits et qu’j’étais amoureuse !
    … Mais là j’ai vu qu’le truc qui nous différencie
    L’a pas forci
    Chose curieuse
    Juste un r’troussis
    De chair soyeuse

          Son bitoniau j’l’ai en amour
          J’lui fais des nœuds-nœuds, des frisettes
          J’le taille en pointe, en allumette
          Pis j’le léchouille en f’sant bien l’tour

          Mon cousin pigne : à voir sa tête
          On croirait que j’le passe au four
          Ah ! j’le tripot’rais nuit et jour
          Si mon mari était moins bête

    Cousin Bruno, cesse donc d’pleurer, viens quand tu veux
    À la maison, mais n’oublie pas ton vermicelle
    C’macaroni qui fait ricaner les pucelles
    Moi il m’attire et j’vais même te faire un aveu
    Ton brin morveux
    Il m’ensorcelle
    J’en ai les yeux
    Pleins d’étincelles

          Ton bitoniau j’en suis gaga
          J’passe un temps fou dans ta culotte
          Je l’décalotte, je l’recalotte
          C’est ma gym et c’est mon yoga

          Son p’tit museau d’poisson-pilote
          Je m’le grignote comme un nougat
          J’lui fais cracher son pastaga
          Au bon goût d’beurre et d’échalote

          Ton bitoniau j’l’ai en amour…
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  • À s’en lécher les doigts

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Couplets lents et dramatiques, un trémolo de cordes ponctuant chaque alexandrin.
    Transitions (« Juste une idée ») pleines de silences espiègles et de pizzicati.
    Refrains vifs et guillerets…


    Monsieur l’agent me surprenant qui passe au rouge
    Me menaça d’une voix dure et d’un tonfa
    J’eus la nausée, terrorisée, sans rien qui bouge
    Quand tout à coup quelque chose en moi triompha
    Juste une idée
    Une p’tite idée
    Pourtant ma foi
    Si ça marchait ?...

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Un plat à s’en lécher les doigts
          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Et il en a repris deux fois

    Un vieux chômeur sur le trottoir criait famine
    Éperdue de pitié j’ouvris mon sac à main
    Mais là que dalle, un vrai néant, j’avais bonn’ mine
    Lorsqu’un éclair de génie me frappa soudain
    Juste une idée
    Une bête idée
    Et malgré tout
    Si ça marchait ?...

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          J’en ai toujours un peu sur moi
          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Et il en a repris trois fois

    Mon proprio hurlait : Je vous laisse un’ semaine !
    Tout ça pour douze ou quinze loyers de retard
    J’eus beau invoquer les hautes valeurs humaines
    Amour, bonté, ce salaud n’voulait rien savoir
    Quand une idée
    Un peu chtarbée
    Naquit en moi
    Hum… pourquoi pas ?

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          C’est pas malin, tout l’monde aime ça
          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          Il en a repris quatre fois

          J’lui ai offert d’la tarte aux poils
          C’est un mets des plus délicats
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  • Chabadabada

    Catégories : Chanson, Quadrisyllabes (4)

    Trouve ta voie badabada chabadabada
    Le trou étroit badabada chabadabada
    Qui ravira badabada chabadabada
    Tes espérances
    Et mon ciboire

    Dans mon baba badabada chabadabada
    Glisse les doigts badabada chabadabada
    Puis ton chinois badabada chabadabada
    Telle une lance
    Ostentatoire

    Nous on s’envoie badabada chabadabada
    En l’air comme ça badabada chabadabada
    Encore une fois badabada chabadabada
    Dieu ! qu’elles balancent
    Tes génitoires

    Combien de joies badabada chabadabada
    Moi je lui dois badabada chabadabada
    À ce cobra badabada chabadabada
    Si pétulant
    Dans mon pétard

    Branle pour moi badabada chabadabada
    Branle pour toi badabada chabadabada
    Et fous-le-moi badabada chabadabada
    Profondément
    Je te reçois badabada chabadabada
    Écumant badabada chabadabada
    Dans mes soies badabada chabadabada
    Chabadabada chabadabada…


    (Dites, c’est pas un peu casse-couilles, à la longue, tous ces chabadabada ?...)

    D’après « Un homme et une femme » (chanson du film éponyme)
    https://www.youtube.com/watch?v=M4yo58nTvhU

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  • Quelques conseils à un dragueur débutant

    Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)

    Air de java, accordéon, ambiance bal pop’…


          Les greluches
    T’en trouv’ras dans les baluches
    Des mille et pis des sensass
    Même si t’es pas plein aux as
          Mais les greluches
    Si jamais tu les épluches
    Il vaut mieux l’avoir d’acier
    C’est des fauves, des carnassiers

          Les greluches
    C’est pas plus futé qu’une cruche
    Ça sirote des menthes à l’eau
    En trouvant tout rigolo
          Mais les greluches
    Ça joue exprès les nunuches
    Pour t’attirer dans leur lit
    Et te r’tourner les glaouis

          Les greluches
    Ça bourdonne autant qu’une ruche
    Dès qu’t’en réunis deux-trois
    Des fois t’en perds ton sang-froid
          Pis les greluches
    Si au pieu t’as pas la bûche
    Avant le lend’main matin
    Toute la ville est au parfum

          Les greluches
    C’est sournois comme une autruche
    T’auras droit à leur coup de bec
    Assassin comme tous les mecs
          Mais les greluches
    Suffit qu’elles te gamahuchent
    Tu verras, tu pardonn’ras
    Tout c’que la belette voudra
    Et p’t-être même tu l’épous’ras
    Gaffe ! la route est s’mée d’embûches
    Mon pote avec les greluches

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  • Les nanas

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)

          Si les nanas n’étaient pas là
          Vous seriez tous en Sodomie
          À parler de je ne sais quoi
          À enfiler je ne sais qui

    Quand l’Ève chue en parachute
    S’étendit nue contre sa peau
    A pas fallu plus d’une minute
    Pour qu’Adam lui lève le capot

    Bien sûr c’était une autre époque
    On est devenus des égaux
    Sur le papier mais tu t’en moques
    Pour préserver ton p’tit ego

          Si les nanas n’étaient pas là
          Vous seriez tous en Sodomie
          À parler de je ne sais quoi
          À enfiler je ne sais qui

    Le con velu de Pélagie
    Lui s’effoutait pas mal sans toi
    Coulant pour aucune bougie
    Mais t’aurais pu rester courtois

    Bien sûr ces années-là sont mortes
    Tu t’es un peu calmé depuis
    Mais toujours le pied dans la porte
    Quand tu veux planter ton biscuit

          Si les nanas n’étaient pas là
          Vous seriez tous en Sodomie
          À parler de je ne sais quoi
          À enfiler je ne sais qui


    D’après « Les ricains » (Michel Sardou)
    https://www.youtube.com/watch?v=Qzd-IEd3d0I

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  • Mille contorsions

    Catégories : Chanson, Dissyllabe (2), Hexasyllabes (6)

    Ma chatte
    Me gratte
    Que j’aie envie ou non
    Il faut que je caresse
    Sans cesse
    Mon mont

    Ma chatte
    Colmate
    Son trou toujours béant
    De joujoux électriques
    Qui triquent
    Géant

    Ma chatte
    Est bath
    On lui ouvre les ouïes
    Et sous les coups de langue
    Je tangue
    Et jouis

    Ma chatte
    Est moite
    Et suinte tous les soirs
    Pour le cas où s’élance
    Immense
    Un dard

    Ma chatte
    M’épate
    Réclamant des mandrins
    Plus gros chaque semaine
    Je mène
    Bon train

    Ma chatte
    Si coite
    Attirant les messieurs
    Les trait comme des vaches
    Ça tache
    Le pieu

    Ma chatte
    S’éclate
    Ses mille contorsions
    Me font tourner la tête
    La chouette
    Passion

    Ma chatte
    Sans date
    De péremption foutra
    Encore une tapée
    D’épées
    Hourra !


    D’après « La cane de Jeanne » (Georges Brassens)
    https://www.youtube.com/watch?v=9GQHbEVzVaY

    À propos, j’ai réuni mes précédentes chansons détournées dans un petit recueil.

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  • Quand la morue rue

    Catégories : Chanson, Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Chanson odieuse (mais réaliste)

    Maquereau, si ta morue rue
    Boude le miché, fuit la rue
    Pour qu’elle se tienne à carreau
    Brandis le gourdin, le barreau
    Car sitôt la chose apparue
    Baguette magique au sirop
    La grognonne redevient grue

          Refrain :
          C’est pour ton grand boutoir
          Qu’elle bat le trottoir
          Pour ton fût de colonne
          Que brave elle michtonne

    Homme libre ô si ton tapin
    Fainéante en posant des lapins
    Veille à lui redresser la fibre
    À coups de canne, à coups de chibre
    Lui récurant le gagne-pain
    Fais que pour toi seul elle vibre
    Sans qu’un autre envoie le grappin

          C’est pour ton porte-plume
          Qu’elle use le bitume
          C’est pour ton chérubin
          Qu’elle file au turbin

    Gai souteneur, de ta roulure
    Tire au besoin la chevelure
    Puis d’un viril vit tamponneur
    Remis pour l’occase à l’honneur
    Chasse le mou dans ses moulures
    Lui réapprenant le bonheur
    Et le respect à toute allure

          C’est pour ton nerf chafouin
          Qu’elle racole au coin
          C’est pour ta longue épine
          Qu’elle arpente et tapine

    Si ta morue rue maquereau
    Et prend soudain son air faraud
    Rêvasse à des coquecigrues
    Refuse qu’on la dézobstrue
    Reprends la main, pistolero
    Afin qu’à nouveau soit férue
    L’abeille de ton dard — haro !

          C’est pour ta rude verge
          Qu’elle va aux asperges
          Pour ton daufe ô damné
          Que la mignonne en est

          C’est pour ton porte-plume...
          ad lib.

     

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  • Une petite chagatte

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Chanson

    Une petite chagatte au bout des doigts
    Obsédée mais maladroite, perdue sans toi
    Une petite chagatte que tu foutais autrefois
    Seule à seule je me la tâte affalée sur le sofa

    Cette petite chagatte que tu kiffas
    N’était pas si maladroite quand c’était toi
    Tu la remplissais facile de la bite ou bien des doigts
    Moi j’étais la malhabile chavirée sur le sofa

    Mais tu es parti reptile chez Latifa
    Et je reste l’imbécile qui s’échauffa
    Je te revois qui me plantes ton énorme pine là
    Oh ! j’avais les joues brûlantes et les bords du con lilas

    (Si il arrive, si il arrive et m’voit comme ça
    Si il arrive, si il arrive, j’ai l’air de quoi ?
    Je dirai que je m’épile la foufoune et puis voilà
    Mon Dieu, qu’il est difficile à branler ce machin-là)

    Une petite prière monte vers toi
    Avec mon trou pour la faire et mes dix doigts
    Une petite prière : reviens mon beau mâle alpha
    Pour m’enfiler le derrière, il te le pardonnera

    (Si il arrive, si il arrive et m’voit comme ça
    Si il arrive, si il arrive, j’ai l’air de quoi ?
    En attendant je colmate d’un tournevis, pourquoi pas ?
    Cette petite chagatte humide et qui m’apitoie)

    Une petite chagatte qui pense à toi
    Seule à seule je me la tâte sur le sofa…


    D'après "Une petite cantate" (Barbara)
    https://www.youtube.com/watch?v=AuzG5DOcaso
    Vous penserez à moi quand ils la repasseront sur Nostalgie...

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  • Comme un piano crevé

    Catégories : Chanson, Dissyllabe (2), Octosyllabes (8)

    Chanson punk
    Couplets jetés hors rythmique par une voix fragile, nerveuse, brisée
    Dissyllabes des refrains hurlés à pleins poumons
    Arrière-plan de synthés inquiétants où dérivent parfois des bouffées de piano désaccordé

     

    Jsuis submissive autant te ldire
    Balayée par tous les blizzards
    Grain dpollen fouetté au hasard
    Pour le meilleur ou pour le pire
    Jsuis pas maîtresse de mes désirs

          Anus !
          Baignoire !
          Gorgeon !
          Branlée !

    Jronge le présent en animal
    Toujours effarée dêtre au monde
    Jsuis qun oubli dla chair qui gronde
    À lintérieur le bien le mal
    Jveux pas savoir si cest normal

          Que mouille !
          Genoux !
          Suceuse !
          Soleil !

    Je prends aucune initiative
    Jexpérimente le devnir chien
    Ouverte à lenvie qui advient
    Je suivrai bien les directives
    Jme dissoudrai dans ta salive

          Nous trous !
          Plein fiste !
          Cest mort !
          À baise !

    Donn-moi des trucs à éprouver
    Nimporte du trash et du sordide
    Dévie ma vie régie décide
    Jressemble à un piano crevé
    Un dieu qaurait fini drêver

          Délire !
          Con trash !
          Jla bouffe !
          Givrer !

    Jsuis submissive hein rien qune faille
    Un cul des lèvres à ta dispo
    Un sextoy au cœur en lambeaux
    Dentrée jai fui le champ dbataille
    Autant qtu lsaches avant qon yaille

          Oui quoi !
          On elle !
          Ce jhappe !
          Fou aah !
          …

    Le refrain se poursuit ad libitum, les mots braillés ressemblant de plus en plus à des cris de bêtes, tandis que la musique elle-même se perd en rythmes sauvages et suites d’accords sans queue ni tête…

     

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  • Comptine pour les tout petits

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Pentasyllabes (5)

    (N.B. : Penser à mettre au point une gestuelle simple et amusante, comme pour "Dans sa maison un grand cerf"…)

     

    Vagin vagin petit lapin
    Vagin vagin mon vieux copain
          Ôte ta culotte
          Les idées me trottent

    Vagin vagin mon bel engin
    Vagin vagin mon cher frangin
          Lisse ta pelisse
          Et ton trou à pisse

    Vagin vagin mon gros machin
    Vagin vagin soleil éteint
          Lave ta blessure
          De salive pure

    Vagin vagin pruneau d’Agen
    Vagin vagin jus de raisin
          Range ta pelote
          Remets ta culotte

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  • Plantée là

    Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

                 1

    Ne croyez pas que les types
           Tombent tout rôtis
    Dans mon lit quand je les bipe
           Et sortent l’outil

    Certains soirs mon charme dingue
           Connaît le fiasco
    Et c’est pas vraiment la bringue
           Dans mon abricot

    Je mouillais pour Jean-Marie
           Depuis plus d’un mois
    N’y tenant plus je le prie
           De monter chez moi

    Enjôleuse et élégante
           Riant aux éclats
    J’espérais qu’il me la plante
           Il m’a plantée là

                 2

    Parfois durant des semaines
           Bouffant du chou blanc
    Je vis comme une âme en peine
           En manque de gland

    Armando mon beau collègue
           M’a tant fait rêver
    Que je croyais voir son zguègue
           Même à la TV

    Je lui offre une orchidée
           Garnie de clins d’yeux
    J’étais vraiment décidée
           À l’avoir au pieu

    Il me dit la belle plante
           Ah c’est vous Bella
    J’espérais qu’il me la plante
           Il m’a plantée là

                 3

    J’ai chié plus d’une pendule
           À courir les mecs
    Tombant souvent incrédule
           Sur de fameux becs

    J’en pinçais pour un Antoine
           Doux comme Jésus
    Quant à son état de moine
           D’où l’aurais-je su ?

    Exquise sa gentillesse
           Me rendait marteau
    Pour le croiser à la messe
           Je me levais tôt

    M’invitant dans sa soupente
           Je lui fis du plat
    J’espérais qu’il me la plante
           Il m’a plantée là

     

    D'après "Je suis un voyou" (Georges Brassens)
    https://www.youtube.com/watch?v=prdS6mw9s40
    https://www.youtube.com/watch?v=a8mMqItxvHw

     

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  • Ballade d'Ulla

    Catégories : Ballade, Chanson, Octosyllabes (8)

    Tirée d’un vieux recueil de chansons moldaves sur lequel j’ai mis la main tout à fait fortuitement lors d’une mission d’intérim (rapidement interrompue pour cause d’état éthylique caractérisé) aux archives municipales de La Trimouille (Haute-Vienne). Je vous donne ma traduction pour ce qu’elle vaut. J’ai essayé de restituer l’atmosphère bucolique et la mélancolie de cette tendre complainte.

    Pour la mélodie, on calquera sans difficulté la Ballade des dames du temps jadis de Villon, telle que Brassens la mit divinement en musique.

     

    Au temps des tsars, au temps du knout,
    Vivait une jeune fille entre
    Le digne Danube et le Prout
    Rieur que les poètes chantent ;
    Jamais pucelle plus charmante
    Que notre Ulla ne vécut là ;
    Et, au surplus, fort accueillante,
    Elle aimait tant qu’on l’enculât.

    Tout le village s’affolait
    De l’ample et solide charpente
    De son boule, et plébiscitait
    Son goût des amours violentes ;
    Or, de sa vertu, la prudente
    Eut le souci et spécula ;
    Pourvu qu’on évitât sa fente,
    Elle aimait tant qu’on l’enculât.

    Au pinacle de son succès
    — que la vie est parfois méchante ! —,
    Un cruel boyard qui passait
    Fit bientôt d’elle sa servante ;
    L’ayant prise vingt fois ou trente
    D’affilée, ce Caligula
    L’abandonna toute sanglante…
    Elle aimait tant qu’on l’enculât.

    Adieu, poétesse de l’antre,
    Fleur du pays de Dracula !
    On l’ensevelit sur le ventre :
    Elle aimait tant qu’on l’enculât.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=6xOuUSv4ffI

    https://www.youtube.com/watch?v=y7ZeKSoeVAY

     

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  • Ballade de la joyeuse tronchée

    Catégories : Ballade, Chanson, Octosyllabes (8)

    Qu’il soit pape ou bien militaire,
    Chômeur, ouvrier, président,
    Tout homme fait — pourquoi le taire ? —
    M’aura rien qu’en me regardant.
    Qu’il ajoute trois mots ardents,
    Et aussitôt mes dessous jonchent
    Le sol non pas par accident :
    Vivat à celui qui me tronche !

    Nul n’a besoin pour me séduire
    De faire du rentre-dedans :
    Je me livre au premier sourire
    Affichant ses friandes dents.
    Plutôt qu’un poète emmerdant,
    Un soupirant qui fait la tronche,
    J’aime mieux le taiseux bandant :
    Vivat à celui qui me tronche !

    La beauté est chose fugace ;
    La vie, un jeu perdant-perdant.
    Si, comme moi, ça vous agace,
    Foutons-nous, soyons décadents !
    Vivons de stupre, allons vidant
    Vos couillons de leur fameux punch,
    Et merde aux dieux de l’Occident !
    Vivat à celui qui me tronche !

    D’entre les instruments d’Adam,
    Je révère ce vit qui bronche
    Et se cabre et me fout dedans :
    Vivat à celui qui me tronche !

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  • Bais-O-Matic

    Catégories : Chanson, Pentasyllabes (5)

    Mélodie minimaliste
    Accompagnement à base de synthés et de boîtes à rythme

    Sirupeuse envolée de violons sur les refrains…


    Jsuis la fille plug-in
    Tu la branches elle couine
    Jsuis la fille sympa
    Qu’habite à deux pas
    Jsuis la fille facile
    Presque une imbécile
    Une poupée dchiffon
    Des fois jtouche le fond

           Jdeviens mécanique
           Un robot dla nique
           Juste un pantin dchair
           Qui coûte pas bien cher
           Jressemble plus à rien

    Jsuis la fille pas chiante
    Qu’est toujours partante
    La Bais-O-Matic
    De chez Prisunic
    Pour la marche à suivre
    Ya tout un tas dlivres
    Des sites Internet
    Tu tapes zigounette

           Jdeviens une machine
           À mfarcir des pines
           Un genre de sextoy
           À l’huile de monoï
           Jressemble plus à rien

    Jsuis 24/24
    Tout ltemps à quat’ pattes
    Jsuis 7 jours sur 7
    Dispo en levrette
    Jvous prendrai pas lchou
    Je srai vot’ joujou
    Jsuis la fille ouverte
    La poupée experte

           Jsuis comme une Barbie
           J’ai les mêm’s habits
           Jsuis l’humain bâclé
           La fille à tringler
           Jressemble plus à rien

           Jsuis ldispositif
           Sur lequel on kiffe
           Jsuis pas compliquée
           Pas sophistiquée
           Jressemble plus à rien

           Juste un automate
           À peine un primate
           Jpeux pas expliquer
           Jsuis trop détraquée
           Jressemble plus à rien

           Jdeviens mécanique…
           (ad lib., les violons noyant peu à peu la voix de la chanteuse...)

     

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  • Bambino (air connu)

    Catégories : Chanson

    Bambino, bambino...
    Ne pleure pas, bambino !
     
    Maman t'apporte un numéro de Ciné-Rêve
    L'autre avait les pages collées de blanche sève
    Tu me l'arraches et te rues sur la nouvelle Ève
    Pour qui tu fonds à t'en tamponner les pruneaux
     
          La belle te fait envie (bambino, bambino)
          Sa vue t'épaissit le nœud (bambino, bambino)
          Tu la voudrais asservie (bambino, bambino)
          À tes goûts libidineux
     
    Et frotte, frotte sur ta longue pine, mon petit bambino
    À l'astiquer à tout va
    T'en oublieras ta diva
    Et jute, jute sur ce magazine, mon petit bambino
    Au lieu de t'arracher les ch'veux
    Branle-toi donc tant que tu veux
     
          Reste loin de cette fille (bambino, bambino)
          Elle a déjà dix coquins (bambino, bambino)
          Des acteurs aux dents qui brillent (bambino, bambino)
          Dont quelques Américains
     
    Tu peux bander à volonté sur les minettes
    Te la secouer jour et nuit et jouir à tue-tête
    Tu peux toutes les reluquer à la sauvette
    Mais n'essaie pas d'en ram'ner une à la maison
     
          Méfie-toi de ces salopes (bambino, bambino)
          Elles te rendraient malheureux (bambino, bambino)
          Hante plutôt les sex-shops (bambino, bambino)
          On est si bien tous les deux
     
    Et frotte, frotte sur ta longue pine, mon petit bambino
    À l'astiquer à tout va
    T'en oublieras ta diva
    Et jute, jute sur ce magazine, mon petit bambino
    Au lieu de t'arracher les ch'veux
    Branle-toi donc tant que tu veux
     
          Tiens, maman te vient en aide (bambino, bambino)
          En te bectant le moineau (bambino, bambino)
          Maman sait tous les remèdes (bambino, bambino)
          Au chagrin, mon bambino
     
          Pense plus à cette fille (bambino, bambino)
          (ad lib.)
     
     
    Version originale par Dalida : https://www.youtube.com/watch?v=nSmpbGHe8oE
    Karaoké (prévoir quelques amis pour faire les chœurs "bambino, bambino"…) : https://www.youtube.com/watch?v=h1aRmBGPqn4
     

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  • Noël en famille

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)

    À entonner le soir de Noël sous le regard attendri de Mémé (de toute façon elle est sourde comme un pot). Contrechants obligatoires sur les refrains.
     
     
          Il émet le divin enflant
          Pompez minois, éclusez fillettes
          Il émet le divin enflant
          Laissons pas une goutte à maman
     
    Depuis plus de quinze ou seize ans
    Il nous promettait sa quéquette
    Depuis plus de quinze ou seize ans
    Nous attendions ce bon lait blanc
     
          Il émet le divin enflant
          Pompez minois, éclusez fillettes
          Il émet le divin enflant
          Laissons pas une goutte à maman
     
    Un calbute est son logement
    Garni de poils de coucougnettes
    Un calbute est son logement
    Mais il ne rentre plus dedans
     
          Il émet le divin enflant
          Pompez minois, éclusez fillettes
          Il émet le divin enflant
          Laissons pas une goutte à maman
     
    Ô jésus de Morteau puissant
    Suintant le suc et la clairette
    Ô jésus de Morteau puissant
    Emplis nos becs entièrement
     
          Il émet le divin enflant
          Pompez minois, éclusez fillettes
          Il émet le divin enflant
          Laissons pas une goutte à maman
     
    À genoux mes trois garnements
    Venez nues adorer la bête
    À genoux mes trois garnements
    Sucez-moi en vous caressant
     
          Il émet le divin enflant
          Pompez minois, éclusez fillettes
          Il émet le divin enflant
          Laissons pas une goutte à maman
     

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  • Barreau blues

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)

    Sur l'air du « Monnaie blues » de Cabrel
     
    Je lèche son slip et ses couilles
    M'ouvre le con avec les doigts
    Lui dit t'as vu comme je mouille
    Pour toi chéri t'en penses quoi
     
    Je me fais devant lui des choses
    Que j'ose pas vous raconter
    Je rougis tout entière à cause
    De mes propres obscénités
     
    Je lui chuchote des ordures
    Qui feraient bander le bon dieu
    Je m'échine à la rendre dure
    Mais sa nouille ne répond plus
    Il est trop vieux
     
          Barreau blues
          Wowowo
          Barreau blues
     
    Je le gave de cantharide
    Et autres remèdes connus
    Baguenaude toujours humide
    Un plug planté dans mon cul nu
     
    Sous son nez je passe et repasse
    Quand il travaille à son bureau
    Je prends des poses de radasse
    Pour lui susciter le barreau
     
    Vu son goût de la marmelade
    Je m'en tartine le merlu
    J'essaie tout j'en deviens malade
    Mais sa queue ne veut rien savoir
    Il m'aime plus
     
          Barreau blues
          Wowowo
          Barreau blues
     
    J'invite des amies cochonnes
    À me filer un coup de main
    Rien que pour lui on se trombone
    En poussant des cris de putains
     
    Tout en escagassant sa pine
    Je suce des braques allemands
    Sur son visage se devine
    Un faible intérêt par moment
     
    Je me reconnais plus moi-même
    Jusqu'où suis-je prête à aller
    Pour exciter l'homme que j'aime
    Et que son dard se dresse assez
    Pour me le caler ?
     
          Oh barreau blues
          Wowowo
          Barreau blues
     
    (Solo de gratte entrecoupé de Wowowo à fendre l'âme...)
     

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  • Jute ailleurs !

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)

    (Rock pêchu et prophylactique.
    La Sanson sinon rien.)
     
    Tous les curés te le diront
    Ce robinet si fanfaron
    C'est pour planter des graines d'homme
    Dans le rond giron de Simone
    C'est pour croître et multiplier
    (Ces gens sont vraiment fous à lier)
          Écoute-moi garçon prudence
    Laisse un peu choir ta descendance
    Fornique avec discernement
    Sans fabriquer d'autres mamans
    Déjà qu'on a rempli le globe
    Tel le plus crétin des microbes...
     
          Jute ailleurs, jute ailleurs !
          Y a d'autres tuyaux à bonheur
          Jute où tu veux sauf en la motte
          Ou bien oublie pas ta capote
     
    La grossesse oh l'affreux tourment
    Sans parler de l'accouchement
    Mes sœurs émergent refroidies
    De cette ignoble maladie
    Et puis trop de mecs trop de meufs
    La vipère est tapie dans l'œuf
          Pour écraser la bête immonde
    Détourne l'écume féconde
    Ou carre-la-lui dans le cul
    Et le fléau sera vaincu
    Fuis les enfilades dévotes
    Sans pour autant fermer culotte
     
          Jute ailleurs, jute ailleurs !
          Recréons un monde meilleur
          Rien qu'entre adultes responsables
          Vive le coup du grain de sable !
     
    Le mioche à la base est un con
    Il bouffera tout ton pognon
    Te taxera de vieille merde
    (Ah ! les torgnoles qui se perdent...)
    Il te fera le cheveu blanc
    Tu verras pas passer le temps
          Sous ces soi-disant innocences
    Rôdent des Hitler en puissance
    Ils pollueront le monde entier
    Ils nous marcheront sur les pieds
    Pense à l'état de la planète
    Quand tu pines ta gigolette
     
          Jute ailleurs, jute ailleurs !
          Promets-le-moi du fond du cœur
          La femme est truffée d'orifices
          Prévus pour qu'on se les farcisse
     
    Envisage un autre objectif
    Lui enfoutrer les trous du pif
    Gicler dans de la citronnade
    Que vous boirez en camarades
    Lui orner de jets le nombril
    Trahissant ton état d'esprit
          Lui en tartiner les mamelles
    Ça vaut bien le lait de chamelle
    Quant au cubage du rectum
    Il fait trois litres minimum
    C'est pas les solutions qui manquent
    (Sinon y a aussi la pétanque...)
     
          Jute ailleurs, jute ailleurs !
          Gaffe au pistolet-mitrailleur
          Décharger en toute ignorance
          Vous forge de tristes engeances
     
    Produis plutôt de l'art abstrait
    Éjacule un dessin au trait
    Sers-t'en pour coller des affiches
    Oins-en ta femme entre les miches
    Lorsqu'un copain vient l'enculer
    Garde au frigo ton petit lait
    Pour les cocktails que tu inventes
          Surtout gare-toi de la fente
    Quand tu sens la sauce venir !
    (Tant de mouflets en devenir
    Sanglotant au creux de tes couilles
    Dont on verra jamais la bouille...)
     
          Jute ailleurs, jute ailleurs !
          Certes il est chou ton torpilleur
          Mais va faire un tour à la poupe
          Sans ça mon pote on te les coupe
     
          Yeah ! jute ailleurs, jute ailleurs !
          (ad lib.)
     

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  • Dzoing ! Vrrr ! Plouf !

    Catégories : Chanson

    Lorsque Pépé tout amoché s'en revint de la guerre
    Je fus si gentille avec lui qu'un beau matin il me montra
    Le cadeau que lui avaient fait les gens du Ministère
    Il le cachait dans sa culotte et quand je l'ai touché du doigt
     
          Il faisait Dzoing ! quand il bandait
          Vrrr ! quand il foutait
          Plouf ! quand il giclait
          Dieu sait comment ça s'appelait
          Mais on n'arrête pas le progrès
     
    Tout étonnée la première fois que je l'ai tripoté
    J'ai remarqué juste en dessous deux couillons taille éléphanteau
    Chromés et débordants de foutre, qui gaiement ballottaient
    Bien astiqué le bel engin se mettait en marche aussitôt
     
          Il faisait Dzoing ! quand il bandait
          Vrrr ! quand il foutait
          Plouf ! quand il giclait
          J'en ai reçu dans les trous d'nez
          Mais qu'est-ce qu'on a rigolé
     
    Pépé me dit Ferme tes p'tits yeux on va jouer à cache-cache
    Si tu découvres où j'l'ai fourré, je t'achèterai du gruyère
    Je gagnai sans difficulté, car soudain à l'arrache
    Ce gros machin je le sentis m'entrer tout droit dans le derrière
     
          Il faisait Dzoing ! quand il bandait
          Vrrr ! quand il foutait
          Plouf ! quand il giclait
          Ça valait le manche à balai
          Et on remit ça sans délai
     
    Les années ont passé trop vite mais justement ce soir
    Dans le grenier j'ai retrouvé le vit d'acier de mon grand-père
    J'ai appelé mes filles et leur ai dit Vous allez voir !
    Il était vieux et tout rouillé mais quand je l'ai posé par terre
     
          Il faisait Dzoing ! quand il bandait
          Vrrr ! quand il foutait
          Plouf ! quand il giclait
          On l'a tell'ment bien astiqué
          Qu'il brille à nouveau comme jamais


    D'après "Le jouet extraordinaire" (Claude François)
     

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  • Wo-oh-oh-oh ! (chanson pour les filles)

    Catégories : Chanson, Hexasyllabes (6)

    Allez !
    Toutes ensemble !
    On tape dans ses mains !
    (En option : On gifle son petit ami !)
     
    Wo-oh-oh-oh !
    Wo-oh-oh-oh !
     
    Si j'avais une pine
    Je pinerais le jour
    Je pinerais la nuit
    J'y mettrais tout mon cœur
     
    Je pinerais les blondes
    Je pinerais les brunes
    Je pinerais ma mère, mon père
    Mes frères et mes sœurs
    Wo-oh !
    Ce serait le bonheur
     
    Wo-oh-oh-oh !
    Wo-oh-oh-oh !
    (ad lib.)
     
     
    D'après "Si j'avais un marteau" (Claude François)

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