Je ne croirai au Père Noël
Que si, lorsque revient la date
Au lieu des joujoux habituels
Le vieux m'emporte dans sa hotte
Et me prend sans ôter ses bottes
(Ni même son rouge futal)
Sous un arc-en-ciel boréal
Je ne retournerai aux urnes
Qu'au prix que Macron (sinon rien)
Daignant enfin sonder ma turne
Me repolitise au moyen
D'arguments forts auxquels le mien
Sera sensible s'il l'enfourne
Et que je tâte un peu ses burnes
Les récits de petits hommes verts
J'en ricane, je suis méfiante
A moins que l'un d'eux (un pervers)
Ne m'emmène en soucoupe volante
M'étudie partout et me plante
Dix vits nerveux comme des vers
Dans mes replis de l'univers
Avant de fréquenter la messe
Je veux que Christ pose sa croix
Ote son pagne, offre ses fesses
Aux vœux pieux de tous mes doigts
Puis (afin d'éprouver ma foi)
Me foute en hurlant : « Ah, diablesse
Montons au ciel par voie expresse ! »
Bref, pour croire il me faut palper
Mettre l'index au fond des prises
Pour voir si ça me fait grimper
Au lustre ou si ça m'électrise
Aboulez les choses promises :
Les extases, l'éternité !
— Sans ça je reste à me shooter
Commentaires
"La quéquette à Jésus-Christ
N'est pas plus grosse qu'un allumette.
Il s'en sert pour faire pipi.
Vive la quéquette à Jésus-Christ !"
(Jacques Prévert.)
Désolé, j'ai rien sur Micron, le petit pervers de Noël et les homoncules verdâtres, mais je vous présente, gente Bella, mes hommages.
C'est vraiment du Prévert ?! Il remonte dans mon estime.
Merci, Marc.
C'est bien de lui.
Autre chose. L'idée fugace d'écrire une épopée en 3 245 781 vers m'a traversé le cervelas. Je suis pas poète, mais très faiinéant. Je me permets de vous offrir ces quelques fragments. C'est pas un cadeau, mais peut-être en tirerez-vous quelque chose... Non, je me débarrasse pas de mes fonds de tiroir. C'est pour pas que ça se perde.
Cordialement.
"Incubes et suc-
cubes
Trompeterront du cul.
Heure de l'ultime jugement ?
Vous plaisantez, chez Orphul !
C'est l'Heureuse heure où
Hou ! Hou ! crie la chou-
Ette,
C'est l'heure d'appel des partou-
Zeur...
C'est... comment dire ?... intéressant, mais... tu as d'autres hobbys, sinon ?
Glander occupe tout mon temps. Actuellement, je prépare les championnats du monde de la flemme.
Magnifique ! C'est la seule occupation digne d'un honnête homme.
Et sans danger aucun pour la planète.
Suis-je un honnête homme au sens classique ? J'en doute.
Jusqu'à reposer six pieds sous terre, nous sommes tous des dangers pour la planète. Sans aller jusque là, il y a quelques jours, je me baignais dans une piscine joliment chlorée, il m'arrive de me galavarder de boeuf en daube du tonnerre de dieu ou d'autres viandes, comme le dernier des gourgandins, et j'envisage de reprendre l'avion dès que l'envie me demandera "N'as-tu pas envie de découvrir Galway ou de flâner dans Rome ou Prague ?" Oui, je suis un gros saligaud ! Si j'en ai honte ! Que non !
Bon, c'est conscient, assumé...
C'est pas moi qui viendrai te faire la leçon.
Si j'ai tendance à radoter comme un gâteux, à 9 heures 50, je dormais encore. Ce n'est donc point mézigue qui a remis ce message. Sans doute un beugue quelque part.
Pssst ! Si vous voulez un pot de colle Cléopâtra, la colle succulente au parfum d'amande, il suffit de demander.
Non, merci. Je suis déjà un vrai pot de colle à moi toute seule.
Pas de souci pour les bugs : je me doute bien que tu ne le fais pas exprès.
Amitiés.