J’écume de rage, de solitude, de désespoir, d’ennui
de ne pas retrouver l’envie perdue
l’âme sœur peut-être
ni le jour ni la nuit
puis voilà toi, la môme, la drôle de fille
Tout le temps j’écume
je bulle dans les bals, les bars, les halls de gare
les salles de cours, les séminaires
même des endroits qui n’existent pas peut-être
J’écume la crème des mondes possibles
le gratin du réel
en quête d’une terre un peu moins plate
d’enclaves privées où l’on ne se prive de rien, où l’on s’éclate
sortant la tête pour enfin vivre peut-être
insensée je m’entête à chercher la fête des sens
qui sait ? l’enfance
j’écluse des bières en attendant
Si seulement je pouvais disparaître sous la mousse
moi et mes rêves et mes peut-être
ne plus me réveiller
mais voilà toi, qui brille, virevolte et m’émoustille
Sauvage et fatiguée j’écume
et personne ne m’entend
je signe chaque soir un pacte avec le néant
toute seule je me raconte des histoires d’amour éculées
nettoie sans fin mes écuries
m’enferme dans des placards
rame, rame, rame, brame, trame des scénarios douteux
un gramme par litre et je roule à travers mes délires d’océan
juste dans l’espoir d’apercevoir une plage
d’autres rivages de l’existence
je m’échoue sans cesse en attendant
Puis voilà toi, qui pétille
voilà toi, libellule
drôle de fille qui crève ma bulle d’un coup aile
me bouscule, me stimule
tout part en vrille
et voilà nous…
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L’ultime chapitre vous attend :
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