À Élodie Petit
Hardi petite ouvre ta culotte
À mes désirs toujours renaissants
Désirs de viol à mouille et à motte
Désirs de miaulements indécents
Hardi ensemble ma siphonnée
Sus aux férocités des faux vits
Dont l'enfilade siliconée
Nous laissera les tuyaux ravis
Hardi beau dard ô ma hard fuckeuse
À coup de beurre et de gros mollards
Vaselinons nos roses muqueuses
Et nous foutons raide dans le lard
Hardi hardi c'est l'heure excellente
Où tour à tour avec des jurons
De charretiers les essieux se plantent
Au mitan de nos culs percherons
« La langue bâtarde est le fruit névrosé de l'accouplement d'une langue littéraire ténue avec un langage de rue, un argot rural, une langue de trottoir.
Elle râpe.
Elle écorche.
Sa poésie naît du trouble, du mélange, du choc.
Elle n'a pas peur d'être dramatique, dramaqueen, lyrique dans ses larmes, élégiaque à l'amoure, saphique, mielleuse, ouvertement érotique, pornographique et gênante.
Elle boit trop, elle féminise tout.
Elle mouille sa culotte, elle trempe la tienne.
Elle aime le cul, sale et direct. »
——— Élodie Petit, Fiévreuse plébéienne, Éditions du commun, 2022.