Quenouilles et fuseaux
Dans la maison des dames…
D’où ces grinces de lame,
Ce clapotis des eaux ?
On ne grogne qu’à peine ;
Les soudards se relaient,
Et la peau sur le lait
Se plisse d’être pleine.
Quenouilles et fuseaux
Gisant à cœur de brique,
Quelques chevaux s’étriquent
En soufflant des naseaux.
Le soleil a vu naître
De beaux gâchis de fleurs,
Mais nulle part de pleurs :
On survivra peut-être…
Que la rumeur taise aux
Maris tout ce que surent
Par l’ample des fissures
Quenouilles et fuseaux !
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Catégories : Hexasyllabes (6)
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Fût-ce pour la dernière fois
Catégories : Octosyllabes (8)Je suis l’alpha et l’oméga
La fêlure où tu pris naissance
Et le miel roux qui irrigua
Jour après jour ton existence
Sans oublier la délivrance
Qui lissera tôt les dégâts
Des cent hasards où tu t’avances
Je t’attends là sur le sofa
Ne crains pas d’entrer dans la danse
Fût-ce pour la dernière fois
Saisis-la cette ultime chance
Ou bien tire ta révérence
Je suis l’oméga et l’alpha
Puits de tes rêves et puissances -
Celle à l’annonce
Catégories : Hexasyllabes (6)Vous venez pour la baise ?
Entrez braves messieurs
Prenez-en à votre aise
Et soyez audacieux
Je suis celle à l’annonce
Aux travers bien connus
Celui qui me défonce
Est toujours bienvenu
Arrachez-moi ces voiles
Sur ma pudeur pissez
Qu’il pleuve un jus d’étoiles
De vos regards vissés
Couvrez-moi de mains d’hommes
N’ayez aucun égard
Versez en moi la gomme
De vos brûlants écarts
M’entrez dans l’existence
M’insufflez vos longs vits
Je feins la résistance
D’un corps fol et ravi
Clouez-moi tel un phasme
Un chaste papillon
Au lit de vos orgasmes
Plantez vos aiguillons
Je suis d’entre vos rêves
Le plus échevelé
Enfilez-moi sans trêve
Jusqu’à éjaculer
Oubliez l’amour molle
Qui hors d’ici prévaut
Plus on me carambole
Plus j’aime espressivo
Ouvrez-moi tout entière
À vos vices secrets
Par devant par derrière
Boutez le feu sacré
M’enfoncez dans la gorge
Vos vieilles frustrations
Que vos soufflets de forge
M’emplissent de passion
Je suis celle à l’annonce
Vous serez convaincus
Dites le mot défonce
Plantez-la-moi au cul -
Le ciel brûlait
Catégories : Alexandrins (12 pieds)Je me suis étendue la jupe haut troussée
Mon slip inexistant béait au doux zéphyr
Le ciel brûlait de l’œil lumineux du désir
Et poussait pour mieux voir ma renonculacée
Le ciel brûlait d’envie de me baigner l’intime
De son baiser de fièvre et de faste mêlés
Et pressé d’assécher les eaux qui m’emmiellaient
Soufflait sans relâche un éther venu des cimes
Des doigts je lui ouvris plus large le chemin
Me laissant posséder par le bleu sans limite
Comme s’il s’agissait d’une invisible bite
Forçant la voie qu’offraient mes cuisses et mes mains
Le ciel brûlait d’ardeur sa lumière enfoncée
Jusqu’au centre de moi trouva fleuves et lacs
Si débordants d’amour que je me sentis sac
Gonflé à l’infini sans la moindre pensée -
La rigole
Catégories : Heptasyllabes (7)Va tu l’auras ta branlée
Mais aussi fais-moi plaisir
Mes douces roseurs sens-les
Brûle-les de ton respir
Que ton œil gris les mâchonne
Et jouisse de vues cochonnes
Tu l’auras ta prise en main
Dans un instant je m’active
Mais sois donc un peu humain
Ta présence me lessive
Je meurs du désir de toi
Qui me file entre les doigts
Je te peigne te pignole
J’ai beau dire rien n’y fait
Tu ne fous que la rigole
De notre amour tarifé
Ayant giclé dans ma paume
Tu t’enfuiras comme un môme
Mais tu l’auras ta branlée
Tu jouiras de tout mon cœur
Tremblant la morgue envolée
Entre mes mains sans rancœur
Puis seule moi pauvre pute
Je m’étalerai ta jute -
Ni tombe ni mal
Catégories : Décasyllabes (10), SonnetTant que mes seins frétilleront contents
Sous le baiser de ceux qui les cajolent
Tant qu’ondoiera mon giron si frivole
Quand l’homme est dur et lui entre dedans
Tant que mes sens garderont pour idole
Le bon coït qui procure bon temps
Tant que mon autre bouche et ses étangs
S’ouvrira muette aux mandrins qu’elle affole
Ni de l’or ou aucuns biens matériels
Je n’aurai cure et nue dessous le ciel
Je m’éjouirai des averses qui tombent
Tant que viendront frotter contre ma peau
D’autres humains je ne craindrai ni tombe
Ni mal ayant l’âme toute en repos -
Pas de rachat
Catégories : Heptasyllabes (7)Chacun là cherche mon chas
Chacun rêve qu’il enfile
Son aiguillon gynophile
Au creux de mon petit chat
Mais toujours je me défile
On me couvre de jurons
On me verrait shampooineuse
Offrant mes fesses crémeuses
À leur tranchoir à bout rond
Je suis la belle allumeuse
J’aime mieux me tripoter
Gentiment dans le silence
Je n’ai connu qu’une lance
Puis l’aiguille à tricoter
Qui mit fin à ma souffrance
Pas d’oubli pas de rachat
Tous les hommes sont iniques
Qui promettent comme ils niquent
Aucun d’eux n’aura ce chas
S’ouvrant là sous ma tunique -
Club F
Catégories : Jocelyn WitzQuand cette bande de lesbiennes militantes et enragées se réunit le soir après le boulot, c’est pas vraiment pour un tournoi d’échecs. Tremblez, mâles ! Ça va chauffer pour vos amourettes…
Ma nouvelle petite histoire cochonne en lecture libre :
https://www.atramenta.net/lire/club-f/94961♥
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Par tous les lieux pubiens
Catégories : Hexasyllabes (6)Le ver est dans la nique
Rien ne fout comme avant
J’ai tété tous les glands
Effort pharaonique
Par derrière et devant
Rien ne fout comme avant
Où est la créature
À l’outil sans égal
Plus dur que le métal
Ou qu’un pneu de voiture ?
Où l’homme mi-cheval
À l’outil sans égal ?
Il existe peut-être
Je cours je vais je viens
Dézippant mon prochain
Me penchant aux fenêtres
Par tous les lieux pubiens
Je cours je vais je viens
Ô quéquette magique
Vit nouveau voudras-tu
De mes sentiers battus ?
Le ver est dans la nique
Beau dard sans substitut
Hors toi tout est foutu -
Les matins
Catégories : Hexasyllabes (6)Y a des matins paresse
Quand vraiment rien ne presse
Alors on prend le temps
De sucer Gaétan
En savourant l’instant
Y a des matins caresses
Y a des matins malins
Où l’on informe Alain
Qu’aujourd’hui c’est vacances
Et qu’on s’ouvre d’avance
À sa ferme exigence
Y a des matins câlins
Y a des matins grisaille
Dans la chambre ça caille
Là on reste blottis
Avec Jeff et Patty
Comptant nos abattis
Y a des matins pagaille
Y a des matins soleil
Au sortir du sommeil
Où Jacques vous lutine
Vous sonne les matines
À joyeux coups de pine
Ô matins sans pareils
Y a des matins de fête
Où nez à la fenêtre
On mate avec Didier
Les cons du défilé
Rats lobotomisés
Y a des matins levrette
Mais parfois des matins
Sans Mokhtar ni Tintin
Des matins solitude
Seule alors on prélude
Rejouant la vieille étude
Des matins cousus main