J’en ai rêvé ! Dieu que j’exulte
D’entre mes lèvres retenir
Ce gland dur à n’y plus tenir !
De ta pine j’acquis le culte
Dès que je nous vis communiant.
Quoique moi j’aspire à te boire,
Tu peux encore, en te maniant,
M’enculer pendant l’offertoire.
J’en ai rêvé ! Rêves sans prix
Où ton nœud m’ouvrait les viscères !
Mais, disons-le d’un cœur sincère,
Le curé nous a tout appris.
Après le cours de catéchèse
Il nous faisait mettre à genoux
Et, se tortillant sur sa chaise,
Son bon jésus brillait pour nous.
J’en ai rêvé ! Me voilà prêtre
Entouré de petits garçons.
Le soir, ensemble, nous berçons
Ce désir propre à tous les êtres.
Enfant, remercie le Seigneur
De qui tu tiens ce corps si lisse,
Et pointe ton joli baigneur
Droit dans mon humble et noir calice !
J’en ai rêvé ! Mes bons amis,
Allons dans la bibliothèque !
Oubliez mon titre d’évêque
Et domptez ma chair de soumis !
Tel Christ, je tendrai l’autre joue
De mon joufflu aux aspersoirs.
Prenez et mangez-moi ! J’échoue
Contre le démon tous les soirs.
J’en ai rêvé : être élu pape !
Pour qui sait s’offrir à niquer
S’élever n’est pas compliqué.
Lope dans l’âme, ô Dieu ! je happe
Chaque jour du calendrier,
Me pâmant, nu, entre ses cuisses
(Certains croient que je viens prier…),
La grosse hallebarde d’un Suisse.
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Catégories : Octosyllabes (8)
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Viril en la demeure
Catégories : Hexasyllabes (6)Sais-tu m’entretenir
Faire que la vie gicle
Sais-tu m’entretenir
À n’en jamais finir
Sens-tu les soubresauts
Marquant l’acmé du cycle
Sens-tu les soubresauts
Au bout de ton pinceau
Débouche-moi l’alcool
Qui souvent te redresse
Débouche-moi l’alcool
En me perçant le col
À mon amour sans fond
Puise un regain d’ivresse
À mon amour sans fond
Nos pensées se défont
Oubliant de verser
Viril en la demeure
Oubliant de verser
Tu deviens exercé
Sais-tu m’entretenir
Un plaisir dont je meure
Sais-tu m’entretenir
Jusqu’au dernier soupir -
Feuille de rose
Catégories : Octosyllabes (8)Le ventre épousant nos satins
Tant il fait chaud que tu reposes
Nu comme au tout premier matin
Où tu vagissais frêle et rose
Et je te fais feuille de rose
Oh tu t’en moques apparemment
Tu lis sifflotes ou autre chose
Blasé de la baise ô amant
Cependant tu gardes la pose
Quand je te fais feuille de rose
Ton œillet frémissant léger
Tant que ma salive l’arrose
Lorsque je tarde à le lécher
Me jette un long regard morose
Et je reprends feuille de rose
Ma langue te fore un tunnel
Ma langue insiste ma langue ose
T’ouvrir en force l’éternel
Puits des soupirs et des névroses
En te faisant feuille de rose
Puis ton cul décolle on dirait
Sans que je puisse en voir la cause
Je sens en toi se raidir et
Trembler la ligne de nos proses
Couchée là sur feuille de rose
Mes mains glissées sous ton endroit
Quand tu friseras l’overdose
Mes mains protègeront le drap
Tu pourras jouir et moi sans pause
Je te ferai feuille de rose