Je brillais dans l’eau des miroirs
Faille ocre bouillonnant aux hanches
Le bout de mes seins presque noir
Mais sous le masque les joues blanches
Dieu ! quel excellent godmiché
Songeai-je en ma métamorphose
Par ordre d’eux je m’obligeais
À garder les lèvres décloses
Tout tapage étant hors sujet
Je luisais doux et bel objet
Petit caractère de clause
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Catégories : Octosyllabes (8), Perles d’O
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Jusqu’à Bagdad
Catégories : Octosyllabes (8)Emporte-moi prince persan
Au bout de ton gland de panache
Chacun de mes poils s’amourache
De ce pur-sang me transperçant
Jusqu’à Bagdad ô cavalcade
Disparaissons sous le tapis
Au bout de ton vit d’utopie
Je rends l’âme et passez muscade ! -
Comprise dans la combine
Catégories : Vers libresPrise !
Ô ventre qui rue
Bouche agrandissant le plaisir
Bavant des rivages salés
Pour engloutir des quartiers d’hommes
Forgeant l’empreinte rauque de leur bestialité
Prise à n’être plus que creuse
À chambrer l’écho des râles mâles
À se hisser à la rencontre de leurs peaux de parade
À se tordre sous eux
Se laisser prendre
Prise sur le faîte
Dès l’ouverture des festivités
En faute
En photo tandis qu’on la fout
Surprise !
Comprise dans la combine
En fuites gémissantes
Enfantant des roseurs de honte
Prise en chœur
Prise à cœur -
Psychoconférence
Catégories : Jocelyn Witz
Ah ! les affaires, quel univers impitoyâ-âble… ¯
Pour un businessman qui réussit à s’acheter les proverbiales (mais peu pratiques) couilles en or, combien échouent lamentablement et traînent ensuite leur mal-être de par le monde, la queue (et le reste) entre les jambes !
Question de talent, de ténacité, d’opportunisme.
De chance, aussi.
D’aucuns font du fric même en dormant, tel le narrateur de ma nouvelle petite histoire comicochonne en lecture libre.
Au risque de tourner fous…
https://www.atramenta.net/lire/psychoconference/101684
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Perle d’O n° 225
Catégories : Heptasyllabes (7), Perles d’OPar mon ventre et ses anneaux
Me voici menée en laisse
Sous l’œil de son tyranneau
Défile et se pavane O
Belle et dévoilée topless
Par mon ventre obéissant
Je piaffe en joli rapace
Au regard de verre absent
Aux lèvres rosies d’encens
Où l’acier des chaînons passe
Par mon ventre à gros maillons
Nous le zoziau qu’on promène
Zébré d’ocre et vermillon
Pile à poil appareillons
La frimousse à peine humaine
J’effectuerai bien des tours
De par mon ventre engrainée
Tournée longue ou circuit court
Voici les plumes d’atours
D’O l’offerte la traînée -
La nuit des vulcanales
Catégories : Octosyllabes (8)Souffre souffre ma soufrière
Depuis que ce grand rut hier
M’éclosit tel un entonnoir
En vain mes mains te supplièrent
Qu’y cherchais-tu ? de l’ambre noir ?
Fauve ô vainqueur de mes foirades
Fol épingleur émulant Sade
Qui d’un slip muselas mes pleurs
Pour mieux m’injecter ta rasade
Sans additif antidouleur
Que suis-je au fond ? ta mine houillère ?
Pourquoi forer tant mon derrière ?
Fut-ce la nuit des vulcanales ?
Souffre oh souffre ma soufrière
Victime du pire affre hier
Proie nue de ton grand rut anal -
L’ultime femme
Catégories : Vers libresEntre
Mes antres rauquent
Mes océans écument de toi
Entre
Ne reste pas sur la crête
Tant d’algues mouillent là-bas
Tout en bas
Des trésors engloutis t’attendent
Ô entre
Sous l’étrave se trouvent
Des êtres différents
Auxquels les marins se marient
Le temps d’un ouragan
Entre et éclate
En foutres sans limite
En nuits gorgées de sel et de caresses ruisselantes
En verdeurs glacées
En poumons morts de chaque orgasme
Entre en folie
Déborde la raison et plonge en moi
Tout au fond de mon sexe d’encre
Oublie les cris du vent
Les épées
Les autres hommes
La mer est l’ultime femme -
Perle d’O n° 46
Catégories : Heptasyllabes (7), Perles d’OJe suis n’importe laquelle
Tout aussi tourmentée qu’elles
Une humble putain sans nom
Sexe ouvert sous le linon
Je suis n’importe quel autre
Ventre anonyme où se vautrent
Les cruels gardiens des clés
Croupe en leur coupe réglée
Ô mon amour je m’absente
Et mes lèvres impuissantes
Ne leur diront jamais non
Je suis ta putain sans nom -
Encore un tour de piste !
Catégories : Heptasyllabes (7)Sitôt décochée sa goutte
La bielle encore enfoncée
Il me gicle sur la route
Fonçant vers d’autres pensées
En voulant toujours je rampe
Tète un blanc reste de pluie
Mais il a tiré sa crampe
Se retourne et bonne nuit
Moi farouche à l’improviste
Je me branle en espérant
Que refasse un tour de piste
Ce Priape indifférent
Le sommeil déjà l’emporte
Vers qui sait quel autre con
Pour lui bien sûr peu importe
La nénette et le flacon
Blottie contre son épaule
J’ai ce manche imaginé
Mes doigts se croyant Popaul
Revenu pour me piner
Lui ronfle et je nous caresse
Des rêves de longs désirs
De vits rendurcis sans cesse
D’épiderme à retransir
Ses poils odorants chatouillent
Mes sens m’ôtant la raison
Au point de lécher ses couilles
En plongée sous l’horizon
Je fripe à fond son prépuce
Brave tous les interdits
L’aspire en bouche et le suce
Il marmonne il se raidit
Ô pourvu qu’il me refoute
Ô l’heure est de miel et d’or
Mais soudain je bois sa goutte
Et ce salaud se rendort -
Jamais fini
Catégories : Octosyllabes (8)Faunesse elle agite et défait
Mes rêves de ses lèvres crues
Sa morsure est le mal des fées
Son ventre humide est d’une grue
Jamais fini de me griffer
Peste à la peau de salamandre
Elle étalonne jusqu’au ciel
Mes draps vaincus de gifles tendres
Tordant son corps insubstantiel
Jamais fini de me répandre
Démone elle m’étreint le soir
Et à mes soupirs reste sourde
Nous nous résorbons dans le noir
Jamais fini de me dissoudre
Jamais fini de la vouloir
