Tel un goret (26/11/2024)

Chaque nuit je lape à vos raies,
Ma soif en renaissant sans cesse ;
Plus je descends dans la bassesse
Et plus je sais que j’oserai.

Chaque nuit je vous la nettoie,
Cette issue sombre et si poivrée,
Si fondamentale, ô, si vraie
Que j’en chanterais sur les toits

Le dur anneau qui vous étreint
La langue et plaisamment palpite,
Rêvant d’un gode ou d’une bite
Qui viendrait pour prendre le train.

Chaque nuit je bave et macule,
Le mufle enfoui, lapant vos raies,
Heureuse et nue, tel un goret,
En attendant qu’il vous encule.

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