Sorcière enfile ton balai
Par où le diable
T'apprit naguère à l'enfiler
Lors des sabbats inoubliables
Qu'importe s'il est déjà tard
Et si tu doutes
Souffle aux tisons de ton regard
Envoûte afin que l'on te foute
Tes mains connaissent tous les tours
De passe-passe
Sataniques dames d'atours
Aussi griffues que des rapaces
Tes seins rêvent d'anciens matins
Où rose nacre
Ils racolaient un peu putains
Collet occulte aux sueurs âcres
Ta chatte noire vire au gris
De froide cendre
Qui rend aussi raide qu'aigri
Ce familier jadis si tendre
Grisés de philtres et brouets
Tu te rappelles
Comme les amants s'ébrouaient
En pénétrant dans ta chapelle
Ton vieux con se déchire usé
Plus que ton âme
Ce corps jamais ne sut ruser
Comme l'amour il n'est que flamme
Survole une dernière fois
La pine humaine
Et que ta démoniaque foi
Dresse ce soir des troncs de chêne
C'est une nuit à hurler des
Charmes lubriques
Une nuit à jeter les dés
Forcer le sort à coups de trique
Tu flambes haut lorsque tu jouis
Tu es si belle
Que Dieu lui-même songe oui
Le jeu en valait la chandelle
Sorcière enfile ton balai
Par où le diable
T'apprit naguère à l'enfiler
Lors des sabbats inoubliables
(+ une nouvelle érotique : https://www.atramenta.net/lire/je-suis-le-buveur-le-vin-et-lechanson/91570)