Ton œil de braise et ton pied d’biche
Ont eu raison de moi je biche
Ton œil de braise étourdissant
M’a mis dessus dessous les sangs
Et ton pied d’biche inexorable
Me sautant soudain sur le râble
D’un coup d’un seul m’a fait sortir
De mes gonds pour mieux m’emboutir…
Tu vends quoi, au fait ? Des culottes ?
Je t’en prends une pour ma petiote
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Catégories : Octosyllabes (8)
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Coup double
Catégories : Jocelyn Witz« Je glissai un doigt en elle pour la faire juter un peu. Puis, l’attirant sur moi, je l’estoquai jusqu’à la garde. C’était un de ces cons qui me vont comme un gant. »
H. Miller, Jours tranquilles à Clichy.
Mon nouveau petit récit en lecture libre.
Parodie des histoires SF de premier contact avec les affreux (quoique) extraterrestres, vous y trouverez, en vrac :
– de l’amour,
– de l’humour,
– des monstres à tentacules,
– un poil de cul,
– de l’alcool à pleines burettes,
– un clin d’œil à Henry Miller et les nombreux passages pornopoilants disséminés dans son œuvre géniale,
– de la folie,
– des volées de blues déchirant,
– un appel à la fraternité entre les races,
– des sanglots qui rebondissent sur le plancher,
– un vibrant plaidoyer pour une vie consacrée à ne pas en foutre une rame,
– l’ébauche d’un traité d’anatomie arcturienne,
– sûrement un tas d’autres trucs que je ne me souviens pas d’y avoir mis...
C’est là : https://www.atramenta.net/lire/coup-double/92386
Bonne lecture !
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Un sanctuaire tout près du ciel
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)Sur mon pénil rasé de près, humide,
Poussent des langues, leurs brûlants secrets
Vibrant longtemps dans l’air torpide
De ce mont saint : Olympe consacré.
Y montent des fumées d’encens, de myrrhe ;
S’y prêchent plus d’un credo indécent,
Et cent vestales nues se mirent
Au gai torrent de mouille qui descend.
Peu d’oxygène ; un chacun sue, halète :
C’est le prix de l’ascension au piolet.
Mais je n’y suis jamais seulette.
Quand la nuit fond, l’horizon luit violet… -
Panier percé
Catégories : Octosyllabes (8)Ton cul ! ce con presque oublié
Je l’ai sur le bout de la langue
Qui me revient tel un boomerang
Tel le trésor des templiers
J’y fourre un nez de sanglier
Ton cul ! pourquoi tirer un trait ?
Avais-je un trou une lacune ?
Étais-je aux fraises ou dans la lune ?
L’esprit malin me pénétrait
Retour aux sources du concret
Ton cul ! quand j’en perdis le fil
Je courus sans réminiscence
Vers d’épouvantables jouissances
Et trimbalai mon bas profil
En des orgies tout œnophiles
Ton cul ! fétiche dispersé
Hantait mes nuits de sa mémoire
Brave lanterne ! Ô écumoire !
À nouveau je veux y verser
L’écot de mon panier percé -
Sublime et dérangeant
Catégories : Octosyllabes (8), Poèmes illustrés
Étrange et fou l’ange transcende
Les genres et l’ordre établis
Ses ailes s’éploient sans un pli
Devant les ciels couleur lavande
Si son sexe est indécidé
Si tant de rêves le démangent
C’est peut-être avec Michel-Ange
Pour mieux sa vie désoxyder
Doux séraphin bel androgyne
Ô cible du regard des gens
Sens-tu sublime et dérangeant
Ton cœur autour qui s’invagine ?
Être aux cent noms hijra bissu
Viens interroger l’évidence
Trans-ange étoile de la danse
Fol animal d’amour tissu
Inspiré par l’aquarelle ci-dessus, signée Marco, poète et peintre :
https://lespoetes.net/cartedevisite.php?pseudomembre=Marco
https://www.lapassiondespoemes.com/?action=SHOWPORTFOLIO&ID=4172&order=date
Merci à lui ! -
Tournicoti, tournicoton !
Catégories : Heptasyllabes (7)Sur mon manège enchanté
Pollux en brave toutou
Me lèche longtemps partout
Sur mon manège enchanté
Je folâtre avec Pivoine
Dans l’herbe et la folle avoine
Sur mon manège enchanté
Zébulon a le ressort
Qui bande et qui bande encor
Sur mon manège enchanté
Azalée la vache à pois
Broute gaiement mes sous-bois
Sur mon manège enchanté
Au profond de sa coquille
Ambroise et moi on godille
Sur mon manège enchanté
Flappy le lapin clopine
Et me prend pour sa lapine
Sur mon manège enchanté
Le train freine et hors d’haleine
Je l'implore oh qu’il me prenne
Sur mon manège enchanté
J’en oubliais la Margote
Il est clair qu’on se gougnotte
Tourne encor mon beau manège
Concupiscent carrousel
Du baisage universel
Reviens avec ton cortège
De fouteurs ébouriffants
J’ai gardé mon cœur d’enfant -
La pouf à Surcouf (mémoires apocryphes)
Catégories : Octosyllabes (8)Creuse, pioche, mon beau pirate
Enfouis ce trésor dans ma chatte
Tu perles de félicité
Mon corps en est tout excité
Je vais t’aider à quatre pattes
Sonde profond dedans l’obscur
Mettons le butin en lieu sûr
Sous la mousse et sous les rivières
Fore le trou, la folle ornière
Et déverse tes diamants purs
Heureux, riches de nos pillages
Déchirons ce blond paysage
Pousse sur le manche, oh ! hardi !
J’en ai le con qui reverdit
Et salive sur ton passage
Sape, vieux forban, flibustier
Écumeur de mon monde entier
Corsaire au canon sans faiblesse
Après l’assaut, à nous l’ivresse !
Ah ! tu gicles enfin, c’est le pied -
Le gros lot
Catégories : Jocelyn Witz, Pentasyllabes (5)Ouvrez donc la boîte
Écartez la ouate
Mon nom est Dolly
N’est-ce pas joli ?
Tiens ! me voici moite
Je suis le présent
Garni de rubans
Nous pouvons défaire
Les nœuds et par terre
Prendre du bon temps
Mon papier de soie
Froissez-le de joie
Puis dites comment
Et à quel moment
Vous voulez de moi
Je suis le gros lot
Le plus beau cadeau
Très obéissante
Moi je réenchante
Votre libido
Soyez pas timide
Celui qui décide
C’est vous rien que vous
Et qu’aucun tabou
Jamais ne vous bride
Je suis toute nue
Mes failles charnues
Et tous mes appâts
Ne vous seront pas
Longtemps inconnus
Écho de textes plus anciens autour du même thème :
— À Dolly pour la vie (poème)
— Pour une heure avec Leph (nouvelle de SF)
— Suzie trois orifices (conte farfelu) -
Faire sauter la banque
Catégories : Octosyllabes (8)Jette ta jute, oh ! juste là,
Sur mes lèvres toujours si sèches,
Ma langue lilas qui te lèche !
Laisse-toi jouir et gicle-la !
Trace un arc, une voie lactée
Au ciel ardent de mon palais !
Onan et son manche à balai
Foutrait — le con ! — sur des cactées…
Bombarde-moi le fond du lac
De ton petit-suisse nature,
Ta soupe au lait, ma nourriture !
Qu’implose et sauce ton éjac !
Je sais que tu sais la manière
De garder le fric dans les sacs :
On vous apprend ça à la fac,
Et plus d’une pine en est fière.
Mais j’ai soif, moi, je suis en manque
De quintessence, ô, d’élixir ;
Jute, jute, ajuste le tir !
Ce soir on fait sauter la banque. -
Mon masque de beauté
Catégories : Dizain, Hexasyllabes (6)Or blanc de son plaisir,
Monte ! Ah, je m’en barbouille…
Pouvais-je, au fond des couilles,
T’imaginer moisir ?
Sirop de mes luxures,
Sève des bites dures,
Ô mon baume précieux
Encor chaud de la pine !
De Toi je me tartine
Et me fous jusqu’aux yeux !...