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  • Une traînée

    Catégories : Trisyllabes (3)

    Un garçon
    Qui me pine
    Son épine
    Sans façon

    Telle une arme
    Dans la nuit
    Sans un bruit
    Une larme

    Traîne à ma
    Joue de fraise
    Où la braise
    S’alluma

    Va pluie tendre
    Va bavant
    Souffle ô vent
    Pour me fendre

    Fous ce coin
    Et l’enfonces
    En mes fronces
    Au plus loin

    Je meurs puisque
    Le jouir est
    Désiré
    Goût du risque

    Goût de l’eau
    D’échaudure
    Perles dures
    En silo

    Qu’on me prenne
    Sans raison
    Aux maisons
    Où je traîne

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  • L’écume de nos nuits (2/3)

    Catégories : Jocelyn Witz

    Erika.jpg

    Frappée, rouée de coups, je l’ai toujours été
    Par cette chienne de vie, gavée de cruauté.
    Sanglée, la chaîne au cou, peu importe où j’allais
    Mettre fin à ma vie, voilà ce qu’il fallait.

    Mais elle est apparue, fière et resplendissante
    Tel un ange déchu perdu dans la tourmente.
    Jamais je n’aurais cru que l’amour existait
    Qu’il vous tombe dessus, sans même que l’on soit prêt.

    Car si du « je » au « nous », il n’y a qu’un seul pas
    Mourront, seuls, à genoux, ceux qui ne le font pas.

    —-

    Le chapitre 2 est désormais en ligne :
    https://www.atramenta.net/lire/lecume-de-nos-nuits/99205/2#oeuvre_page

     

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  • Puisque nos désirs se ressemblent

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Endors-toi donc chérie tout contre
    Ma chair contente aussi gardons
    Éternité contre la montre
    Le feu né de notre rencontre
          Endors-toi donc

    Endors-toi que l’on rêve ensemble
    De cent étreintes sans pardon
    Baisers tropicaux sous les trembles
    Puisque nos désirs se ressemblent
           Endors-toi donc

    Endors-toi nue femelle intense
    Toi qui de nos corps as le don
    De tirer l’or et la substance
    Le reste n’a pas d’importance
           Endors-toi donc

    Endors-toi donc ma vie mon centre
    Seul notre amour n’est pas bidon
    Endors-toi tout contre mon ventre
    Et bouche ouverte comme un antre
           Endors-moi donc


    podcast

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  • Parfums de pute

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Oui !
                    ce relent de jouir sur tes lèvres trempées
    de mouille et de soleil, senteur de canopée,
    de joncs fleuris aux mains pieuses,
                                                                                  viens ! fuyons
    les hameaux noirs !
                                                 aura de fougère coupée
    au soir d’un jour torride où les inflexions
    des chants savent de joie gémir, et que mon âme
    a peur de trop t’aimer, brise de ton jardin,
    fumet de tes plaisirs velus de lys en flamme,
    souffle d’encensoir,
                                                 ô, dès l’aube il est plus d’un
    parfum sur ton con moite ouvert aux citadins...

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  • Bourrée d’Aliboron

    Catégories : Chanson, Octosyllabes (8)

           Chanson gaie

    Voici l’histoire d’une pauvresse
    Qui tant et tant tournait pas rond
    Qu’à la fin elle offrit ses fesses
    À un bel âne aux yeux vairons
    C’est la bourrée d’Aliboron

    Ce baudet prompt à l’infamie
    S’montra si déluré luron
    Qu’aussitôt seul avec sa mie
    Il y allait pine au giron
    De la bourrée d’Aliboron

    Ils vivaient dans l’nord de la France
    Quéqu’part au pays des corons
    Et bien qu’il la mit en souffrance
    Elle hurlait va l’âne ah forons
    Dans la bourrée d’Aliboron

    Lui s’enfonçait à la hussarde
    Au lieu d’rester sur le perron
    Il enfilait sa longue écharde
    Elle en avait la sueur au front
    La pauv’ bourrée d’Aliboron

    Pour se reposer la membrane
    Elle lui tripotait les marrons
    Qu’il avait lisses comme le crâne
    Du r’gretté professeur Choron
    Sacrée bourrée d’Aliboron

    En amour avec la bourrique
    Elle écrivit à son daron
    Qui lui répondit d’puis l’Afrique
    Tu f’ras ben comme tu préférons
    Foutue bourrée d’Aliboron

    Elle en avait tant la banane
    Qu’elle épousa monsieur l’baron
    Mais garda près d’elle son âne
    Tant pis pour c’que les gens diront
    C’est la bourrée d’Aliboron

    Comment s’est terminée la farce ?
    Notre animal à paturons
    Fout-il toujours la jolie garce ?
    Ceux qui veul’nt savoir écriront
    À la bourrée d’Aliboron

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  • Jusqu’au jaillissement

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Trisyllabes (3)

          Coécrit avec Velvet Kiss, poétesse érotique

    J’ai brûlé mes fantasmes avec les démons
           De la terre
    En buvant les nectars et goûtant aux poisons
           De l’enfer

    J’ai rêvé de combats, de plaintes, de séismes
           Caressants
    De longs gémissements au sein d’un cataclysme
           Noir de sang

    Ma langue a recueilli la lave au plus profond
           De cratères
    Après s’être embrasée à des ardents buissons
           Éphémères

    Mon désir a percé des secrets telluriques
           Et foré
    La soie d’un utérus qu’épuisaient cents derricks
           Abhorrés

    Mes doigts ont mis le feu à des vaux et de ronds
           Hémisphères
    Jusqu’au jaillissement des sucs de la passion
           En geyser

    Oui, j’ai prêté l’oreille à tous les mauvais anges
           De nos corps
    Pour, te rongeant la peau, arracher à la fange
           Un peu d’or…

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  • Délectations

    Vous vous souvenez ?

    Ma langue lampe au lupanar
    De ta chatte des boissons fortes
    Miels blonds ou roux de toutes sortes
    ...

    Alain, poète et militant LGBT,

    Alain, l’homme qui fredonne à l’oreille de l’IA et lui fait chanter des poèmes de sexe et d’amour,

    Alain, le mec qui trouve les images qu’il faut pour, en plus, nous en mettre plein les yeux,

    Alain a encore frappé, et frappé fort.

    Ne vous fiez pas à l’intro calme : très vite ça part en live, ça devient chaud, rock, sauvage comme j’aime et totalement barré !

    Bref : un pur régal.

    N’hésitez pas à laisser vos impressions directement sur YouTube, où Alain se fera un plaisir de vous répondre.

     

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  • À suce-tétin

    Catégories : Dissyllabe (2), Heptasyllabes (7)

    Oh ! tes putains d’appui-tête...
    Je m’en sens le sang qui bout
    Quand j’en tète, tète, tète
          Les bouts.

    Rien à voir (ça me rend folle)
    Avec mes laids œufs au plat :
    Tes seins volent, volent, volent...
          Hop là !

    Sachant combien c’est pas juste
    Que, toi, t’aies tous les appâts,
    Tarabuste, buste, buste-
           Moi pas !

    Je les clouerais bien de flèches
    Par dépit, ces rotoplots
    Que je lèche, lèche, lèche
           À flots.

    Les montagnes qu’on dit russes,
    À côté ? Menu fretin !
    Jouons à suce, suce, suce-
           Tétin.

    À t’aduler la mamelle
    — En mouillant, comme il se doit —,
    Je m’emmêle, mêle, mêle
           Les doigts.

    Ça me donne envie de baise
    Quand, mon chou, tes beaux lolos
    Tu soupèses, pèses, pèses
           Dans l’eau.

    Pas besoin de trop d’étoffes
    Puisqu’on a tous ces roberts
    Qui nous chauffent, chauffent, chauffent
           L’hiver.

    Que nos amours soient pas brèves !
    Tu sais, tes nénés m’ennuient
    Pas : j’en rêve, rêve, rêve
           La nuit !

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