Nous avons eu des différends,
Nombre de moments pas marrants ;
Nos corps oubliaient de s’éprendre,
Vous renonciez aux gestes tendres
De peur de céder du terrain,
Ô imbécile au cœur d’airain…
Ôtez-moi donc votre cravate
Et venez m’honorer la chatte !
Amis d’enfance, un doux hasard
Nous met face à face ce soir ;
Évoquerons-nous les années
Défuntes et nos vies fanées ?
Merde au passé ! Il n’est que temps
D’assouvir nos désirs d’antan ;
Tombez, fidèle, à quatre pattes
Pour enfin me brouter la chatte !
Toi, j’ignore jusqu’à ton nom ;
Surtout ne me le dis pas, non !
Je ne veux nulle autre sagesse
Que l’âtre en creux de tes caresses ;
Le bonheur pour deux inconnus,
Serait-ce pas se montrer nus
Sans les approches délicates ?
Ah ! vite, enfile-moi la chatte !
Voisins, passants, gentils quidams,
Gens de Marseille ou de Panam’,
Frères humains, compatriotes,
Pour vous, la main dans la culotte,
Je touche du doigt mes chaleurs ;
Laisserez-vous dans le malheur
Une créature aussi moite,
Ou viendrez-vous fourrer ma chatte ?
Nulle autre sagesse
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