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  • Oraison de la putain sacrée

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

    Aux fellations accourez, solides fellahs !
    Que la soie de ma bouche en tétant soit le sas
    Vous menant aux fumées d’un céleste au-delà
          Trop éphémère, hélas !

    Jouir ! splendide don de toutes les Astartés,
    Terrassant la douleur mieux que le népenthès !
    Je suis celle vivant de membres accouplés,
          L’antivierge topless.

    Aphrodite sait quels assauts fous je subis,
    Combien m’ont retournée, raviné le pubis ;
    Mes plis d’intimité luisant tel un rubis,
          Je réclame des bis.

    Ce soir, garce déesse, il me faut cent héros
    Au vit tendu de corne de rhinocéros
    Et dans l’œil desquels un seul désir est éclos :
          Me forer jusqu’à l’os.

    Comment dire non lorsque de beaux garçons nus
    Me troussent, ronronnant, et me flairent l’anus ?
    Aux stupres nonpareils ces charmes sont tenus
          Que je tiens de Vénus.

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  • Plein les yeux

    Catégories : Hexasyllabes (6), Octosyllabes (8)

          Quand soudain mon Léandre
    Me désapant en coup de vent
    Me retourne sur le divan
    Il me vient un tas d’idées tendres

          Quand il darde son pieu
    Sans s’inquiéter de si je mouille
    Et me l’introduit jusqu’aux couilles
    J’en ai de l’amour plein les yeux

          Quand il force ma grotte
    De son arc-boutant sans douceur
    Aussi long que d’ample épaisseur
    Saisie d’émoi moi je sanglote

          Quand il me troue le fion
    Ou me fourre sa pine en bouche
    Pour s’y branler d’élans farouches
    Je me sens grisée d’émotion

          Quand le foutre s’étale
    Sur mon ventre encor haletant
    Mon cœur bat fort il est content
    Ah ! quelle vie sentimentale

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  • Des strings bourrés d’oseille

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    En Floride à Palm Beach
    Des garces de rupines
    Collectionnent les pines
    Et les soupirants kitschs

    Doux toutous ridicules
    Gémissants gigolos
    Leur pressant les lolos
    Dans l’or du crépuscule

    Trop minaudant minets
    Dénichés sur un chat
    Qui leur brossent la chatte
    Quand ils ont terminé

    Barmen au jus de mangue
    Leur masquant l’avenir
    En les faisant venir
    Sur le bout de la langue

    En Floride à Palm Beach
    Plus d’une infoutue vieille
    Au string bourré d’oseille
    Se change en foutue bitch
    Au coucher du soleil

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  • Système D

    Catégories : Alexandrins (12 pieds), Hexasyllabes (6)

    En attendant tu vois je me suis dépouillée
    De tout ombre de gêne ou soie selon tes vœux
    Je ne me drape plus que d’un flou de cheveux
          Et j’ai la vue brouillée

    Car je songeais à toi à nous deux je savais
    Que ma chair n’a plus qu’un désir être affouillée
    Creuse et me sentir ouverte déverrouillée
          Ça me faisait baver

    Mais tu n’arrivais pas ! seule et toute mouillée
    Pouvais-je refuser du pouce caressant
    La brûlure et le cri le corps à feu à sang
          Je me suis débrouillée

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  • L’allumeuse

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Sa jupe éventrait l’air
    Lorsqu’elle est apparue
    Ébouriffant la rue
    Faisant tourner les blairs
    Plus perchée qu’une grue

    Ses talons fouettaient sec
    Sous des piliers de soie
    Qui versaient de la joie
    Dans le ventre des mecs
    Et leur tordaient le foie

    Son corsage mouillait
    La pluie même l’orage
    S’en étranglait de rage
    Mille yeux la dépouillaient
    Sans qu’elle en prenne ombrage

    Sa bouche ourlait la nuit
    D’un velours impossible
    Et plus d’un gars sensible
    Tomba raide évanoui
    Qu’elle avait pris pour cible

    D’un seul regard de miel
    Elle écrasait vos vies
    Suscitait tant d’envies
    Qu’ils maudissaient le ciel
    Elle passait ravie

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  • BX0F4 mon amour

    Catégories : Jocelyn Witz

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    Est-ce qu’on se touche encore ?

    À l’ère de la fin du monde programmée, notre intelligence
    multiplie les bombes,
    les gadgets, les poisons, les machines à fric,
    les microbonheurs en toc,
    virtuels.

    À l’ère de la fin du monde programmée, notre intelligence
    montre ses limites.

    Est-ce qu’on se touche encore ?

    Un jour, l’IA la surpassera et nous réapprendra à vivre,
    et surtout à aimer.

    Est-ce qu’on se touche encore ?

    Je pose la question dans ma dernière,
    drôle, gentille (non cochonne), bizarre petite histoire :

    https://www.atramenta.net/lire/bx0f4-mon-amour/97636

     

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  • Mon con ton époux

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Ne me laisse pas Pamela
    Si chaude oh je t’en prie mets-la
    Moi toute et pine que je sente
    Mieux cette amour envahissante
    Qui fait de mon con ton époux
    Où pour toi sourd où pour toi bout
    La mouille émue de mes entrailles
    Mais tu t’en fous toi tu me railles
    Et soudain me tournes le dos...
    J’ai plus qu’à baiser nos dildos

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  • Elle et moi, moi et lui

    Catégories : Pentasyllabes (5)

    Je la veux pressante
    Et envahissante
    Je la veux rubis
    Perçant mes habits
    Je la veux profonde
    Qui m’ouvre et m’inonde
    Je la veux sans frein
    Me ruinant les reins

    Ah je la sens chaude
    Là qui me taraude
    Je la sens d’un fer
    Forgé aux enfers
    Je la sens qui pousse
    Me foutant la frousse
    Je la sens m’ancrer
    Au cœur du concret

    Mais je l’aime entière
    Creusant des rivières
    Je l’aime sans loi
    Ayant tous les droits
    Je l’aime féroce
    De plus en plus grosse
    Oui je l’aime ainsi
    Que rien n’adoucit

    Car je me veux ronde
    Docile à la sonde
    Je me veux fourreau
    Bouffant ce barreau
    Je me veux la fente
    La gueule vivante
    Je me veux le feu
    Durcissant son nœud

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  • Audace humide

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Coup pour coup et comme par jeu
    Mademoiselle vous voulûtes
    Tailler le bosquet nuageux
    Où le vieil homme avait sa flûte

    Un autre jour j’aurais fessé
    Votre audace humide et peu sage
    Au lieu de quoi je caressai
    D’envieux regards vos deux visages

    Et vous laissant siffler l’ancien
    Du doigt je cherchai les limites
    D’un souffle court plus que le sien
    Quand vos faveurs le désorbitent

    Après l’avalée votre clair
    Rire d’enfant Mademoiselle
    S’enfuit en déchirant dans l’air
    Nos sexes flétris d’un coup d’aile

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  • Violents caprices

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Maculée de ta pisse
    Oubliée dans un coin
    Où les jours se tapissent
    La litière est de foin
    Pour fruit de ton caprice

    Toi trop barrée trop loin
    Pour que se ressaisissent
    Tes vices ou qu’au moins
    De ma nudité lisse
    Tu aies le moindre soin

    Tu vois juste l’épice
    Le geyser de tes joints
    Et ma faim qui propice
    Sous ton ventre fuyant
    Nous remplit le calice

    J’ai pas oublié l’an
    D’avant que le temps glisse
    Quand on vivait mêlant
    Nos fantasmes d’abysses
    Nos souffles nos élans

    Mais même au précipice
    De ton amour violent
    Tout ce que ton con pisse
    Je le boirai brûlant
    Tant ma chair est complice

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  • En souvenir des aubes...

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Plus loin ta bouche ensevelit
    Mille occidents nés de nos lits

    Qui feignant de baiser embrase
    D’un amour dépouillé de phrases
    La peau tendre et dont elle écrase
    Au fer un à un les replis

    Qui dolemment joue la morsure
    La ripaille qui réassure
    Et ressuscite en les blessures
    De souples feux inabolis

    Qui du fané de vieilles roses
    Tricote un philtre antinécrose
    Vibrant comme un soleil explose
    Pour les tirer nues de l’oubli

    Qui rougit la candeur de cierge
    D’un sein échoué d’où émerge
    Lenteur trouble l’écume aux berges
    Charnelles que ta bouche élit

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