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  • Le bouquet

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Je suis garce et souvent
    Je fais du mal aux mâles
    J’ai des besoins crevants
    Des envies anormales

    À grands gestes festifs
    Je leur arrache les tifs

    J’leur fouette à fond la couenne
    Y a pas de mais qui tienne

    Sans compassion j’les mords
    Pis j’les travaille au corps

    J’les instrumentalise
    Même les costauds balisent

    Quand ils sont trop viocards
    J’les donne à mon clébard

    J’leur pique un max d’oseille
    J’les traîne par les oreilles

    Leurs minables couillons
    J’les cuis au court-bouillon

    J’leur remplis la bagouse
    Avec de la vraie bouse

    J’leur réaffûte le gland
    À la râpe en fer-blanc

    Pour mater ces pieds-tendres
    J’ai des idées à r’vendre

    Je suis garce et bien sûr
    Certains trouvent ça dur
    Mais le bouquet, la claque
    C’est le jour où j’les plaque

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  • Éblouissement

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Dis, mets les voiles, oh ! mets les voiles !
    Seules les plus simples appareillent
    Sans se munir d’un peu de toile.

    Dès la moiteur de nos réveils,
    Ton corps m’explose la prunelle,
    Plus blanc que la mer au soleil.

    Comme tu sens bon la femelle !
    Comme tu sais me faire baver !
    Ne te lave qu’après Noël !

    Je peux te toucher, te rêver,
    Te suçoter jusqu’à la moelle,
    Mais de la vue tu m’as privée.

    Mets les voiles, amie, mets les voiles !
    Couvre tes courbes nonpareilles !
    Tu es beaucoup trop belle à poil.

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  • Le refus

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Apercevoir, sous la chemise,
    Ton nombril malin, tel un œil
    Qui cligne, sourit, m’électrise…
    Et puis me laisse sur le seuil ?
    Apercevoir, sous la chemise,
    Ce miel et en faire mon deuil ?...

    M’en aller sans prendre ta bouche
    Entre mes dents, la retenir,
    La bercer de langues farouches
    Plus arcboutées que des menhirs ?
    M’en aller sans prendre ta bouche ?...
    Le désespérant devenir !

    Passer sans avoir vu tes cuisses
    — Nues sous la lèvre ou sous la main —
    Frémir à l’idée que je puisse
    Pousser l’avantage plus loin ?
    Passer sans avoir vu tes cuisses,
    N’est-ce pas cela, vivre en vain ?

    N’avoir jamais, contre ma joue
    Amoureuse, roulé tes seins,
    Trituré comme un chaton joue
    Les bouts que l’aréole y ceint ?
    N’avoir jamais, contre ma joue,
    Ces fruits à l’effluve assassin ?...

    Vivre sans sucer à ton ventre
    La fleur de sel et le pistil,
    Sans en avoir fouillé le centre,
    À t’en chiffonner le coutil ?
    Vivre sans sucer à ton ventre,
    À quoi cela servirait-il ?

    Ô cruelle qui me refuses
    La joie de te goûter un peu,
    Sans raison, sans la moindre excuse
    Qu’un vague « non » tout orgueilleux !...
    Ô cruelle qui me refuses,
    Je te baise du bout des yeux.

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  • Sous l’œil de la complice

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Sous une lune grise
    Les yeux nus sans sommeil
    Je me suis vue éprise
    D’un jeune trait vermeil
    Muet comme une église

    Sous une lune sœur
    Je compris que dès l’aube
    Vivraient des épaisseurs
    Nouvelles sous ma robe
    Et de nouveaux censeurs

    Sous une lune antique
    Je pris mes doigts en main
    Leur appris la pratique
    Et les secrets chemins
    Toute une gymnastique

    Sous une lune à froid
    J’extrayai de ma fente
    De quoi mouiller les draps
    Des vagues réchauffantes
    À s’en sucer les doigts

    Sous une lune experte
    À me guider sans mots
    Je sus la blanche perte
    La joie des animaux
    Et le respir alerte

    Sous une lune fruit
    Me souriant complice
    Je plongeai sans un bruit
    Au culot du calice
    Et les vins de la nuit
    Me coulaient sur les cuisses

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  • Quand la morue rue

    Catégories : Chanson, Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

    Chanson odieuse (mais réaliste)

    Maquereau, si ta morue rue
    Boude le miché, fuit la rue
    Pour qu’elle se tienne à carreau
    Brandis le gourdin, le barreau
    Car sitôt la chose apparue
    Baguette magique au sirop
    La grognonne redevient grue

          Refrain :
          C’est pour ton grand boutoir
          Qu’elle bat le trottoir
          Pour ton fût de colonne
          Que brave elle michtonne

    Homme libre ô si ton tapin
    Fainéante en posant des lapins
    Veille à lui redresser la fibre
    À coups de canne, à coups de chibre
    Lui récurant le gagne-pain
    Fais que pour toi seul elle vibre
    Sans qu’un autre envoie le grappin

          C’est pour ton porte-plume
          Qu’elle use le bitume
          C’est pour ton chérubin
          Qu’elle file au turbin

    Gai souteneur, de ta roulure
    Tire au besoin la chevelure
    Puis d’un viril vit tamponneur
    Remis pour l’occase à l’honneur
    Chasse le mou dans ses moulures
    Lui réapprenant le bonheur
    Et le respect à toute allure

          C’est pour ton nerf chafouin
          Qu’elle racole au coin
          C’est pour ta longue épine
          Qu’elle arpente et tapine

    Si ta morue rue maquereau
    Et prend soudain son air faraud
    Rêvasse à des coquecigrues
    Refuse qu’on la dézobstrue
    Reprends la main, pistolero
    Afin qu’à nouveau soit férue
    L’abeille de ton dard — haro !

          C’est pour ta rude verge
          Qu’elle va aux asperges
          Pour ton daufe ô damné
          Que la mignonne en est

          C’est pour ton porte-plume...
          ad lib.

     

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  • Tout ce que tu veux

    Catégories : Jocelyn Witz

    Jocelyn Witz - Tout ce que tu veux.jpg

    Ma dernière histoire cochonne en lecture libre !
    https://www.atramenta.net/lire/tout-ce-que-tu-veux/93302

    Confinez quatre étudiants stressés par l’approche des exams
    ajoutez un temps pourri
    un nuage de désirs croisés
    trois bonnes louches d’amour
    un pari stupide
    de la graisse excédentaire à gogo
    des tartines et des tartines d’humour
    épices et alcool
    de la vanille (mais juste un chouïa)
    laissez mijoter toute la nuit
    vous obtiendrez un « gentil festival du cul »
    (dixit l’un des festivaliers)

    Essayez, vous verrez...


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  • Fruits de tentation

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Tes nymphes, là, sous la frisure,
    Attendent, tendres, palpitant,
    S’entrebâillant de temps en temps,
    Le doux baiser ou la morsure.

    Tes nymphes jouent de l’émotion
    Qu’étalées là elles procurent
    À mon sang qui n’en avait cure…
    Elles devraient faire attention.

    Si tu ne couvres pas très vite
    Ces chairs, ces fruits de tentation,
    J’y plongerai avec passion
    Les doigts ou le pif en visite.

    Les garces n’attendaient que ça :
    Que ne l’ai-je compris de suite !

    Ma langue en danse la salsa,
    Rouge, rongée de fièvre, enduite
    Des sucs que ton désir pressa
    Et que, ravies, tes nymphes fuitent.

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  • Un ciel, enfin

    Catégories : Dizain, Heptasyllabes (7)

    Pine pleure un firmament
    Vaste et élancée coupole
    Qui descende incessamment
    De ses doux piliers la frôle
    De ses précieux appareils
    La baigne comme un soleil
    Pine pleure oh pine espère
    Qu’un con sacré lave enfin
    Au flot pur de ses parfums
    Tant de stupres solitaires

    Tu es parti si longtemps
    Des jours entiers sans te foutre
    Pine arquetendue t’attend
    Dure et pleine ainsi qu’une outre
    Viens ciel ô grenier d’Isis
    Ensevelir ce pénis
    Du désir de toi qui tremble
    Daigne lui mettre un chapeau
    Et de l’obscur de ta peau
    Clore l’univers ensemble

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  • Des misères

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Si toi et moi on s’aime
    C’est pasqu’on est SM
    À tour de rôle on jouit
    De pleins pouvoirs inouïs

    En X on se ficelle
    On se redépucelle
    Se tord les poils pubiens
    Gueuler ça fait du bien

    Chacune redemande
    Qu’on lui truffe l’amande
    Avec un gros vibro
    Jeux anticérébraux

    On se fait des misères
    Au stick on se lacère
    La peau de haut en bas
    À la Tarass Boulba

    C’est pas qu’on soit méchantes
    Juste ça nous déjante
    Ces délires hormonaux
    Dans la chambre insono

    Ce soir c’est moi qui fouette
    Tremble ma jolie mouette
    Clouée nue au totem
    C’est beau la vie SM

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  • Fleur de Cypris

    Catégories : Dizain, Heptasyllabes (7)

    Entrebâillant ton vagin
    Je vois nos plaisirs d’avance
    Je t’entends déjà qui geins
    Je sens mes doigts qui s’élancent
    Ma bouche bave : elle a faim
    Montent vers moi les parfums
    Des sèves que tu enfantes
    Oh ! j’en boirai le débord
    Je sais cela dès l’abord
    Rien qu’en écartant ta fente

    Sublime fleur de Cypris !
    Toi ma corne d’abondance
    Plus béante qu’un iris
    Au pouce entré en silence
    Quelle soupe à l’intérieur !
    Ça n’en sera que meilleur
    Quand je te mettrai la langue
    Lichottant jusques au fond
    La rosée de ton siphon
    Car ce soir je te big-bangue

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  • À mi-chemin du ciel

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Tu restes sur le seuil
    Te léchant je t’excite
    Il faut porter le deuil
    Aujourd’hui pas de bite

    Tu n’as que trop niqué
    Hier tu n’es pas sage
    Aujourd’hui ton Mickey
    Trempe sur le passage
    À mi-chemin du ciel
    Sitôt que tu halètes
    Fuites ton flux de miel
    Je relève la tête

    Poignets dûment liés
    Au dossier de la chaise
    Tu peux me supplier
    Aujourd’hui pas de baise

    Juste un agacement
    Continuel et féroce
    À deux doigts du tourment
    Sans pitié je te drosse
    Au large du climax
    Qu’à grands cris tu réclames
    Tu ne pourras furax
    Que chevaucher ces lames

    Pas d’orgasme aujourd’hui
    Ma pute inextinguible
    Jusqu’au bout de la nuit
    Aujourd’hui moi je dribble

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  • Quadrature du triangle amoureux

    Catégories : Pentasyllabes (5)

    Trois hommes le bol
    Que j’ai ! je suis dingue
    Sans toucher le sol
    Je vire et valdingue
    Dans des positions
    Des expositions
    Tellement obscènes
    Que j’en rougirais
    Si là en retrait
    Je lorgnais la scène

    Trois hommes pour moi
    Jérémy m’encule
    Stéphane je crois
    Me lèche et macule
    Mes cuisses de miel
    Mais où est Daniel ?
    Le voici qui m’offre
    Un gland tout fringant
    Ah ! mes trois brigands
    Mes pilleurs de coffre !

    Trois hommes je jouis
    À en rendre l’âme
    Balbutiant des « oui !... »
    Sur toute la gamme
    Sauf à téter l’un
    De ces trois malins
    Qui toujours permutent
    Varient les plaisirs
    Voulant cramoisir
    Leur accorte pute

    Trois hommes quel pied !
    Lorsque deux me baisent
    L’autre à nous épier
    Soufflant sur les braises
    Rallume son four
    Puis reprend son tour
    Et m’emplit le ventre
    Je verse un torrent
    De cris déchirants
    Au moment qu’il entre

    Trois hommes d’accord
    J’ai toute la place
    Et le diable au corps
    Plein d’idées salaces
    Serait-ce un faux pas ?
    Foutre ! il ne faut pas
    Se laisser abattre
    Trois mecs et le kif
    Sont mon objectif
    Mais... pourquoi pas quatre ?

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  • Encore !

    Catégories : Alexandrins (12 pieds)

    Je m’en remets à toi pour m’en remettre un coup
    Ô toi mon directeur, mon chef, mon capitaine
    Je m’en remets à toi pour m’en remettre un coup
    Me tirer jusqu’au ciel au bout de ton licou

    Vaut-il pas, à tout prendre, à nouveau me reprendre
    Par la bouche ou le con, le cul, par où tu veux ?
    Vaut-il pas, à tout prendre, à nouveau me reprendre ?
    Tu m’as hissée si haut — qui voudrait redescendre ?

    Je me fous du pourquoi, du comment fout la chair
    Je n’aime de l’amour que ses géométries
    Je me fous du pourquoi, du comment fout la chair
    Mais si tu fous le camp, moi je me fous en l’air

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  • L’homme hirondelle

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Il va de soi qu’il croit
    L’homme frère des cimes
    Et se veut librissime
    Porteur d’aucune croix

    Il va de soie en soie
    Trouvant tout naturel
    Que cent mille femelles
    Soient ses filles de joie

    Il vole à tire-d’elles
    Quêtant la nouveauté
    Le fruit jamais goûté
    Tel un homme hirondelle

    Filant de soif en soif
    Il s’étanche à leurs flaques
    Puis aussitôt les plaque
    Heureux comme les piafs

    Léger de ville en ville
    Il leur perce le cœur
    De son sifflet moqueur
    Puis preste se défile

    Flânant de soir en soir
    Il les mène au vertige
    Du bout de ses rémiges
    L’amour est accessoire

    Il va de soi qu’il croit
    Remercie l’Éternel
    Pour la bonne nouvelle
    Qui toujours lui échoit

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  • Par procuration

    Catégories : Octosyllabes (8)

    J’aimais les regarder se mettre
    Des jouets aussi gros que le poing
    Il fallait pas leur en promettre
    À ces deux jolis petits êtres
    Moi derrière une autre fenêtre
    Je peaufinais la mise au point
    J’aimais les regarder se mettre
    Des jouets aussi gros que le poing

    Au vu des ébats des voisines
    Je baisais par procuration
    Me sentant l’âme d’une gouine
    Me rêvant chaude et libertine
    Et je m’étalais la cyprine
    Par d’insolentes rotations
    Au vu des ébats des voisines
    Je baisais par procuration

    L’une était brune et l’autre rousse
    Deux diablotines sans défaut
    Je ne les ai jamais vues douces
    Lorsque se farcissant la gousse
    Ou l’anus à fortes secousses
    Elles braillaient mes deux nymphos
    L’une était brune et l’autre rousse
    Deux diablotines sans défaut

    J’ai gémi quand elles quittèrent
    La tour pour aller vivre ailleurs
    Me laissant sombre et solitaire
    Faire et refaire l’inventaire
    Des clichés répandus par terre
    Me branlant assise en tailleur
    J’ai gémi quand elles quittèrent
    La tour pour aller vivre ailleurs

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  • Bille en tête

    Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)

    (Message personnel...)

          Monde inhabité,
    Boule de glace et de crotte,
          D’une orbite idiote
    Suis la vide éternité !

          Du plus haut comique,
    Ton goût de tourner en rond,
          Astre bas du front,
    Pantin de la mécanique

          Jaloux des Terriens,
    T’amène au ras des étoiles,
          Hélas ! qui dévoilent
    Ce dont tu étais fait : rien.

          Roule bille en tête,
    Gémis et perds tes cheveux
          En frôlant mon feu
    Par fidélité, comète !

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  • À pleine louche

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Docile tu te couches
    Et je viens m’accroupir
    Me percher sur ta bouche

    Dès le premier soupir
    Je sais que ma minouche
    N’a plus où se tapir

    À la moindre escarmouche
    Elle s’ouvre à tâtons
    Sur tes lèvres et s’y mouche

    Ta langue et mon bouton
    Jouant à touche-touche
    Ou à saute-mouton

    Bientôt à pleine louche
    Je te sers mes douceurs
    Les verse dans ta bouche

    Elle m’est une sœur
    Léchant de mon tue-mouche
    Les tendres épaisseurs

    Oh mon sexe débouche
    Tout droit dans ce palais
    De velours que je douche

    Bois mes fluides salés
    Car ta sainte nitouche
    Ne veut plus s’en aller

    Si j’en tiens une couche
    De mes jeux malséants
    Aucun ne t’effarouche

    Maîtresse de céans
    Je fourbis ma babouche
    À ton bisou béant

    En tous points tu m’attouches
    Je croule et vais brûlant
    Mes dernières cartouches

    Mes fleuves turbulents
    Roulent des cris farouches
    La nuit les avalant

    Toujours quand tu te couches
    Prompte je viens m’asseoir
    Et sourdre sur ta bouche

    Mon gentil déversoir
    Mari chauffe-la-couche
    Dont je jouis chaque soir
    Heureuse à pleine louche

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  • Si je te trouble (bis)

    Catégories : Jocelyn Witz

    Si je te trouble.jpg

    Je vous avais parlé de ce recueil de nouvelles érotiques lors de la campagne de souscription.

    Aujourd’hui il sort enfin en librairie.

    9782381280141
    200 pages
    20 €

    Faut-y vous l’emballer ?

    Moi, il m’a emballée.
    Quatre ou cinq textes carrément superbes là-dedans.
    Meilleurs sans doute que mon propre récit, L’amant de Jessica,
    qui a cependant l’avantage d’être disponible en lecture libre
    sous Atramenta :
    https://www.atramenta.net/lire/lamant-de-jessica/91422

    Et puis les dessins de Petite Bohème (couverture + 1 dessin illustrant
    chaque nouvelle) sont à tomber par terre tellement c’est jooooliiiie !

     

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  • Après le rêve

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Il a suffi d’un flou de crin
    D’une blondeur à ton aisselle
    Je me suis dit je serai celle
    Qui ouvrira ce bel écrin
    S’emparera des flots de perles
    Des eaux fortes que tu déferles

    Il a suffi d’un ourlet dur
    À ta lèvre épaisse et boudeuse
    Je me suis vue en ravaudeuse
    Lisser ce pli, passer ce mur
    En redresser l’ombre déclive
    Et nous nous buvions la salive

    J’ai tant rêvé de toi avant
    De te coucher contre mon ventre
    Je t’ai tellement mise au centre
    Que ton image allait vivant
    M’invitant à d’ébouriffantes
    Saillies qui m’apaisaient la fente

    Puis il a suffi de trois mots
    Pour qu’ensemble nous soyons nues
    Redevenant deux inconnues
    Deux femelles, deux animaux
    Le nez fouillant dans la broussaille
    Lorsque les chaleurs les assaillent

    Il a suffi d’un Je te veux
    Au foehn torride de ta bouche
    Brutal et doux comme une douche
    Pour que se dressent mes cheveux
    Contre ta paume et que je pisse
    Le désir à même mes cuisses

    Oui je rêvais depuis longtemps
    Ton corps livré à mes caresses
    Nos jambes qu’habile tu tresses
    Nos deux cons trempés s’effoutant
    Mais tu es là, ton cul m’enfièvre
    Ton cri me bave sur les lèvres
    Depuis le temps que je l’attends

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  • À poil les beautés de la terre !

    Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)

    Je mouille à flots pour les succubes
    Aguichants qu’on voit dans les pubes
          L’œil polisson
    Rien d’autre au fond ne m’intéresse
    À la télé je m’en caresse
          Le calisson

    S’agit-il de produit vaisselle
    Ou de sent-bon pour les aisselles
          Allez savoir
    Matant la gazelle à l’affiche
    J’ai tant de doigts que je m’enfiche
          Le dégorgeoir

    Bénissons les publicitaires
    Par qui les beautés de la terre
          Là sous nos yeux
    Défilent plus qu’à demi nues
    Les lèvres rubis et charnues
          Le cul radieux

    Je mouille à flots pour ces salopes
    Vantant les plus infectes dopes
          Aux autres cons
    Dommage pourtant qu’on ne voie
    Jamais de ces filles de joie
          Les poils du con

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