Je les regarde tous en douce
En m’imaginant leur engin
Déjà je geins
De le sentir qui pousse et pousse
Pour me modeler le vagin
Je les regarde au bas du ventre
Voir si y a du monde au balcon
Hors de mes gonds
Je rêve que ça entre et entre
En me recalibrant le con
C’est mon vice ô c’est ma faiblesse
Mater les mecs les supputant
Déjà dedans
Je coule là où le vit blesse
À l’envisager me foutant
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Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)
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Odelette aux branleurs
Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)L’apéro onanisé
Chauffe sous la chemise et
Secoue le sucre anisé
De vos sucettes
À vos stupres j’applaudis
Transpirant dans mon body
Rêvant aux câlins maudits
Que vous vous faites
Bande de bandants branleurs
Que j’imagine en couleurs
Le Popaul qui perle en pleurs
Et qui en jette
Plus bas votre caleçon
Boit l’averse avec frisson
Puis la chose ô polissons
Redevient blette
Ô garçons que les tourments
Du foutre si fréquemment
Font s’improviser l’amant
De leur menotte
J’égrène mes chants lascifs
Afin que vos beaux rosbifs
Ne restent pas inactifs
Dans les culottes -
L’expertise
Catégories : Jocelyn WitzL’excellent Hubert-Félix Thiéfaine se demandait jadis si c’était de l’amour, de l’art ou du cochon.
Pourquoi pas les trois à la fois ?
https://www.atramenta.net/lire/lexpertise/99878
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Sa langue aux chattes
Catégories : Octosyllabes (8)À langue humide on se raconte
Des choses à trembler de honte
À langue docte on se décrit
Nos sentiments nos joies nos cris
À langue émue on se remue
Les sangs ensemble on fait sa mue
À langue avide on se repaît
De soupirs toujours plus épais
À langue d’ogre on s’appréhende
Pour ce doux crime être gourmandes
Tout alanguies on se défait
De nos derniers restes d’effets
À langue ardente on se repère
La lézarde où vit la vipère
À langue âpre point on ne craint
La parlotte à rebrousse-crin
À langue osée on se dépose
La rosée au secret des roses
À langue aiguë on se découd
L’accroc en gémissant beaucoup
À langue muette on se tourmente
De lancinants désirs d’amantes
À langue roide on se durcit
Le bouton de chair sans merci
À langue farouche on se flingue
Nos souffles sont devenus dingues
À langue aveugle on ne se voit
Plus mais nous emmêlons nos voix
À langue altérée on s’avale
Les fleuves brûlants qui dévalent
À si longue langue on s’éprend
Que nos ventres vont s’empourprant
Sans trêve on pourlèche écarlate
Sa langue ivre sa langue aux chattes
Puis dans le jouir on se rejoint
Pour se donner les premiers soins -
Ouvre tes lèvres
Catégories : Heptasyllabes (7), Quadrisyllabes (4)Rhombe tombe avers des lombes
Mouillé du sang des palombes
Ouvre tes lèvres et sens
Combien je tombe
Croissant versant rougissant
Sens unique et indécent
Ouvre et qu’éclate la bombe
Quand j’y descends
Cive lys lit de salive
Pourpre olive O des eaux vives
Ouvre encore ouvre il faut bien
Que je décrive
L’entrée dans l’antre pubien
Grotte où prient nus les Nubiens
Ouvre tes lèvres j’arrive
Raide ô combien -
L’égout (et les couleurs)
Catégories : Octosyllabes (8)Dans mon trouble le gras le lourd
Et le salé tout se mélange
J’ai scié ma muse et limé l’ange
Souillé l’azur l’or les velours
Pénétré l’égout de l’amour
Tant pis pour celles que ça lasse
Navrée pour ceux qui mal y voient
Je crois aux vertus du grivois
Pour le restant le pas-salace
J’ai oublié de suivre en classe
Les gros mots le sont jamais trop
Licencieux et cochons m’amusent
J’ai limé l’ange et scié ma muse
Des tags pornos dans le métro
Je fais des vers un peu rétro -
Aux plans torrides de l’écliptique
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Ce soir, ça mouille en mon décan
Plein de soleils aphrodisiaques ;
Tout le zodiaque
Me fait de l’œil en forniquant.
Sous ta rudesse âpre et têtue,
Je me sens les pieds et poings liés,
Fougueux Bélier,
Dont chaque élan m’ouvre et me tue.
Est-il exact qu’une Crétoise
Jouit avant moi de ton barreau,
Brave Taureau,
Qui bande presque d’une toise ?
Il fallut bien que je gémisse
Tant vos phallus m’ôtaient les mots,
Frères Gémeaux,
En emplissant mes orifices.
Pince mes chairs roses, mes plages
De vice heureux si l’on s’en sert,
Ami Cancer,
Qui me rends humide et volage.
D’or sont ton œil et ta crinière,
Ta peau vaut peut-être un million,
Pourtant, mon Lion,
Ta queue je la vis la première.
Tu peux serrer fort les genoux
Pour te préserver de la verge
Des mâles, Vierge,
Mais là nous sommes entre nous.
Mes équilibres se défont
Quand ton gode force et s’élance,
Jolie Balance,
Épais et raide jusqu’au fond.
Ton dard nous blesse et nous infecte
Comme autrefois quand nous lapions,
Vilain Scorpion,
Le venin d’une pine infecte.
Viens d’une flèche me percer
Là où tant d’hommes s’agitèrent,
Ô Sagittaire,
Toi qui t’es longtemps exercé.
Faux bouc ! Chimérique animal !
Ensemble dépassons la borne,
Mon Capricorne,
Qui marque où commence le mal.
Ma nature ayant peur du vide
Que le ciel m’offrit au berceau,
Gentil Verseau,
Pour toi je mouille et pompe, avide.
Ah ! les nanas sont des chiennasses :
Toutes au ventre nous poissons
Quand les Poissons
Glissent leurs flancs là dans la nasse.
Astres, reluisez sous ma voûte
Et menez-moi au firmament
Infiniment,
Car le destin veut qu’on me foute ! -
Gorgée d’amour
Catégories : Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Je les avalais par la nouille
J’étais celle qui s’agenouille
Plus d’un n’en est pas revenu
J’ai fait des fouilles
Forte de faux airs ingénus
Je les bouffais tout crus tout nus
Et de perspective de fuite
Aucun n’en eut
Je les invitais où j’habite
Afin d’en boulotter la bite
Combien appelèrent au secours
Pas assez vite
Ainsi en leur faisant la cour
Je mettais les pendules à jour
En les avalant par la nouille
Gorgée d’amour -
Sus aux fosses !
Catégories : Hexasyllabes (6)Je sonde en sous-marin
L’abîme sulfureuse
Océan de tes reins
Pendant nos heures creuses
Fille unique à Nemo
Je trouble là l’immonde
Sans connaître les mots
Je fais trembler le monde
Sens-tu mon Nautilus
Te déflorer les fosses
S’engouffrant tant et plus
Entre ces deux joues fausses
Je sonde en sous-marin
Moi la barge amphibie
L’océan de tes reins
Aux heures les moins pies -
Nique mammaire !
Catégories : Jocelyn WitzDix poèmes sur les seins
fleurons de nos corps sages
temples d’ivresse à deux doigts du cœur
oasis de l’infiniment doux
de l’exquisément chaud
du tendre
délicieux poufs
Édens de poche
poches à rêver
rêves de soie et de moiteur
coffres aux trésors
d’où coule le lait de toute poésie...
Dix poèmes sur les seins dont la moitié sont inédits
https://www.atramenta.net/lire/nique-mammaire/99631
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Réceptacle
Catégories : Alexandrins (12 pieds), Octosyllabes (8), Quadrisyllabes (4)Rose est ma porcelaine insondable mon urne
Que creuse encore et que repolit tout garçon
Lorsqu’il me force l’aine et s’y vide les burnes
Sans y mettre trop de façons
Étant moi-même assez vilaine
Chaude et rose ma porcelaine
N’aime rien tant que d’être pleine
D’un polisson
Moiteur du graal un vase au fini de faïence
Prêt à lui recueillir le miel blanc des roustons
Ce ventre qu’il invase et pine avec vaillance
Lourd de replis et de festons
Dont d’un coup le revers s’embrase
Puisqu’il brûle le graal ô vase
Lui comme moi les périphrases
Nous détestons
Cette argile qui s’ouvre afin qu’un mâle y chute
S’engloutisse à jamais dis maman quel bon tour
Nous lui avons joué quelle avalée de jute
Vit ce vit sevré sans retour
Tombé des falaises de Douvres
C’est la mer avide qui s’ouvre
Mes super chéris se découvrent
Au pied des tours