Ah combien je me suis saignée
Pour cette splendide araignée
En mon ventre elle avait son nid
Faisant son miel de mes pétales
Mordant quand je crevais la dalle
Ricanant de mes agonies
J’attirais les mouches pour elle
Pauvres je leur coupais les ailes
Mes draps de toile étaient le lacs
Où elles tombaient amoureuses
Une faim d’araignée ça creuse
Surtout celle que j’avais là
On paralysait nos victimes
Dévorait leurs parties intimes
La plupart n’en revenaient pas
De mes mines d’amour mimée
Nos relations s’envenimaient
En dépit de tous mes appâts
Désir plaisir nuitées de soie
Que l’aube ensanglante et déçoit
Désir déchire on s’arrachait
Ah combien je me suis saignée
Pour cette maudite araignée
Se nourrissant à mes crochets
Désir déchire
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