Un garçon
Qui me pine
Son épine
Sans façon
Telle une arme
Dans la nuit
Sans un bruit
Une larme
Traîne à ma
Joue de fraise
Où la braise
S’alluma
Va pluie tendre
Va bavant
Souffle ô vent
Pour me fendre
Fous ce coin
Et l’enfonces
En mes fronces
Au plus loin
Je meurs puisque
Le jouir est
Désiré
Goût du risque
Goût de l’eau
D’échaudure
Perles dures
En silo
Qu’on me prenne
Sans raison
Aux maisons
Où je traîne
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Catégories : Trisyllabes (3)
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L’écume de nos nuits (2/3)
Catégories : Jocelyn WitzFrappée, rouée de coups, je l’ai toujours été
Par cette chienne de vie, gavée de cruauté.
Sanglée, la chaîne au cou, peu importe où j’allais
Mettre fin à ma vie, voilà ce qu’il fallait.
Mais elle est apparue, fière et resplendissante
Tel un ange déchu perdu dans la tourmente.
Jamais je n’aurais cru que l’amour existait
Qu’il vous tombe dessus, sans même que l’on soit prêt.
Car si du « je » au « nous », il n’y a qu’un seul pas
Mourront, seuls, à genoux, ceux qui ne le font pas.
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Le chapitre 2 est désormais en ligne :
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Puisque nos désirs se ressemblent
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Endors-toi donc chérie tout contre
Ma chair contente aussi gardons
Éternité contre la montre
Le feu né de notre rencontre
Endors-toi donc
Endors-toi que l’on rêve ensemble
De cent étreintes sans pardon
Baisers tropicaux sous les trembles
Puisque nos désirs se ressemblent
Endors-toi donc
Endors-toi nue femelle intense
Toi qui de nos corps as le don
De tirer l’or et la substance
Le reste n’a pas d’importance
Endors-toi donc
Endors-toi donc ma vie mon centre
Seul notre amour n’est pas bidon
Endors-toi tout contre mon ventre
Et bouche ouverte comme un antre
Endors-moi donc -
Parfums de pute
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Oui !
ce relent de jouir sur tes lèvres trempées
de mouille et de soleil, senteur de canopée,
de joncs fleuris aux mains pieuses,
viens ! fuyons
les hameaux noirs !
aura de fougère coupée
au soir d’un jour torride où les inflexions
des chants savent de joie gémir, et que mon âme
a peur de trop t’aimer, brise de ton jardin,
fumet de tes plaisirs velus de lys en flamme,
souffle d’encensoir,
ô, dès l’aube il est plus d’un
parfum sur ton con moite ouvert aux citadins... -
Bourrée d’Aliboron
Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)Chanson gaie
Voici l’histoire d’une pauvresse
Qui tant et tant tournait pas rond
Qu’à la fin elle offrit ses fesses
À un bel âne aux yeux vairons
C’est la bourrée d’Aliboron
Ce baudet prompt à l’infamie
S’montra si déluré luron
Qu’aussitôt seul avec sa mie
Il y allait pine au giron
De la bourrée d’Aliboron
Ils vivaient dans l’nord de la France
Quéqu’part au pays des corons
Et bien qu’il la mit en souffrance
Elle hurlait va l’âne ah forons
Dans la bourrée d’Aliboron
Lui s’enfonçait à la hussarde
Au lieu d’rester sur le perron
Il enfilait sa longue écharde
Elle en avait la sueur au front
La pauv’ bourrée d’Aliboron
Pour se reposer la membrane
Elle lui tripotait les marrons
Qu’il avait lisses comme le crâne
Du r’gretté professeur Choron
Sacrée bourrée d’Aliboron
En amour avec la bourrique
Elle écrivit à son daron
Qui lui répondit d’puis l’Afrique
Tu f’ras ben comme tu préférons
Foutue bourrée d’Aliboron
Elle en avait tant la banane
Qu’elle épousa monsieur l’baron
Mais garda près d’elle son âne
Tant pis pour c’que les gens diront
C’est la bourrée d’Aliboron
Comment s’est terminée la farce ?
Notre animal à paturons
Fout-il toujours la jolie garce ?
Ceux qui veul’nt savoir écriront
À la bourrée d’Aliboron -
Jusqu’au jaillissement
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Trisyllabes (3)Coécrit avec Velvet Kiss, poétesse érotique
J’ai brûlé mes fantasmes avec les démons
De la terre
En buvant les nectars et goûtant aux poisons
De l’enfer
J’ai rêvé de combats, de plaintes, de séismes
Caressants
De longs gémissements au sein d’un cataclysme
Noir de sang
Ma langue a recueilli la lave au plus profond
De cratères
Après s’être embrasée à des ardents buissons
Éphémères
Mon désir a percé des secrets telluriques
Et foré
La soie d’un utérus qu’épuisaient cents derricks
Abhorrés
Mes doigts ont mis le feu à des vaux et de ronds
Hémisphères
Jusqu’au jaillissement des sucs de la passion
En geyser
Oui, j’ai prêté l’oreille à tous les mauvais anges
De nos corps
Pour, te rongeant la peau, arracher à la fange
Un peu d’or… -
Délectations
Catégories : Chanson, Jocelyn Witz, Octosyllabes (8), Poèmes illustrés, Poèmes lus ou chantésVous vous souvenez ?
Ma langue lampe au lupanar
De ta chatte des boissons fortes
Miels blonds ou roux de toutes sortes
...Alain, poète et militant LGBT,
Alain, l’homme qui fredonne à l’oreille de l’IA et lui fait chanter des poèmes de sexe et d’amour,
Alain, le mec qui trouve les images qu’il faut pour, en plus, nous en mettre plein les yeux,
Alain a encore frappé, et frappé fort.
Ne vous fiez pas à l’intro calme : très vite ça part en live, ça devient chaud, rock, sauvage comme j’aime et totalement barré !
Bref : un pur régal.
N’hésitez pas à laisser vos impressions directement sur YouTube, où Alain se fera un plaisir de vous répondre.
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À suce-tétin
Catégories : Dissyllabe (2), Heptasyllabes (7)Oh ! tes putains d’appui-tête...
Je m’en sens le sang qui bout
Quand j’en tète, tète, tète
Les bouts.
Rien à voir (ça me rend folle)
Avec mes laids œufs au plat :
Tes seins volent, volent, volent...
Hop là !
Sachant combien c’est pas juste
Que, toi, t’aies tous les appâts,
Tarabuste, buste, buste-
Moi pas !
Je les clouerais bien de flèches
Par dépit, ces rotoplots
Que je lèche, lèche, lèche
À flots.
Les montagnes qu’on dit russes,
À côté ? Menu fretin !
Jouons à suce, suce, suce-
Tétin.
À t’aduler la mamelle
— En mouillant, comme il se doit —,
Je m’emmêle, mêle, mêle
Les doigts.
Ça me donne envie de baise
Quand, mon chou, tes beaux lolos
Tu soupèses, pèses, pèses
Dans l’eau.
Pas besoin de trop d’étoffes
Puisqu’on a tous ces roberts
Qui nous chauffent, chauffent, chauffent
L’hiver.
Que nos amours soient pas brèves !
Tu sais, tes nénés m’ennuient
Pas : j’en rêve, rêve, rêve
La nuit !