Et puis les voilà qui copulent
Sous l’œil surpris des libellules…
Que voulez-vous ? Pique-niquer
Coiffé d’un ciel bleu majuscule,
Près d’un ruisseau qui affabule,
Ça vous donne envie de niquer.
Le blanc tété tout d’une traite
A fort engorgé les burettes,
Si bien que chacun, à son tour,
S’enfile à l’autre bille en tête,
Et tant valsent les amourettes
Qu’on n’en voit plus que les contours.
Ah ! dit Rémi. Ta pine dure
Se la joue pal qui me torture !
Mon exigu grain de café
Sent que tu dures, dures, dures…
Envoie ta sève en moi, ordure !
J’ai hâte aussi de t’empaffer.
Déjà ? fait Tom. Mmm… je me tâte…
Tu es si chou à quatre pattes !
Garde la pose encor, veux-tu ?
Que je te brique la prostate ;
Pas de risque que je l’éclate,
Ton cul : il aime être foutu.
Ainsi jusques au crépuscule :
Cent mille étoiles se bousculent,
Et, sans prêter nulle attention
À l’œil bleu-vert des libellules,
Le Tom et le Rémi s’enculent
À coups de bélier dans le fion.
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Catégories : Octosyllabes (8)
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Airbags en liberté
Catégories : Hexasyllabes (6), Quadrisyllabes (4)Je peux les voir tes seins
Branler sous le corsage
Me sonner le tocsin
Me mettre en nage
T’as mis ton cœur-croisé
Au placard et ça danse
Et si j’apprivoisais
Leur arrogance ?
Galbé moelleux rondeurs
Ah ! presque je les touche
J’ai ton pesant d’odeurs
Contre ma bouche
Je m’entends les lécher
Dedans mon être intime
Désir bien mieux caché
Que ta poitrine
Il se dresse un téton
Me clignant des promesses
Miaulant sous le coton
Fauve ! Tigresse !
L’autre se veut absent
Qui me regarde à peine
Ça m’en glace le sang
Au fond des veines
Oui je les vois monter
Sauter, jouer les filles
De l’air en aparté
Partir en vrille
En cherchant leur essor
Et moi j’ouvre des châsses
Pareille au hareng saur
… Puis toi tu passes -
La vitesse supérieure
Catégories : Octosyllabes (8)Timide ? Allons ! Prends les devants,
L’arrière, tout ! La pine au vent,
Grimpe à l’assaut de mes bastides !
Sape l’enceinte ! Affouille ! Évide !
Timide à te ronger d’espoir
Et te branler pour moi le soir,
Viens déverser tes énergies
Dans ma douille et t’y réfugies !
Timide, au taf ! T’as rêvassé
Assez longtemps : faut bien passer
À l’acte un jour, et voici l’heure
De la vitesse supérieure.
Timide ou pas, c’est le plumard
Pour toi et moi, mon gros canard…
Mais feins au moins la hardiesse !
Deviens l’auteur de notre pièce !
Timide, ô, fous sans embarras !
Ému, mon cul te le rendra. -
À dada
Catégories : Décasyllabes (10)Au galop mon mustang à robe écrue
Mords aux mors de ta maîtresse cougar
Ton pauvre désir sans aucun égard
Se voit réduit à la portion congrue
Je les capture aux abords de la gare
Les attelle aussitôt, les monte à cru
Et de peur que s’égarent mes recrues
Je les marque à l’igné de mon cigare
Monter le mâle humain c’est mon dada
J’en ai dressé plus d’un à la badine
De temps à autre avec quelques copines
On se fait des ferias, des corridas
Celui qui bronche il se prend une avoine
On le cingle à le rendre flagada
Comptez pas sur nous pour le marida
Avec nos mecs en bride on se pavane -
Un temple pour l’après
Catégories : Hexasyllabes (6)Moule ma moule à l’aune
De ce désir brandi :
Mieux que le silicone
Je l’épouse et déduis
L’aspect de mon conduit.
Je vis complémentaire,
Me coulant sur ton vit,
Membrane de panthère,
Cire où tu inscrivis
Mon amour asservi.
Nos culs se correspondent
— À un ou deux poils près —
Si bien que mes miels fondent,
Baigné d’éclats pourprés,
Un temple pour l’après… -
Chabadabada
Catégories : Chanson, Quadrisyllabes (4)Trouve ta voie badabada chabadabada
Le trou étroit badabada chabadabada
Qui ravira badabada chabadabada
Tes espérances
Et mon ciboire
Dans mon baba badabada chabadabada
Glisse les doigts badabada chabadabada
Puis ton chinois badabada chabadabada
Telle une lance
Ostentatoire
Nous on s’envoie badabada chabadabada
En l’air comme ça badabada chabadabada
Encore une fois badabada chabadabada
Dieu ! qu’elles balancent
Tes génitoires
Combien de joies badabada chabadabada
Moi je lui dois badabada chabadabada
À ce cobra badabada chabadabada
Si pétulant
Dans mon pétard
Branle pour moi badabada chabadabada
Branle pour toi badabada chabadabada
Et fous-le-moi badabada chabadabada
Profondément
Je te reçois badabada chabadabada
Écumant badabada chabadabada
Dans mes soies badabada chabadabada
Chabadabada chabadabada…
(Dites, c’est pas un peu casse-couilles, à la longue, tous ces chabadabada ?...)
D’après « Un homme et une femme » (chanson du film éponyme)
https://www.youtube.com/watch?v=M4yo58nTvhU -
Trahison !
Catégories : Heptasyllabes (7)Certains soirs quand il s’absente
Il m’arrive de fléchir
Et de m’effleurer la fente
Je le fais sans réfléchir
Tout à coup je réalise
Que mes doigts sont descendus
Sous la limite permise
Mon Maître l’a défendu
Je gourmande les rebelles
Et voudrais les retenir
Mais leurs chatteries sont telles
Qu’elles occultent l’avenir
Bientôt je sens que sans guide
L’un de mes doigts s’enhardit
À s’enliser dans l’humide
Mon Maître l’a interdit
La culotte trop baissée
La jupe sous le menton
Je tance mes mains pressées
Les supplie sur tous les tons
Par pitié laissez ce ventre
Aux prune ourlets luxurieux
Si mon Maître arrive et entre
Il me punira furieux
Oh nul doute je suis pute
Il me le répète assez
Renonçant à toute lutte
Mes beaux serments effacés
Sur mon corps j’écume et crache
Brique m’astique le con
Et je jouis bien que je sache
Que mon bon Maître a dit non
Se branler quelle bassesse
Dès qu’il a tourné le dos
Ô trahison ! qu’on me fesse
Ô scandale ! une sodo
Pour la désobéissante
Le voici d’ailleurs son pas
Approche à foulées puissantes
… Mains n’arrêtez surtout pas ! -
Par le feu, la croix, le fer
Catégories : Heptasyllabes (7), Pentasyllabes (5)Marie-Madeleine
Branle encor dans tes cheveux
Odorants mon divin nœud
Ah la coupe est pleine
Ces cons-là veulent ma peau
Me faire porter le chapeau
Marie-Madeleine
Mignonne oh viens me sucer
Quand ils m’auront crucifié
Ce s’rait une aubaine
Sur ta bouche au goût de miel
J’mont’rai bien plus vite au ciel
Marie-Madeleine
Toi seule a pitié de moi
Toi seule m’ouvre tes bras
Les autres ont la haine
Des bites et du bénitier
Ceinture à perpétuité
Marie-Madeleine
Ils pourront pas s’empêcher
De sout’nir que t’as péché
Quand ils se déchaînent
Y a plus moyen d’enfiler
Un cul sans s’faire engueuler
Marie-Madeleine
Pompez-vous donc le nougat !
J’leur ai dit à mes p’tits gars
Mais c’te mauvaise graine
F’ra du monde un bel enfer
Par le feu la croix le fer
Marie-Madeleine
Pleure pas chérie j’reviendrai
Avant trois jours c’est juré
Te réjouir la couenne
En t’chamaillant l’clitoris
Au nom du père et du fils -
Quand ça tourbillonne
Catégories : Heptasyllabes (7)Telle une capote anglaise,
Il enfile sur son nœud
Toutes mes pulpes de fraise
Sans effort aucun, à l’aise :
C’est Blaise, mon beau balèze
Aux muscles durs et veineux.
Entre ses mains je voltige,
Plus légère que l’oiseau,
Tantôt becquetant sa tige,
Tantôt gouffre callipyge,
Battant en vain des rémiges,
Canari quasi maso.
Lui me fout dans des postures
Démentes, la tête en bas,
En plein ciel : une aventure !
Patiemment il me triture,
Cherchant la bonne ouverture
Qui parfera nos ébats.
J’aime quand ça tourbillonne,
Quand j’ai perdu et le nord
Et les sens : il me trombonne
Comme nulle autre personne,
Et mes propres cris m’étonnent :
Vocalises de ténor
Qui jouit de son impuissance :
Va-t-il pas me disloquer ?
Quand il m’empale, oh ! sa lance
Me fait mal, elle est immense ;
Je tremble mais en confiance,
Moi son sage bilboquet.
Puis, au terme de la baise,
Je redescends, j’atterris
Sur sa poitrine — falaise
Si douce, entre parenthèse —
Et Blaise le beau balèze
Câline son canari. -
Sans bruit au flanc de la nature
Catégories : Octosyllabes (8)Voleront nos frocs au soleil,
Et, nues, nous roulerons dans l’herbe,
Déjà mêlant nos monts imberbes
Aux lèvres déjà de vermeil.
Caressante, une lente brise
Enveloppera nos deux corps,
Faisant un seul animal tors
Qui pleure des plaintes exquises.
Nos seins, à leurs joutes d’enfants,
Glisseront, doux, l’un contre l’autre,
Tandis que — ma bouche ou la vôtre ? —
Quelqu’une y mordra goulûment.
Perdues aux mers des chevelures
Ou sur des plages couleur chair,
Nos mains promèneront leur flair
Jusqu’à dénicher nos fêlures,
Lesquelles plaies nous baiserons,
Mouillées du miel d’une amour vive
Comme le vin et de salive ;
Et tant de jouirs s’étaleront
Sans bruit au flanc de la nature,
Que nos cons déjà de vermeil
Sombreront, suivant le soleil,
Dans le cuivre ardent des blessures. -
Quelques conseils à un dragueur débutant
Catégories : Chanson, Heptasyllabes (7), Trisyllabes (3)Air de java, accordéon, ambiance bal pop’…
Les greluches
T’en trouv’ras dans les baluches
Des mille et pis des sensass
Même si t’es pas plein aux as
Mais les greluches
Si jamais tu les épluches
Il vaut mieux l’avoir d’acier
C’est des fauves, des carnassiers
Les greluches
C’est pas plus futé qu’une cruche
Ça sirote des menthes à l’eau
En trouvant tout rigolo
Mais les greluches
Ça joue exprès les nunuches
Pour t’attirer dans leur lit
Et te r’tourner les glaouis
Les greluches
Ça bourdonne autant qu’une ruche
Dès qu’t’en réunis deux-trois
Des fois t’en perds ton sang-froid
Pis les greluches
Si au pieu t’as pas la bûche
Avant le lend’main matin
Toute la ville est au parfum
Les greluches
C’est sournois comme une autruche
T’auras droit à leur coup de bec
Assassin comme tous les mecs
Mais les greluches
Suffit qu’elles te gamahuchent
Tu verras, tu pardonn’ras
Tout c’que la belette voudra
Et p’t-être même tu l’épous’ras
Gaffe ! la route est s’mée d’embûches
Mon pote avec les greluches