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  • Monts de Vénus et merveilles

    Catégories : Décasyllabes (10)

    Trois fois traçant mon sillon sous les cieux
    De ces pays de monuments vicieux,
    À cris mouillés trois fois je vous appelle :

    Phares, jardins d’extases suspendus,
    Priapes à fruits juteux et tendus,
    Colonnes en enfilade à la pelle,

    Tombeaux de rois, érections de granit,
    Tours de Babel à grimper au zénith !
    Rêvant de vous, je reluis de plus belle

    Et répands entre vos pieds colossaux
    Trois fois les eaux, versant l’amour à seaux
    Depuis le seuil du temple de Cybèle…

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  • L’étrange cas du Dr Djerkov

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Qui n’a jamais fantasmé sur son toubib ?

    Palpeur de nos chairs consentantes et soumises

    Enfonceur de thermomètres, canules, spéculums et autres sondes
    dans le vif du sujet

    Dispensateur du cacheton qui fait du bien

    Savant régulateur de nos mille dysfonctionnements

    Augure et magicien redoutable qui tient parfois,
    dans sa chaude mimine pleine de doigts gantés de latex,
    les rênes de notre destinée

    Bref, souverain maître de nos anatomies

    Nos corps si fragiles

    De leurs misères, viscères, vicissitudes et dépendances

    Alors quand, en plus, il s’agit d’une maîtresse…

    Trop belle

    Stricte

    À chignon et tailleur étroit

    Rhaaaaaaaaa !

    Je me sens drôlement fiévreuse tout à coup

    Vous me direz si ça vous le fait aussi

    À la lecture de ma dernière petite histoire cochonne :

    https://www.atramenta.net/lire/letrange-cas-du-dr-djerkov/97578

     



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  • Je dis oui

    Catégories : Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)

    Dansez le branle ô mes doigts
          Dansez vite
    Devenez autant de bites
    Que mon ventre en rêve et voit
    Labourer mes trous étroits

    Dansez mes zélés la gigue
          Dansez là
    À me la mettre lilas
    Chaude à m’éclater la figue
    Qu’aucun frein ne vous endigue

    Dans cet état je dis oui
          Dents serrées
    Creusez griffes acérées
    Exhumez l’orgasme enfoui
    Sous ma chair qui se réjouit

    Dense est le rythme la transe
          Ô mes doigts
    Dansez plus fort branlez-moi
    Valsez gardez la cadence
    Tout le reste on s’en balance

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  • La parfaite enflure

    Catégories : Hendécasyllabes (11)

    Ô le cul d’Annie, accueillant au baiser,
    Plus frais qu’une joue poupine d’enfant sage,
    Bien plus expressif même que son visage,
    Tendre ainsi qu’aloyau de bœuf à braiser !

    Ô le cul d’Annie, dont la parfaite enflure
    Cèle le cachet d’un œil noir au milieu !
    Comme il me regarde ! On dirait le bon Dieu
    Tapi dans l’aven d’où les doux vents sulfurent.

    C’est moi qui, le soir, lave avec dévotion,
    Couvre de parfums, chante l’épiphanie
    De ce fion bénit — c’est moi qui suiffe Annie
    Avant d’engoder son sublime croupion.

    Ô le cul d’Annie, comme espiègle il m’accule
    Au culte fervent de sa rotondité !
    … Quoique, en le pinant, j’en vienne à méditer
    Sur la vanité de ce beau monticule.

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  • Cruelles passions

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Parfois, mon sub, conscient
    Du flou de mes pensées,
    Susurre à bon escient
    Une messe épicée
    De noires punitions —
    Ô croix de la passion !…

    Flagellant l’impudent
    De ma verge ferrée,
    Je souscris cependant
    Aux crasses suggérées —
    Sublime dévotion
    Aux feux de la passion !…

    Quoique monstre qui bat,
    Je me montre à l’écoute
    Du subvenant d’en bas
    Et comble goutte à goutte
    Les faims de soumission —
    Ruses de la passion !…

    Se croyant le plus fin,
    Souvent mon sub alterne
    Entre adorateur feint
    Et chien, l’oreille en berne,
    Quêtant mon attention
    D’un œil fou de passion…

    Mais qui sait suborner
    Doit craindre sa maîtresse :
    Goûtant les subs ornés
    De pourpre, je le dresse
    À la génuflexion —
    Ô cruelles passions !...

    Puis, en dépit des cris
    Doux de mon sub sonique,
    Comme il était écrit,
    Pour finir je le nique,
    Fendant — ô émotion ! —
    Son fruit de la passion…

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  • Je me souviens de Coralie

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Tant de pénis la pénétraient
    Que d’aucuns l’appelaient passoire
    En perce du matin au soir
    Cœur de cible criblé de trait
    Tant de pénis la pénétraient

          Je me souviens de Coralie
          Ouverte jusqu’à l’hallali

    Tant on versait de foutre en elle
    Qu’un nigaud la surnomma l’outre
    Elle s’en foutait, passait outre
    Se gorgeant de vie éternelle
    Tant on versait de foutre en elle

          Je me souviens de Coralie
          D’autant plus femme qu’avilie

    Il n’était pas jusqu’aux vieillards
    Qui d’un vit mol ne l’éventrassent
    Et elle de si noble race
    Ne réclamait jamais un liard
    Ni aux valets ni aux vieillards

          Je me souviens de Coralie
          Sainte icône aux ors apâlis

    Tant se vautraient dessus son corps
    De fats et de francs abrutis
    Qu’elle en était comme engloutie
    Mais malgré tout toujours d’accord
    Pour leur abandonner son corps

          Je me souviens de Coralie
          Les aimant tous à la folie

    Tant sa peau frottait de peaux d’hommes
    Qu’elle en conservait les vestiges
    Et moi souvent en fille lige
    Je la léchais comme une ivrogne
    Avant que ne vienne un autre homme

          Je me souviens de Coralie
          Ma soif ô ma mélancolie

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  • Cons sensuels

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

           Co-écrit avec Audrey Deroze
          https://www.lapassiondespoemes.com/Audrey Deroze
          https://www.instagram.com/audrey_deroze_ecrits/

    Nul besoin, sachez-le, d’être intellectuel
    Pour séduire et charmer. Nous autres poétesses
    Préférons les nigauds lorsqu’il s’agit de fesses,
    La rime est étrangère au rite sexuel.

    Quelque beau paysan, fût-il analphabète,
    Dont musèrent les doigts souvent au doux des nids
    Saura nous émouvoir sans verser un penny
    Ouvrant notre appétit patent de galipette.

    On traite les cons mal : ils ont de vrais talents
    Mêlant sens animal et brute intelligence.
    Par ingénuité (imbécile obligeance ?)
    Ils oublient leur plaisir et deviennent galants.

    Tel balourd bas du front à l’âme inérudite
    Nous ravira par sa santé d’âpre égipan
    Dont la pensée chancelle et va clopin-clopant,
    Mais aux membres duquel l’instinct d’amour habite.

    Car il est superflu, pour réussir au lit,
    De s’annoncer docteur, tout bardé de science :
    Avec les plus obtus la madrée se fiance
    Pour peu qu’ils aient l’ardeur qui jamais ne mollit.

    Sans tourmenter en vain la grammaire française,
    Leur langue retenue toute en suavité
    Convergeant sans un mot vers notre cavité,
    Qu’ils évitent les phrases et seulement se taisent.

    Aussi, si par hasard, en vous introspectant,
    Vous étiez de ces cons, allons prenez courage !
    Vous pouvez contenter les femmes de tout âge
    Dont les cons, grâce à vous, s’ouvrent en s’humectant.

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  • Le pied à l’étrier

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Fils de l’amie d’enfance
    Vous n’aviez que seize ans
    De longs cheveux luisants
    La crinière en vacances
    D’un poulain alezan

    D’abord vos yeux m’épièrent
    Par le trou du rideau
    J’apparaissais de dos
    Vêtue d’une guêpière
    Show chaud devant l’ado

    Je surpris dans la glace
    L’infime mouvement
    D’une main doucement
    Que vous baisiez sur place
    Ô monacal amant

    Me retournant sans hâte
    Lors je vous révélai
    Mon pubis emmêlé
    Les lèvres de ma chatte
    Et ma gorge de lait

    Puis j’écartai les cuisses
    Ainsi que le plus fin
    De mes ourlets afin
    Que votre appétit puisse
    S’en enivrer enfin

    Je ne l’ignorais guère
    Ce farouche désir
    Il me faisait plaisir
    Nos deux faims se liguèrent
    Au lieu de se choisir

    Vous eûtes le courage
    De quitter votre abri
    De tulle et je souris
    À votre air d’enfant sage
    Nos yeux s’étaient compris

    Ce soir-là nous vibrâmes
    Chacun de son côté
    Vous avez hoqueté
    Quand sous mes yeux de femme
    Votre pine a juté

    Incube aux cheveux d’ambre
    Et au vit affamé
    Quand la villa dormait
    Vous veniez dans ma chambre
    Pour apprendre à aimer

    Et au fil des semaines
    Je sus vous prendre en main
    Vous montrer le chemin
    Jusqu’au vaste domaine
    Des secrets féminins

    Bientôt tout à fait homme
    Vous me pénétriez
    Bien que n’osant crier
    Je vous ai mis en somme
    Le pied à l’étrier

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  • Le nouveau sex symbol

    Catégories : Jocelyn Witz

    A star is born !

    Marilyn Monroe ? Scarlett Johansson ? Madonna ?

    Pfff...

    Oubliez ces grossiers et grotesques boudins qui
    (on se demande bien pourquoi)
    ont pu vous faire vaguement rêver jadis !

    Voici venir…

    97513big.jpg

    C’est ma dernière petite histoire en lecture libre.

    https://www.atramenta.net/lire/le-nouveau-sex-symbol/97513

     

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  • Saturday night viveurs

    Catégories : Chanson

    (Chanson gaie au rythme enlevé)


    Ah ! c’est le weekend et le soleil descend
    Y a vraiment rien d’tel pour me remuer les sangs
    Je sens que mon string est déjà tout humide
    Dieu que ça m’démange il m’faudra du solide !
    Heu-reu-se-ment…

          C’est l’sam’di soir qu’il me turbine
          Tout’ la s’maine j’m’en lèche les babines
          C’est l’sam’di soir après l’turbin
          J’ai même pas l’temps de prendre un bain
          C’est l’sam’di soir qu’il m’fout la zone
          En me r’tournant comme une calzone
          C’est l’sam’di soir qu’sa pine enfin me turlupine

    Mais l’heure tourne et je ne le vois pas venir
    Quelque chose a dû je crois le retenir
    La chatoune en pleurs j’téléphone aux urgences
    Pour expliquer à la fille des ambulances
    Qu’nor-ma-le-ment…

          C’est l’sam’di soir qu’il me turbine
          Un costaud avec une Alpine
          C’est l’sam’di soir qu’il m’démolit
          Le cul en m’clouant sur le lit
          C’est l’sam’di soir qu’il me la broute
          Puis me r’baise un coup pour la route
          C’est l’sam’di soir que j’suis sa meuf et sa lapine

    Ô nuit solitaire ! mais dès le lendemain
    J’apprends tout d’la panne qu’il a eue en chemin
    Et pour excuser ces heures d’incertitude
    Il m’dit on va changer nos p’tites habitudes
    Do-ré-na-vant…

          L’dimanche matin j’te turlupine
          Ah ! pas question que tu t’débines
          L’dimanche matin j’te la remplis
          Et y aura plus jamais d’oublis
          L’dimanche matin j’te déshabille
          Pis j’fourbis jusqu’à c’que ça brille
          L’dimanche matin désormais j’cherche après Titine

          L’dimanche matin il m’plante l’épine
          Tout’ la s’maine j’rêve à sa grosse pine
          L’dimanche matin il m’jette un sort
          Qui fait que j’m’ouvre tel un ressort
          L’dimanche matin il me débloque
          La chatte à coups d’électrochocs
          L’dimanche matin il m’joue l’enlèv’ment des Sabines

          L’dimanche matin il me turbine
          (ad lib.)

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  • Monsieur Loyal

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    J’ai l’oreiller en berne
    L’œil et le nichon terne
    J’ai l’oreiller toundra
    L’hiver est dans mes draps
    J’ai l’oreiller si vide
    Que j’en ai mal au bide
    J’ai l’oreiller sans un
    Amant sans un cousin
    J’ai l’oreiller reproche
    Pleurant nos amis proches
    J’ai l’oreiller amer
    Plus salé que la mer
    J’ai l’oreiller bredouille
    Les mecs sont des andouilles

    Mais j’ai l’oreiller bleu
    Tel un œil d’amoureux
    J’ai l’oreiller complice
    Connaissant tous mes vices
    J’ai l’oreiller de lin
    Si ouaté si câlin
    Mon bel oreiller lance
    Sur ma plaie de silence
    Tous ses ourlets frôleurs
    Si doux dans mon malheur
    Qu’il m’en pousse des ailes
    J’ai l’oreiller fidèle
    Brossant tendre mes poils
    En bon Monsieur Loyal

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  • Du fade chez les fadas

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Âne bâté trop bien bâti
    Qui ne me foutais qu’au derrière
    Combien j’ai rué combien pâti
    Sous tes rudes saillies guerrières

    Baudet beau mais si peu futé
    Fallait-il que tu m’aies conquise
    Pour que tes crasses privautés
    M’apparussent des joies exquises

    Ton épaisse queue m’empalant
    Je n’étais plus qu’un cri de rage
    Mais tu savais d’un mot galant
    Me faire oublier tes outrages

    Ô mon ânon trop bien bâti
    Quel couple fada que la fière
    Amoureuse et son abruti
    Qui l’enfilait par le derrière

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  • Complainte de la Dame du Lac

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Lancelot ! Lancelot !
    Quitte ta table ronde
    Et reviens-moi ! Les eaux
    Du lac sont si profondes…
    Qui polissait le fil
    Le soir à l’étouffée
    De ton mâle profil ?
    Souviens-toi de ta fée !

    Lancelot ! Lancelot !
    Ne suis-je pas la dame
    Dont la vue des lolos
    Te durcissait la lame ?
    Tu avais fait serment
    — Ô menterie fieffée ! —
    D’être fidèle amant…
    Souviens-toi de ta fée !

    Lancelot ! Lancelot !
    Laissant tomber la quête,
    Viens réchauffer mes os
    Au feu de ta quéquette !
    Il n’y a d’autre graal
    Ni le moindre trophée
    Que mon nu intégral :
    Souviens-toi de ta fée !

    Lancelot ! Lancelot !
    Dans mon étang je coule
    Tandis qu’à Camelot
    Tu es l’homme à la coule
    Pourfendant jour et nuit
    Dieu sait quelle empaffée…
    Oh ! t’ai-je jamais nui ?
    Souviens-toi de ta fée !

    Lancelot ! Lancelot !
    Quitte ta table ronde
    Et reviens-moi ! Les eaux
    Du lac sont si profondes…

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  • Bout d’ficelle et sel d’oseille

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Le petit bout du marabout
    Bout d’un flot joli de promesses
    Mescaline cire SMS
    Messe à rituel sous son boubou
    Boostant l’occulte et la requête
    Qu’êtes-vous devenue quéquette

    Après le grand coup de bambou
    Boule d’argile à mettre en terre
    Terminée la vie solitaire
    Terrée pleurant les nerfs à bout
    Boudoir vide et vide craquette
    Quêtant l’improbable quéquette

    Mais vil aigrefin sans tabou
    Bouclant ses fins de mois malignes
    L’ignoble vit sa vie en ligne
    L’ignare elle eue de bout en bout
    Bouffant la magie pickpockette
    Hoquette au gras sur sa quéquette

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  • Au 36ème dessous

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    L’homme pour qui je soupire
    Vit sans souci sans le sou
    Se fout de mes beaux dessous
    De soie il me les soutire
    Et son souffle est encor saoul

    Me prenant pour sa soubrette
    Ce soudard me fait souffrir
    Et s’il souhaite de m’ouvrir
    Je me soumets toujours prête
    Et parée pour l’assouvir

    L’homme alors dans sa soupente
    Sournois sourd et soupçonneux
    Sourcille à moins qu’il ne me
    Soufflette et moi pantelante
    Sous lui je suce son nœud

    Souvent quel souk en ma soute
    Met ce sous-maître pourceau
    Moi soupape à soubresauts
    Je souille ma vie dissoute
    Aux sous-bois mouillant à seaux

    L’homme pour qui je soupire
    A fait de moi sa souris
    Souriante et j’y souscris
    Léchant ses souliers ou pire
    Quand se ferme son œil gris
    Laissant là dans la soucoupe
    L’abject prix de ma soupe…

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  • 3nsemble

    Catégories : Jocelyn Witz

    97463big.jpg

    En attendant le coup d’envoi de la saison 2024-2025,
    venez nombreux assister au grand MATCH AMICAL de ce soir !

    Tous deux invaincus et redoutables dans leur catégorie,
    les adversaires partageront pour l’occasion la même poule.

    Ils n’hésiteront pas à mouiller leur maillot et à marquer l’autre à la culotte
    (à supposer qu’il en porte une).

    En cas d’ex-æquo, une séance de tirs au but les départagera.

    Entrée gratuite !

    Il suffit de cliquer là :

    https://www.atramenta.net/lire/3nsemble/97463

    x.png

     

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  • Sur la brèche

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ô hyperprise en ce moment
    Sachant plus où donner d’la chatte
    Je cours partout à quatre pattes
    Encalpinée par tant d’amants
    Que j’ai plus le choix dans la date

    À la folie un peu beaucoup
    Dure à l’attache et sur la brèche
    Je trime et turlute à la fraîche
    Même en congés j’en file un coup
    Faisant de tout bois de lit flèche

    Overbookant cent besogneux
    Tôt réveillée je me déloque
    La vie va vite à notre époque
    À moi dard-dard vos vits teigneux
    L’agenda déchargé à bloc

    Foutons la nuit, le jour niquons
    Pour le dernier slow j’suis pas prête
    Mon carnet d’bal a pris perpète
    Pas de temps morts dans mon flacon
    Pour mes envies pas de retraite

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  • Soleil d’amour

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Dans la touffeur de l’été
    Deux beaux abricots se fendent
    Aux souffles chauds qui s’épandent
    Sur le pré déshabité

    Du ventre des fruits l’amande
    Suinte un suave et blond sirop
    Inspirant le désir aux
    Bestioles venues en bande

    Frelons gardez au fourreau
    Ces dards que nos eaux affament
    Qu’ils blessent les autres femmes
    Vagissantes hétéros

    Ici nous vivons sans brame
    Nos orbes en nudité
    Se regardant s’exciter
    Sous l’astre qui nous enflamme

    Vos velues virilités
    Valent-elles on se demande
    Nos abricots qui se fendent
    Dans la touffeur de l’été ?

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  • Dans mon clandé

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Les yeux bandés
          Seulement tu bandais
    Ta fausse nuit m’était propice
    Je me brûlais les orifices
    Sur ces membres dégingandés
    Que j’élimais de tous mes vices

    Dans ton désert
          Tu te donnais des airs
    Éperdus de beau saint ermite
    Sentant ramper d’affreux termites
    Un million de monstres de chair
    Léchant tes ultimes limites

    Les yeux bandés
          Tremblant tu demandais
    Grâce à l’invisible démone
    Succube amie de Perséphone
    Dont les lèvres nues t’attendaient
    Aux replis d’un vit qui frissonne

    Désir et peur
          Te secouaient la torpeur
    Des sages amours caressantes
    Tu haletais quand la descente
    Vers mes abîmes de moiteur
    Devenait par trop indécente

    Les yeux bandés
          Tendu tu entendais
    Murmurer la soie ténébreuse
    De nos poils et de nos muqueuses
    Et nous jouissions dans mon clandé
    Fleur obscure à la tige creuse

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  • Ne demandez pas pourquoi

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    À vous je ne puis le taire
    Son œil me remue les sangs
    Ses doigts m’écartent puissants
    Qu’il parle et soudain mystère !
    Je m’incline en m’abaissant

    Faudrait-il que l’on se mente ?
    Je me fais fente pour lui
    Béante comme un étui
    Plus nue qu’une vieille amante
    Plus profonde que la nuit

    À quoi bon jouer les prudes ?
    De cet homme inconnu j’ai
    Tout subi tout engorgé
    Jusqu’à la lie son vit rude
    Et les jus qu’il déchargeait

    La question n’est pas de taille
    De beauté ou Dieu sait quoi
    Mais d’un bonheur adéquat
    Colmatant toutes mes failles
    Ne demandez pas pourquoi

    Pour ne pas paraître fausse
    Je vous dois cet autre aveu
    Que j’ai joui les joues en feu
    Quand m’appelant pute et grosse
    Il tira sur mes cheveux

    Point n’est besoin qu’on se leurre
    Vous resterez mon époux
    Mais s’il me veut voyez-vous
    Je cours et je vais sur l’heure
    Me jeter à ses genoux

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