Je porte la balafre
Plaie vraie de mon destin
De velours intestin
Stoïque je vis l’affre
Et reçois le venin
Fleuve du genre humain
Que parfois je me bâfre
Je lance à fond de ciel
Mes jambes assassines
Dont l’épi blanc dessine
Un triangle inertiel
Les gars de la marine
En curent la narine
Pour y voler le miel
Je promène la lune
Sous mes airs anodins
Que percèrent plus d’un
Soupirant à la brune
Sans être bien malin
Juste il se trouva l’un
Pour lequel j’étais l’une
À fond de ciel
Catégories : Hexasyllabes (6)