Quand je viens me perdre auprès des flots gris
Une évocation tout soudain se dresse
À mon cœur d’ogresse
Engendrant un choc violent comme un cri
Ô ces monuments cailloux de Carnac
Reste concret des aimables géants
Qui furent céans
L’amour n’était pas alors une arnaque
Loin devait-on les entendre hennir
Celles qui crevant leurs lèvres géantes
La faille béante
S’enfilaient profond ces puissants menhirs
Rêve de granit portant témoignage
D’un rude passé aux énormes bites
Rêve tu m’habites
Dès que je reviens tu me mets en nage
Rêve de granit
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