Nos rencontres secrètes
Dans ton ventre mouillé
Jamais de bredouille et
Le couchant sur les crêtes
Pense plus au tombeau
Fuis la barque servile
Que nos fibres s’enfilent
Et chante le rhombe haut
Nos lacs luisent la lune
Proclamant ta beauté
Ombres et cruautés
Jetées de l’autre à l’une
Dans la nuit nos antennes
Se rencontrant sans mots
Nos deux doigts dans l’anneau
D’une même fontaine
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Catégories : Hexasyllabes (6)
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Vu d’entre tes genoux
Catégories : ChansonQuand je suis seule et que je peux rêver
Je rêve que je suis sous les draps
Je rêve que je te fais là-bas
Une bonne fellation
J’aime la fellation
Quand je suis seule, que je peux inventer
Que tu es là tout près de moi
Je rêve en m’astiquant le bas
D’une bonne fellation
J’aime la fellation
Une pipe vaut mieux qu’un long discours
Vu d’entre tes genoux
C’est pas grave si tu tournes court
Je bois tout, glou glou glou
Je ne pourrais jamais te dire tout ça
Mais puisque ma sœur te suça
Je trouve qu’à mon tour j’aurais droit
À une fellation
J’aime la fellation
Une pipe vaut mieux qu’un long discours
Vu d’entre tes genoux
C’est pas grave si tu tournes court
Je bois tout, glou glou glou
Quand je suis seule et que je peux rêver
Je rêve que je suis sous le drap
Je rêve que je te fais là-bas
Une bonne fellation
J’aime la fellation
(Parlé :)
J’y pense quand tu es près de moi
J’y pense aussi quand t’es pas là
Je pense à toi
J’ai pas la langue de bois
(Chœurs :)
Une bonne fellation
J’aime la fellation
(Parlé :)
Je veux plonger dans ton bermuda
Boulotter ton gros doigt
Me gaver comme une oie
Cette faim-là c’est plus fort que moi
(Chœurs :)
Une bonne fellation
J’aime la fellation
(ad lib.)
Sur l’air de « Ma déclaration » (France Gall)
https://www.youtube.com/watch?v=4ufY6fB_jgA -
Elle jouait du pipeau debout
Catégories : ChansonNe dites que cette fille était naine
Monstre, erreur ou même affreux phénomène
Et pour quelle raison étrange
Qu’elle nous vienne qu’à l’abdomen, ça nous dérange ?
Ne dites pas que dans l’jardin le gazon
Causait sous ses bras des démangeaisons
Et puis qu’est-ce que ça peut faire
Du moment qu’elle embouchait les bandaisons ?
Les bandaisons
Elle jouait du pipeau debout
Quand les salopes sont à genoux
Elle, elle pompait au garde-à-vous
Heureuse d’avaler des chibres
Sans avoir à s’plier du tout
Elle suçait les gars debout
C’est peut-être un détail pour vous
Mais mes copains en étaient fous
Simplement sur ses deux pieds
Pour les turluter, vous comprenez ?
Ne dites pas que cette fille était courte
En tout cas elle adorait le yaourt
Et pour cette raison les membres
Se laissaient téter à l’aise sans qu’elle se cambre
Ne dites pas qu’elle était si rabougrie
Que son menton lui cachait le nombril
En vrai vous étiez jalouses
Puisque tous les mecs autour étaient épris
Étaient épris
Elle jouait du pipeau debout
Elle se l’enfilait jusqu’au bout
Et pour moi ça veut dire beaucoup
Ça veut dire pas d’lumbago
Et du lolo à tire-larigot
Pas plus haute qu’un garde-boue
Trois pommes surmontées d’un hibou
Elle fourrageait sous les boubous
Simplement sur ses deux pieds
Pour les glouglouter, vous comprenez ?
Elle jouait du pipeau debout
(ad lib.)
Sur l’air de « Il jouait du piano debout » (France Gall)
https://www.youtube.com/watch?v=7l7eXx_8DHY -
Rempli jour et nuit
Catégories : ChansonTous mes amants sont bâtis
En Hercule et bien montés
Depuis qu’à la ville je suis partie
Des tas de vits veulent planter
L’enfant que tu as enfantée
Si maman si, si maman si
Si tu voyais mon mistigri
Rempli jour et nuit, si maman si
Il s’est fait un paquet d’amis
Et mon cul aussi
Les garçons défilent dans mon arrière-train
Quand je me penche à la fenêtre
Tiens ! voilà Jean-Jacques, Paul et Mathurin
Eux aussi monteront peut-être
Bibliquement me re-connaître
Si maman si, si maman si
Si tu voyais mon mistigri
Rempli jour et nuit, si maman si
Il s’est fait un paquet d’amis
Et mon cul aussi
Mon ventre est confortable, bien au chaud
Rien ne laisse entrer le vent
Je reprends du poil de la bête à deux dos
J’étais bien trop seule avant
Sans rien derrière ni devant
Si maman si, si maman si
Si tu voyais mon mistigri
Rempli jour et nuit, si maman si
Il s’est fait un paquet d’amis
Et mon cul aussi
Si maman si, si maman si
(ad lib.)
Sur l’air de « Si maman si » (France Gall)
https://www.youtube.com/watch?v=EYF8n5aRzwM -
Le cœur sans pitié
Catégories : Heptasyllabes (7)Mon slip sale est son bâillon
Et mon soutif le menotte
Reste plus dans ses couillons
Qu’à planter quelques quenottes
Pour qu’il parte à pleurnicher
Suis-je un monstre débauché ?
Ce mec-là je l’aime en loque
Impuissant je le farcis
Des trucs en moi se débloquent
Quand je vois à ma merci
Mon chéri tremblant des fesses
Suis-je pas une diablesse ?
Démone ou non j’ai les eaux
Du Styx rinçant la culotte
Dès que ce joli maso
Vient nu me lécher les bottes
Les flancs hachurés radiés
Ah ! j’ai le cœur sans pitié
Mais qu’y puis-je ? je m’attache
À ce garçon fou de moi
Amoureux de ma cravache
Et si sensible des noix
Suis-je folle en pleine crise
Ou juste une femme éprise ? -
J’ai tout inventé
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)Y a des jours où j’me dis putain
Des jours où j’me prétends salope
Pourtant ces temps derniers mon triangle châtain
Ne baise pas bézef de vits de philanthropes
En dépit d’mon côté catin
Au franc-parler de libertine
Trop souvent j’me morfonds dans mes draps de satin
Sans aucun bon sauveur pour me tendre la pine
Y a des jours où j’me dis putain
Des jours où je joue les traînées
Mais ne vous fiez donc pas à mon p’tit air mutin
J’ai tout inventé — tout ! — les orgies effrénées
Les trips cochons jusqu’au matin
Et le foutre à la régalade
Faut r’connaître pourtant (ah ! j’en perds mon latin)
Que plus grand monde au vrai ne m’saute ou m’escalade
Y a des jours où j’me dis : Putain
T’es plus dans l’coup ma pauv’ cocotte
Mais j’me f’rais à mon sort en pensant : Oh zut hein !
Si j’avais pas le feu sans cesse à la culotte... -
Mes ornières
Catégories : Octosyllabes (8)Dans l’église scandalisée
Je me touchais, l’âme rusée,
Lorsque du chœur montaient les chants ;
Quoiqu’ayant pas le cœur méchant,
Je rêvais toute à des fusées.
Dans l’église où le doux encens
Éveillait mon ventre indécent,
Simulant de vagues prières,
Je retombais dans mes ornières
Et me faisais rougir le sang.
Levez, ô temples, vos barrières
Aux folles férues du derrière !
Laissez-les s’éjouir au combat
Contre le brûlant ici-bas !
(Combien, plus tard, se marièrent...)
Dans l’église où errent mes pas,
M’aimant le pivot du compas,
J’ose de mes doigts d’eau bénite
Geindre plus fort que sous la bite,
Et si l’on vient... n’arrêter pas ! -
Aux portes du sommeil
Catégories : Décasyllabes (10)Tu m’aimes tant, même après la tourmente,
Qu’entre tes seins mon front s’est reperdu ;
Je me croyais l’infatigable amante
Et nos deux corps en restent confondus.
Sommeil ! sommeil ! parfum de l’âme errante
Qui doucement m’envoie dans le décor,
Et vous, éclairs, je suis votre servante :
Demain matin foudroyez-nous encor ! -
Faveur ou handicap ?
Catégories : Jocelyn WitzUn château, des gens enchaînés, des coups de fouet, ça ne vous rappelle rien ?
Même si beaucoup de choses ont changé depuis l’époque du marquis de Sade ou celle, plus récente, d’Histoire d’O, même si les mœurs ont évolué, le désir, lui, est éternel et certaines techniques de séduction un peu appuyées persistent.
La drague ? Rien d’autre qu’un jeu, au fond…
Mais un jeu qui peut parfois se révéler cruel, notamment quand les appétits du dragueur ne rejoignent pas ceux de la draguée. (Cela reste, bien sûr, valable à l’inversion des sexes près.)
Et si le chasseur devenait soudain gibier ?
Vous l’aurez compris, ma nouvelle petite histoire cochonne en lecture libre est une histoire aussi bien de traque que de trique.
https://www.atramenta.net/lire/faveur-ou-handicap/97273
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La mer n’y peut rien
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)Viens te balancer dans ma fucking chair
Un coup devant, un coup derrière
Tout le reste on s’en branle, on s’en balance
C’est pas le bon jour pour rompre une lance
Viens, je t’ai servi un poisseux cocktail
Ton cock m’en dira des nouvelles
Fait trop chaud pour les tempos assassins
Mais viens me tremper ta tige au bassin
La mer ne peut rien au sea, sex and sun
Quand ce cagnard-là nous assomme
Y a plus qu’à gémir sur nos plages roses
Lécher nos sorbets jusqu’à l’ankylose
Cet hiver on sortira les sextoys
Je ferai de toi mon bitch boy
Mais en attendant, viens qu’on se balance
L’un dans l’autre, c’est un peu les vacances -
Tant à lui déjà
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)Il m’ouvre les genoux pour y bouter sa flamme
Mais je brûle déjà
Depuis que son œil bleu l’autre jour me jaugea
Parmi tout un essaim de plus suprêmes femmes
Il glisse un doigt trouvant mon ventre un peu étroit
Je m’écarte au possible
Ses phalanges vont loin presque au fond de la cible
Le nombre de ses doigts s’enfle de deux ou trois
Me désirant humide en abondance il crache
Mais je coule pourtant
Coule coule depuis qu’avant-hier en partant
Il me souffla Bientôt à ces cons je t’arrache
Il me renverse et dresse à ce point haut mes pieds
Que mes joues en rougissent
Puis fait jouer son vit sur le doux de mes cuisses
Tout en ne cessant pas un instant de m’épier
Enfin il me prend me pénètre me possède
Moi tant à lui déjà
Depuis qu’un certain soir mon regard se figea
Tremblant comme une porte au moment qu’elle cède
Sur sa bouche là qui m’obsède -
La désirance
Catégories : Octosyllabes (8)À Marceline
Je suis la prière je passe
La main et m’en remets à toi
Seule suspendue dans l’espace
À la merci des autres doigts
Effleurant mes mammes si rondes
Glanant mes baves en tous lieux
Qui pleuvent pleuvent sur le monde
Ange planant parmi les dieux
Tout encordée je me redresse
L’âme mieux que ce corps rétif
Dont le chant n’est que pure ivresse
Coulant des flancs du primitif
Si je m’envole avant l’aurore
Et que ta main vient me punir
Je sais que je louerai encore
Ces cris longtemps à l’avenir
Car les gestes dont tu me prives
Car le feu des regards moqueurs
Clouant mes ailes là captives
Pour qu’enfin tu m’aimes vainqueur
Ne bannissent guère à la frange
La faim de te sentir en moi
La faim s’enfle oh oui je te mange
Des yeux du sexe en tapinois
Laissez passer je suis l’ardente
Requête à qui mua mon sort
Brûla mon cœur m’ouvrit la fente
Et démonta tous mes ressorts
Je suis la prière et les larmes
Un shibari en suspension
La désirance nue sans armes
Mûr est le fruit de ma passion -
Du passé le moins proche
Catégories : Hexasyllabes (6)Dans mes parois rupestres
Tu gravas tant d’encoches
Chaman ô homme-orchestre
Du passé le moins proche !
Reviens et me séquestre
Te renfonçant fastoche !
J’aimais comme on se poile
Et que m’empapaoute
Ta queue néandertale
Plus velue qu’un mammouth
Ou ta main pariétale
Dessinant sous mes voûtes
Je te taillais des plumes
Afin d’orner ton crâne
Au tout petit volume
Quasiment quadrumane
Si bien que nous conclûmes
Ta fin en filigrane
Quand nous vînmes sapiens
Nous minus rachitiques
Nous mous des badigoinces
Presque paralytiques
Il fallut qu’on t’évince
Au paléolithique...
Dans mes parois rupestres
Tu gravas tant d’encoches
Chaman ô homme-orchestre
Du passé le moins proche !
Refous ange terrestre
L’anguille sous ma roche ! -
Pour toi
Catégories : Octosyllabes (8)Vois comme j’ouvre bien les cuisses
À l’inconnu que tu m’envoies
Vois ma honte et mon jouir oh vois
Afin qu’après tu m’en punisses
J’ai perdu toute inhibition
Pour n’être plus qu’obéissance
Un grand trouble me fout les sens
Au-delà de nos prévisions
Vois je l’engloutis son pénis
Puisqu’aussi bien tu l’as voulu
Mais n’oublie pas pour mon salut
Qu’ensuite il faut que tu sévisses
Cet homme écœurant me fait mal
Pourtant que les choses soient claires
Si je fais ça pour te complaire
J’y prends un plaisir animal
Vois je me prête à tous ses vices
M’ouvrant le cul avec les doigts
Buvant sa jute oui mais pour toi
Pour qu’à la fin tu me punisses -
La vie en ecchymoses
Catégories : ChansonDes yeux qui font baisser les miens
Un rire cruel sous un pif louche
Voilà le portrait sans retouche
Du mec dont je suis le chienchien
Quand i m’gifle à tour de bras
Brûlant d’amour je vois
La vie en ecchymoses
Plus i m’viole et m’fout des coups
D’ceinture un peu partout
Plus je deviens sa chose
Il est entré dans mon fion
Avec tant de passion
Que j’ai craint qu’il explose
C’est mon costaud, mon furieux, mon nervi
J’suis là pour lui, toute à lui pour la vie
Mon cœur fait des embardées
Dès qu’j’le vois m’regarder
Ça va barder...
Quand i me bat à plus finir
Ou qu’son gros engin prend sa place
Au fond d’moi aussi sec j’m’empoisse
Heureuse, heureuse à en mourir
Quand i m’gifle à tour de bras
Brûlant d’amour je vois
La vie en ecchymoses
Plus i m’démonte la culasse
Dans ses plans dégueulasses
Plus je m’sens en osmose
Il est entré dans mon fion
Avec tant de passion
Que j’ai craint qu’il explose
C’est mon costaud, mon furieux, mon nervi
J’suis là pour lui, toute à lui pour la vie
Mon p’tit cul tout lézardé
Se laisse empétarder
Sans plus tarder
Sur l’air de « La vie en rose » (Edith Piaf)
https://www.youtube.com/watch?v=-0KvBnIvTFs -
Mon locataire
Catégories : Chanson, Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Il avait d’immenses yeux verts
Un sourire joliment pervers
Et des tas d’amis de passage
Aux bras musclés pleins de tatouages
Qu’au début j’ai pas bien compris
Genre « Du valseur je suis épris »
« Viens faire un tour dans mon trou d’homme »
Ou « Aller simple pour Sodome »…
Je savais pas grand-chose de lui
On l’visitait souvent la nuit
Mon locataire
Je l’entendais faire la putain
Qu’on enfilait jusqu’au matin
Pourquoi le taire ?
Il était mince, il était beau
Il sentait bon le foutre chaud
Mon locataire
Quand j’le croisais dans mon couloir
La mouille me coulait sans l’vouloir
Jusque par terre
Bonheur perdu, bonheur enfui
À les écouter toutes les nuits
Se donner ces plaisirs étranges
J’avais des envies qui m’démangent
D’être assise au bord de son lit
Pour voir son p’tit cul démoli
Mais j’ai jamais osé lui dire
Des fois faut pas approfondir…
Je savais pas grand-chose de lui
On l’visitait souvent la nuit
Mon locataire
Je l’entendais faire la putain
Qu’on enfilait jusqu’au matin
Pourquoi le taire ?
Il était mince, il était beau
Il sentait bon le foutre chaud
Mon locataire
Quand je l’croisais dans mon couloir
La mouille me coulait sans l’vouloir
Jusque par terre
Quand il m’a quittée cet hiver
J’ai lu dans ses yeux grand ouverts
Qu’il avait du cœur à l’ouvrage
Il s’était fait faire un tatouage
« Ici le plus beau trou d’Paris »
C’était à la suite d’un pari
Avec ceux qu’il app’lait ses hommes
Ces types échappés d’un péplum…
Je savais pas grand-chose de lui
On l’visitait souvent la nuit
Mon locataire
Je l’entendais faire la putain
Qu’on enfilait jusqu’au matin
Pourquoi le taire ?
Il était mince, il était beau
Il sentait bon le foutre chaud
Mon locataire
Chaque fois qu’j’arpente ce vieux couloir
Ma mouille dégouline sans l’vouloir
Jusque par terre
Sur l’air de « Mon légionnaire » (Edith Piaf)
https://www.youtube.com/watch?v=7ShrxDgnU3E -
De glace
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Il se fait caresser par elle
Ne veut rien d’autre de son corps
Et pourtant Dieu sait que la belle
Serait d’accord
Lorsqu’elle fouille en sa braguette
Il lui regarde droit les yeux
Tel un aigle affamé qui guette
Du haut des cieux
Trouver son sexe déjà raide
La fait rire elle dit Ma foi
Est-ce là l’acier de Tolède ?
À chaque fois
Crachant dans ses mains la petite
Monte descend respire fort
Elle-même il semble s’excite
De ses efforts
Lui cependant reste de glace
Dévisageant la douce enfant
Dont le ventre chaud se crevasse
S’ouvre et se fend
Il jouit du branle de la belle
Qui toute aimerait se donner
Mais qu’elle le dise il grommelle
L’air étonné -
Noir sur fond satiné
Catégories : Hexasyllabes (6)Si bref le pilori
Cuir de mon esclavage
Que mon cul leur fleurit
Plus haut que mon visage
Large offert aux amants
Comment faire autrement ?
Un vieux cérémonial
M’a soulignée de rouge
Tel un violent signal
Pour tout mâle en ce bouge
J’ai force d’élément
Comment faire autrement ?
Ceux m’entrant dans le vif
Je ne les vois qu’à peine
Ils m’embrochent furtifs
Tirant peu sur ma chaîne
Parfois même en dormant
Comment faire autrement ?
On cingle au martinet
Le chiffre de ma mère
Noir sur fond satiné
Et je répands d’amères
Larmes sur le ciment
Comment faire autrement ?
Je suis la fille en creux
La peau barrée de croûtes
Nue dans le ténébreux
Cellier du restoroute
Ça n’est pas un roman
Comment faire autrement ?
À mes tétons aussi
Pendent de lourdes masses
Pendant qu’on me farcit
Je les vois dans la glace
Tout bleus se déformant
Comment faire autrement ?
Me distendant les reins
Des chauffeurs me possèdent
Et leur sexe ou leur main
Perce et jamais ne cède
À ce muscle infâmant
Comment faire autrement ?
Mais les cléments ne sont
Pas ceux que je préfère
J’éprouve le frisson
Lorsqu’un urinifère
Me remplit d’orpiment
Comment faire autrement ?
Au matin le valet
Me caresse d’éponges
Et je me laisse aller
À d’impossibles songes
Je l’aime infiniment
Comment faire autrement ? -
Toute à moi
Catégories : Jocelyn WitzOdile et Élodie : jumelles mais... différentes.
Sage et réservée, Odile n’hésite pourtant pas à voler au secours de sa délurée de sœur que son goût des frasques sexuelles a mise en mauvaise posture.
Que découvriront-elles ?
Vous le saurez en lisant ma dernière petite histoire cochonne :
https://www.atramenta.net/lire/toute-a-moi/97178
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Envies profondes
Catégories : Hendécasyllabes (11)Pour une voix d’homme entendue dans le noir,
Lise ôta son slip et lui ouvrit son ventre,
Afin que sa langue aille plus loin, qu’elle entre
Au fond du reflet secret de ses miroirs.
Pour ce verbe dur qui effleurait le centre
De son désir, Lise, ivre, sentit le flux,
La vague venir, elle n’en pouvait plus,
Une plainte enflait dont il était le chantre.
Frissonnée d’amour, grise en l’ambre, en la glu,
Lise livra tout ce qu’il exigeait d’elle :
Sa bouche de soie, ses cheveux d’hirondelle,
Ses lourds seins de perle, leur vibrant inclus.
Tout autour : silence emplissant la ruelle ;
Tout autour plus rien, Lise ne voulait voir
Ni les mots que son inconnu laissait choir,
Ni la lame entrée tout droit au-dedans d’elle.
Pour une voix d’homme écoutée certain soir,
Lise donna corps à ses envies profondes,
Envies d’être prise, envies de sang qui gronde
Et lui monte aux joues, plus tard, dans les miroirs…