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  • Le miel et l’ambroisie (suite du début)

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Souvenez-vous : la semaine dernière, en une sorte de happy though temporary end, nous avions laissé notre héros pipophile habité par le sentiment « euphorique » d’avoir remporté « une grande victoire » sur les opiniâtres résistances antifellatoires de son épouse (peu douée, il est vrai, pour taquiner le pinceau…).

    Hélas ! les trois chapitres suivants, désormais accessibles via le lien ci-dessous, amèneront Michel à reconnaître qu’il y a victoire et victoire, et qu’on peut parfois se mordre les doigts d’avoir trop bien triomphé…

    https://www.atramenta.net/lire/le-miel-et-lambroisie/97977/4#oeuvre_page

     

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  • Pétales

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Bien bâtis et brutaux
    Nos amants nous décalquent
    Nul n’huile ni ne talque
    Nos cons ou nos clitos
    Jamais de baisers tendres
    On sait à quoi s’attendre

    À la chienne ou frontal
    Nos chéris nous défoncent
    Aucune n’y renonce
    Besoin fondamental
    Elle et moi identiques
    Sous le joug de la trique

    Après on se rejoint
    En pleurs on se raconte
    Comme on a trop la honte
    Comme on revient de loin
    On se montre nos chattes
    Tuméfiées écarlates

    À renfort de mimis
    Bien à l’abri des bites
    On promet qu’on les quitte
    Dès demain c’est fini
    Et puis on recommence
    Ça n’a pas d’importance

    On devient des sextoys
    Joujoux poupées sur pattes
    Nos julots nous éclatent
    Nous kill et nous destroy
    Elle et moi ô pétales
    D’envie fondamentale

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  • En éruption

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ton ventre ouvrait un vrai Vésuve
    Qui déversait à pleine cuve
    Force laves rougies de sang
    Te ruisselant le long des flancs

    Deux te foutaient, d’autres derrière
    Voulaient refoutre tes cratères
    On t’avait pendue par les pieds
    Telle la truie chez le tripier

    Mains ligotées en camisole
    Cheveux répandus sur le sol
    Cuisses livrées en grand écart
    Tu n’étais plus très belle à voir

    Le stick avait laissé des traces
    Sur ta peau douce, et tes crevasses
    Vomissaient des miellats roussins
    Te coulant jusqu’entre les seins

    Mais tu kiffais la barbarie
    De n’être que pute équarrie
    Viande à niquer jusqu’à plus faim
    Trou puant de mille parfums

    Il suffisait que l’on t’effleure
    Le clito pour que tes yeux pleurent
    Que tes dents mordent le bâillon
    Que ta chair bave en éruption

    Ton ventre ouvrait des précipices
    Sans fond de cyprine et de pisse
    Où donnait lieu chaque orgasme à
    Des giclées de brûlant magma

    Au bout de cette nuit farouche
    Tu pus ramper jusqu’à ta couche
    Lorsqu’ils te l’ont enfin permis
    Chaud volcan aux multiples bouches
    Fille de joie de tes amis

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  • La seule caresse

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Suck it bébé suck it
    Tète ma chatte et mon clit
    C’est là la seule caresse
    Rien d’autre m’intéresse

    Suck it encore plus vite
    C’est mon crack c’est mon shit
    Je plane quand on me lèche
    Carnier percé de flèches

    Tu peux ranger ta bite
    Les tringleurs je les quitte
    Kiffant juste les braves
    Prêts à m’emplir de bave

    Suck ô suck it and spit
    Si les mecs sont en kit
    Je prendrai que leur bouche
    Pour que mon con les mouche

    J’aurais voulu Brad Pitt
    Pour me faire un back seat
    Et que me lape en chienne
    Sa langue hollywoodienne

    N’empêche hein tu débites
    Tu frôles bébé le hit
    T’as l’art t’as l’endurance
    Je gicle et fais bombance

    Suck it oh oui suck it
    Tète ma chatte et mon clit
    C’est là la seule caresse
    Rien d’autre m’intéresse

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  • Une odeur de convoitise

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Une odeur de femmes nues
    Se répand : je suis venue
    Suivie de ma jeune sœur ;
    Fais-lui vivre en connaisseur
    Les fêtes d’elle inconnues.

    Son ventre encore est fermé,
    Comme à peine terminé ;
    Vois toi-même, je te l’ouvre ;
    Fais en sorte qu’elle éprouve
    Les joies que l’amour permet.

    Te l’avais-je pas promise ?
    La voici, rouge, conquise
    D’avance à ta mâle ardeur ;
    Il flotte une bonne odeur
    De fille et de convoitise.

    Je lui ai dit tant de toi,
    De ta langue, de tes doigts
    Et de leur exquise adresse ;
    Perce ce blanc corps qu’oppresse
    Des désirs lents et sournois.

    Caressant sa chevelure
    À tresses, je la rassure
    Levant haut, quand tu la fends,
    Cette cuisse encore enfant
    Qui frémit sous la blessure.

    Son plaisir est beau à voir ;
    Tu lui remplis le nichoir
    De ta force satinée ;
    Une odeur de femme aimée
    Se répand dans le boudoir...

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  • Tout tenter

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Sexe au repos bonheur passé
    Pas moyen de recommencer

    ... Sauf à réveiller le taureau
    Par un massage aux pectoraux

    ... Sauf à prier sainte Agrippine
    Patronne des énormes pines

    ... Sauf à dissoudre des viagras
    En louc’dé dans son bouillon gras

    ... Sauf à le menacer s’il traîne
    De virer à jamais lesbienne

    ... Sauf à la jouer chienne en chaleur
    Venue lui flairer l’enculeur

    ... Sauf à s’autoligoter toute
    Dans l’espoir qu’il vous la refoute

    ... Sauf à jurer pour l’avenir
    Des irrumations sans vomir

    ... Sauf à lui raconter l’histoire
    de sœur Marie des Génitoires

    ... Sauf à lui mettre un clitoris
    Sous le nez long comme un’ saucisse

    ... Sauf à suçoter tant et plus
    Les moindres plis de son prépuce

    ... Sauf à saliver dans sa bouche
    Des giclées de désir farouche

    ... Sauf à lécher son périnée
    Pendant que lui cherche un ciné

    ... Sauf à river entre ses miches
    Deux doigts mouillés pour voir s’il biche

    ... Sauf à se branler devant lui
    S’il faut la moitié de la nuit

    ... Sauf à lui parler d’Isidore
    Qui lui au moins rebande encore

    ... Sauf à évoquer Jean-Cédric
    Qu’est toujours droit comme un derrick

    ... Sauf à invoquer Marie-Claude
    Qui vous prêt’ra un ou deux godes

    ... Sauf à lui tordre les tétons
    En gueulant Prends-moi ’spèc’ de con !

    ... Sauf à lui promettre un’ pucelle
    Et de faire aussi la vaisselle

    ... Sauf à lui promettre un’ putain
    Dotée d’un cul tout en satin

    ... Sauf à promettre l’impossible
    Pourvu qu’il remette un fusible

    ... Sauf à le griffer jusqu’au sang
    En chantant des trucs indécents

    ... Sauf... mais v’là qu’il redevient tendre
    En somme il suffisait d’attendre

     

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  • Vivre à quatre pattes

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

          Où vas-tu, drôlesse,
          Animal en laisse ?

    Je vais où l’on me conduit,
    Peut-être au bout de la nuit.

          Qui es-tu, soumise,
          Nue sous ta chemise ?

    Je suis l’adorable jouet,
    Esclave et cible du fouet.

          Que dis-tu, poupée,
          À la peau zébrée ?

    Je dis que le mâle est dieu
    Qu’il faut servir de son mieux.

          Que fais-tu, idiote,
          Mignonne à menottes ?

    Je fais tout ce que me dit
    De faire Monsieur Daddy.

          Que veux-tu, vilaine,
          Couverte de chaînes ?

    Je ne veux rien : je suis trou
    Taraudé tel un écrou.

          Que ressens-tu, folle,
          Quand ces fous te violent ?

    Oh ! je pleure amèrement...
    C’est le meilleur des tourments.

          Que voient donc, brigande,
          Tes yeux que l’on bande ?

    Ils voient l’être et le néant
    Sillonnés d’éclairs géants.

          Qu’espères-tu, vaine,
          De ces jeux obscènes ?

    J’espère avoir bien mouillé,
    Bien gémi, bien supplié.

          Aimes-tu, ô chatte,
          Vivre à quatre pattes ?

    N’écoutant que mes instincts,
    Je dis merde aux puritains.

          Jouis-tu, mon amie,
          De ces infamies ?

    Oui, lorsqu’on me vient saisir,
    Pur objet de leur plaisir.

          Attends-moi, filoute !
          Montre-moi la route !
          Je suis femme et nous aimons
          Tenter les crocs du démon.

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  • Le miel et l’ambroisie

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Les hommes ne rêvent que de ça.

    Tous.

    Tu as beau leur ouvrir grand la vallée des roses, la vaste perspective d’entre-les-cuisses, l’avenue veloutée de Vénus, la p’tite marmite à Aphrodite, la promenade des épinglées, le goulet des tringlements, la ligne vagino, l’ombreuse embrasure aux trésors, le lisse orifice où s’épanouissent les saucisses, l’antre entre les antres, l’entrée de devant l’éventrée, le brûlant cratère aux mystères, le boulevard aux braquemards, l’accueillant tunnel à quenelles, le défilé des enfilées, le passage des filles pas sages, le canal de pinez-moi, le détroit du mâle-à-cas (ou d’hommage-élan, je sais plus), bref ton intimité chaleureuse, moelleuse et baveuse à souhait, brossée, élaguée, parfumée, pomponnée comme une pouffe de luxe,

    Eux, penses-tu !

    Ce qu’ils désirent par-dessus tout, c’est juter DANS TA BOUCHE.

    Tous.

    Absolument tous jusqu’au dernier.

    Z’auraient pas lu un peu trop de poésie cochonne ?

    Ceci est la véridique et très-édifiante histoire de l’un d’entre eux…

    https://www.atramenta.net/lire/le-miel-et-lambroisie/97977

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  • ἀγάπη

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Sus à la bâfre et à l’agape
    Que pas un bout ne nous échappe
    C’est nous les meufs au bec friand

    Les gras du gland on les kidnappe
    Nul d’entre eux ne passe à la trappe
    On les suce en les étrillant

    C’est nous les goinfres de la gouape
    Chopant les mecs on les dessape
    Pour les bouffer d’amour chrétien

    OK… y a des jours on dérape
    On fait des nœuds avec Priape
    Le bonhomme après s’en souvient

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  • Le drapeau

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

          Au bout de la rue
    En manteau rubis de laine
          Ses cuisses sont nues
    Quasiment jusques à l’aine
          Frémis de ma peau
    Qu’effleure une faim soudaine
          Elle est le drapeau
    La torche d’acétylène

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  • Le slow des limaçons

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Doigts salivés qui me doigtent
    Langue nue qui me harangue
    Et toi vit va pas trop vite
    Fais que la nuitée soit longue

    Larme de jute ô la couille
    Te garde au chaud tout l’été
    Pour que nous bavions cagouilles
    Sous des pluies d’éternité

    Spasmes remplissez l’espace
    D’un empyrée de soupirs
    Brûle à feu doux mon badass
    En durant de ton vit dur

    Si lentes seront nos luttes
    À s’entrelécher la mèche
    Qu’un tas de tortues en rut
    Nous dépasseront en flèche

    C’est le slow des limaçons
    La baise zen au zénith
    Quand suaves nous agaçons
    Toi ma fente et moi ta bite

    Et mes lèvres tu les crèves
    Sans hâte et jusqu’à l’usure
    Sous mon ventre fou de fièvre
    Saigne une immense blessure

    Doigts salivés qui me doigtent
    Langue nue qui me harangue
    Et toi vit va pas trop vite
    Fais que la nuitée soit longue

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