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  • Fainéants s’abstenir

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Cherche lécheur sachant lécher
    Ainsi que se nettoient les chattes
    Ronronnant sans se dépêcher
    Cherche lécheur à quatre pattes

    Cherche lécheur sachant lécher
    Toute une nuit si nécessaire
    Le désir jamais asséché
    Qui me ronge au creux des viscères

    Cherche lécheur sachant lécher
    Fort d’excellentes références
    Prompt d’une conque à s’enticher
    Tout douceur, tout obéissance

    Cherche lécheur sachant lécher
    Dans mes moments de vague à l’âme
    Au fjord de mes cuisses niché
    Sillonnant à longs coups de rame

    Cherche lécheur sachant lécher
    Se mouiller pour me satisfaire
    Creuser le puits, piocher, bêcher
    Soigner la motte mellifère

    Cherche lécheur sachant lécher
    Et dénicher où qu’il se cache
    Le bulbe propre à déclencher
    Les cris que le plaisir m’arrache

    Cherche lécheur sachant lécher
    M’envoyer planer dans les sphères
    Et me tordre, l’œil éméché
    Râlant de le regarder faire

    Cherche lécheur sachant lécher
    Quasi nu au bout de sa laisse
    Cherche lécheur très attaché
    Aux voluptés de sa maîtresse

    Cherche lécheur sachant lécher
    Engoncé d’un slip en latex
    Je jouis de le voir empêché
    De jouir de son énorme sexe

    Cherche lécheur sachant lécher
    Foutant même un doigt dans ma fente
    Pour mieux sucer et branlocher
    D’une ferveur un rien méchante

    Cherche lécheur sachant lécher
    Tandis que mon époux bavarde
    Puis tout soudain sort sa mèche et
    Me l’embouche jusqu’à la garde

    Cherche lécheur sachant lécher
    Sans que jamais il ne se fâche
    Si l’ouvrage n’est pas mâché
    Chercheur lécheur dur à la tâche

    Cherche lécheur sachant lécher
    Plonger au cœur de mes ténèbres
    Laper le sang et le péché
    Tel un ver noir qui me térèbre

    Cherche lécheur sachant lécher
    D’une langue ample et ravageuse
    Des heures durant sans tricher
    Cherche lécheur... ou bien lécheuse

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  • La chienne

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Vois de quel bois je me chauffe
    Avant de m’ouvrir à lui
    De quel phallus je m’endauffe
    Qui glisse lisse et reluit
    Ô l’admirable matraque
    D’acajou sombre et de laque

    Empoignant ses beaux couillons
    Sculptés dans la masse rousse
    Ô chérie nous en mouillons
    L’une et l’autre allons je pousse
    Et mon con vertigineux
    Se referme sur ce nœud

    Vois combien je me besogne
    L’amour au ventre à deux mains
    Je dois en faire une trogne
    Frayant raclant le chemin
    Que foulera la vraie bite
    Dans une minute oh vite

    Sont-ce pas au loin ses pas ?
    Va convie-le va ma chienne
    Et en vertu n’est-ce pas
    D’une connivence ancienne
    À lécher tel un bel os
    Tu auras mon olisbos

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  • Dernières volontés

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Avant de descendre au tombeau
    J’irai m’offrir un jeune et beau,
    Claquant le restant de mon pèze
    Pour que, mentant avec bagout,
    Il avoue trouver à son goût
    Ma fleur ancestrale et la baise.

    Il s’enverra mon corps perclus
    De rhumatismes tant et plus,
    Jusqu’à me coucher quasi morte,
    Rincée de foutre, et son œil vert
    Me soufflera — plaisir pervers ! —
    Que le diable déjà m’emporte.

    Prière, onctions et crucifix
    Ne valent pas l’opulent vit
    Qui plante et troue, ruine et ramone
    Vos puits une dernière fois,
    Vous fait crier à pleine voix
    Ce que jamais ne crient les nonnes.

    Puis cet enfant, ce dépravé,
    Me branlera à en crever :
    Je ne voudrai revoir le monde
    Et sa misère en aucun cas,
    Ni ne laisser un reliquat
    De jouir à la Guedouze immonde.

    Brûlante et nue je veux périr
    D’être niquée à l’avenir,
    Et pour cela j’économise,
    Non pour mes fils ou les impôts,
    Mais pour ne descendre au tombeau
    Qu’encore en rut et sans chemise !

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  • La cité m’excitait

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Soyez sympas les keums
    Suck it and make me cum
    Mon glory hole en bave
    Et se tord fou à lier
    Aux tuyaux de la cave
    Le laissez pas rouiller

    Foutez ! vos maladresses
    À tous les coups s’adressent
    À ma féminité
    Je dirai rien je kiffe
    La cité m’excitait
    Paysage affectif

    J’ai resserré l’anneaux
    Des muscles vaginaux
    Forez brisez la glace
    Tapez dans le bacon
    Soyez pas dégueulasses
    Fuck it and make me cum

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  • Passer les vitesses

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ma princesse ô ma lady Di
    Enfonce un cri dans mon tunnel
    Pendant que je cherche la faille
    Qui cache le crash éternel

    Ma presque reine en bubble gum
    Cette fois c’est moi le chauffeur
    Et tout à la fois le bel homme
    Léchant ton sang couvert de fleurs

    Décollons passons les vitesses
    Je bois ta mouille à l’ecstasy
    Grille en beauté la politesse
    À ces cons de paparazzi

    J’entends d’ici gémir le choc
    S’enchatonner nos os brisés
    Fonce chérie que le temps croque
    Flashons à s’en électriser

    Ma princesse à tes funérailles
    Je suis repassée en manuel
    Pour m’astiquer ma lady Di
    Jusqu’au bord du crash éternel

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  • Ange ou démon

    Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)

    Je suis la vierge pute
    Celle aux mille clients
    L’ingénue se pliant
    Aux lois de la culbute
    Sautée sans parachute

          Ange ou démon
          Bout de limon

    Pourvu que l’on préserve
    La peau de mon hymen
    À tout je dis amen
    Couchée soumise serve
    Sous vos vits qui m’innervent

          Ange ou démon
          Pas de sermon

    Menue je m’ouvre grande
    Pour qui veut fourrager
    Ces reins à peine âgés
    Dont je porte l’offrande
    Que tant de vous pourfendent

          Ange ou démon
          Chair à canon

    Qu’on me branle la butte
    Glabre de bleue Vénus
    En bouche ou dans l’anus
    Vos queues m’électrocutent
    Je suis la vierge pute

          Anges ? démons ?
          Qu’importe : aimons !

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  • Le miel et l’ambroisie (4ᵉ et dernier épisode)

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Résumons-nous :

    Le foutre humain est bon.

    Le foutre est même excellent pour la santé.

    Le foutre sera la vin de messe de la prochaine religion mondiale.

    D’ailleurs, le foutre engendre de nouveaux êtres, c’est prouvé scientifiquement.

    Mais le foutre (à tout le moins celui de Michel, notre héros) confère de surcroît sagesse, intelligence, savoir suprême, créativité, génie… et en ces temps d’Octobre Rose, quoi de plus utile ?

    La fin tant attendue ici.

    À moins que vous ne préfériez (re)lire ma petite histoire depuis le début.

     

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  • Des hommes à boire

    Catégories : Heptasyllabes (7), Poèmes lus ou chantés

    Pas une nuit sans purée
    Suc giclant du bout du vit
    Ce jus-là me garde en vie
    Pour en avoir je tuerais

    Pas un jour sans une pipe
    Je pourrais pas supporter
    Qu’un mec passe à ma portée
    Sans que je le braque au slip

    Pas un matin sans mon beurre
    Ma crème de bukkake
    Une journée attaquée
    D’un pompier me fait pas peur

    Je tourne à sept ou huit jutes
    Quotidiennes parfois dix
    Les épouses me maudissent
    Mais tant pis je leur dis zut

    Picolez hommes à boire !
    Et consommez du fenouil
    Afin qu’abonde à vos nouilles
    Le foutre de mes espoirs

    Que jamais la pénurie
    Ne frappe vos appareils
    Ces géni(t)ales bouteilles
    Où le bon lolo mûrit

    Pas une nuit sans purée
    Sans que jaillisse le brut
    Dedans ma gueule à turlute
    D’appétits démesurés

    Version chantée par Fabrice Millot, mon interprète officiel :
    podcast

     

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  • Dernier sabbat

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Sept sorcières se sont pendues
    À ton cou pour faire avec toi
    Les choses viles défendues
    Par tous les docteurs de la foi

    L’une te prenant la main gauche
    Quand vous fûtes déshabillés
    La plongea droit dans la débauche
    De son ventre déjà mouillé

    Une autre à la lèvre vermeille
    Caressante te chuchota
    Mille obscénités à l’oreille
    Dont en sus elle s’excita

    Une troisième happant tes couilles
    Qu’elle roulait entre ses dents
    Avait la gorge qui gargouille
    Et gémissait en se tordant

    Sept sorcières se sont pendues
    À ton vit de puissant démon
    Ô délices tant attendues
    Ô stupre ô luxure sans nom

    La quatrième ouvrit les cuisses
    Sur ta bouche et te laissa choir
    Ses jus mêlés de jets de pisse
    En te tenant haut le crachoir

    Une autre encor lécha gourmande
    D’entre tes fesses l’œillet nain
    Puis devançant toute demande
    T’encula du gras de la main

    On vit alors les deux dernières
    Se battre à qui va s’empaler
    Sur ton nœud dur comme une pierre
    Plus raide qu’un manche à balai

    Sept sorcières se sont pendues
    D’amour pour toi bel effronté
    Leurs langues aux vierges vendues
    Continuent de tout raconter

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  • Comme avec une femme

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Je mordrai la poussière
    De notre été de baise
    Rallumant les hiers
    Dont dans ma carnassière
    Je t’ai ravi les braises

    Tu peux foutre le camp
    Je garde entre mes joues
    Ton regard provocant
    Tes seins de miel fringant
    Le goût de tes bijoux

    Longtemps je rongerai
    Nos souvenirs de flamme
    Et m’y consumerai
    Par friction sans arrêt
    Comme avec une femme

    Tu peux me laisser choir
    Au seuil de ton automne
    J’ai planté les mâchoires
    Quand tu venais t’asseoir
    Et j’ai raflé la donne

    Tout au fond des ornières
    De feu tracées ensemble
    Je traîne nos hiers
    À mordre la poussière
    Elle au moins te ressemble

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  • Le ciel pour amant

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ô Everest, K2, Mont Blanc !
    Quel grimpeur mâle et sans cervelle
    Nia que vous fûtes demoiselles
    En dépit de vos amples flancs ?

    Quel idiot, quelle aveugle poire,
    Dans les charmes tout de nana
    De l’orgueilleuse Annapurna
    Vit un birbe casqué d’ivoire ?

    Parlez-moi de la Jungfrau,
    Pucelle à la gorge de givre !
    Un jour je me roulerai ivre
    Et toute nue, seule là-haut.

    Froides, Alpes et Pyrénées,
    Frappant les humains de stupeur,
    Dressent haut le pic sans pudeur
    De leurs mamelles satinées.

    Ailleurs, la Kilimandjaro
    Offre des rondeurs si lubriques
    Qu’à la voir les messieurs d’Afrique
    Ont le sang qui monte au barreau.

    Il n’est pas la moindre montagne
    Qui ne soit femme, évidemment ;
    Elles ont le ciel pour amant
    Et les étoiles pour compagnes.

    Quant au minuscule piolet
    Viril que plante un mammifère,
    Elles en rient, le laissent faire
    Qui s’imagine les violer…

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  • Périple

    Catégories : Décasyllabes (10)

    Le tour de Raymonde en quatre-vingts jours
    Et quatre-vingts nuits de baisers sauvages
    Caressant sa chair ample je voyage
    Sans quitter le canapé du séjour

    Le tour de Raymonde épouse d’un jules
    Qui la juge obèse ô le malappris
    Digne à peine de lécher le nombril
    De ma Vénus ronde un globe une bulle

    Le tour de Raymonde en quatre-vingts coups
    De langue à son ventre au goût d’Amériques
    Nous connaîtrons des spasmes telluriques
    Le jour où j’irai me pendre à son cou

    Car j’arpenterai tous ses paysages
    Dans l’aube infinie du rose abat-jour
    Parcourant Raymonde en quatre-vingts jours
    Et quatre-vingts nuits de baise sauvage

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  • Maraboutée

    Catégories : Octosyllabes (8)

    J’aime une fille un peu beaucoup
    Elle maligne elle en profite
    Et sa langue m’envoûtant vite
    Pointe et me baise à tous les coups
    J’aime une fille un peu beaucoup

    J’aime une fille à la folie
    Plus chaude encor que Madonna
    Elle me tient, je m’adonne à
    Sa loi de miel, moi l’aveulie
    J’aime une fille à la folie

    J’aime une fille avec passion
    Qui me lisse si bien la fente
    Que j’en crie, pleurante, impuissante
    Le cœur saignant sa reddition
    J’aime une fille avec passion

    J’aime une fille… oh ! mais sans doute
    Est-ce mon giron qui l’attend
    Et la désire à chaque instant
    Moi je veux fuir, je la redoute
    Cette nana me maraboute

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  • Le miel et l’ambroisie (début de la fin)

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Un troisième épisode plein de tensions !

    de positions qui se durcissent !

    de situations qui partent en sucette !

    ... et ce en dépit des louables efforts de notre héros (et néanmoins narrateur) pour conserver un minimum de dignité et de libre arbitre.

    Ah ! que les femmes sont parfois têtues…

    ... quand ce n’est pas la pure gourmandise qui les habite.

    https://www.atramenta.net/lire/le-miel-et-lambroisie/97977/7#oeuvre_page

     

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  • Tais-toi !

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8)

    Je ne veux rien savoir de tes autres amantes,
          De leur beauté ni de leur nom
    Ni des choses qu’avec elles tu fais — ah ! non,
    Ne me dis rien : j’aime encor mieux que tu me mentes,

    J’aime encor mieux rêver que tu travailles trop,
          Trouver un sens à tes absences,
    Imaginer ton corps tout seul dans le silence
    D’un autre univers ou d’un wagon de métro,

    Mais pas en compagnie de ces garces lubriques
          Rôdant sempiternellement
    Dans la nuit agité de mes vrais sentiments…
    Tais-toi ! Qu’importe ce qu’hors d’ici tu fabriques,

    Tant que tu reviens me foutre, entre les miroirs,
          La chair et le cœur en lumière ;
    Tant que tu n’oublies pas que je fus la première,
    De tes autres putains je ne veux rien savoir.

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  • Pour terminer

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Viens-t’en dans ma bouche de nacre
    Avide du viandu de toi
    Que mon palais te soit le toit
    L’autel écru qui te consacre

    Viens sur mes seins durs affolés
    De te pomper l’air et l’humide
    Rien de ma gorge n’intimide
    Ces laits viens laisse-les couler

    Viens sur le khôl de mes paupières
    Les clouant du joint de ta glu
    Afin qu’après toi jamais plus
    Je ne visse cheville entière

    Viens-t’en sur mon ventre amoureux
    Vise aux gonds des entrées secrètes
    Abreuve-les et les cachète
    Scellant toute autre issue pour eux

    Viens au détroit d’entre mes fesses
    Noir fiancé d’épicées sueurs
    Rouleau déferlant aux rousseurs
    De mes plus coupables ivresses

    De ces chairs dont tu fis le plein
    Via ton émetteur multibande
    Il n’est nul recoin qui n’étende
    Un lit pour son fleuve opalin

    Viens entre mes mains que j’ai peintes
    De tous nos stupres parfumés
    Viens où tu veux pour terminer
    Pousse ô ta tant espérée pinte

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  • Les décadents

    Catégories : Heptasyllabes (7)

    Nous régressons toi Tarzan
    Moi Cheeta dans un présent
    Aux valeurs hollywoodiennes
    Peuplé de rats et de hyènes

    On dégringole attention
    À la désévolution
    Nous entrons dans le royaume
    Où à tous les coups l’on paume

    Il est minuit moins le quart
    Au trou du cul de l’Histoire
    On plonge avec allégresse
    Dans les déchets et la graisse

    Nous devenons des babys
    Des damnés du haut débit
    Se likant les dinosaures
    Sans filet s’entredévorent

    On crève à la queue leu leu
    Et les câbles font des nœuds
    Jusque dans la stratosphère
    Mais ça c’est pas nos affaires

    Nous voilà tout cons tout nus
    Le Très-Haut nous a bien eus
    Et plus d’une Ève grelotte
    Cherchant partout sa culotte

    On brade l’homme il est temps
    De singer l’orang-outan
    Au bout du compte on parie
    Sur demain la barbarie

    Nous filons vers l’impensé
    Faudrait tout recommencer
    Suivre et remonter la trace
    Des bonobos dans l’impasse

    Nous régressons toi Adam
    Moi Jane les décadents
    Nous fondons sur l’origine
    Ô monades androgynes...

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  • Les couteaux dedans l’appelaient

    Catégories : Octosyllabes (8), Terza rima

    Approche et regarde-nous jouer,
    Lui les couteaux, moi les blessures
    Moi les cris, lui les coups de fouet

    Vois ce que jamais ne perçurent
    Les lents rêves adolescents
    Qui t’habitent, ça j’en suis sûre

    Vois comme le vit caressant
    Mon ventre au pourpre d’ecchymose
    Entre et ressort, monte et descend

    Vois, contemple là si tu l’oses
    L’obélisque qui disparaît
    Tout au fond et me laisse éclose

    Vois-le pilonnant sans arrêt
    Sans répit, sans frein mes entrailles
    D’un amour dur et fort et vrai

    Vois et pardonne si je braille
    Si je te semble trop rugir
    Lorsque le plaisir me tenaille

    Vois, vois sans cesse et sans rougir
    Et sors donc la queue que tu caches
    En vain, je te la ferai jouir

    Vois combien mes lèvres s’attachent
    À vos deux membres si dévoués
    Baisant ma pulpe multitâche

    Vous me voyez brûlante à souhait
    Vous les couteaux, moi la blessure
    Ouverte sous vos coups de fouet

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  • Anus mirabilis

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Je te salue, Sphincter,
    Noir seigneur des anneaux,
    Curé du presbytère
    De nos plaisirs anaux.

    Dénoue-le, ton lacet,
    Mais sans l’ouvrir trop grand,
    Qu’on sente bien passer
    L’âpre épaisseur des glands.

    Ô toi, source des pets,
    Anus mirabilis
    Que les porteurs d’épée
    Forent avec délices !

    Toi, gorge de Sodome
    Où (Ultima Thulé !)
    Deviennent égaux l’homme
    Et la femme enculés !

    Est-il sot que ta buse
    Ne se limite qu’à
    Lâcher, telle une écluse,
    D’imbéciles cacas !

    Je te salue, Sphincter,
    Toi qui, par l’Éternel,
    Fut conçu au contraire
    Pour qu’on te dépucèle.

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  • Nus sous la lune

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Comme le tigre fend la biche
    D’un coup d’ongle tu me refends
    Avant toi je n’étais qu’enfant
    Je faisais l’amour comme on triche
    À des cohortes d’éléphants

    Comme le jour perce et embrase
    En déchirant les horizons
    M’ouvrant jusqu’à la déraison
    Tu jaillis tout d’amour sans phrase
    Dans mon corps aux mortes saisons

    Le mâle a trouvé sa femelle
    Tu vois : mon ventre s’agrandit
    Et fond tout le sucre candy
    Vin fou de nos ardeurs jumelles
    Que tu lapes lapes bandit

    Comme la mer happant les dunes
    Je m’enfle et me tords méchamment
    Balayant les vieux sentiments
    Nous danserons nus sous la lune
    Comme la mante et son amant

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