Dans la foule, Olivia, plonge encor ta main tendre
Entre nos deux corps, comme impatiente de fendre
Et la jupe et le slip et mes fesses, ce cul
Qui ne fait qu’espérer ta caresse et l’attendre !
Olivia, ma peau toute est un désir aigu.
Ne montre nul émoi ! Prends-moi sereine ! Affiche
Un visage de marbre en dénudant mes miches !
Que je sois, Olivia, la seule à réagir,
Et, au moment de foudre où ton index se fiche,
Que tous ces inconnus me regardent rougir.
De crus chuchotis tu me baiseras l’oreille ;
Je ne remuerai pas, me sentirai pareille
À la chienne qui, moite, attend que le viril
Appendice, écartant sa vulve, l’ensoleille
Et la fasse éclater, brûlante comme un grill.
Tes seins contre mon dos, ton souffle sur ma joue,
Ivre d’effluves de ta tignasse acajoue,
On lira dans mes yeux, qui tout à coup s’effraient,
Que quelque chose au fond de mon être se joue…
Mais, Olivia, la foule en sera pour ses frais.
Quelque chose se joue
Catégories : Alexandrins (12 pieds)