Lit conjugal devenu mon donjon
Tel un carcan tout hérissé de joncs
Ceux de tes amis de passage
Venus voir la fille pas sage
Barboter dans le stupre où nous nageons
Lit conjugal où figurant l’otage
Ligotée nue j’ai le rouge au visage
Pour l’agrément de ces messieurs
Me caressant du bout des yeux
Où flambe le péché qu’ils envisagent
Lit conjugal et tu leur dis Mes vieux
Pinez branlez giflez à qui mieux mieux
De mon épouse humble soumise
Livrée pour vous sans sa chemise
Faites fête et soyez comme des dieux
Lit conjugal où par ton entremise
Je sens la fente de mon ventre mise
À rude épreuve par ces joncs
Accourus pour faire au donjon
Les vésanies par d’autres non permises
L’otage
Catégories : Décasyllabes (10), Octosyllabes (8)
Commentaires
Humm... j'ai un faible pour celui-ci. Il est écrit comme les poèmes des grands maîtres de la poésie.
Je valide, je félicite... et j'invite à récidiver !!!
Les grands maîtres de la poésie ? Merci beaucoup, François !
C'est peut-être dû au mélange très classique de déca- et d'octosyllabes, ainsi qu'à la musique qui découle du système des rimes, où (on ne le remarque pas forcément) la rime démarrant chaque strophe provient de la strophe précédente :
jon - age
age - ieux
ieux - ise
ise - jon