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  • Ce désir propre à tous les êtres

    Catégories : Octosyllabes (8)

    J’en ai rêvé ! Dieu que j’exulte
    D’entre mes lèvres retenir
    Ce gland dur à n’y plus tenir !
    De ta pine j’acquis le culte
    Dès que je nous vis communiant.
    Quoique moi j’aspire à te boire,
    Tu peux encore, en te maniant,
    M’enculer pendant l’offertoire.

    J’en ai rêvé ! Rêves sans prix
    Où ton nœud m’ouvrait les viscères !
    Mais, disons-le d’un cœur sincère,
    Le curé nous a tout appris.
    Après le cours de catéchèse
    Il nous faisait mettre à genoux
    Et, se tortillant sur sa chaise,
    Son bon jésus brillait pour nous.

    J’en ai rêvé ! Me voilà prêtre
    Entouré de petits garçons.
    Le soir, ensemble, nous berçons
    Ce désir propre à tous les êtres.
    Enfant, remercie le Seigneur
    De qui tu tiens ce corps si lisse,
    Et pointe ton joli baigneur
    Droit dans mon humble et noir calice !

    J’en ai rêvé ! Mes bons amis,
    Allons dans la bibliothèque !
    Oubliez mon titre d’évêque
    Et domptez ma chair de soumis !
    Tel Christ, je tendrai l’autre joue
    De mon joufflu aux aspersoirs.
    Prenez et mangez-moi ! J’échoue
    Contre le démon tous les soirs.

    J’en ai rêvé : être élu pape !
    Pour qui sait s’offrir à niquer
    S’élever n’est pas compliqué.
    Lope dans l’âme, ô Dieu ! je happe
    Chaque jour du calendrier,
    Me pâmant, nu, entre ses cuisses
    (Certains croient que je viens prier…),
    La grosse hallebarde d’un Suisse.

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  • Viril en la demeure

    Catégories : Hexasyllabes (6)

    Sais-tu m’entretenir
    Faire que la vie gicle
    Sais-tu m’entretenir
    À n’en jamais finir

    Sens-tu les soubresauts
    Marquant l’acmé du cycle
    Sens-tu les soubresauts
    Au bout de ton pinceau

    Débouche-moi l’alcool
    Qui souvent te redresse
    Débouche-moi l’alcool
    En me perçant le col

    À mon amour sans fond
    Puise un regain d’ivresse
    À mon amour sans fond
    Nos pensées se défont

    Oubliant de verser
    Viril en la demeure
    Oubliant de verser
    Tu deviens exercé

    Sais-tu m’entretenir
    Un plaisir dont je meure
    Sais-tu m’entretenir
    Jusqu’au dernier soupir

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  • Feuille de rose

    Catégories : Octosyllabes (8)

    Le ventre épousant nos satins
    Tant il fait chaud que tu reposes
    Nu comme au tout premier matin
    Où tu vagissais frêle et rose
    Et je te fais feuille de rose

    Oh tu t’en moques apparemment
    Tu lis sifflotes ou autre chose
    Blasé de la baise ô amant
    Cependant tu gardes la pose
    Quand je te fais feuille de rose

    Ton œillet frémissant léger
    Tant que ma salive l’arrose
    Lorsque je tarde à le lécher
    Me jette un long regard morose
    Et je reprends feuille de rose

    Ma langue te fore un tunnel
    Ma langue insiste ma langue ose
    T’ouvrir en force l’éternel
    Puits des soupirs et des névroses
    En te faisant feuille de rose

    Puis ton cul décolle on dirait
    Sans que je puisse en voir la cause
    Je sens en toi se raidir et
    Trembler la ligne de nos proses
    Couchée là sur feuille de rose

    Mes mains glissées sous ton endroit
    Quand tu friseras l’overdose
    Mes mains protègeront le drap
    Tu pourras jouir et moi sans pause
    Je te ferai feuille de rose

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